La prochaine Miata, véritable nom (bien plus sexy il faut le signaler) du roadster Mazda MX-5, fera base technique commune avec le renouveau du Duetto chez Alfa Romeo…, enfin devrait-on dire car la gamme actuelle d’Alfa est bien maigrichonne et triste, hormis la 4C.
L’actuelle Miata date de 2005 et ne tardera donc pas à passer la main à sa succession…, de plus, son visage n’est plus du tout en adéquation avec le reste de la gamme et ne dispose bien évidemment pas du fameux design dit Kodo.
Cependant, rien ne dit que le visage de la nouvelle MX-5 sera celui de cette photo…, elle manque vraiment de cohérence pour être crédible, avec cet avant de Mazda 3 version 2013 et cet arrière de l’actuel roadster…, de plus, cette Miata étant attendue en 2015, il semble bien peu probable qu’elle en soit à ce stade de design…, cependant, il y a quand même de fortes chances qu’elle ressemble à cette photo, c’est en tout cas parfaitement logique.
Concernant la partie technique, si cette Mazda fera plate-forme commune avec la Duetto d’Alfa, elle conservera ses propres moteurs (l’Alfa Romeo aussi, l’honneur est sauf…) issu de la technologie fort efficace du constructeur nippon, dite SkyActive.
Apparue à l’automne 1989 (millésimée 1990), la Miata a su se bonifier en vieillissant, comme les grands crus…, au fil des ans et des changements de modèles, elle a reçu moult améliorations…, Mazda a aussi évité les pièges de l’excès, de sorte que la Miata est toujours restée fidèle à sa vocation originelle, soit d’offrir une voiture sport décapotable à un prix raisonnable.
La Miata avait cependant un problème d’image : auprès d’une certaine clientèle, elle avait l’étiquette de “voiture de femme”, un problème que Volkswagen a également connu avec ses cabriolets…, non seulement était-ce terriblement réducteur, mais ceux qui s’arrêtaient à ça se privaient d’une solide dose de plaisir à l’état brut…, tant pis pour eux…, cette étiquette devenait toutefois de plus en plus lourde à porter, ne serait-ce que pour des raisons de marketing.
Lors de sa dernière refonte, en 2006, la Miata a donc subi ses modifications les plus importantes, à commencer par un changement de nom…, en fait, on a tout simplement éliminé le vocable Miata (jugé trop féminin) et conservé la désignation alphanumérique MX-5…, simple !
On l’a aussi redessinée, comme à chaque renouvellement, mais, cette fois, on ne s’est pas contenté d’une évolution du modèle original…, l’architecture est restée la même : décapotable, deux places, roues motrices arrière…, mais la carrosserie a été remodelée d’un pare-chocs à l’autre…, plus trapue, plus musclée, la MX-5 s’est, pour ainsi dire, virilisée… et cette orientation était la bonne, car, huit ans plus tard (aussi bien dire une éternité), elle n’a pas pris une ride…, quoique…, certes…, elle a reçu des modifications esthétiques au fil des ans (en 2009 et 2012), mais il s’agissait de retouches mineures à chaque fois.
La MX-5 de troisième génération (codée NC) est aussi la première à être munie d’un toit rigide escamotable, qui fait d’elle un roadster-coupé…, le toit souple est toujours offert, mais cet ajout lui permet de conserver une longueur d’avance sur sa seule véritable rivale : la MINI Cooper Cabriolet.
Si vous êtes claustrophobe, la MX-5 n’est pas pour vous…, avec le toit en place, s’entend…, le dégagement pour la tête est correct pour quelqu’un de gabarit moyen, mais si vous mesurez plus d’1m90, ce sera juste…, cela dit, malgré la petitesse des lieux, l’aspect pratique n’a pas été oublié…, les espaces de rangement sont nombreux : en plus de la boîte à gants, il y a des compartiments dans la console centrale et derrière les dossiers…, il y a aussi des porte-gobelets dans les portières, évitant ainsi toute entrave au levier de vitesses…, bien pensé.
Sachez par ailleurs que le coffre n’est pas aussi minuscule qu’on pourrait le croire…, le toit ne vient pas s’y loger, préservant ainsi la capacité de rangement…, ce n’est pas énorme, certes, mais pas aussi minuscule qu’on pourrait le croire…, on peut y loger un sac de golf, par exemple, ou deux sacs de voyage…, un couple peut ainsi partir en vacances avec une MX-5.
Au fil des années, la MX-5 a gagné en confort, s’améliorant de génération en génération…, on peut passer une journée complète à bord sans souffrir, les baquets offrent un excellent soutien et tout ce qu’on peut leur reprocher, c’est un coussin un peu court pour les personnes de grande taille.
Comme toujours, la finition et l’assemblage sont irréprochables, tout comme l’ergonomie…, la position de conduite est parfaite, avec le levier de vitesses juste à la bonne hauteur…, le tableau de bord est complet, bien agencé et les diverses commandes sont intuitives et bien disposées…, c’est ce que j’ai toujours aimé de cette voiture : il n’y a rien de compliqué…, la simplicité et l’efficacité ont toujours été deux de ses traits dominants.
Les amateurs de performance ont toujours reproché à la Miata de manquer de “waoumphhhh”…, pourtant, depuis son lancement, la puissance est passée de 115 à 167 chevaux, à coups de 5 chevaux par-ci, par-là…, mais ce n’était jamais assez… et pourtant, ce 4-cylindres de 2 litres est performant, croyez-moi, d’abord parce que la MX-5 est un poids plume et que 167 chevaux, c’est amplement suffisant…, avec la boîte automatique, la puissance baisse à 158 chevaux, mais une MX-5 se savoure avec une boîte manuelle.
Ce vaillant petit moteur affiche une belle nervosité, surtout à bas régime, et une bonne élasticité, grimpant avec aisance dans les hauts régimes…, ses envolées s’accompagnent cependant d’une augmentation du niveau sonore…, sa petite cylindrée permet également de maintenir la consommation à un niveau raisonnable.
Une boîte manuelle à six rapports, pure merveille s’il en est, exploite ce moteur à son summum…, la dite boîte est tout simplement parfaite : ultra-précise, bien étagée, avec une course du levier très courte…, du bonbon… et la direction a droit aux mêmes commentaires enthousiastes : elle aussi ultra-précise, rapide et dotée d’un court rayon de braquage, elle permet de tirer profit de la grande agilité de cette sportive de poche.
Le plaisir est la raison d’être de cette voiture…, un plaisir qui peut se décliner sous plusieurs formes : celui de rouler à ciel ouvert, de conduire une voiture nerveuse, d’enfiler les virages et de profiter d’une tenue de route exceptionnelle…, ce sont les qualités routières de la MX-5 (ex-Miata) qui ont forgé sa réputation.
Près de 20 ans plus tard, la magie opère toujours : l’agilité de cette sportive évoque celle d’un go-kart, comme on disait dans ma jeunesse (mes cheveux gris m’autorisent à parler ainsi)…, s’il y a une différence plus marquée entre le modèle actuel et ses prédécesseurs, c’est en ce qui a trait aux trains roulants…, l’amortissement est plus souple, ce qui se traduit par un confort accru, mais aussi par un roulis en virage qui n’existait pas avant…, ne vous y trompez pas : la MX-5 colle toujours autant, même si sa caisse penche…, néanmoins, les puristes diront qu’elle a perdu un peu de son zeste sportif.
Même si sa vocation est ludique avant tout, la MX-5 est un achat rationnel…, en effet, le roadster le plus vendu au monde (confirmé par Guinness-book)…, a toujours brillé par sa fiabilité…, un jouet, certes, mais un jouet qui ne brise pas le dos et les c….
Malgré son âge vénérable, la MX-5 est une excellente cuvée…, elle propose un rapport prix-agrément toujours imbattable, 24 ans après sa sortie…, pensez-y, ce n’est pas rien : personne n’a réussi à faire mieux, ou aussi bien, depuis tout ce temps…
Mazda MX-5 “Memories III”…
Future “collector”, ou non ? par crocket …
Dès 1991, différentes séries limitées de la MX-5 seront proposées par le constructeur.
“Memories” seront les plus orientées dans l’esprit des roadsters anglais (cuir/bois/chrome)
Les “Memories I” apparaissent à partir d’avril 2001 (1.200 exemplaires), en noir brillant, vert sapin ou bleu marine, avec un intérieur en cuir beige et faux bois., la capote sera également de couleur beige.
Les “Memories II” sont proposées à partir de décembre 2001 (1.500 exemplaires), elles reprenent le même concept, mais, cette fois avec une capote noire et une teinte rouge métalisée qui remplacera le bleu marine.Les “Memories III” apparaîssent au cours du 3iéme trimestre 2004…, c’est la série la plus aboutie…, le pommeau de levier de vitesse et le frein à main sont “en bois d’arbre véritable” (gag !)…, un superbe volant également en bois, mais en ce cas incrusté d’un insert blanc, trône dans un intérieur en cuir crème qui respire l’élégance et le bon goût avec quelques touches alu et chrome…, elles sont proposées en motorisation 1L6 de 110 chevaux et 1L9 de 146 chevaux au tarif de, respectivement, 21.980€ et 23.930€…, l’équipement comprend des sièges chauffants, un windschott intégré, des jantes 16 pouces spécifiques disponibles en option, un système audio 6 haut-parleurs avec autoradio 6 CD ainsi que la climatisation…, en France, la série des “Memories III” ne sera disponible que dans 2 teintes extérieures : noir et vert.L’Allemagne seule bénéficiera de ce sublime Festvalschwartz métalisé qui passe du noir à l’aubergine avec des reflets de rouge en fonction de la lumière…, environ 500 exemplaires ont été produits dans cette teinte…, s’il est une Mazda MX5 à acquérir…, c’est très probablement celle-là !
N’est-ce pas ?Scénario et mise en scène by crocket pour www.GatsbyOnline.com