Mazzanti Evantra, vivent les conneries, vive la vie…
Un jour de 2012, j’avais rendez-vous pour la troisième fois de ma chienne de vie, Via Maremmana 10, zi Gello, Pontedera (Pise-Italie), avec Luca Mazzanti, dans son bâtiment qui, entre splendeur et décadence, accueillait les locaux de Mazzanti Automobili qui se nommaient depuis 1990 : Ets Faralli & Mazzanti Automobili.
Nous sommes maintenant en 2018…, Mario Faralli est parti…, Luca Mazzanti est resté… et rien de ce qui avait été annoncé n’est arrivé durant ces 6 années !
Alors qu’à cette époque datant d’avant ma migration vers Saint-Tropez, j’aurais fait (comme toujours actuellement) une grasse matinée bien méritée…, exceptionnellement je m’étais levé à 4h00…, pour vous, j’imagine que ce n’est rien, mais pour moi, couche-tard par habitude, goût et constitution physiologique sans doute, me lever aussi tôt était et est toujours un exploit que vous devriez applaudir.., depuis que la pratique religieuse est en baisse, j’ai l’impression qu’il n’y a plus que les crétins pour se lever le dimanche à l’aube !
J’avais donc été invité à me rendre en un endroit bucolique ou tous les automobilistes italiens forcenés se donnent rendez-vous le dimanche après pizza (traduisez : après midi), pour organiser leurs processions d’obsessionnels de la bagnole d’époque en état-concours.
C’est ainsi qu’après le lever de 4h du mat’, le parcours en taxi jusque l’aéroport, l’embarquement interminable (questions formalités, sécurité), j’ai décollé vers 7h pour atterrir vers je ne sais plus quand…, puis, en taxi, je suis arrivé à 12h précises au restaurant « Il Gardino »…, pile-poil face à l’usine Faralli & Mazzanti exclusivement dédiée à la création de projets personnalisés pour leurs clients : Via Maremmana 10, zi Gello, Pontedera (Pise).
Le restaurant avait été réservé pat F&M…, en réalité, une arrière salle sordide où l’on était censé s’entasser à quarante journaleux…, mais j’ai immédiatement saisi que la passion des gens présents était surtout de manger de délicieuses pasta « al-dente » arrosées (dans l’estomac) de vins locaux…, alors que dehors un joli soleil dardait ses rayons tièdes et que j’aurais bien mangé en terrasse.
Certains journaleux que je déteste tout particulièrement, spécialistes de la contemplation des anciens moteurs V12 Ferrari et de la vérification que les boulons de 12 montés à un endroit précis du carter sec sont bien les mêmes que ceux indiqués dans la revue technique d’époque (le fin du fin étant d’avoir le boulon de douze optionnel n’étant apparu que sur une infime quantité de modèles)…, étaient installés à une table voisine, grignotant une pizza « maison »…
Bref, bien qu’il devait y avoir de fort belles voitures à regarder, c’était aussi chiant qu’une réunion de philatélistes… et, après le digestif, nous avons traversé la route et sommes entrés dans l’enceinte de l’usine qui m’a de suite rappelé une ancienne conserverie de tomates séchées remise à neuf au départ d’une usine atomique de retraitement de déchets…
On a regardé quelques minutes, on a fait : « Oooh les belles machinas », puis : « Ahhh les belles peintures » et encore : « Wow super le design »…, c’était chiant…, personne n’était là pour papoter sérieusement… et il n’y avait pas de nananas aux gros seins et aux yeux en amandes pour agrémenter les photos à prendre…
C’est alors que j’ai remarqué la vieille Antas, dont j’avais déjà réalisé deux reportages du temps ou tout ce toutim m’amusait encore…, elle était « dans son jus » comme on dit dans le milieu de la bagnole ancienne, mais elle était sans doute trop « acratopège » pour les journaleux de sévices qui commençaient à s’impatienter des cadeaux qu’ils espéraient emporter…
L’endroit était toujours aussi agréablement sympathique quoiqu’un peu délabré et qu’une ambiance un peu ado y règnait : des tasses de café qui traînaient, des paquets de Mikado qu’on s’empressait de grignoter et des murs tapissés de coupures de presse, de photos, de souvenirs…, finalement, après avoir avalé un gobelet de café, le groupe de journaleux a été rejoint par Signor Mazzanti en personne, qui s’est mis à nous raconter sa vie…
– “Je suis né dans la magnifique Toscane, à Pistoia le 1er Février 1974… Mon grand-père était mécanicien ; mon père créait tout le temps ce qui lui passait par la tête, c’était la fête ! Entre deux balades en voiture et un repas familial, ils m’ont guidé afin de de réunir leur passion, mais pas n’importe quoi ni n’importe comment. Je trouvais Ferrucio Lamborghini désagréablement bête et Enzo Ferrari insupportable. J’aimais par contre le tragique des frères Maserati : tous me donnaient l’impression de vivre quelque chose d’intense dans une époque qui l’était tout autant, mais qui tourne actuellement au cauchemar, c’est dramatique. A l’époque ou ces personnages vivaient encore, c’était une vie parallèle à la monotonie, une vie passionnante, aux antipodes de mon existence joyeuse d’enfant entourée d’amour et de bienveillance. J’ai donc commencé ma carrière comme carrossier. Mon maitre était Mario Farralli. Avec lui, pendant plus de 20 ans, je vais restaurer des modèles rares comme les Cisitalia 202, Ferrari 500 Mondial, et la Maserati 450 Costin/Zagato préparée spécialement pour Sir Stirling Moss et les 24 heures du Mans de 1957. Après m’être intéressé également à la moto et plus particulièrement les Ducati, je me suis lancé dans les courses de côte à bord de sports-prototypes Abarth que je restaurais moi-même. En 2001 j’ai dessiné une barchetta avec Mario Faralli pour un client. F&M était né. Ensuite nous avons créé l’Antas, puis la Vulca “S” sur un design de Zsolt Tarnok, un Bulgare talentueux qui a également dessiné la voiture suivante : la Mugello que nous avons ensuite appelée Evantra… Je suis donc vraiment fier, chers amis, de vous présenter la nouvelle Evantra. C’est un concept personnel qui est absolument hors des tendances du marché d’aujourd’hui, une réalité précise et typiquement italienne dans son identité stylistique… elle est disponible avec un groupe motopropulseur V8 performant de Corvette, l’ensemble étant parfaitement en symbiose dans les formes et les fonctions. L’Evantra V8 n’a pas été créée pour tout le monde, elle est faite pour des gens fortunés qui savent assumer ! Elle génère des émotions exclusives. Mais j’ai également créé une version de 603 chevaux grâce au 6 cylindres à plat de la Porsche” !
Son franc-parler était toujours empreint d’humour et de second degré…, Luca Mazzanti m’avait fait rire et m’épatait dans le même temps, d’autant que c’était la seconde fois qu’il présentait cette Evantra, quoique celle-ci n’était plus motorisée de même façon…, le projet se nommait Mugello mais visiblement, il n’avait pas été possible de conserver le nom pour le modèle définitif à cause de Ferrari qui considérait ce nom de circuit automobile, comme faisant partie de son patrimoine personnel… et finalement la supercar F&M avait été nommée Evantra !
La production de ce coupé 2 places devait être de 5 exemplaires par an, une commande était prétendument déjà signée sur le bureau de la société F&M…, l’auto de série serait livrée mi 2012…, le châssis tubulaire en acier recevait au choix un V8 Corvette, ou un 6 cylindres à plat atmosphérique ou suralimenté (403 ou 603 chevaux) de Porsche, le poids de la version en composites (Pro-Body) ne dépassait pas 1200 kg dans les deux versions de motorisation…, une version exclusive à la carrosserie en aluminium martelé (One-Body) allait également être proposée.
Après ce discours lancinant…, on nous a re-expliqué les voitures en détail, chacun étant invité à s’y asseoir exactement une minute, chrono en main…, durant ce temps, une douzaine de « clients potentiels » sont arrivés, invités eux-aussi, dans diverses voitures insipides à mes yeux blasés, dont une majorité de Ferrari…
Puis, on nous a rassemblé et proposé de suivre les prototypes… en autobus spécial pour les journaleux… et dans leur voiture particulière pour les « clients potentiels »…, j’ai alors de suite fait ma mauvaise tête des jours sans pain, exigeant une voiture particulière, faute de quoi je ne répondais plus de rien concernant le contenu de l’article…
La compagne de Signor Mazzanti m’a proposé sa Fiat 500…, c’était une victoire sur l’adversité… et j’ai accepté !
Une heure et demie après s’être trainé la bite sur de petites routes bucoliques à la queue-leu-leu, pour regarder (de loin) les prototypes roulant…, rouler…, on a eu le droit à un arrêt : Bis repetita placent !
Pour m’amuser j’ai collé ma pauvre voiture entre deux Ferrari de « clients potentiels » invités par Mazzanti…, on a bu un coup payé par F&M dans une gargote, même qu’il a fallu que je prouve que j’étais l’éditeur de GatsbyOnline.com à une vieille rombière pour avoir le droit à un malheureux gobelet de rosé !
Il y avait là des gens manifestement très riches et qui l’assumaient sans complexe, certains affichant une pédanterie assez comique au volant de leur bolide à deux-cent-mille euros et plus…., non que je sois bégueule et que je ne sache pas m’amuser, mais faire ce genre de choses en compagnie de trentenaires obsessionnels est très ennuyeux et régressif…, c’est ainsi qu’une Lamborghini de toute beauté est partie à fond dans le rugissement de son douze cylindres…., je n’ai pas pu me retenir de faire pareil en lançant mon bicylindre Fiat 500, pour finir en tête-à-queue dans un virage au frein à main…., la Fiat 500 ça décoiffe !
D’autres étaient beaucoup moins riches, comme ce possesseur du moins cher des modèles de Ferrari d’occasion (une 308 Bertone), qui s’obstinait à se saouler en expliquant que sa pauvre voiture était bourrée de pièces de F355…, je suis resté gentil et n’ai rien dit.
Le pauvre s’était saigné aux quatre veines pour s’offrir la voiture de ses rêves, lui-même persuadé que si on n’avait pas de Ferrari avant cinquante ans on était un raté…, ce crétino, m’a fait, en finale, un cirque infernal, exigeant que je lui remette les clés de la Fiat 500 pour rentrer chez lui…, ce n’est pas que j’aie manqué de confiance, mais j’ai refusé tout net, pressentant que ce loustic, qui n’avait pas le profil pour acquérir une F&M Evantra, devait être venu ici avec une Ferrari « empruntée »…, je n’allais pas me séparer aussi rapidement de cette Fiat qui m’amusait beaucoup plus que sa vieille Ferrari fumante et que l’Evantra.
Je résume l’histoire avec quelques précisions…
Après sa première réalisation avec Mario Farelli : l’Antas, qui était une baleine roulable équipée d’un V8 Maserati, promettant aux inconscients une joyeuse partie de plaisir à la piloter, Luca Mazzanti va recevoir ses premières gifles, venant d’incultes en matière de design automobile…
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Il va en conséquence relever tous les défis en travaillant d’arrache-pied à l’évolution de l’Antas (qui va en devenir pachydermique avec son aileron arrière en contradiction avec celui en fuite dans le sens d’une colonne vertébrale)…
Quelques temps plus tard, il va réaliser l’Auto Vulca “S”, un coupé 2+2 à carrosserie et châssis en aluminium sur base d’un design de Zsolt Tarnok (un Bulgare)…
Seulement 10 exemplaires seront produits artisanalement avec des possibilités de personnalisations infinies…, le nom donné à cette automobile : “Vulca“, s’inspirait directement du nom du sculpteur “Vulca da Veio“, mondialement connu (sic !) comme étant le Maître artistique de la civilisation Etrusque, étrange et mystérieuse (ce qui n’avait strictement aucun rapport avec la voiture)…
Cette Auto Vulca “S” était donc la première voiture de sport Bulgaro-Italo-Etrusque…, un grand moment dans l’histoire de l’automobile, actuellement sur le déclin !
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Cette expérience très marquante le poussera quelques années plus tard, à se lancer dans une Nième voie de traverse, avec La Mugello (sous le capot avait été placé un V10 5L8 de 630 chevaux emprunté à la BMW M6 qui servait de voiture “donneuse“), re-baptisée ensuite Evantra (avec moteur Porsche 6-Boxer) puis dernièrement renommée V8 Evantra (avec moteur V8 7.000cc Corvette)…
OK ? Vous suivez toujours ?
Le projet se nommait à son origine : Mugello…, mais il n’a pas été possible de conserver le nom pour le modèle définitif à cause de Ferrari qui considérait ce nom de circuit automobile comme faisant partie de son patrimoine personnel…
Finalement la supercar, qui était une F&M, s’est appellée Evantra, une folie développant jusqu’à 603 chevaux grâce à un Porsche 6 cylindres Boxer !
Avec la disparition de Mario Faralli (ce qui ne signifie pas qu’il est décédé ni perdu en mer), tout un monde a également disparu… et l’Evantra a été ré-étudiée pour accepter un big-block Chevy Corvette de 7.000cc… positionné à l’arrière…
S’il n’a jamais ambitionné d’être une grande star comme Bertone ou Pininfarina, Luca Mazzanti a longtemps rêvé de refaire le chemin emprunté par DeTomaso : “J’ai vécu à cent à l’heure pendant dix ans à courir après les clients. C’était fabuleux : j’exposais dans divers shows, je plaçais mes créations automobiles devant les hôtels les plus prestigieux, je passais ma vie auprès des célébrités… J’ai dû apprendre 7 langues en un an ! J’ai réalisé ma meilleure vente devant le Royal Philharmonic Orchestra, ce sont des musiciens tombés en extase devant mon Antas qui ont décidé leur Chef d’orchestre à en acheter un exemplaire. Mon esclavagisme n’était pas imposé : je l’avais librement choisi !… Quand j’ai débuté, nous n’étions que cinq, on faisait tout ensemble. Les seuls ennemis qu’on avait étaient nos voisins puisqu’on ne faisait que travailler, on tapait l’aluminium jour et nuit…, sans oublier les essais moteurs à l’aube, sans aucun silencieux. C’était usant et en même temps il y avait une solidarité extraordinaire entre nous cinq, un esprit d’équipe, un sens de l’amitié hors du commun”…
La folie créatrice de Luca Mazzanti étant un peu rassasiée, il a ensuite eu envie de se poser et de retrouver aussi plus intensément sa famille…, un rêve ?
Non, des rêves de pérennité, afin de faire durer ce qui est beau…, l’amour plutôt que la foudroyante passion : le fil conducteur d’une vie.
Pourquoi a-t-il ainsi improvisé sa vie : pas de manière classique ?
En quoi est-il un artiste ?
Parce que c’est lorsqu’on a le plus de contraintes qu’on tente de pousser ses limites et qu’on se sent libre…, le carcan rend libre : “Ce qui est beau dans le design automobile, c’est la recherche, le parcours, j’y retrouve mes premières passions, dont l’instinct. J’aime encourager les passions. En même temps, il faut pouvoir dire à certains jeunes qu’ils ne sont pas faits pour ce métier. Ce sont parfois des raisons purement physiques. J’essaye d’être exigeant et juste. Je reconnais le travail des grands créateurs. Je veux m’imprégner de leur discipline de travail. Je tend vers un idéal de beauté, je repousse les limites. J’ai eu un véritable coup de cœur pour la Mangusta, d’Alessandro DeTomaso. Il y avait du sérieux et du loufoque dans ce personnage excentrique qui voulait apprivoiser un univers énigmatique peuplé de désirs impossibles”…
Les mots bercent toujours, dansent et enivrent, flirtant avec les images, le tout se transformant en allégorie de la limite insaisissable, une poésie déguisée en prose, mêlant les harmonies des mots en phrases…, même les silences ont leur place dans une conversation….
En ce cas, ici, là…, avec l’Eventra et Luca Mazzanti, pour parfaire, j’ai ajouté un brin d’humour, une touche de philosophie, et j’ai obtenu ce récit plus ou moins captivant…
C’est dans cet état de mauvais esprit…, que… un peu haletant, je me suis (enfin) assis dans cette voiture en version motorisation Corvette…, pour en tirer une seule conclusion : c’était bien la même bêtise que je pensais : le même son ronronnant que les moteurs américains équipant les infââââmes DeTomaso, particulièrement les abominables Pantera…
La voiture se résumait ainsi : le châssis était un entrelacs de tubes en chrome-molibdène avec un arceau disposé sous le toit, relié à d’autres qui soutiennent le moteur et les suspensions…., la carrosserie était en composites de fibres de carbone avec des pièces en aluminium brossé…, le moteur était un Chevrolet Corvette V8 aluminium, à aspiration naturelle de 7,0 L développant 701chevaux @ 6600 rpm et 848 Nm à 4500 tours/minute…., avec un taux de compression de 11,0, un système de lubrification à carter sec, et des bielles en titane.
La boîte de vitesses séquentielle à 6 rapports devait permettre d’atteindre une vitesse maximum de plus de 350 Km/h avec une accélération de 0-100 en 3,2 secondes…., le processus de développement aérodynamique avait été réalisé en partenariat avec Ysim, une entreprise affichant une expérience notable en F1 et en courses de 24h, comme Le Mans…, les pneus spéciaux de haute performance vennaient de chez Continental, des 255/30 R20 à l’avant et des 305/25 R20 à l’arrière, montés sur des jantes en alliage OZ de 20 pouces.
Chaque aspect de la voiture pouvait être personnalisé avec un choix d’options infinies et de matériaux spéciaux, y compris des cuirs exotiques et des matières précieuses…., le système de freinage Brembo se composait de disques de 380mm avec 6 étriers à deux pistons à l’avant et de 360mm avec des disques 4 pistons à l’arrière, tous en carbone-céramique…, l’intérieur était en cuir “tout-naturel”, réalisé grâce à une collaboration avec un leader du secteur de la mode/luxe…., la console centrale était équipée d’un système d’acquisition de données AIM et d’une unité centrale NAVI/CD/MP3 de Bosch.
Pour terminer cette description, j’avais noté que le bouton-poussoir du démarreur du moteur était placé sur le panneau de toit ce qui était typique du style Mazzanti, comme dans ses sœurs, les ANTAS…
Je cherche encore et toujours à quoi ça sert…
On a un peu trainé sur ce maudit parking durant encore une heure, pour permettre aux journaleux de pisser tout leur saoul…, lorsqu’on nous a annoncé qu’on retournait à l’usine !
Encore quelques petits virolos à soixante à l’heure et on est revenu dans la cour de l’usine pour les adieux…, tous les journaleux ont reçu un colis de cadeaux bon-marché, comportant quelques saucissons locaux, un paquet de pasta, une bouteille de vin local et une farde de documentation avec des photos et un DVD prêt à l’usage…
Ensuite, tout le monde a été invité à monter dans l’autobus…, direction l’aéroport…
Je me suis demandé pourquoi on ne nous avait pas amené ce matin de l’aéroport, dans ce même autobus…, mais comme l’usine et ses dirigeants étaient loin derrière-nous, je me suis endormi…
Les formalités furent rapidement menées…, et c’est avec joie que j’ai pu m’installer inconfortablement dans le siège trop petit de l’avion ALITALIA…
Durant près de deux heures, on n’a pas parlé de bagnoles et c’était vraiment reposant.
Il y a maintenant des limitations de vitesse partout, ce type d’engin n’assure aucune sécurité en ville, les gens trop souvent regardent avec des yeux haineux…, la consommation d’essence et les entretiens, de mêmes que les pièces et les pneus atteignent des valeurs astronomiques… et le confort est nul….
En effet, outre que ce bazar chauffe ses mâles heureux (sic !) occupants comme une DeTomaso Pantera (j’insiste pour témoigner que c’est la pire automobile soi-disant “sportive” à moteur plus ou moins central)…, comme écrit bien des fois (trop de fois)…, l’époque n’est plus aux bolides du style “24h du Mans”…
Je ne puis toutefois pas résoudre des problèmes que je n’ai pas moi-même créé…, même si j’aime pousser mes lecteurs dans leurs ultimes retranchements, pour ne pas qu’ils s’arrêtent à la seule conception des choses mais réfléchissent à la réalité et aux possibilités d’usage (et de prix)…
S’il existe des artistes de toutes sortes (des coqs, des intellos, des bellâtres, des creux…), Luca Mazzanti est à part…., c’est un grand artiste de l’inutile, plus ou moins humble et lumineux (gag !), qui cultive et nourrit son art au quotidien… et pas à la petite semaine pour ceux qui ont des fins de mois difficile et risquent de ne pas passer l’année sans ce suicider par peur de mourir…, vivent la connerie et la vie…