McLaren 720S Spider 2020…

Elle est trop et pas assez, en même temps, en similarité, elle est belle et moche, pas chère et trop chère, elle devrait être enchanteresse, je l’ai trouvée chiante… elle est tout et rien… c’est cela sa performance, rien d’autre !
Si vous roulez en twingo d’occazz avachie pourrie sans pouvoir payer l’assurance et êtes contraint de siphonner des réservoirs de nuit pour faire votre plein des sens… certain qu’elle va vous faire flipper grââââââve, mais si une Bugatti Chiron est votre quotidien, vous allez la regarder d’un air condescendant…

C’est une McLaren d’entrée de gamme, d’entrée de jeu, d’entrée vers la sortie… bonne pour frimer à Palavas-les-Flots ou à Calais… ridicule à Monaco, St-Trop et Gstaad, sauf pour les bouseux qui lèchent et sucent les glaces dont la rentabilité est de 90 % !
C’est du même niveau que les fringues chic fabriquées en chine par des sous-déchets humains payés une misère et vendues avec 1.000 % de marge dans ces mêmes trois cités du luxe et de la débauche, à des chinois hyper fortunés qui font le voyage exprès… l’exemple du savoir faire LVMH bientôt propriétaire de tous les commerces de St-Tropez va donner envie aux constructeurs d’inutilités luxueuses de les fabriquer également en Chine, pourquoi se priver ?

Si tout le monde s’aimait, si les bons sentiments régneraient, avez-vous réfléchi à tous ces métiers qui disparaîtraient ?
Une véritable catastrophe économique, l’honnêteté triompherait : plus de policiers, de détectives privés, de juges, d’avocats, de notaires, de gardiens de prison, de vigiles, de pions, plus de fabricants de clés, de verrous, de cadenas, d’antivols, de barreaux, de grilles, de clôtures, de rideaux de fer, de bombes anti-agression, d’anti-démarrage codé, de coffres-forts, de code secret, de sites sécurisés, plus de banques, d’assurances, de contrôleurs, de vérifications des fraudes, d’amendes, de pénalités, de radars, de caméras de surveillance, de vidéos témoins, de lettres de rappel, de recouvrement, d’huissiers, de saisies, d’hypothèques…

La noblesse des sentiments serait la règle : plus de lutte des classes, de manifs, de syndicats, de prud’hommes, de partis politiques, de ministres véreux, de politocards, plus de patrons, plus de retraites chapeaux, plus de curés, d’imams, de rabbins censés montrer le droit chemin ou d’éducateurs ramenant les brebis égarées…
Plus de films X, de prostitution, de trafic de drogue, de tripots, de bordels, de clandestins, d’esclaves, de sans-papiers, d’exploitation de l’homme par l’homme…

L’amour et la paix seraient partouze :
Plus de marchands d’armes, de bombes, de chars, de généraux, de militaires, de diplomates, de médiateurs, d’espionnage, plus de meurtres, de crimes, de viols, de tortures, de génocide donc plus de films ou de livres sombres et même noirs, de films d’horreur, de thrillers, de polars, plus de violence, d’inceste, de maltraitances donc plus de psychologues, de psychanalystes, plus de prozac, de Tranxène, de Lexomil, plus de stages de développement personnel, plus de cours de sophrologie ou de yoga, plus de neurologues, plus d’ulcères à l’estomac, plus de maladies psychosomatiques, plus de marchands de sparadrap.

Quand les hommes vivront d’amour, en se donnant la main, si ça se trouve, plein de gens pensent que ce sera chiant… et si ça se trouve, ils ont raison.
Donc, la McLaren 720S Spider est quelque-part utile pour la sauvegarde des espèces de cons, des attardés mentaux, des givrés, des abrutis, des imbéciles, des lobotomisés qui sont les seuls avec les journaleux de sévices publics à en dire tout le bien qu’ils ne pensent pas… d’ailleurs aucun n’a les moyens d’en acheter une, leur vie entière de tâcherons aux ordres n’y suffirait pas, d’autant qu’il y a des frais annexes et obligés…

Ce n’est pas le rêve inaccessible, c’est le cauchemar inaccessible, donc un soucis de moins, juste un papier à tapoter (avant on écrivait) pour toucher une pige minable et hop !
J’en ai piqué une… un subtil baratin pour démontrer un intérêt certain au concessionnaire local, un prétexte pour la manœuvrer et pied au plancher j’ai foncé… je me suis dit que les flics allaient peut-être se mettre en chasse, que j’allais revivre “Vanishing point”, un film de mes années à moi que vous trouverez sur YouTube sous le titre “Point limite zéro”…

Je me suis faufilé sur les routes désertiques et solitaires à l’extérieur de Phoenix, en Arizona, où maintenant Zoot Dimov de Nitro mag’ risque la peine de mort car c’est son nom que j’ai donné au concessionnaire avec un faux chèque de garantie à son nom, pour avaliser et garantir l’éssai…
Ensuite, je me suis marré en position clownesque coincé dans cette sportive en fibre de carbone en attendant de vivre la post-combustion !

D’un point de vue financier, étant donné que cette McLaren est affichée un dixième du prix de la Bugatti Chiron, j’ai pensé écrire pour alimenter le populaire qu’on pourrait la considérer (presque) comme une bonne affaire…
En effet j’en connasse des ceusses qui vont pleurer de bonheur en me lisant ci après : “Mon cher Popu, toi que j’aime car tu achètes mon nouveau magazine Gatsby, cette nouvelle version à toit rigide rétractable de la McLaren 720S est bien plus que tu l’imagines, elle est capable de réaliser de simples accélérations pas très couteuses en carburant, bien qu’elle échange des morceaux de vitesse époustouflants comme McDonalds échange ses hamburgers contre tes euros”…

L’araignée venimeuse est chez elle dans ce paysage magnifiquement envoûtant et déchiqueté ou seuls les plus forts peuvent survivre… et cet essai menaçant ma vie et ma tranquillité m’a semblé soudain être plus qu’un match.
La terre était rouge, desséchée et parsemée de roches et de broussailles, les anciens cactus Saguaro me paraissaient être des sentinelles, seul le moteur V8 de la McLaren faisait entendre son hurlement métallique.

A 55 Miles p/h, en ligne droite à perte de vue, la maniabilité de la 720S Spider était superbe, avec un comportement civilisé louable et une conduite conforme lorsque les commandes rotatives de manutention et du groupe motopropulseur étaient réglées sur Confort (il y avait aussi Sport et Track)… rien à critiquer non plus concernant la suspension complexe Proactive Châssis Control II de McLaren reliant hydrauliquement les amortisseurs gauche et droit…
En termes simples, ce système permet un déplacement vertical généreux des roues tout en maintenant la rigidité de roulement nécessaire pour une maniabilité ultime… sur l’autoroute désertique, à 55 Miles p/h j’ai ainsi vécu le panard intégral, cela m’a rassuré…

J’ajoute qu’à 55 miles p/h le sentiment de sécurité était total, le Spider ne perdant rien par rapport au coupé en intégrité structurelle, car la 720S a été conçue dès le départ pour être une décapotable… mais dieu m’est témoin, putain qu’elle est moche avec ses deux triangles de vitrages arrière qui restent dressés, c’est affreux, horriblement affreux, hideux, moche, ridicule, c’est à découper promptement pour installer un capotage plus simple et élégant !
La baignoire en fibre de carbone McLaren Monocage II-S était aussi rigide qu’une botte de cow-boy gelée, de sorte que le fait d’enlever le panneau de toit ne l’affectait pas vraiment… cela a du être un immense défi pour les ingénieurs aérodynamiciens qui devaient s’assurer que le Spider maintenait le bon équilibre entre glissement et appui, d’où les arcs-boutants vitrés pas sexy du tout qui ont soudain trouvé une explication usine pour sauver le spectacle inesthétique : “Cela guide l’air sur le tonneau et le becquet arrière superactif”… Bande de cons vérolés, minables esthètes de mes deux couilles !

C’est que McLaren a conçu un toit monobloc en fibre de carbone pour cette 720S qui, avec ses huit moteurs électriques, se replie en à peine onze secondes, tandis que la lunette arrière verticale peut être abaissée indépendamment, alors que le toit fonctionne à des vitesses compatibles avec la vitesse maximale légale de 55 miles p/h aux USA…
Quel baratin ridicule, il eut mieux valu simplifier cette explication en virant cette stupidité inesthétique lorsque la voiture est décapotée… si un chauve souhaite ainsi tester la sécurité de son toupet, l’usine lui garantit que la 720S Spider peut atteindre une vitesse de pointe en plein air de 325 km/h… je n’y suis jamais arrivé, même si je peux confirmer qu’à environ les deux tiers de cette vitesse j’avais un sentiment d’angoisse persistant !

Ah oui, le moteur… sa puissance provient d’un V8 biturbo de 4,0 L, un format qu’AMG et Porsche/Audi/Lamborghini utilisent à bon escient… mais il ne ressemble en rien à ces moteurs nazis qui produisent des quantités de couple bas de gamme sans effort dans des grondements gutturaux avec un soupçon de Motown classique pour plaire (du Wagner aurait fait peur à la clientèle des riches Israéliens)…
L’unité McLaren est une affaire résolument plus racée et plus nerveuse, crachant 710 chevaux à 7500 tr/min et 568 lb-pi de couple à partir de 5500 jusque 6500 tr/min c’est en fait un peu plat jusqu’à environ 4000 tr/min, après quoi il donne des coups de pied comme une mule.

Pourtant, c’est là que réside son charme car, comme un moteur à aspiration naturelle, il faut dépasser la zone rouge en attendant que le liquide de refroidissement se met à bouillir… et une fois dans la zone de destruction, ce V8 est une bête absolument implacable.
La puissance passe par la boîte de vitesses à double embrayage Seamless-Shift à sept rapports de McLaren… et, comme le reste de cette “supercar” qui frémit avec une énergie débridée, la transmission n’est pas très heureuse lorsqu’on se balade en ville, mais ici, loin de la foule déchainée, à 55 Miles P/H (une course fastidieuse), elle se déplaçait avec une vitesse et une douceur fulgurantes.

Le mode piste (vs confort et sport) s’est avéré une autre histoire… ce que McLaren appelle la technologie Push utilise l’énergie cinétique accumulée du volant pour fournir une impulsion de couple lorsque le prochain rapport de marche avant est engagé… j’appelle ça un coup de poing associé à un foutage de gueule de première (main)… surtout avec les palettes de changement de vitesse en fibre de carbone en option qui semblent spectaculaires, toutes situées comme une faux derrière le volant en fibre de carbone.
Contrairement à ses rivaux mélodieux (Audi R8, Lamborghini Huracan , Ferrari Pista, Porsche GT3 RS), le V8 4.0L de la McLaren 720S Spider ne chante pas une chanson particulièrement jolie… cela dit et écrit, son soufflet brut et racé annonce sa puissance en des termes non équivoques, en particulier ici équipé de l’échappement sport en option à 6490 $.

Tout cela ne veut pas dire que la 720S Spider est une bête indisciplinée, bien au contraire, McLaren déclare que la variante 720S Spider est son modèle disposant de la plus large bande passante de capacités (sic !)… mais mis à part l’entrée et la sortie plus que délicatement acrobatiques, le Spider est à peu près aussi convivial qu’une capsule spatiale décapotable de la Nasa peut l’être…
Elle pourrait toutefois être conduite pendant toute sa durée de vie par votre grand-tante aux pieds légers (avec les cadrans de manutention et de transmission soudés au confort, bien sûr) et elle serait parfaitement inconsciente du grand abus que ce missile peut infliger aux lois de la physique.

La visibilité vers l’avant lorsque ma tête dépassait du pare-brise était excellente et la visibilité vers l’arrière n’était pas vraiment nulle… le beau cuir Vintage “Tan” cousu ici était magnifique et l’audio à 12 haut-parleurs Bowers and Wilkins en option à 4830 $ était très impressionnant – du moins jusqu’à ce qu’on roule… en quel cas le vacarme du V8 m’empêchait d’entendre quoi que ce soit d’autre.
Je m’en voudrais de ne pas vous souligner l’option “panneau de toit électrochromique vitré” (9.940 $) qui passe de 5% de teinte à 90% en appuyant simplement sur un bouton (J’ai cela dans ma salle de bain et je n’en ai jamais fait tout un pataquès, sans doute qu’en Angleterre c’est rare).

La McLaren 720S Spider 2020 est annoncée 350.000 $, la variante Luxury est à 363.240 $ et permet un choix entre quatre intérieurs en cuir By McLaren Luxury, comprenant un éclairage d’ambiance à l’intérieur et dans le compartiment moteur, des sièges chauffants électriques et des “luminaires” intérieurs métalliques spéciaux.
La même option confère également à un kit “Performance” constitué de plus de fibre de carbone à l’intérieur et à l’extérieur, ainsi qu’un intérieur Nappa/Alcantara… alors que mécaniquement, il n’y a pas de différence.

Je signale que j’ai laissé la voiture dans le parking souterrain du Mall-West de Phoenix Arizona, avec les clés cachées sous le siège passager et un mot d’excuse signé Zoot-Dimov…
A mon sens, cette McLaren n’est même pas une question de catastrophe économique, mais plutôt une question de particularité humaine, je crois que l’humain, assez paradoxalement, aspire à la sérénité et à la paix tout en ne la supportant pas. Pourquoi ? Je ne sais pas ! A dire vrai, je m’en f…

C’est surement un besoin inné d’affrontements perpétuels, pour se prouver quoi ? Pour apprendre quelque chose peut-être ? Vous noterez au passage que c’est essentiellement une caractéristique masculine… et puis de toutes façons je ne parlerais même pas d’intelligence dans cette hypothèse, ce n’est pas possible, on est tous différents, on a des affinités particulières et c’est tant mieux.
Par contre, respecter, oui, respecter les autres, c’est cela qui permettrait de pouvoir “se donner la main”... mais bon, c’est une belle utopie… lisez “Les enfants de la terre”… déjà au Néanderthal plutôt que la main ils se donnaient des coups de massue sur la tête !

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