Méfiez-vous des belles américaines !
On a coutume de parler des Etats-Unis en expliquant que c’est un pays de contrastes et on a raison…, oui mais…, si l’américain moyen est généralement aimable et très accueillant envers les touristes, il ne faut pas non plus oublier que ce grand pays est aussi l’endroit où vivent les quatre cinquièmes des tueurs en série de par le monde.
On les trouve dans les ruelles assassinant de pauvres hères, mais aussi au sommet de l’Etat assassinant des populations entières : Dresde, Hiroshima, Nagasaki, le Viêt-Nam, l’Afghanistan, l’Irak et tant d’autres tueries en série…
Les touristes auront donc intérêt à se méfier s’il vont dans ces contrées…, surtout s’ils sortent nuitamment n’importe ou aux Etats-Unis…, car ils risquent de croiser des américains et des américaines encore moins recommandables que leurs politiciens, surtout les membres du Congrès…
C’est ce qui vient d’arriver à l’un de nos compatriotes en vacances à Chicago !
Il avait prévu d’aller boire quelques bières au “Hunt” situé sur la “North State street”, un des endroits branchés de Chicago…, il était vingt-trois heures passées un samedi… et il sirotait une Nième Bud-Weiser tiède en “matant” les gros seins typiquement “Far-West” des jeunes (et moins jeunes) dames accortes qui se tortillaient sur le bar et “à la barre”..., rien “à branler de spécial”…, un homme simple qui sait se satisfaire de plaisirs basiques : “draft beers and blonds and i’m happy”.
Un inconnu lui adresse alors la parole… et, en homme affable il lui répond et engage une conversation graveleuse axée sur les gros seins pendouillant qui font la fierté de l’Amérique…, ne sachant pas qu’il vient de croiser le terrible Henry Grant surnommé le “Mad Fucker”, un des pires criminels sexuels de cette grande ville.
Le destin de notre compatriote vient de basculer…
Il a toutefois eu une chance inouïe car il aurait pu mourir alors qu’il quittait le “Hunt” et partait en quête d’un taxi sur Michigan avenue…, “Mad Fucker” va lui proposer de le ramener à l’hôtel…
A l’aube, par le plus grand des hasards, une patrouille découvre notre compatriote menotté face à un arbre, les bras autour du tronc, la chemise sur la tête et le pantalon baissé sur les chevilles.
Sur la foi de la description de sa voiture et de son “sodomisateur”…, des renseignements de premier ordre, le Chicago Police Department (CPD) va arrêter Henry Grant quelques heures plus tard…,alors que ce dernier vient juste de rentrer chez lui.
La fouille de sa maison révélera une importante collection de magazines et d’objets sexuels !.
Fort heureusement, bien que dans un état critique, notre compatriote était robuste.
Après une opération de reconstruction anale ayant duré plusieurs heures, il a été admis au service de proctologie du Mercy Hospital de Chicago où le chef de service a estimé que ses jours n’étaient plus en danger.
Mais, il va rester allongé “à plat ventre” sur son lit, durant 3 semaines… et ne va pas pouvoir prononcer la moindre parole intelligible, se contentant de gémir (de ses profondes souffrances).
La chaîne NBC a déclaré vouloir acheter les droits de sa terrible mésaventure, mais c’est moi qui les ai obtenus en exclusivité pour www.GatsbyOnline.com…
Si les villes américaine sont généralement sûres la journée, évitez de sortir seul le soir ou prenez un taxi.
En ces temps où on ne cesse de rappeler aux touristes Franchouilles les dangers de l’Amérique profonde (c’est un double sens obligé), ainsi que des risques d’être victime d’obésité…, peut-être est-il utile de rappeler qu’aux Etats-Unis, un des plus grands dangers reste surtout de faire de mauvaises rencontres quand on sort seul le soir.
Pourtant, aller faire un tour à Chicago et/ou à New-York, n’a vraiment rien d’original aujourd’hui…, d’ailleurs, en se baladant sur Times Square, on entend parler français de tous les côtés… et certains magasins affichent même des petits encarts ornés d’un drapeau français expliquant “ici on parle votre langue” (ce que les Hollandais et les Russes ne comprennent pas puisque leurs drapeaux utilisent les mêmes couleurs).
On y voit déambuler les mêmes beaufs que chez nous, du bobo sûr de lui qui marche sur Broadway comme s’il arpentait la Bastille, jusqu’à la famille de nazes venue de sa province lointaine…, et chacun de ces quidams sait que les Levi’s sont moins chers chez Macy’s sur la 34 ième rue qu’au magasin que la marque possède sur Times Square.
J’ai même bu un coup un soir avec un beauf qui m’a dit être un fanatique de www.GatsbyOnline.com, c’est vous dire si New-York est une destination convenue !
Mais…, les chicagoans se la pètent moins que les new-yorkais…, pourtant les gens vont moins à Chicago, qui est pourtant une très jolie ville, dotée d’un patrimoine architectural impressionnant.
Mais bon, si vous déambulez sur le Magnificent Mile, vous entendrez tout de même parler français parce que les USA sont maintenant à portée de bourse (gag !), comme l’Espagne et surtout la Grèce.
Par contre, s’il y a bien un endroit où vous ne croiserez jamais aucun français, c’est bien à Gary, Indiana, la ville qui vit naître Mickael Jackson.
Depuis que j’avais vu le reportage photographique réalisé sur Forbidden places, j’avais envie de m’y rendre pour réaliser un reportage photo sur la grande déglingue, dans le même esprit que mon reportage sur Détroit et la fumeuse SirVival…., il ne s’agissait pas d’aller observer la misère mais plutôt de faire de l’archéologie urbaine.
A une époque où quelque soit son lieu de destination, on tombe forcément sur du folklore frelaté, il ne reste que ce type d’aventures pour se prendre la réalité en pleine figure et avoir quelques frissons garantis.
Hasard de la vie…, un grand transformateur-customiseur qui m’avait contacté pour que je réalise un reportage sur ses créations…, ce s’est rappelé à moi… et j’ai pris la balle au bond…, fallacieux prétexte me permettant de ne pas devoir louer de bagnole durant un périple entre New-York, Chicago et Milwaukee.
La Plymouth Barracuda qui m’a été confiée, a de suite détoné à coté des véhicules qui évoluaient autour de moi, tous si vieux et en ruine.
C’est ainsi que via South Bend, ou j’ai dépanné une jeune dame en panne (sic !)…, j’ai quitté la I94 pour enquiller gentiment la bucolique route numéro 20 qui entre dans Gary.
Je me suis mis à imaginer ce qui m’arriverait si je venais à tomber en panne dans le quartier, j’ai toutefois fait quelques arrêts pour réaliser de jolies photos !
Tout autour ce n’étaient que des avenues bordées de commerces fermés depuis des années, il n’y avait personne sur les trottoirs.
Au loin j’apercevais les silhouettes des hauts fourneaux abandonnés et mangés par la rouille…, la route pleine de nids de poule dans lesquels j’aurais pu facilement ruiner le carter de la Plymouth Barracuda, m’a entraîné alors sur un pont.
Un panneau à mon avis superflu indiquait que la rivière qui coulait dessous était impropre à la baignade et à la pêche…, effectivement, je pouvais observer des eaux noires et stagnantes aux reflets irisés de métaux lourds… et je suis ensuite arrivé (enfin) vers des quartiers résidentiels.
Les trois quarts des maisons en bois étaient abandonnées et celles occupées, étaient à demi ruinées, la plupart des toits étant remplacés par des bâches.
De temps à autre, j’apercevais des personnes désœuvrées assises sur les marches qui me dévisageaient…, sans doute que les mecs roulant en Plymouth Barracuda n’étaient pas courants dans le coin…, j’aurais eu moins peur des lions dans la savane que des individus que je croisais dans le quartier.
A un coin de rue, je suis tombé (façon de dire), sur une Corvette dernier modèle…, ce devait être la voiture de Fat Jim, le concurrent local de Big Joe aperçu peu avant dans sa Lincoln Navigator…, très fort en muscles et en gueule vu qu’il a fait de la musculation durant des tas d’années.
Moi je vous le dis : “tous ces mecs qui font de la gonflette, c’est rien que des taffioles” !
Parce qu’effectivement, ce n’était pas reluisant.
Tout ce que je voyais aurait pu inspirer à un ex-socialiste français, in situ, les ravages de la dérive ultra-libérale dans un pays soumis aux dures lois de la jungle du marché !
A côté de Gary, par exemple, Longwy a des allures de Las Vegas…, autre pays autres mœurs !
Quand une activité s’arrête, en Franchouille on fait grève puis on va chômdu…, les ricains eux, ne s’entêtent pas : tous ceux qui peuvent chargent le break ou une remorque U-Haul… et s’en vont vers d’autres horizons…, “les ceusses” qui n’ont pas de break et de remorques U-Haul restent dans leur ville fantôme.
C’est que le pays est grand et puis le climat est plus agréable dans le sud-ouest qu’à Gary.
Voilà…, aujourd’hui, tandis que tout le monde peut vous parler savamment de Chicago, de New-York ou de Milwaukee, je peux dire/écrire que je suis allé me balader dans Gary dans une Plymouth Barracuda… et je crois que je suis seul à l’avoir fait.
Ca pose de pouvoir dire/écrire tout ce baratin à des beaufs crétinisés par les promesses de nos “Zélus” en suite des illusions pathologiques de François Hollande bienheureusement parti.
Toutefois, ce petit périple ne m’a strictement rien amené d’un point de vue culturel, si ce n’est que…, si un jour quelqu’un me parle de l’Amérique et de ses fastes, je pourrai moi aussi jouer les belles âmes en disant : “Ouh-la-la, il faut aussi voir l’autre visage des USA ! Tenez par exemple, moi qui suis allé à Gary dans l’Indiana, en conduisant une Plymouth Barracuda, je peux témoigner que Chicago est un peu une ville boche (et moche). Il faut savoir que trouver un restaurant ouvert après 21h00 relève de l’exploit surtout dans le Loop, le quartier des affaires où tout ferme tôt. Pour le noctambule ne restent que deux possibilités : soit éviter Chicago, soit aller dans le quartier chaud situé à l’intersection de Rush Street et de State Street autour de Mariano Park. Une fois arrivé dans ce quartier, les choix restent limités, soit aller au “Hunt” ou au “Dublinner” pour boire un verre… ou pousser la porte du “Level”, la boîte chic de la ville. A moins d’aller dans une cantina de Maple St, à deux pas du croisement. l’idéal étant de tout faire”…
C’est dans ce quartier que j’ai aimé sortir le soir…, hélas, bien qu’ayant un anglais d’excellent niveau, j’ai constaté que beaucoup de touristes franchouillards égarés là-bas, ne connaissaient pas suffisamment les mœurs américaines pour survivre dans la jungle de la nuit.
Les américaines ont la réputation de promettre plus qu’elles ne donnent…, il faut dire que les doses massives d’alcool qu’elles ingurgitent les mettent à l’abri du froid et des microbes.
C’est ainsi que le soir venu, quelle que soit la température extérieure, vous les verrez déambuler les seins offerts et le cul nu…
Et dès minuit, on les voit vaciller sur leurs talons aiguille, l’œil aguicheur et le rire fort.
Ce n’est pas pour autant qu’elles soient des filles faciles, car saoules ou non, court-vêtues ou pas, les américaines restent généralement prudes… tant qu’elles n’ont pas vu la couleur de vos billets (verts)…
Toutefois, il ne faut jamais se fier aux apparences et penser que tout est gagné simplement parce qu’une de ces charmantes nanas vous a fait un joli sourire étincelant en vous piquant votre liasse…
Ce n’est pas pour autant de l’hystérie, au sens clinique du terme, mais simplement une manière d’être différente.
Seule une approche ethno-psychologique permettrait de comprendre le fonctionnement des américaines, ce qui restera toujours curieux pour les français.
Mais celui qui cherche un coup rapide et facile…, se doit d’aller trainer près d’un terminal Greyhound et d’y choisir une fugueuse qui fera son affaire pour une poignée de dollars.
En bref, autrement que comme ça (avec des billets verts)…, ne comptez pas coucher avec une “fille bien” avant quelques mois de fréquentation…, le temps qu’elle ait pu vous évaluer via une agence de renseignements sur les capacités financières et le niveau de crédulité aux histoires les plus absurdes (“je t’aime, tu es l’homme de ma vie, you are soooo frenchie”)…
Je vous signale toutefois, qu’en suite de “la loi sur le consentement sexuel” («Yes means yes» #967) qui stipule que les partenaires sexuels désireux de ne pas voir d’ennuis…, doivent donner avant toute relation sexuelle : “leur accord explicite, conscient et volontaire car un accord explicite ne peut être donné par quelqu’un d’endormi, d’inconscient, ou sous l’influence de drogues, d’alcool ou de médicaments”…, qu’ont été créés des “contrats de renonciation à toutes poursuites après des rapports sexuels”…, dans un sens (les maladies sexuellement transmissibles)…, comme dans l’autre (les enfants qui peuvent naître suite aux rapports sexuels visés dans le “contrat” ne peuvent pas “spermettre” (sic !) de réclamer des rentes alimentaires “à vie” qui se cumulent avec le nombre d’enfants)…,
Evitez également les mariages aux USA (gag !) car c’est là-bas un sport national pour les épouses que de réclamer 50% des avoirs de “l’être-aimé” suite à un plan visant un divorce, que certaines mettent au point avec leurs amies, ou une agence spécialisée, consistant à tout faire pour que le “chéri” se laisse aller à tromper “sa bien-aimée”… et hop…, foutu… (les exemples sont infinis et c’est un sport très suivi dans le milieu des stars qui en a ruiné plus d’un)…
C’est ce qu’il ne faut pas ignorer si vous avez envie de vous faire branler…, dans mon cas, ignorant la peur, j’ai poussé le vice à ses extrémités… en allant au “Hunt” qui fut le point de départ du fait-divers anal (sic) narré en début de cette chronique…, un bar sulfureux où muni d’une liasse de “contrats de renonciation à poursuite suite à rapports sexuels”… j’ai engagé la conversation avec diverses des ravissantes demoiselles hantant les lieux.
Un sourire restant un sourire et n’étant en aucun cas la promesse assurée de tirer son coup…, mon coté bête d’amour (sic !) se moquait bien des remarques de mon cortex pusillanime….
Comment arrêter une bête de cent kilos gorgée de testostérones et imbibée d’alcool ?
C’est ainsi que l’irréparable se produisit : une charmante brunette est venue s’asseoir à côté de moi.
Mon cortex pusillanime avait eu beau répéter ses mises en garde…, rien n’y fit.
Particulièrement en forme, je me suis montré de plus en plus entreprenant, n’hésitant pas à la serrer de très près, l’enlaçant et la caressant en des endroits que la morale réprouve… avec une réciprocité totale…
Les heures succédèrent aux heures (je sais, c’est présomptueux, mais si j’avais indiqué “minutes” cela aurait eu moins de panache), tandis que les filles les unes après les autres m’écoutaient distraitement, me regardant d’un œil vitreux, manquant de choir de leur tabouret chaque fois qu’elles bougeaient.
Encore une fois, mon cortex pusillanime m’a expliqué que je devais me calmer, car aux Etats-Unis, les choses n’étaient pas les mêmes qu’en France.
Je ne tint évidemment pas compte de mes propres avertissements.
Une demi-heure après…, toujours plus chaud (sic !), je manquais de m’étrangler en m’entendant exiger un blow-job !
Et en cette suite, une brunette, après m’avoir allumé, a voulu me faire les poches…
C’est alors que la police fut prévenue par je ne sais qui que je remercie au passage !
Sans mes contrats de “renonciation” dûment remplis et signés…, je risquais de 15 à 20 ans de prison au pénitencier de Joliet dans l’Illinois avec l’obligation d’y vivre quasi maritalement avec un codétenu du style “Juanita”, qui pouvait être un militant actif pour la reconnaissance du mariage gay dans le middle-west…
Toutes sirènes hurlantes, donc, une voiture de police s’est annoncée avec 2 policiers patibulaires… et je fus sommé de m’allonger face contre terre.
Menotté par la police, je fus accusé de tentative de viol sur une “dame honnête”, ce pourquoi, contrairement à DSK (vous vous souvenez de l’affaire Dominique Strass Kahn au Sofitel de New-York ?)…, j’ai plaidé immédiatement que j’étais journaliste ET Français… et que j’étais couvert par les “renonciations”…
C’est alors qu’un des policiers s’est intéressé à ces documents que peu de touristes ont sur et avec eux…
De plus, je lui ai expliqué qu’en Europe, je collectionnais les belles américaines…, que j’en étais fou… et qu’ici, j’avais obtenu le privilège de conduire une Plymouth Barracuda à l’essai…
J’ai réussi à baraguiner ma défense dans un anglais imbibé d’alcool que je traduis ici au mieux en français afin que vous compreniez que ma vie était suspendue à un fil de conversation : “Yes mister officier agent, yes, cette voiture s’inscrit dans un segment de l’automobile, bien plus large et riche que les machines de la rue ! Le Customizing couvre potentiellement toutes les voitures modifiées d’après-guerre avec l’utilisation de l’hyperbole comme “Best Ever”, ce qui se traduit généralement par des gémissements d’incrédulité et des yeux chavirant. Dans le cas de cette Plymouth, j’estime que le terme peut effectivement s’appliquer. Les caractéristiques clés du design de cette Plymouth ont été maintenues, mais l’empattement a été étiré de trois pouces et le pare-brise a été abaissé. A mes yeux, ces changements servent à amplifier l’aspect original”…
Les flics m’ont relevé et invité à continuer ma plaidoirie.
J’ai direct senti que mes explications plaidaient en ma faveur…
“Le moteur est un 572ci Hemi V8 de 870 chevaux. Des pièces de Corvette, dont le système transaxle et la suspension ont été utilisés. Considérez que ce véhicule est plus léger qu’une Honda S2000 et a près de quatre fois sa puissance”…
Un des deux flic m’a alors posé une question assez importante qui engageait mon avenir : “Quelle est sa performance sur un quart de miles” ?
Décontenancé, j’ai dit que Chip Foose et Troy Trepanier avaient réalisé des Muscle-cars du même ordre à des niveaux qui auparavant n’étaient pas compris de la masse, avec l’utilisation de matériaux exotiques ouvrant la voie vers l’avenir de l’Amérique…. ajoutant que cette Barracuda n’était plus basée sur son vieux châssis original A-Body, mais sur un tout nouveau châssis E-Body plus sportif de Dodge Challenger, la gloire de l’Amérique…
Lorsque l’autre flic m’a offert un Coca-Cola et m’a enlevé les menottes, j’ai su que ma plaidoirie commençait à porter ses fruits…, j’ai continué sans désemparer : “Visiblement inspirée par la ligne en bouteille de Coca-Cola de la Chevrolet Camaro, le nouveau style E-Body se voulait beaucoup plus attrayant. Cependant, les ventes ne seront jamais au niveau des précédentes. La marque divisa alors la Barracuda en trois versions : une version de base, équipée du L6 ou d’un petit V8, avec peu d’options disponibles…, la Gran Coupé version luxe, avec une motorisation similaire à la version de base mais beaucoup d’options disponibles… et la version sport, la muscle car comme on l’imagine, avec des moteurs puissants et des options sport (aileron, decals,…) ! Barracuda et Cuda étaient dès lors deux concepts différents, la Cuda étant la version sportive disponible avec le fameux 426 Hemi ou le 440 Six Pack. Le célèbre Shaker étant une option sur toutes les Cuda…, c’était une pièce fonctionnelle fixée sur le moteur et qui vibrait avec lui d’où son nom. La perpective du premier choc pétrolier fut le début de la fin pour les muscle-cars. S’en suivit la disparition des moteurs les plus puissants…, plus de 426 Hemi…, plus de 383 ci…, plus de 440. Seuls les petits V8 et Slant Six subsistaient. De plus, les chevaux furent exprimés différemment, laissant croire à une très grosse perte en puissance. Le modèle décapotable n’était plus disponible”…
Il a dit quelques mots à son co-équipier, ils m’ont dit : “OK, ok, ok”…, ils ont empoigné la brunette et l’ont menottée en lui lisant ses droits, sous le prétexte d’avoir voulu violer et faire les poches à un français amateur de muscle-cars, roulant “honnêtement” en Plymouth Barracuda et aimant l’Amérique…
Un des policiers s’est mis à pleurer la fin de l’époque des muscle-cars en m’écoutant et en hochant la tête…
Je suis sorti en rue, tout heureux de respirer le bon air vicié de Gary, toujours libre…, pensant que, à l’instar des américaines dont la carrosserie promet plus que ce que ne permet leur conception archaïque, les belles demoiselles du nouveau monde doivent être abordées avec précaution…., j’étais persuadé (et le suis toujours) qu’en lisant mes aventures, quelque part, cachés dans la brousse et leur âge canonique, certains militaires, fonctionnaires, administrateurs coloniaux, médecins et autres préfets détesteraient mon œuvre tout en admirant l’homme et ses idées, ou plutôt son courage d’avoir des idées et de les affirmer.
J’ai même pensé que devaient exister des hommes bien pensants mais restés dans leur trou confortable tout au long de leur vie, qui désapprouvaient mes textes, détestaient l’homme mais étaient jaloux de ma destinée d’aventures, de tous mes voyages, de toutes mes vies accumulées dans une seule vie.
Existe-t-il quelqu’un qui pense et écrit haut et fort que la littérature est une maîtresse difficile et intransigeante, jalouse et généreuse à la fois, qui ne se donne que si l’homme ou la femme qu’elle choisit s’abandonne à elle de manière absolue, vivant une vie et pensant hors des chemins battus, les seuls par lesquels on peut l’atteindre ?
Ce sont des sentiers bouseux, poussiéreux, merdiques, menant souvent à des impasses, finissant dans des déserts ou des jungles n’ayant jamais connu les pas des hommes, obligeant à revenir sur ses pas, tout reprendre, tout recommencer, là ou vie et œuvre se confondent : pour être iconoclaste devant une feuille vierge, il faut l’être dans son être.
Tout heureux de mon moi-même pusillanime…, j’ai réajusté mon masque à gaz et hurlé ma joie de pouvoir encore vivre dans cet air vicié avec des gens vicieux dans une vie vicelarde…
Méfiez-vous toujours des belles américaines !
Cherchez plutôt des américaines modifiées, repensées pour un usage explosif…
Moyen, c’est ce qu’il faut éviter comme le diable.
Pour raconter des histoires, pas celles que l’on lit ou regarde devant sa télé, bourrées de faux bons sentiments et de vrais messages exigeant l’obéissance à des standards larmoyants et optimistes, mais de celles qui vous font souffrir, vous envoient vers des impasses et des pièges, vers le dégoût et la révolte, il faut avoir un petit pied dans la cité et faire des pas de géant hors de ses murs et de l’entendement citoyen moyen.
La littérature exige le zéro ou l’infini.
Ce qui se trouve entre n’est que cinéma hollywoodien qui navigue au sein du consensus pour faire oublier au citoyen ses parties incandescentes, subversives, celles qui viennent d’un autre âge où la sauvagerie humaine faisait partie d’une nature animale, égoïste et arbitraire.
Moi, je veux rappeler d’où l’on vient pour éviter un retour en arrière !
Le problème de notre vie à nous, suspendue dans le temps et l’urgence, c’est qu’elle exige le beure et l’argent du beure, se croyant suffisamment mature pour intégrer des héros, sauvages par définition, en son sein…, voulant les commémorer, leur donner des médailles du mérite, les sortir de leur au-delà où ils reposent en guerre, pour les transformer en agneaux bêlant de quiétude…, eux qui ont voyagé dans le monde fantasque et fantastique des sens, qui, par sa vie et ses actes ont effleuré des dragons hors les murs, se transformant en écrivains dans un monde dépourvu de mémoire.
Mais est-ce une bonne chose ?
Non, répondrait Socrate qui en sait quelque chose…