Mercedes CLK-GTR
Les courses automobiles font vendre les voitures, c’est comme ça depuis les débuts de l’automobile et même depuis plusieurs milliers d’années avant elles, du temps des courses de chars Grecs, Romains, Chinois, dès l’instant où je ne sais qui a inventé la roue, quoiqu’il y avait aussi des courses de traineaux…, mettons-y les pirogues et les bateaux, ainsi que les avions et terminons par les courses à pied…, tant qu’à en écrire, je connasse aussi des fermiers qui font la course entre tracteurs…
Bref…, pour que cet article soit écrit concernant la Mercedes CLK GTR, il me faut stipuler d’entrée “chapeau” que la CLK GTR est née pour les courses du championnat BPR devenu ensuite GT-FIA où des bagnoles s’affrontent pour gagner les titres et des articles dans les journaux et magazines ainsi que des coupes en fer-blanc qui “spermettront” aux constructeurs de vendre les versions routes à “ceusses” qui iront sur route (on ne sait où, mais là n’est pas le sujet, quoique…) et les ceusses qui iront sur des circuits “faire les courses”…, ce qui est un business juteux !
Tout cela est simple et basique mais également compliqué, car ce qui ressort de ce Barnum semblable à une version luxueusement contemporaine des jeux du cirque, ne sert qu’à tourner en rond et en finale se termine en concours de collectionneurs pour qui à la plus rare et chère, tout comme les adolescents s’amusent à qui à la plus longue qui peut pisser le plus loin… et qui peut “spermater” le plus loin, le plus fort et le plus tout…
S’y ajoute, que rien n’est gratuit :
-les concours de jets de pipi puis de sperme aident à baiser et enculer “à donf”…
-les prouesses textuelles servent à vendre des livres/journaux/magazines…
-les courses automobiles servent à vendre des bagnoles chères à des ceusses qui en ont les moyens… et moins chères aux ploucs qui doivent bosser et véhiculer leur famille…
C’est simple et compliqué…, mais en automobiles du championnat BPR devenu ensuite GT-FIA…, pour alimenter le cercle vicieux, une condition : il faut que les “engins” soient homologués sur route…, ce qui est là aussi, comme partouze, un savant mélange d’enculeries, de coups fourrés à sec bien profonds et autres dégueulasseries perverses…
C’est ainsi qu’on a vu, commercialisées en un très petit nombre d’exemplaires, des voitures comme les McLaren F1 GT et LM, Porsche 911 GT1 ou Mercedes CLK GTR, ces trois dernières voitures ne dépassant pas les 100 exemplaires à elles trois, mais c’était déjà bien mieux que les Nissan R390 ou Panoz GT1 qui n’avaient été produites qu’en un seul exemplaire chacune, bien entendu un faux secret masturbatoire jalousement gardé par leurs constructeurs respectifs.
Rien de tout cela chez Mercedes, où la demande exigeait un certain nombre d’exemplaires préréservés à des clients fortunés (c’est le principe des prépayés et des abonnements) ce qui servait également d’évènement merdiatique…, entendons nous bien, nous parlons d’une production en série (sic !), mais avouez que 25 exemplaires est un nombre ridicule pour “de la série”...
C’est toutefois conséquent financièrement pour Mercedes, cette voiture étant vendue (à l’époque) au prix d’1 million de dollars US (prix hors taxes et hors frais d’entretiens, réparations, maintenance et emmerdes y compris fiscaux, plafonné par la FIA pour l’engagement au championnat), soit un chiffre d’affaire de plus de 250 millions d’euros de l’époque rien que pour le coté “normal” des CLK GTR arrivées dans le panier de crabes…, ajoutez-y au moins le double pour les voitures de course et le service maintenance de celles-ci…, ce qui, avec quelques extras, amène à environ un milliard…
Alors, que cachait cette Mercedes CLK GTR ?
-Un châssis de coupé CLK (donc de Classe C) renforcé ?
Non bien sur, le nom de CLK n’était là que pour assurer la promotion du dernier modèle de la marque et faire croire aux clients qu’ils avaient une voiture capable de gagner 21 courses consécutives et deux titres GT FIA…, les cons !
Mercedes à joué sur tous les tableaux et, tout en laissant croire aux ahuris que c’était Noël toute l’année…, a créé une voiture de course composée d’une cage acier encadrée par des caissons anticollision (le moteur y a une fonction porteuse, comme sur la Ferrari F50) et habillée d’une carrosserie carbone.
La version de course a été produite dans un premier temps avec un V12 extrapolé de la SL600 (la Panzer), puis pour une question de poids et d’encombrement avec un V8 issu de la SL500 pour ses qualités de disponibilité et de confort (moins de vibrations)…, mais exclusivement pour l’image et donc dans le but exclusif de proposer un prix très élevé à soutirer aux riches gnous…, c’est le V12 qui a été retenu !
Sur la version commercialisée, le moteur V12 est donc une évolution 6L9 de l’ancien V12, que l’on retrouve sur la SL600…, mais, cadeau complémentaire pour les amateurs de Tuning, une version Supersport a été proposée ((en 7L9 et 850cv)) et certains préparateurs proposaient de monter l’une où l’autre version dans les Classe S, SL, et même E…, ici AMG, le sorcier maison, en avait tiré 612 chevaux, privilégiant le couple, mais 850 chevaux et plus étaient disponibles moyennant gros suppléments…
Ces chiffres font sourire, mais le V12 basique culminait à 78.6 mkg, ce qui laissait transparaitre un fond de vérité…, ce moteur était relayé par un embrayage triple disque (il fallait penser à muscler sa jambe gauche avant utilisation) et une boite à crabots (il fallait apprendre à l’utiliser) à 6 rapports à commande séquentielle et commande au volant par palettes d’un emploi délicat, l’embrayage peu progressif n’aidant en rien sa manipulation.
Côté performances on était dans les très hautes sphères, les gens de Mercedes criaient partouze qu’on avait sans doute là l’une des voitures les plus performantes du monde…, les 320 km/h n’étaient pourtant pas exceptionnels pour une voiture de cette trempe, quoiqu’avec un 0 à 100 km/h en 3.8″ et un kilomètre parcouru en 19.8″, on touchait au pinacle !
A l’époque seules les McLaren F1 et Bugatti EB110 Supersport faisaient mieux…, mais ce n’était pas tout d’avoir toute cette cavalerie et toutes ces performances sous le pied, il fallait aussi pouvoir les utiliser (les utilisateurs de XJ220 comprendront…, les andouilles…)…
Pour cela, la suspension avant avait sa barre stabilisatrice réglable, la suspension arrière était fixée sur le moteur, les ingrédients étant ceux d’une voiture de course là aussi…, le comportement était donc au dessus de toute critique (quoique !) et ses limites n’étaient pas accessibles sur route…, de toutes façons, combien seraient les propriétaires à les emmener sur circuit, la majorité achetant pour paraître ET spéculer ?
Parler de confort est ici décalé, entrer dans la voiture, en se glissant par les petites portes papillon, puis en piétinant le siège pour pouvoir glisser ses jambes sous le volant, d’ailleurs démontable pour faciliter la chose… est une pitrerie clownesque qui rend ridicule n’importe qui de plus d’1m60 et 65kg…, un bon gros tyrolien où un américain moyen (en taille et poids, l’importance financière étant un autre sujet) peuvent très difficilement y pénétrer au prix de contorsions saugrenues…, mais pour en sortir, là c’est mission impossible joué par un Sumo dans une boîte de chaussures…
Il faut se surélever après avoir démonté le volant et tenter de mettre la tête contre la vitre passager…, ensuite on extirpe ses jambes et on les positionne à l’extérieur coté porte conducteur…, on joue alors le crocodile qui parviendrait à reculer couché sur le dos… pour en arriver à être en position de déséquilibre avec les jambes repliées, le cul toujours dans le siège, mais à 45°…, la tête dans l’assise du siège passager…
Aucun moyen de continuer cette gymnastique, ni de se retourner…, c’est l’instant magique ou TOUS les propriétaires fortunés ayant de l’embonpoint sont prêts à vendre cette bricole pour presque rien et à payer (par vengeance de s’être fait avoir)…des terroristes afin faire sauter le département qui, chez Mercedes, à créé cette abomination !
Notez que tant qu’à s’y retrouver coincé et prisonnier, la finition est absolument parfaite quoique basique car devant soi, on retrouve les cadrans typiques de Mercedes, avec à gauche le combiné jauge de carburant et température moteur, puis le grand compteur de vitesse gradué jusqu’à 340 et le compte-tours…
Tout cela n’apporte rien de plus qu’une autre Mercedes 20 fois moins chère (je possède en ce sens une SL V12 Coupé qui ne m’a couté que 10.000 euros d’occasion, en usage courant j’en ai 1000 fois plus pour mon argent, si ce n’est que sur la CLK GTR il y a le voyant qui rappelle le changement de rapport… et un rappel dudit rapport engagé…, des gadgets !
La visibilité vers l’avant est bonne, mais pas plus, sur les cotés c’est nul et vers l’arrière c’est le néant : certes, il y a peu de chances qu’on vous double sur la route, mais dans la circulation “normale”, c’est un total cauchemar…, on ne voit rien, c’est même hyper dangereux…, de toute façon, entre le bruit apocalyptique du moteur, ses vibrations épouvantables et tout ce que je n’ai plus envie de raconter pour m’éviter un nouveau trauma, personne, sauf des masochistes pervers, n’aurait idée d’aller en ville et même sur autoroute avec ce machin…
Comme les Ferrari 250 GTO, Porsche 959 et McLaren F1 en leurs temps, et surtout comme la 300 SLR dont elle se voudrait l’héritière, la CLK GTR est une splendide merde à l’usage…, qu’on qualifie de collector pour pouvoir la revendre plus cher qu’achetée à des pignoufs fortunés qui ne savent pas d’avance ce qui va les attendre…, c’est une voiture capable de gagner une course et de vous ramener chez vous ensuite par la route…, certes…, sûrement…, mais dans quel état !
Ce n’est pas une supercar polyvalente (la McLaren a placé la barre très haut) mais c’est sans doute l’une des plus attachantes dans le sens d’une maîtresse BDSM tellement salope et vicieuse qu’elle vous fait jouir dans d’atroces souffrances (physiques et financières) à un point que vous ne pouvez plus vous en passer…, de toute façon, si vous en avez une, vous n’allez pas, en plus, vous plaindre de votre connerie, surtout au prix qu’elle vous coute, sans faire fi de ce qu’elle va vous pomper !