Mindset E-Motion…
Né en Suisse, ce prototype Mindset E-Motion, très avancé niveau technologie de charge de batterie, est l’oeuvre de Murat Günak, ancien designer chez Peugeot, Daimler Chrysler et Volkswagen…
Murat Günak assure (sans rire) depuis 2008 : “Mon coupé hybride aux lignes néo-rétros n’est pas une simple étude de style, sa mise en production va débuter dès le printemps prochain et 10.000 unités seront assemblées chaque année… C’est un pari commercial ambitieux pour ma petite société suisse, Mindset, compte tenu de son prix, relativement élevé : 50 000 euros… Mais je suis certain de réussir. Des options très intéressantes seront disponibles telles que des panneaux solaires intégrés au toit, un moteur thermique servant uniquement à recharger la batterie via une génératrice, un système de récupération d’énergie lors du freinage et des décélérations, le tout fournissant une autonomie pouvant atteindre 800 km. En effet, le chargement de la voiture sur secteur, couplé au moteur thermique et aux panneaux solaires réduisent le temps de charge de façon considérable”…
Seul bémol, la Mindset E-Motion n’a jamais été mise en production… et, mauvaise note, elle tombe chaque année un peu plus dans l’oubli !
A la fois très épuré et rétro, ce concept n’est pas sans rappeler les formes automobiles des années 50’s à 60’s.
C’est le prototype même du crossover : à la croisée des chemins entre une citadine, un SUV et un coupé sport.
Mais là n’est pas le principal intérêt de la E-Motion : il s’agit d’une voiture électrique, du même type que la Tesla Roadster, même si elle est moins orientée sport que cette dernière.
La E-Motion abrite une mécanique des plus vertueuses…, il s’agit d’une association entre un bloc essence 2 cylindres de 24 chevaux (Attention : il ne sert que comme générateur, pour assurer quelques kilomètres supplémentaires d’autonomie pour les batteries en cas de besoin, sans jamais tracter le véhicule)… et un moteur électrique de 94 chevaux, capable d’offrir un couple de 220 Nm, et alimenté par des batteries lithium-ion.
En mode tout électrique, l’autonomie réelle est de 100 km, qui peut être augmentée grâce aux panneaux solaires destinés à recharger les batteries (mais les 800 km affirmés paraissent néenmoins inaccessible, sauf à y passer plus d’une semaine)…
Côté performances, la Mindset E–Motion abat le 0 à 100 km/h en 7 petites secondes pour une vitesse de pointe de 140 km/h.
Les batteries lithium-ion de la Mindset E-Motion peuvent être rechargées directement sur secteur (deux heures suffiraient pour faire le plein d’énergie), mais aussi via un système de récupération de l’énergie dégagée au freinage et à la décélération ou, comme sur la B0 de Bolloré-Pininfarina, par le biais de cellules solaires installées sur le toit.
Le poids avoisine les 800 kilos, grâce à un châssis tubulaire en aluminium et une carrosserie essentiellement faite de plastique.
A noter que les immenses roues de 22 pouces sont chaussées de pneus à faible résistance au roulement, dans le but d’améliorer la consommation.
Lorsque la E-Motion sera produite (si elle le sera un jour ?), son prix de vente prix de vente tournerait alentours de 50.000 euros.
Ni réellement une voiture de ville, ni vraiment un VUS-SUV (un ééééénorme 4X4)… et pas vraiment une voiture de sport… la Mindset E-Motion n’est qu’un état d’esprit dans son unicité, car elle se veut auto-explicative : légère, puissante, efficace pour les voyages de jour en jour… se terminant dans la nuit des temps !
Les petites roues étroites peuvent avoir des avantages économiques et technologiques, mais elles offrent aussi une piètre qualité de roulement.
Les grandes roues larges peuvent être idéales sur des circuits et dans le désert, mais laissent beaucoup à désirer sur la route ouverte.
Pour obtenir une combinaison optimale de la qualité de roulement, du plaisir de conduire et de l’économie, la E-Motion est équipée de jantes étroite de 22 pouces de diamètre.
Celles-ci ne sont pas une invention nouvelle : il y a plus de soixante-dix ans Tazio Nuvolari à passé la la ligne d’arrivée à plus de 300 km/h en Auto Union Type C, sur des roues de dimensions très similaires.
De plus, les talons hauts (c’est à dire ses grandes roues minces) de la Mindset E-Motion, ajustent visuellement la carrosserie de ce coupé aérodynamique au niveau des yeux dans l’essentiel du trafic….
Qu’on soit seul ou en compagnie, avec des bébés et des sacs, des chats et des chiens…, on peut entrer et sortir facilement et garder un œil sur ce qui se passe alentours.
Une voiture de ville n’a pas besoin de battre des records de vitesse, c’est le coté au jour le jour, car seule l’importance est son utilité… mais si sa carrosserie est aérodynamique, c’est pour accroître l’efficacité du véhicule, produisant dès-lors un trajet plus rapide, plus souple et plus économique
La Mindset E-Motion a été conçue comme une 2 +2.
La banquette avant offre dès-lors un espace généreux pour le conducteur et le passager, tandis que la banquette arrière amovible permet d’utiliser l’espace libre disponible pour les besoins du chargement, que ce soit pour des enfants, des animaux ou un équipement sportif.
Dans tous les cas, il y a toujours assez de place disponible pour les bagages.
Des panneaux articulés sont installés de façon asymétrique : sur le côté du conducteur, il y a un petit panneau pour les sacs ou des manteaux… et sur le côté du passager avant se trouve un panneau plus grand pour les valises.
Le châssis spaceframe a d’abord été développé en 1900 dans la construction aéronautique…et dès les années 1910 dans les véhicules de course.
Un châssis spaceframe est un châssis cadre construit soit à partir de tubes d’acier ou de profils, qui constitue la principale structure portante de la voiture.
La “peau” utilisée pour envelopper ce cadre peut être extrêmement légère, car elle n’a elle-même aucune exigence porteuse.
Les super-voitures de sport et de course ont des châssis spaceframe en aluminium ou en matériaux composites, assurant un faible poids et une rigidité ainsi qu’une fiabilité inégalées.
La Mindvest E-Motion est bâtie sur un châssis spaceframe…
Bien qu’elle est encore en phase de développement, voici quelques chiffres techniques…
Longueur : 4260 mm
Poids à vide : 800 kg
Moteur électrique : 94 chevaux, 70 kW, 220 Nm
Moteur d’appoint essence Range Extender : 2 cylindres, 24 chevaux, 17 kW
Vitesse maximum : 140 km/h (limitée électroniquement)
Accélérationµ: 0-100 km/h en 7 secondes.
Autonomie : 100 à 200 km, selon le style de conduite (avec Range Extender : plus de 800 km)
Émissions de CO2 électrique : 0 g/km (local); 1-59 g/km
Émissions de CO2 avec Range Extender : max. 79 g/km
La Mindset E-Motion affiche des coûts de fonctionnement très bas.
En mode électrique, pour le prix d’un expresso, elle roulera 100 kilomètres.
Avec le Range Extender en service, le coût de fonctionnement à vitesse constante de 120 km/h sur une centaine de kilomètres, est de moins de 4 litres.
Et c’est sans prendre en compte la puissance fournie par le capteur solaire.
Avec le Range Extender la Mindset E-Motion devient un véhicule hybride grâce à une simple chiquenaude sur un interrupteur.
On peut laisser le moteur à essence compact 2 cylindres en permanence à bord,ou le ranger dans le garage lorsqu’il n’est pas utilisé, l’installation et le démontage du Range Extender dans la voiture est la simplicité même…, il n’a également aucun effet notable sur la performance.
Comme un générateur d’électricité, il sert simplement à recharger les batteries… et augmente l’autonomie de plusieurs centaines de kilomètres avec un seul tankfull de 4 litres d’essence.
La célèbre Jamais Contente, en 1889 est devenue la première voiture à briser la barrière des 100 km/h… et c’était un véhicule électrique.
Il faudra attendre 1902 pour qu’un véhicule équipé d’un moteur à combustion atteigne la même vitesse.
Pas étonnant que j’usqu’en 1910, un bon tiers de toutes les voitures circulant aux États-Unis et en France, étaient des modèles électriques.
Aujourd’hui, dans de nombreuses villes, les véhicules électriques qui produisent zéro émission locale, sont le seul moyen pour se déplacer dans les restrictions légales de transport.
Aussi, n’est-il pas étonnant que dans de nombreux pays, l’achat et l’entretien de ces véhicules est subventionné par les gouvernements.
Les moteurs électriques sont des sources d’énergie idéales pour les automobiles destinées aux transports urbains.
Leur niveau d’efficacité (trois fois mieux qu’un moteur Diesel), permet une utilisation optimale de l’énergie, et leur longue durée de vie, combinée avec les coûts de maintenance considérablement diminués, représente un retour sur investissement sécurisant.
Le couple de puissance ininterrompu qu’ils produisent, est toujours à la disposition du pilote.
Et ce pouvoir est délivré en douceur et sans vibration, tout comme dans un train Inter City Express.
Et puisque les moteurs électriques sont sans émission, ce ne peut être qu’un autre facteur déterminant en leur faveur…, et pas seulement pour le conducteur et les passagers, mais aussi pour l’environnement.
Le mot hybride est originaire du grec ancien et signifie mélange ou combinaison.
Dans un véhicule hybride, un moteur à combustion est combiné avec un moteur électrique.
En 1899, Ferdinand Porsche avait déjà construit une voiture hybride pour la firme Lohner qui a participé ensuite avec succès dans diverses courses automobiles.
Aujourd’hui, plusieurs fabricants offrent des véhicules hybrides.
Dans ces derniers, le moteur électrique sert surtout à compléter le moteur à combustion, qui sert de source d’alimentation principale et, aussi, en même temps, recharge les batteries.
Ce système est connu comme un hybride, parallèle…, même si cela apporte des avantages à la conduite en ville, l’environnement-économie pure par propulsion électrique y est largement accessoire.
Dans la dernière génération de véhicules hybrides, les batteries peuvent être rechargées “plug-in” en quelques heures à partir d’une prise murale domestique.
En mode électrique pur, la voiture hybride dispose d’une autonomie d’environ 100 km, totalement exempte d’émissions… et comme une voiture hybride de série la Mindvezt E-Motion peut utiliser, si requis, un moteur à combustion économique pour recharger les batteries : le fameux Range Extender intégré, permettant ainsi des voyages de plus de 800 km sans escales de ravitaillement.
Il existe de nombreuses possibilités pour charger les batteries de la Mindvest E-Motion…, la plus simple est tout simplement de la brancher à une prise murale pour un couple d’heures.
Si cela n’est pas possible, le Range Extender permet une recharge ininterrompue pendant que la voiture roule….
Ou peut aussi simplement stationner la voiture sous le soleil, la charge sera alors plus longue, mais c’est alors complètement gratuit et, surtout, bon pour l’environnement.
La technologie des batteries Lithium-Ion a finalement atteint un certain stade de fiabilité dans la construction automobile…, elles sont exemptes d’effets délétères comme l’effet mémoire et la soudaine perte spontanée de charge.
Il suffit de brancher dans une prise murale (et les prises murales peuvent être trouvés un peu partout)..; et quelques heures plus tard, la batterie est entièrement rechargée.
Le soleil fournit environ 1000 watts d’énergie par mètre carré.
Avec les progrès de la technologie photovoltaïque aujourd’hui 16% de cette énergie (lorsque les conditions météorologiques sont bonnes) peut être convertie en électricité stockée dans les batteries.
Les panneaux solaires sont une petite station d’énergie solaire qui fournit encore plus de kilomètres de plaisir de conduite quotidienne…
Les véhicules à zéro émission fonctionnent sans émissions au niveau local, c’est à dire sans produire aucun rejet dommageable pour l’environnement.
Dans de nombreuses villes, par exemple Londres et Milan, des exemptions spéciales sont déjà en place pour les ZEV, afin qu’ils puissent voyager librement dans et hors de la congestion du trafic tout en étant exempts de toutes taxes.
En effet, dans de nombreux pays, l’achat et l’entretien des ZEV est subventionné par les gouvernements…, un petit rappel soulignant que les conducteurs de voitures électriques sont des personnes avant-gardistes.
Mais… et si la grande histoire d’amour entre les voitures électriques et les geeks était beaucoup moins sympathique qu’on ne le croit ?
La passion électrique cache peut-être une vilaine manière de voir !
Le retour des voitures électriques est revenu comme un boomerang des forces libérées par les pétroliers cherchant par tous moyens d’augmenter leurs profits et donc les prix “à la pompe”…
Tout commence avec le 11 septembre 2001, au moment où le monde économique vacille et quand toujours plus d’automobiles borderline inondent le monde mais trouvent de moins en moins de clients : ce sera le moment ou la solution électrique va être présentée comme un renouveau… et pas par hasard.
On slashe alors les coûts de production, l’écologie devient emblématique, les genres s’accouplent sauvagement, comme s’il fallait que les énergies sous toutes leurs formes, jusqu’aux plus impures, puissent se matérialiser jusque dans les “hybrides”…
De cette période joyeusement bordélique, naîtra le pire comme le meilleur, il faudra du temps pour y voir clair.
La conséquence de ce déchainement frénétique entraînera ce que l’on sait, des créations toujours plus débiles les unes que les autres des grands constructeurs qui n’ont pas froid aux yeux en allant jouer parfois avec le feu des idéologies brûlantes.
Mais là encore, rien n’empêche d’aller puiser quelques idées, des motifs, une esthétique.
Le problème est ailleurs : les mauvais héritiers de Nikolas Tesla, vont phagocyter une contrainte économique pour la transformer en religion.
Progressivement, au contact d’une culture de l’écologie toujours plus élargie et déconnectée du monde en ce qu’elle ne cherche plus à créer de tension critique avec lui, va surgir un autre rapport aux automobiles, telle la Twizzy de Renault…, phénomène festif par excellence, qui sera un des pionniers du genre, dont l’horizon ne tient plus qu’à la confortable assise d’un patrimoine sans enjeu véritable…
Au départ, la prolifération des petits constructeurs de voitures électriques, n’était qu’une taxinomie indexant absence des moyens et savoir-faire, elle n’était ni un genre ni une esthétique.
Par conséquent, il n’y a pas de nullité intrinsèque, on peut dénicher des trésors à tous les échelons de fabrication, tout repose sur la façon de voir ou parler des voitures électriques…
Ce qu’une tendance va faire, anarchiquement puis de manière coordonnée, consistera à affirmer la nullité des voitures électriques, et non déceler leurs possibilités.
La voiture électrique va ainsi faire l’objet d’un gigantesque hold-up en bande organisée (les grands constructeurs automobiles), dont on va installer la sympathique légitimité négative, bon enfant et irréprochable.
Il ne s’agira plus alors d’aller fouiner les entrailles à priori les moins nobles, ne serait-ce que pour se distraire, mais de construire un rapport sinon une identité…