# 1 – MONTEREY AUCTIONS 12/13/14 AOUT 2021 : 350 millions de $ de ventes !
Nous sommes le mardi 17 aout 2021, il est 3 heures du matin à Saint-Tropez, l’air conditionné ronronne, mon Cocker Spaniel Blacky ronfle, Valérie soupire, la mer bruisse et les palmiers tanguent de la fin d’un coup de vent qui a amplifié un incendie dans l’arrière-pays Varois… Mes doigts volent sur le clavier tapotant lettres, mots et phrases d’un texte synthétisant mon aller/retour virtuel à Monterey pour les ventes aux enchères Mecum et Sotheby’s réalisées complémentairement à l’évènement interplanétaire du 15 août qu’est l’emblématique Concours d’Élégance de Pebble Beach ! Des centaines de milliers de personnes, leur portefeuille bourré d’argent liquide et armé de lignes de crédit, de cartes de paiement et de chéquiers, sont descendues sur la péninsule californienne pour la Monterey car week annuelle qui comprend de nombreuses ventes aux enchères qui établissent souvent des prix records pour les voitures dites : “de collection”.
Je ne suis pas en extase, juste dubitatif. D’un côté du monde, c’est la ruine, le Liban sombre, exsangue de ses finances, l’Afghanistan est entièrement aux mains des Talibans en 15 jours et quelques après la fuite des Américains qui y ont créé un gâchis monumental et des millions de morts, comme d’hab’ dans des centaines de pays où ils sèment la mort et la désolation pour en voler les ressources ou juguler leur expansion. C’est un cauchemar sans fin que vivent les braves gens du monde entier depuis que les Etats-Unis existent en suite du génocide des Amérindiens par les “gentils” colonisateurs… C’est la seule nation de l’univers qui a atomisé des populations civiles : les femmes et enfants d’Hiroshima et Nagasaki ! C’est la seule nation qui est en guerre perpétuelle ! Ce fut presque pareil avec l’Europe ! L’Espagne et le Portugal ont de même, détruit les civilisations d’Amérique du Sud jusqu’à leur passé, leur écriture, leurs rêves, leurs vies, leur futur… L’Angleterre aussi, ailleurs. La France, ailleurs, de même, peut-être plus abominable encore sous Macron 1er co-responsable par procuration de la création d’un virus de guerre destiné à une phénoménale calculation d’obligations vaccinales engrangeant des centaines de milliards de profits aux laboratoires et leurs actionnaires qui étaient déjà les prédateurs les plus riches du monde. Et il ne faut pas oublier le Roi Léopold II de la petite Belgique, pire encore, qui s’est approprié le Congo soit 1/4 de l’Afrique et y a “génocidé” plus d’Africains du Congo que les nazis de Juifs d’Europe dont les survivants se sont emparés des terres Palestiniennes en “crevant” leurs habitants à petit-feu…
De l’autre côté du monde, de la même planète, de notre Terre à toutes et tous, aux USA, le pays le plus irresponsable de la planète Terre, la société RM SOTHEBY’S a totalisé le Week-end dernier 148,5 MILLIONS DE DOLLARS de vente et MECUM a pulvérisé ce chiffre en dépassant 200 MILLIONS DE DOLLARS… Que des automobiles dites “de-collection” pour faire chic, classe et snob… Toutes inutilisables selon les directives de préservation de la planète ! Toutes inutilisables dans et pour des vies “normales”… Et pas toutes des prix de beauté et d’ingénierie, pas toutes symbolisant le génie créatif… Record mondial et interplanétaire, 90% de tous les lots vendus ! Inutile d’y causer de la faim dans le monde, des massacres et autres “voluptés-humaines”, que nenni, avec les directives “DAVOS” plus de 80% des habitants “humains” de la Terre doivent disparaitre afin que 20% d’élus puissent vivre en paix ! Si le Covid ne suffit pas, les vaccins devraient contribuer à cet allègement planétaire ! De toutes les façons imaginables les humains s’entretuent depuis toujours, un p’tit coup de pouce simplificateur est donc bienvenu !
La vente aux enchères phare de RM Sotheby’s a rapporté un chiffre d’affaires total étonnant de 148.528.300 $ le week-end dernier, au cours de la vente aux enchères de trois nuits à Monterey, en Californie (les 12-13-14 août 2021), avec un impressionnant 90% de tous les lots vendus. Après une pause-Covid en 2020, l’exposition en avant-première et les ventes au Centre de conférences de Monterey ont été très suivies par des soumissionnaires de 34 pays, dont 20% représentant de nouveaux clients. Au total, 44 lots ont dépassé chacun 1.000.000 $, 16 lots ont dépassé chacun 3.000.000 $ et 4 lots ont dépassé chacun 5.000.0000 $ ! Ne manquait qu’une Ferrari 250GTO à 70 millions et une Bugatti Atlantic à 100 millions pour que ce soit subliminal.
La soirée d’ouverture de la vente aux enchères de trois jours a débuté avec la présentation de la “The Paul Andrews Estate Collection”, un lot de voitures toutes proposées (offertes) presque entièrement sans réserve. Menée par une Aston Martin DB4GT Zagato de 1962, la collection a totalisé 34.439.000 $. L’une des seules 19 DB4GT Zagatos construites a atteint 9.520.000 $. Les deux autres lots pour compléter la sublimation éphémère étaient une Ferrari 268 SP de 1962 par Fantuzzi 7.705.000 $ et une Ferrari 275 GTB Competizione de 1966 curieusement vendue exactement au même prix ! Une Ferrari 250 GT LWB Berlinetta 1958 “Tour de France” par Scaglietti a atteint 6.000.000 $. “The Fox Collection” présentée le troisième jour, rassemblait certaines des supercars et hypercars les plus désirables de l’ère moderne, toutes dotées de spécifications uniques ou rares et c’est une Ferrari Enzo 2003 vedette diabolique d’un article de GatsbyMagazine N°4, l’une des deux voitures livrées dans un coloris Nero-and-Cuoio, qui a été vendue 3.360.000 $.
Une Lamborghini Miura P400 S de 1971, avec une histoire incroyable, ayant été cachée suite à un vol dont le calcul était d’attendre 40 ans pour l’extinction judiciaire, ce qu’on nomme dans le milieu un vol à l’Israélienne, (je n’écris pas “à la Juive” car c’est un sujet délicat vu qu’ils n’aiment pas qu’on souligne que les vols d’oeuvres d’art par les Nazis étaient prétextes à des demandes d’indemnisations, les oeuvres étant retrouvées 40 ans plus tard planquées dans un Port-Franc Suisse, alors qu’entre temps des indemnités avaient été versées) qui n’a pas abouti dans la poche de l’héritier du voleur qui est décédé sans aucune descendance. La Lamborghini a été “découverte” dans l’entrepôt d’un Port-Franc situé en bordure de la baie de Californie après plus de quatre décennies. Une capsule temporelle unique ayant parcouru moins de 16.000 miles a été finalement “sécurisée” pour 2.095.000 $. Elle symbolise ce qui va sans doute advenir de ma LéaFrancis volée à cause de la négligence coupable de Mr Hans Stevens, l’organisateur d’un show, alors qu’elle était sous sa responsabilité civile selon une convention entre parties de 200.000 euros d’il y a 12 ans d’ici ! D’autres records ont été battus tout au long de cette vente aux enchères, telle une Ferrari F50 de 1995 vendue 3.965.000 $, une Bugatti EB110 Super Sport de 1994 vendue 2.755.000 $ et une Jaguar XJR-15 de 1991 vendue 1.902.500 $ ! Gord Duff, responsable mondial des enchères, RM Sotheby’s, m’a dit : “Il s’agit d’une vente historique pour RM Sotheby’s, car nous avons atteint un total de ventes qui se classe parmi les trois meilleures ventes aux enchères de Monterey de tous les temps. Nous avons mis sur pied une vente de trois nuits mettant en vedette certaines des voitures les plus importantes que l’on trouve dans le monde et nous pensons que c’est un témoignage de notre professionnalisme et de notre réputation que des voitures de cette qualité nous ont été confiées pour être vendues par RM Sotheby’s”…
La vente Mecum Auctions organisée lors de la Monterey Car Week 2021 n’était pas en reste avec plus de 200 millions de dollars, quoiqu’aucune voiture n’a atteint les records de Sotheby’s 2021 également à Monterey. Une Ferrari LaFerrari ayant parcouru seulement 211 km depuis sa sortie d’usine en 2014, s’est vue créditée de la meilleure vente de ce rendez-vous Mecum Auctions avec un prix fixé à 3.410.000 $ (2.890.710 €), soit un montant supérieur à ceux proposés pour un châssis Ferrari 275 GTB/6C Long Nose de 1966 adjugé 2.640.000 $ (2.237.970 €), et une Ferrari 250 GT Lusso Berlinetta Scaglietti de 1963 vendue quant à elle 1.760.000 $ (1.491.980 €).
Intégrant le Top 10 aux côtés des modèles au cheval cabré, une Shelby 427 Semi Competition Cobra de 1967 (29 exemplaires assemblés) a pour sa part été vendue 2.860.000 $ (2.424.470 €) et devancé ainsi le concept Ford Shelby Cobra de 2004, un projet connu sous le nom de code “Daisy” pour lequel un collectionneur a proposé 2.640.000 $ (2.237.970 €). Ces deux châssis Shelby ont été rejoints par un troisième modèle témoignant de l’héritage laissé par Carroll Shelby, à savoir un châssis GT350R Fastback de 1965 considéré comme le modèle Shelby ayant remporté le plus grand nombre de victoires en course, adjugé 1.265.000 $ (1.072.360 €).
Comme lors de la vente RM Sotheby’s où une Duesenberg Model J Butterfly Dual-Cowl Phaeton appartenant à la collection Paul Andrews a été vendue 3.305.000 $ (2.815.610 €), un châssis Duesenberg Model J (version Murphy Cabriolet de 1929 cette fois) a lui aussi rencontré un beau succès lors de la vente Mecum Auctions, en se voyant adjugé 2.365.000 $ (2.004.850 €). Un résultat sans surprise quand on sait que ce châssis particulier a déjà reçu le “Best in Class” lors d’une édition précédente du Concours d’Élégance de Pebble Beach. Enfin en plus des modèles Porsche 918 Spyder Weissach (2015) et Porsche Carrera GT (2004), adjugés respectivement 1.595.000 $ (1.352.110 €) et 1.210.000 $ (1.025.740 €), on notera la vente du premier exemplaire de la nouvelle Acura NSX Type S (VIN 001). Cet exemplaire de la nouvelle NSX Type S dont la production sera rappelons-le limitée à 350 unités, a été adjugé 1.100.000 $ (932.488 €).
Mecum Auctions est l’une des plus grandes sociétés de vente aux enchères de voitures de collection au monde et les 600 véhicules qui ont traversé les enchères à Monterey, du 12 au 14 août n’atteignent pas les 370 millions de dollars obtenus en 2018 lors de la Monterey Car Week, les ventes totales sont tombées à 245 millions de dollars en 2019 juste avant la pandémie de COVID-19, mais les 200 millions de dollars ont été dépassés en 2021, soit bien plus que Sotheby’s… Pensez que sur ce week-end, les deux Auctionners ont vendu pour plus de 350 millions de dollars ! à 20% de fee Vendeurs/Acquéreurs, démonstration que la crise ne concerne que les pauvres !
# 2 – PEBBLE BEACH CONCOURS D’ELEGANCE 15 AOUT 2021
La nostalgie est un sentiment merveilleux, elle fait revivre à l’homme les meilleurs moments de sa vie avec une petite larmichette au coin de l’œil, alors que, enfoui sous sa carapace bourrue, le cœur de midinette se manifeste alors… Tout homme étant un être humain comme un autre, il aime lui aussi se remémorer ses premiers émois, le temps joyeux où il découvrait avec un regard neuf le monde magique du sympathiquement mauvais…
Ahahahahahah ! Psychotiquement mutilés devant l’ahurissante bêtise de cette description, la curiosité doit vous pousser à en lire plus, histoire de vous assurer que je n’ai pas pété les plombs et que je ne vais pas vous servir un brouet textuel sans saveur ni consistance, qu’il vous faudra encore diluer avec beaucoup d’humour pour obtenir le nectar habituel de mes articles déjantés avec lesquels je vous fait chavirer ! Car traiter d’un concours d’élégance aussi puissamment ringard dont le concept n’a pu germer que dans la cervelle flétrie d’un executive en costume gris, au cours d’une réunion avec d’autres executives en costume gris, vous pouvez craindre que cette débauche de politiquement-correct a dû laisser le pauvre homme que je suisse : lessivé…
Pourquoi cette introduction à cette seconde partie si doucettement empreinte de pathos ? Parce que le sujet d’aujourd’hui joue pleinement la carte du souvenir, dans l’esprit, on pourrait dire que le concours d’élégance de Pebble-Beach et toutes les manifestations qui y sont liées, partagent un goût certain pour le passéisme, notamment via les commentaires des spectateurs. Mon intervention narrative, comme une voix off, se veut dès lors plus légitime, celle-ci servant à faire le lien entre toutes les manifestations et empêcher ainsi l’ensemble de ne virer qu’à une succession de séquences sans aucune continuité, un moyen comme un autre de rendre le tout plus digeste.
D’entrée de jeu, l’honnêteté m’impose de reconnaître que les voitures présentées explorent presque toutes un pan d’exploitation commerciale et ne sont donc pas à ranger parmi les automobiles que des collectionneurs intègres, honnêtes et désintéressés viennent montrer pour le seul plaisir de faire plaisir et rendre service ! Un grand nombre ont obtenu un plusieurs “Sponsors” parmi les grandes marques de luxe qui ne sont pas atteintes par la crise dite “du Covid” qui a en réalité permis à leurs propriétaire-milliardaires de doubler leurs avoirs… Ben oui, il n’y a pas de crise dans ce microcosme et le Concours d’élégance de Pebble-Beach n’a pas été conçu que pour les visiteurs et supposés amoureux des bisseries d’autrefois et autres curiosités antiques…
Non, il y a énormément d’argent en jeu, des millions de dollars bien souvent, aussi bien pour la valeur des voitures, que pour les coûts de restauration, ce qui implique aussi bien des spéculations basées sur les résultats visés, puis obtenus (une voiture d’un million de dollars, si elle est gagnante du concours, verra sa valeur multipliée par deux), que sur le travail des carrosseries et mécaniques, qui permettent aux ateliers concernés, de remplir rapidement leurs bons de commande pour l’année qui vient !
Sous les sourires et les belles toilettes, se cachent des monstres prêts à tout, la folie plus ou moins douce qui imprègne ces automobiles au charme suranné donne une bonne idée de l’esprit qui habite l’ensemble des œuvres sélectionnées, le but avoué étant d’étaler un échantillon de ce que le monde de l’automobile a pu produire de plus surprenant, désuet voire complètement allumé, le but réel étant de gagner un trophée et des masses de dollars…
Aussi, même si l’intérêt des véhicules exposés est assez inégal, voyez plutôt le bon côté des choses : il y en a pour tous les goûts et l’ensemble donne envie de voir toutes les pépites, quand bien même leurs sur-restaurations ne sont que des reconstructions réalisées à prix d’or par des ateliers spécialisés soigneusement choisis.
Maintenant, si vous êtes avant tout un puriste du kitsch, un zouave entêté plus qu’un bisseux, Pebble-Beach est également pourvu de solides atouts, sans toujours chercher la rareté oubliée de tous, proposant en effet la crème, que dis-je, la mousse à cappuccino des automobiles extraordinaires, en se concentrant notamment sur quelques perles excentriques qu’engendrèrent les années écoulées depuis des années (sic !)…
Certaines bêtises parmi les plus mémorables sont réunies en un pot-pourri des plus délectables, avec le but avoué et hautement louable de nous faire découvrir ou redécouvrir ces classiques, en fait, parcourir les manifestations de Pebble-Beach, c’est un peu comme consulter un vieil album de photos et se souvenir d’instants précieux devant telle ou telle automobile ou jolies femmes
Bien que farci de classiques, Pebble-Beach comporte aussi de quoi satisfaire l’amateur de découvertes, bien que cet atout soit parfois gâché par de petites lacunes, c’est un peu rageant lorsqu’on découvre une rareté exceptionnelle, sans savoir d’où elle est issue ni si elle est authentique, mais en définitive, le concours d’élégance de Pebble-Beach s’avère tout de même imparfait, il est évident que le plaisir ressenti n’en aurait été que plus grand si la propension à mélanger autant les genres aurait été mieux encadré en un classement plus rigoureux, là ou l’exposition se résume parfois à un étalage superficiel.
Pourtant, il serait dommage de passer à côté d’un si sympathique hommage aux voitures d’époque et, par extension, à ces bizarreries azimutées qui sont à l’origine de tant de vocations, vous serez donc indulgents de mes automobiles et féminins. Ne boudez donc pas votre plaisir de voir ces automobiles et femmes “hors d’âge” qui devraient les unes et les autres, donner l’envie aux néophytes de découvrir l’ambiance d’antan, et se replonger avec une douce nostalgie dans les souvenirs attendris des vieilles classiques (autos et nananas). Et ma foi, n’est-ce pas là l’objectif recherché ?
Notez que tout cela est d’une naïveté confondante et les règlements des concours tout droit sortis d’un cerveau n’ayant connu de la démocratie qu’une illustration dans un dictionnaire, le style grand balaise gros fumeur de cigares tout-puissant, à même de faire pâlir un dictateur sud-américain qui peut organiser ce que bon lui semble, sans toutefois verser dans la caricature du Big-Boss qui torture sexuellement ses petites amies lors de soirées entre amis !
Celui qui assassine ses hommes déméritant voire tente de tuer le shérif en pleine rue, tout cela en toute impunité car il a acheté le seul juge de la ville qui passe désormais son temps à relâcher ses hommes de mains sous de fallacieux prétextes, prenant même le temps de proférer quelques remontrances humiliantes au shérif, poussant le vice jusqu’à le menacer à l’occasion de poursuites judiciaires pour acharnement professionnel !
Autour du chic golf californien se déroulait donc l’un des concours d’élégance les plus réputés au monde. En jeu : l’excellence de modèles prestigieux. Situé à 123 miles du centre de San Francisco, Pebble-Beach n’est pas la petite bourgade yankee type habitée par des gros ploucs benêts aux seules préoccupations électorales et dont la copieuse cuisine est aussi “cliché” que les bastons de lourdauds avec destruction de mobilier dans des bars miteux.
Non, que nenni…, c’est un endroit prisé par la classe aisée américaine, sa forêt, son golf et sa marina donnant sur le Pacifique représentent un écrin verdoyant idéal pour se ressourcer… il est aussi, depuis 63 ans, l’un des rendez-vous les plus attendus des passionnés de belles voitures, car c’est dans ce cadre que se déroule ce concours d’élégance, au top des plus réputés au monde.
Plus de 300 véhicules y étaient exposés en ce 15 août 2021, avec pour événement majeur une balade entre les pins et les cyprès qui jalonnent la route autour de Pebble-Beach et quelques tours effectués sur le circuit de Laguna Seca… Mais : il ne s’agit surtout pas d’un concours de vitesse, mais d’excellence, les organisateurs comptent en effet sur l’expertise et les connaissances pointues et détaillées de leur jury afin de hausser le niveau du concours.
Mieux, l’élégance n’est pas le seul critère de décision : “Nous souhaitons mettre en valeur la contribution des ingénieurs, la créativité et l’ingéniosité dont ont fait preuve les constructeurs”, m’a expliqué ainsi un expert, une référence en termes de véhicules vintage aux USA… et partenaire de l’événement, qui ajoute : “Les voitures exposées se doivent d’incarner leur marque, et de faire preuve de personnalité”… Cette exigence des organisateurs, “impulsée” par la présidence de l’événement, se ressent à la vue des modèles exposés !
Voilà…, vous devinez en finale que les propriétaires des engins exposés sont, pour la plupart sans beaucoup de nuances, des blocs de masculinité triomphante, élevés dans des familles fortunées, biberonnés à l’amour des dollars dès le berceau et n’ont qu’une seule véritable passion dans la vie : la chasse aux trophées, parcourant le monde pour les collectionner, iI n’est guère de bestioles qu’ils n’aient flingués dans leur existence, humains y compris, un parcours brillant.
Il faut voir pour le croire ces élites se congratuler et manifester soudain un instant d’émotion à l’évocation d’une marque prestigieuse, évidemment, au terme d’une vie bien remplie, ils n’ont plus guère d’adversaires à leur taille capable d’égaler (selon eux), la taille de leur Ranch, le nombre de leurs voitures de collection et la place qu’ils occupent dans le classement mondial des grosses fortunes, officiellement, ils sont lisses, mais personne n’est dupe…
Parfaitement représentatif d’un autre temps où la volonté d’en mettre plein la vue l’emportait sur le sens du ridicule, le concours d’élégance de Pebble-Beach conserve un charme fou teinté de nostalgie lié à son esthétique old school et à sa patine vieillotte, certains diront : “On n’en fait plus des comme ça” (les féministes diront tant mieux)… Mais quoiqu’il en soit, on peut l’apprécier très largement au premier degré ou rester médusé devant ces reliques d’un autre temps où les hommes étaient des hommes, les femmes étaient des cruches et où les automobiles étaient un signe de réussite asociale…