Monteverdi & co, le plaisir sadomasochiste automobile !
Me retrouvant face à une Monteverdi, bagnole de rêve (sic !) prétendument affirmée comme étant une automobile de qualité Suisse, comme les Coucous Suisse, les montres Suisses, les Banques Suisses, les chocolats Suisses, les plantes vénéneuses Suisses (dites Swissesses), les vaches Suisses et le lait Suisse, mes multiples expériences ressurgissent illico au centre desquelles la marque Monteverdi pour laquelle, de nombreuses années auparavant, je me suis damné pour en acquérir une, me laisse actuellement “froid de marbre”… Elle à beau se prévaloir de la qualité Suisse, la marque à stoppé toutes ses activités et la Monteverdi se positionne au même rang que d’autres pour lesquelles j’ai succombé : Maserati Ghibli, AC428, Lamborghini Islero, 350, 400GT et Espada, Ferrari 400, 412 et Daytona 365 GTB/4, Facel-Véga HK500, Jensen Interceptor, Aston-Martin Lagonda, Pegaso, Bristol, ISO Lélé et Rivolta…
Mais aussi toutes les autres plus “pointues” encore qui se rangeaient dans les SuperCars, HyperCars etc.etc… faisant partie des automobiles qui ont généré en moi des comportements autodestructifs et autodestructeurs : Lamborghini Countach, Ferrari 512, Vector W2 et autres étant les pires m’ayant créé de facto divers énigmatiques et contre-intuitifs troubles psychiques. Toutefois, aucun endroit sur terre n’a plus d’expérience dans la production d’énergie bon marché et fiable que la Motor City américaine. Dans la foulée, rien de mieux que d’utiliser les trains roulant d’un modèle sportif, fiable et bon-marché comme la Mustang ou la Corvette… Et c’est plié, dessiné, préparé, ne restera qu’a faire réaliser une carrosserie de rêve pour habiller le bitza…
C’est tellement simple voire tellement éculé que si ça fonctionnait cool dans les sixties et seventies, actuellement c’est mort de mort, foutu, rappé, as-been… Tous les hurluberlus en quête de renommée, d’argent à profusion, de succès féminin et autres joyeusetés (éphémères) se sont toujours, tous, invariablement, cassé la gueule et vécu des horreurs ! Tous ! Même que Ferrari est en tête, racheté par Fiat. Même Lamborghini, en suiveur, même Porsche, même tous. Ca ne “marche pas” ! Ca se termine invariablement en escroqueries et mendicité… Certes, divers ont tenté d’exploiter les mauvaises expériences avec la conviction que tout irait pour le mieux ! Mais Pffff ! Foutaises ! Pas un seul n’a fait recette. La liste serait trop longue à publier sans provoquer fatigue et envie de suicide !
Je m’y risque, mais tous ne figurent pas dans la liste : Marussia, Inferno, Nio, Lotec, Panoz, Arash, Carbontech, Devell, Corbelatti, Caparo, Weber, Vector, Cizetta, Zenvo, Dauer, Monteverdi, Intermeccanica, Isdera, Mitsuoka, Aragosta, Marzotto, Codatronca, Karen, Ruf, Dome, DeTomaso, Jensen, Osi, Iso, Aspark, Jimenez, Spectre, Panther, Schuppan, Mosler, Tatra, MCA, Spiess, Lister, Lightning, Gigliatto, Saleen, Venturi, Lotec, Qvale, Laraki, Invicta, Ascari, Edonis, Gumpert, Ronn, Appollo, Spycker, Butalco, Elemental, Tuschek, Renovatio, DeLorean, Bricklin, FacelVega, Invicta, Isotta, Italia, Bizzarini, LéaFrancis, Pegaso, Royale, Siata, Stutz, Spice, TVR, Véritas, Melkus, Figoni&Falashi, Nash Healey, Siata,… Pfffffffffffff ! Je fatigue… En plus il y a aussi les fabricants de Kit-Cars ainsi que les Exotiques comme Excalibur, Auburn, Zimmer…
À l’exception de la Cobra avec son héritage de course, ces amalgames transatlantiques ont toujours été snobés par les puristes. Les fanatiques de Ferrari, Lamborghini, Maserati n’ont jamais accepté les gros V8 américain, surtout lorsque 3 Ford GT40 ont mis la pâtée à Ferrari qui venait d’être racheté par Fiat, misérabilisme… Les disciples des V8 musclés Yankee n’avaient de leur coté pas besoin du style élégant et ampoulé des bellissima Italiennes, où suisse concernant la Monteverdi ! Je me suis ressaisi en me demandant comment était-il possible qu’on veuille se nuire en se ruinant pour acheter et entretenir ces automobiles ? Cela va directement à l’encontre de l’évidence apparemment limpide selon laquelle la recherche du plaisir et du bonheur est universelle. Il y a quelque chose de choquant dans le souhait de se faire du mal, de ne pas se protéger, de chercher la souffrance.
Les personnes qui découvrent cette facette d’elles-mêmes en sont souvent profondément troublées. Je l’ai été ! Et pourtant, en prenant un peu de recul, j’ai constaté que ces comportements autodestructifs liées à l’achat de ces automobiles étaient loin d’être rares. Certes, ils se présentaient parfois sous des formes nettes et facilement repérables, où le désir de me détruire était manifeste et conscient (ou presque), toutefois ces formes si flagrantes, me sont apparues comme n’étant aucunement l’expression la plus commune des comportements autodestructifs ! Toutes les formes subtiles et compulsives d’auto-sabordage, dont l’individu n’a aucune conscience et qui portent efficacement atteinte à son bien-être, s’avèrent bien plus fréquentes. S’humilier dans des pannes et frais gigantesques à répétition, se rabaisser automatiquement en tant que naïf, chercher l’humiliation !
Et tout devoir appréhender par un biais financier négatif, subir les mystérieuses pannes répétitives comme des échecs répétitifs, s’accrocher insidieusement (et fermement) à des situations délétères et se retrouver continuellement dans la position de victime imbécile de ses pulsions infantiles sont parmi les nombreuses manières mises en œuvre pour se causer du tort. Curieusement ces situations grotesques vécues à l’infini attirent des individus qui cherchent une justification intellectuelle à leurs besoins autodestructifs inconscients ! En approfondissant toutes ces situations, j’ai décelé l’impossibilité transparente de se permettre d’être simplement heureux, mais aussi, et de façon nettement moins évidente, le plaisir clandestin pris dans la souffrance (clandestin puisqu’il est inacceptable du point de vue de la conscience). Comment était-ce possible ?
Le masochisme, car il s’agit bel et bien de cela, remonte à très loin dans le développement humain. Selon certains psychologues et psychanalystes, un de ses versants pourrait être ce qui nous permet de supporter une certaine mesure de déplaisir, inévitable à l’existence humaine. La vie nous présente souvent des situations qui entraînent un certain degré de souffrance : tous les efforts, pas nécessairement agréables, à fournir pour atteindre nos objectifs, par exemple. En effet, pour avancer dans la vie, nous avons besoin de pouvoir tolérer la souffrance qui vient avec, et même de pouvoir prendre un certain plaisir à nous efforcer. Cela peut être vu comme une espèce de masochisme protecteur, une capacité à investir positivement une certaine mesure de déplaisir et à supporter la frustration. Or, l’autre versant du masochisme, celui qui est à l’œuvre dans les comportements autodestructifs, est d’une tout autre nature !
Il ne mène à rien de positif, n’aide pas l’individu à avancer, et tend à l’engluer dans des spirales aussi pernicieuses que persistantes. Dans la plupart des cas, deux vecteurs internes se croisent pour engendrer ces situations. Le premier vecteur est un sentiment inconscient de culpabilité qui exige une punition autant qu’il interdit l’épanouissement du sujet. Culpabilité larvée, émanant souvent de désirs inconscients plus que de méfaits réels (mais pas toujours), qui condamne l’individu au malheur pour expier ses fautes. Or, ces fautes étant inconscientes, donc vécues comme immuables et constantes, l’expiation n’est jamais définitive et doit être continuellement renouvelée. Le deuxième vecteur est un mécanisme de défense qui consiste à transformer ce qui fait mal en plaisir, jouir de sa stupidité et de ses malheurs incessants de telle manière que ce qui était censé être un signal d’alarme devient une source de plaisir…
Surtout, ohhhh jouissance suprême, lorsqu’on parvient à revendre l’auto plus chère à un autre idiot masochiste ! Cet habile détournement s’est révélé une manière très efficace de me protéger de certaines souffrances psychiques, mais il faussait mon fonctionnement mental, le dénaturait pour en faire un système tel que les ventes aux enchères qui produisent de la souffrance, soit l’opposé de sa fonction originelle qui est un moyen de vendre très chères les pires stupidités ! Ces deux vecteurs se soudaient toutefois parfois dans une alliance puissante ressentie comme plus jouissive, plus contrôlable, que les plaisirs et les déceptions inévitables auxquelles la vie normale nous assujettit toutes et tous. La question quantitative que je me suis posée fut décisive, car les “ceusses” qui souffrent de comportements autodestructifs y sont parfois tellement ancrés qu’ils peuvent sentir qu’ils obtiennent davantage de plaisir et de sentiment de maîtrise de leur vie à se faire souffrir qu’à essayer d’être heureux…
Le fait de savoir que l’olibrius qui se laisse avoir à acheter une merde se fait légalement escroquer, ajoute une pointe de sadisme au masochisme !
Quand ces systèmes de fonctionnement mental ont eu le temps de s’installer solidement en cause de leur répétitivité, ils sont particulièrement coriaces, tous les psychothérapeutes en ont fait l’expérience. Si le plaisir sadomasochiste procuré par les automobiles de collection (et tout ce qui est artistique) avait une unité de mesure, alors toutes les autos évoquées ici-après seraient ex-aequo, pour la simple raison que nous avons chacun notre propre jauge ! Faut-il chercher à comparer ce qui avec le temps devient décalé et unique ? Autant, lors de leur prime jeunesse, Triumph TR3, Mercedes 190 SL, Alfa Romeo GTV ou Alpine A310 avaient droit à une évaluation en bonne et due forme, à coup de débitmètre, sonomètre et autre, autant un demi-siècle plus tard, il est vain de chercher à établir un classement.
Car la seule jauge qui compte est désormais celle qui résonne quelque part dans les tréfonds de notre hypothalamus. C’est ainsi qu’est né GatsbyOnline dans lequel j’éprouve un plaisir incroyable de narrer mes ressentis vécus ! Certaines autos font penser à cette fille avec laquelle toute la classe rêvait de sortir et pourtant personne n’osait l’aborder… Stars des motor-shows, épinglées sur les murs des garages ou des chambres d’ados, ces Countach ou Testarossa, comme leurs descendantes à 8 pattes plus accessibles, confinent au rêve inaccessible. Même quand leur prix tutoie la ligne de crédit dont disposent la majorité des gens, qui ose franchir le pas ? C’est que vivre avec elles n’est pas une sinécure, mais d’un engagement qui peut vite hypothéquer le compte bancaire. Quoi qu’avec la spéculation qu’a connu le marché dans les années 2009-2015, il était techniquement possible, avec un peu d’agilité de mettre l’une d’elle dans son garage, tout en réalisant une belle plus-value sur le court terme.
Mais toute flambée a sa fin, et malheureux aujourd’hui ceux qui ont achetés certains modèles à des cours hauts qui sont aujourd’hui divisés par 2 voire 4 si pas plus ! Incertitudes financières mises à part, pour celui qui veut véritablement rouler, commence alors un autre périple. C’est que ce type de machine est en général voué au culte de l’endurance parking plus qu’à celui du brulage d’asphalte. Comprenez par-là qu’elles ont en général connu une première existence frivole, faite de virées nocturnes entre Riviera et bars, avant de tomber dans l’oubli d’un parking sécurisé pour s’y réveiller vingt ans plus tard.
Mais ces belles n’aboient pas toujours en dormant. Et la mélodie de leurs multi-cylindres au réveil peut vite se muer en cacophonie. Passage obligé par un sorcier spécialiste pour remettre en ordre l’engin de têve devenu engin de cauchemars. Sortie de la mécanique obligatoire, remplacement des joints et nombreuses courroies, poulies corollaires et pompes grippées.
Prévoyez au moins le quart et parfois la moitié du budget d’achat de l’auto pour une sérieuse remise en service et vous serez proche de la vérité. Une fois ce sacrifice fait, viendra enfin le jour de la première grande sortie ! Et là, immanquablement, le compresseur de clim lâchera, votre âme-sœur vous maudira alors : “Ta bagnole, tu peux te la garder”... Puis ce sera la boite à fusible qui se mettra à fumer comme un soir de 14 juillet, vous obligeant à un arrêt imprévu. Après une nuit d’hôtel romantique (sortie 28 bis sur l’Autoroute), la vision du camion d’assistance vous réconfortera et fera oublier ces mésaventures. A ce compte-là on comprend mieux que beaucoup de propriétaires ne roulent pas, et que leurs autos se muent en coffre-fort. Chacun son trip !
D’autres autos nous apportent l’espoir d’un monde meilleur. Celui où la peur de la panne n’existe plus. Ou le temps s’arrête le jour de la première livraison. Les plastiques ne se décolorent pas et le mobilier de bord reste aussi solide à 250.000 km qu’au premier jour ! Le débat oscille souvent entre stylistes, motoristes, financiers et intellectuels (parfois les quatre). Un ventilateur doit souffler de l’air pour refroidir, longtemps et sans faire sauter les fusibles. Un siège doit soutenir sans s’user et sans fatiguer. Le moteur doit pouvoir tourner à son régime maximum sans que l’aiguille du thermomètre ne se crispe dans le rouge. Et ainsi de suite. A ce jeu-là, le plus grand risque est de ne pas voir les défauts au moment de l’achat, aveuglé par la croyance ! Aussi bien conçues soient-elles, elles subissent les affres du temps, mais différemment, quelques maquillages viennent plus facilement rafraîchir une Porsche fatiguée qu’une Lancia ravagée.
D’autres autos renvoient au mythe de la laideur apparente, c’est qu’avec le temps la bizarrerie prend un délicieux parfum décalé. Les folies commises “à l’ancienne” même par de grands constructeurs ne se reproduiront-elles plus ? Jamais plus ? Plus jamais ? Ces autos-tourments ont au moins une vertu : en vous souciant d’elles vous n’aurez pas le loisir de vous soucier du reste, rendant par là-même toute prise d’anxiolytiques superflue.
Je crois avoir oublié de vous causer de la Monteverdi qui illustre mes propos ! Qu’importe, cliquez sur ce lien et téléportez-vous sur un article complet concernant cette marque !
https://www.gatsbyonline.com/automobile/1967-1992-monteverdi-375-s-375-l-375-4-450-hai-ss-gts-650-hai-f1-359143/
2 commentaires
La Torah des juifs, ou Pentateuque des chrétiens, les Évangiles, le Coran, l’Avesta des zoroastriens… et Gatsbyonline.
Vous est-il déjà arrivé, mon cher Gatsby, de lire avec plaisir un livre ou un article, et de vous dire “mais c’est exactement ça, ce que ce type a écrit est exactement ce que j’ai vécu et ce que je pense, comment a-t-il fait pour deviner ?”
BRAVO !
Non, cela ne m’est jamais arrivé, les journaleux pensent APRES avoir tapoté leurs conneries payées à-la-pige. Aucun n’oserait gribouiller un article comme mes miens, d’abord parce qu’ils n’ont pas vécu les mêmes expériences, ensuite parce qu’ils doivent rendre des copies politiquement-correctes selon l’intensité politique de qui possède le merdia où ils bossent pour percevoir des raclures d’oignons. Souvenez-vous de Patrick Poivre d’Arvor interviewant le fantome de Fidel Castro sans bouger de sa chambre d’Hotel… et de Burgos entrant en Syrie la nuit en commentant, en chuchotements dans le noir absolu, dans le bruit des casseroles et de pétards via ses comparses, l’angoisse de frôler la mort imminente !!!! Ce sont de grands foutages de gueules qui vont de pair avec l’utilisation de photos de banques d’images d’autres conflits… Je vous avais mis un lien menant à l’essai d’une Mercedes dans la région de Marseille avec tout le barnouf des grands jours en ce compris des putes, organisé par Mercedes Allemagne… Ca valait le détour ! Notez que en TV j’ai été dépassé par l’excellence de l’ancien Top-Gear Britannique qui savaient “y aller”… A coté d’eux les pignoufs débiles et gélatineux du Top-Gear-Franchouille sont à vomir. Bref, je crois que je suis unique, ma mort devrait coïncider avec la fin des moteurs thermiques !
Plus concernant votre enthousiasme, j’avais oublié que vous aviez réussi à vendre votre Porscherie 928…
Commentaires désactivés.