Mustang apocalypse !
-Le 1er novembre 1960, le président Eisenhower a déclaré que les États-Unis prendraient toutes les mesures nécessaires pour défendre la base navale de Guantanamo à Cuba.
-Le 3 novembre 1960, Explorer 8 a été lancé pour étudier l’ionosphère terrestre.
-Le 4 Novembre 1960, débute le tournage du dernier film réunissant Clark Gable et Marilyn Monroe : “The Misfits”.
-Le 8 novembre 1960, le sénateur démocrate John F. Kennedy bat de justesse le vice-président républicain Richard M. Nixon pour la présidence des États-Unis.
-Le 10 novembre 1960, Lee Iacocca est nommé vice-président et directeur général de la Ford Motor Company avec l’intention initiale de créer une version beaucoup plus sportive de la Falcon munie d’un V-8 221ci et de pièces de Fairlane, profitant qu’en 1962 Henry Ford a été admis en Hopital pour une mononucléose.
Tout d’abord, les dirigeants conservateurs et soucieux des coûts de Ford ne voyaient pas la nécessité d’investir dans le “marché des jeunes” qui commençait à peine à émerger, deuxièmement, ils se méfiaient de tout programme de voitures neuves après l’échec très coûteux et embarrassant de l’Edsel de 1958-1960, troisièmement 250 millions de dollars avaient déjà été affectés à un autre projet…, mais Lee Iacocca a obtenu un modeste 40 millions de dollars pour concevoir et développer une “petite” voiture de sport.
Le 9 mars 1964, soit seulement 18 mois plus tard, à une époque où les nouveaux programmes de voitures prenaient généralement deux fois plus de temps pour passer de l’approbation à la production était présentée la Mustang qui va établir le record de tous les temps de l’industrie avec 303.408 unités construites au cours de l’année 1964, suivies de deux années consécutives à plus de 580.000…., la longue et distinguée carrière de Lee Iacocca verra d’autres succès majeurs et quelques échecs…, mais cette première Mustang emblématique est celle par laquelle Iacocca restera à jamais dans les mémoires.
Cette introduction brève et profonde spermate de manière violente (sic !) l’histoire ci-après ou vous retrouverez le pourquoi de la Mustang apocalyptique qui sert d’illustration !
-Le 1er novembre 2019, l’apocalypse est enfin là…, tous et toutes l’attendaient selon les prophéties des quatre Mustang’s (selon le Nouveau Testament : la Mustang blanche symbolise le pouvoir, la conquête…, la Mustang rouge symbolise la guerre…, la Mustang noire symbolise la famine…, la Mustang verdâtre symbolise la mort)…, c’est l’anarchie partouze depuis que le Président des USA a déclaré la guerre économique totale, d’abord à l’Iran, puis à la Russie, ensuite à la Chine et en 24 heures à tous les pays qui ne sont pas l’Amérique…
-Le 3 novembre 2019, le monde en révolution a tout détruit, les usines, les commerces, les édifices étatiques, les palais, les infrastructures… les hommes et femmes politiques ainsi que tous les patrons d’industrie ont été pendus aux lampadaires d’autoroutes… ensuite, la plouquesque mondiale s’est entretuée…, les survivants errent dans les villes presqu’entièrement brûlées…, mais le bon vieux sexe reste un réflexe…
-Le 4 Novembre 2019, je débute l’écriture d’un roman dantesque réunissant l’avenir et le devenir dans un passé réinventé.
-Le 8 novembre 2019, alors que je cherche en moi-même l’inspiration pour continuer mon raman…, il pleut à Saint-Tropez… qui est toutefois resté une oasis de lucre dans une débauche d’affaires…, pour passer la nuit avec une partenaire-sexe, il est obligatoire de signer un contrat très strict dans lequels, entre autres, la moindre position sexuelle envisagée est stipulée, le sentiment amoureux est devenu quasi inexistant, mais certains “romantiques” comme moi ont préféré opter pour une androïde qui remplit grosso modo les mêmes fonctions que dans un couple, à savoir les fonctions ménagères, faire la bouffe, baiser quand l’homme en a envie et jouer les potiches…, le seul autre métier d’avenir dans cet univers, c’est le recyclage des métaux.
-Le 10 novembre 2019, c’est en essayant de faire un calin à mon androïde dans la cuisine que le drame arrive : le lave vaisselle déverse 10 bons centimètres de mousse sur le sol… d’où l’équation : mousse + eau + androïde femelle = boum !
Ma poupée ambulante crépite de partouze, ce n’est pas l’extase mais un méchant court-circuit qui vient de survenir et ce à grands renforts de bruits d’aspirateur traficoté, pile au moment où je m’apprêtais à faire crac boum hue par terre…, heureusement l’essentiel chez un robot c’est sa personnalité, qui tient dans une disquette située derrière l’oreille…, je récupère la disquette contenant ses souvenirs pour les réimplanter dans une autre “Cherry 1000 euros”, similaire physiquement…, le problème que je dois résoudre, c’est que d’après mon voisin, ancien antiquaire de luxe, le corps du robot est irrécupérable et le même modèle “Cherry 1000 euros”, pour lequel j’avais juste à placer une disquette à l’emplacement prévu pour retrouver ma bien-aimantée chaque soir comme si de rien n’était, est introuvable sur le marché noir local…, je me retrouve donc avec une poupée désarticulée.
Le seul moyen pour me procurer éventuellement le même produit est d’accéder à la zone “X”, l’ancienne usine de Torpilles de Saint-Tropez, un endroit mal-famé comptant parmi les plus désertiques et anarchiques du sud de la Franchouille, contrôlée par un super vilain du nom de Tuvérol et de ses sbires, où il existe des bâtiments où sont entreposés de tels robots.
Pour cela il vaut mieux faire appel à un “chasseur” (qu’on recrute généralement chez les opposants politiques), celui que je sélectionne est le plus entrainé à survivre dans un tel milieu hostile grâce à sa Mustang kitée !
Malgré le côté Mad Max fauché en cours de route, de cette aventure scribouillée de manière masturbatoire, il ne faut pas prendre cette chronique apocalyptique comme une œuvrette de science-fiction pétaradante mais comme un roman anticipatif un peu loufoque.
D’ailleurs, même après l’apocalypse, les problèmes de stationnement subsistent à Saint-Tropez.
Si je reçois plus de 10 courriels d’encouragement, je me suis fait la promesse que je m’évertuerais de continuer cette histoire…, donc ne m’écrivez pas…, je ne serais donc pas contraint de vous narrer la suite, à savoir que “l’Apocalypse” signifie “la Révélation”…, que la Mustang blanche vous réconcilie avec les pires cons du monde…, que la Mustang rouge secoue vos croyances sclérosées par la reconnexion de votre kundalini pour vous libérer de vos souffrances…, que la Mustang noire attire votre attention sur votre manque d’amour et vous propose de revenir à la justesse…, que la Mustang verdâtre pointe l’oubli dans lequel vous survivez, pour vous montrer la voie vers l’éternité.
A ce stade, vous attendez qu’une intervention extérieure se produise pour qu’ensuite tout se dématérialise sous vos yeux, vous souffrez et vous n’en pouvez plus, votre mental ne perçoit aucune échappatoire à votre situation, ne trouve aucune solution parmi son bagage d’expériences issues du passé…, c’est sans espoir, je m’en tape et je me contrefiche totalement de savoir de quel côté le fléau de la balance va pencher et si l’homme va s’autodétruire ou se sublimer ?
Apocalypse ou apothéose ?
Si beaucoup de penseurs sont inquiets, l’écrivain et essayiste que je suis, ne peut se défaire de mon envie d’aller me faire cuire un œuf…