My Toyota is fantastic…
Toyota sait tout faire, mais surtout entretenir la passion !
Par Marcel PIROTTE
2012 aura vraiment été une année importante pour Toyota !
Après avoir fêté les 75 ans de la division automobile, le géant nippon s’est aussi rappelé à notre bon souvenir, redevenant ainsi le premier constructeur mondial avec une production de 9,7 millions de véhicules, 22 % de plus qu’en 2011, devançant ainsi General Motors (9,3 millions) et le groupe VW.
Une belle revanche pour le géant nippon qui en 2011 avait été touché de plein fouet par le tremblement de terre et le fameux tsunami du 11 mars…, mais aussi la preuve que cette entreprise avant tout japonaise, mais qui possède des unités d’assemblage un peu partout dans le monde, a su merveilleusement s’adapter en fonction des différents marchés.
Rassurez-vous, je ne vais pas vous imposer une revue de détail des différents modèles Toyota depuis 1936 !
Ce serait indigeste !
De nombreux historiens de l’automobile ont beaucoup plus de talent que moi pour vous raconter cette merveilleuse aventure, d’autant qu’elle est l’œuvre de la famille Toyoda : un certain Sakichi Toyoda, surnommé le roi des inventeurs avait, au début du 20ième siècle, fabriqué les premiers métiers à tisser automatique au Japon.
En 1928, la maison anglaise Platt Bros achète la licence pour la fabrication et la distribution de ces machines en Europe, au Canada mais également en Inde !
Du coup, la famille hérite d’un fameux pactole, de quoi penser à autre chose !
A l’automobile notamment !
Le fils, Kiichiro, revenant d’un voyage en Europe a été fasciné par une certaine Rolls Royce !
L’avenir de Toyoda sera intimement lié à celui de la voiture mais pour encore mieux s’imposer, le nom est par la suite changé en : Toyota.
L’une des raisons, Toyoda nécessite en japonais dix traits de pinceau, huit seulement pour Toyota… et comme au sein de l’Empire du Soleil Levant, le chiffre huit porte bonheur, il n’en faut pas plus pour entrer dans l’histoire…
Mais que penseriez-vous de certaines anecdotes à propos de pas mal de modèles qui ont débarqué en Europe (et principalement en Belgique) au milieu des années soixante, un marché test très difficile à conquérir mais révélateur de l’expansion nipponne !
C’est aussi à cette période que j’écris mes premiers papiers dans le journal Vlan…, ce qui m’a permis de vivre et de suivre en direct la merveilleuse épopée de “My Toyota is fantastic”, un slogan que l’on doit à l’importateur belge dont l’autocollant appliqué sur la vitre arrière s’est retrouvé sur des milliers de “Toy” vendues en Belgique où chacun le sait, trois langues nationales sont officiellement reconnuesb : le néerlandais, le français et l’allemand !
Pour couper court à toute polémique linguistique, le slogan en anglais s’imposait !
Tellement facile à comprendre… un coup de pub génial qui ne coûtait vraiment pas cher !
Et de plus, c’était le client qui le disait !
A noter que ce slogan a été repris par de nombreux importateurs européens mais également en Arabie Saoudite !
Sachant que dans les années cinquante, pas moins de onze marques japonaises se partagent le marché domestique (Toyota, Datsun, Nissan, Toyo Kogyo (devenu Mazda), Mitsubishi, Daihatsu, Prince Motors, Hino, Isuzu, Fuji (Subaru), Honda et Suzuki), avec notamment des productions locales faisant appel à des constructeurs étrangers (Nissan-Austin, Isuzu-Rootes, Hino-Renault), le Gouvernement japonais va cependant encourager tous ces fabricants à grandir, à s’internationaliser… et surtout à exporter.
Finie l’époque de la première berline Toyota AA de 1936, en fait une Chrysler Airflow revue à la sauce sushi et motorisée par un six cylindres Chevrolet de 3,4 l !
Finie aussi l’époque du premier truck, le camion G1 dont quatre exemplaires prendront le chemin de la …Chine !
Après la seconde guerre mondiale, le Japon n’est plus qu’un champ de ruines, il faut reconstruire.
Seul modèle dans les cartons de Toyota, la petite berline SA de 1947, surnommée la Toyopet à moteur quatre cylindres de 995 cm3 livrant 27 chevaux.
On n’en construira que 215, une misère !
Il faut impérativement réagir, Toyota Motor Corporation est au bord du gouffre !
Certaines têtes pensantes font le voyage jusqu’aux States, dont Eiji Toyoda, le nouveau boss et ses deux neveux…
Ils poussent les portes de Ford pour constater que l’industrie automobile nipponne a besoin d’un outillage moderne permettant de produire des voitures d’une qualité optimum.
Du coup, la guerre de Corée va devenir un véritable catalyseur pour l’industrie, on vend même des véhicules militaires aux Américains !
Le premier 4X4 nippon léger voit aussi le jour en 1951, le Toyota BJ inspiré de la célèbre Jeep Willys.
Et puis, c’est l’arrivée de la première grande berline Crown, la préférée des chauffeurs de taxis.
Toyota commence aussi à exporter vers les Etats-Unis.
Mais cette grande Crown construite comme un tank, n’avance pas, se traîne littéralement sur les Highways et de plus tombe trop souvent en panne…
Le numéro un nippon vient de recevoir une fameuse gifle, il doit revoir sa copie…
Ce sera très vite fait, la qualité devient une véritable obsession !
Ce qui permet aux débuts des années soixante de débarquer en Europe, à Malte tout d’abord, au Danemark, en Norvège et aux Pays-Bas…, ensuite en Belgique au début de 1966.
Avec tout d’abord deux modèles, la grande Crown très habitable, pouvant être équipée d’un moteur six cylindres ainsi qu’une berline un rien plus petite, une certaine Corona qui se dotera en 1967 d’un bloc 1600 à double arbre à cames en tête !
Comment en est-t’on arrivé-là ?
Grâce à une femme d’affaires tout simplement exceptionnelle, une certaine Joska Bourgeois !
En plein centre de Bruxelles, au Cantersteen, à deux pas de la gare centrale, elle dirige de main de maître depuis 1946 l’importation Jaguar en Belgique tout en assurant la distribution pour certaines provinces des modèles DKW et Audi !
Mais comme il y avait du rapprochement dans l’air et que la marque aux quatre anneaux allait être importée par la maison D’Ieteren, Joska se rend au Japon afin de tâter le terrain.
Chez Datsun tout d’abord…, mais elle réussit à convaincre Toyota que son entreprise a toutes les capacités pour importer cette nouvelle marque en Belgique.
A côté de Hino et de Prince Motors, Datsun viendra un rien plus tard grâce aux Etablissements Pierreux !
Pour Toyota, la compagnie porte le nom d’International Motor Company, mieux connue sous le nom d’IMC.
Avec tout d’abord un petit garage rue De Linthout à Bruxelles.
Ensuite, l’aventure va réellement pouvoir démarrer lorsque la société déménage à Diegem en 1969, non loin de l’aéroport.
En 1966, premières apparitions de ces voitures venues de si loin avec les modèles Crown et Corona.
La première année, 922 voitures seront vendues, principalement par le biais de petits garages qui ont pignon sur rue via une simple station service ainsi qu’un atelier avec une fosse d’inspection !
C’est qu’il fallait en avoir du courage pour se lancer dans cette aventure.
En plus de la belle Joska, deux hommes vont asseoir la réputation de Toyota, un certain Jacques Mounier, ingénieur sortant de Solvay ainsi qu’Eugène Paesemans, un vendeur hors norme, un homme de terrain.
A l’époque, les voitures étaient amenées aux concessionnaires par la route en plaques jaunes réservées aux garagistes…, ensuite, le livreur revenait chez l’importateur via le train, le tram ou le bus…
Quant au réseau Toyota, il va même compter jusqu’à 400 points de vente, en fait, 400 stations services, gérées par le père…, mécanicien-vendeur-garagiste-pompiste… et la mère comptable et assistante en tout…
Certains vont même réussir à vendre jusque 300/400 voitures par an…, avec, en prime, un solide bénéfice !
Mais il fallait le faire, d’autant que bien vite, une fronde antijaponaise va être déclenchée par le patron de la FEBIAC : Henri Daems, regroupant tous les importateurs de voitures en Belgique !
A ce sujet… et c’est important de le préciser, notre homme était aussi Administrateur de la Ford Motor Company Belgium qui voyait d’un très mauvais œil l’arrivée de ces voitures Made in Japan.
Cette guerre de communiqués va tellement énerver les importateurs de voitures nipponnes qu’ils ont menacé les organisateurs de ne pas participer au salon de Bruxelles, mais de planter un immense chapiteau regroupant non loin de là toutes les marques japonaises !
Au dernier moment, un accord a été trouvé…, mais bonjour l’ambiance…
En 1980, Toyota est numéro en Belgique avec un peu plus de 46.000 voitures vendues… ce n’est vraiment pas la joie parmi les importateurs de voitures européennes…, c’est plutôt la soupe à la grimace !
Mais revenons à ces fameuses années soixante !
Crown et Corona, c’était peut-être du solide mais ce n’était pas très excitant !
Tout comme d’ailleurs la petite Corolla qui pointait le bout de son nez !
Ce modèle va marquer le monde de l’automobile, la championne de la production mondiale : indestructible ! Et je sais de quoi je parle…
Mon épouse en a eu deux, dont une en boîte auto 2 rapports !
C’était moche comme tout et ça ne tenait pas la route (ressorts à lames à l’arrière).
La première des deux est morte de vieillesse après un très long kilométrage…, l’autre (la seconde) n’a pas supporté qu’une Citroën prenne de manière effrontée sa priorité de droite !
Après avoir essayé brièvement fin des années soixante l’un des très rares exemplaires du coupé GT 2000, produit à 351 exemplaires, entraîné par un bloc de Crown six cylindres deux litres de 150 chevaux, revu par Yamaha et surmonté d’une très belle culasse en alu comportant deux arbres à cames en tête avec boîte 5 vitesses, je me suis dit que Toyota avait de grandes ambitions !
Ce coupé deux places avec hayon de 4,18 m de long pesait un peu plus de 1100 kg…, avec, en prime : un châssis articulé autour d’une poutre centrale inspiré de celui de la lotus Elan…, quatre roues indépendantes…, quatre freins à disques…, mais également un habitacle où l’espace était forcément limité, car réservé à des Japonais ou des étrangers de petite taille…, ce qui a d’ailleurs obligé le constructeur à fabriquer spécialement trois roadsters pour un des films James Bond, car son acteur, Sean Connery, ne pouvait entrer dans ce coupé !
Il était particulièrement bien réussi, très performant également, un véritable régal pour l’époque, ça poussait très fort !
En Belgique, l’importateur va réussir ce tour de force d’en vendre 8 exemplaires, il coûtait 360.000 FB, le même prix qu’une Porsche 911 ou qu’une Jaguar Type-E Coupé !
Parmi les acheteurs, une certaine Anny Chancel mieux connue sous le nom de Sheila !
Aujourd’hui, seuls deux exemplaires subsistent chez nous mais n’espérez pas trouver une 2000 GT d’occasion, leurs propriétaires ne veulent pas s’en séparer…, mais à un demi-million de dollars, on peut peut-être entamer une discussion !
Avec une telle voiture sportive dans l’âme, le public s’est dit que Toyota était vraiment capable de grandes choses tout en ayant pas mal de potentiel.
Et cela va se vérifier très vite !
En 1967, Toyota avait déjà vendu trois millions de voitures de par le monde, le rouleau compresseur était en marche…
Le 4X4 Land Cruiser partait à la conquête de la planète tout comme d’ailleurs le pick up Hilux…
Toyota va acheter Hino en 1966 et prendre le contrôle un an plus tard de Daihatsu, le plus ancien constructeur nippon, qui avait vu le jour en 1907.
Devenu 4ième producteur mondial, Toyota s’est alors lancé dans le sport-auto, notamment dans le championnat du monde des rallyes, alors que le beau coupé Celica devenait la coqueluche des jeunes conducteurs amoureux de belles carrosseries, mais aussi de performances à bon marché.
Un coupé GT de 170 chevaux va d’ailleurs en 1973, créer la surprise aux 24 Heures de Francorchamps, remportant la première place dans la catégorie des moins de deux litres, alors que la version route héritait du bloc 1600 GT double arbre à cames en tête, livrant 124 chevaux, permettant d’atteindre 190 km/h.
Toyota et les 24 Heures de Francorchamps, ce sera pendant de très nombreuses années une très belle histoire-passion réalisée surtout par des concessionnaires passionnés, avec des budgets nettement inférieurs à ceux des grandes équipes !
Les Celica vont en effet remporter à de nombreuses reprises (quatre fois), la fameuse coupe du Roi, démontrant ainsi la robustesse mais également la fiabilité de ces modèles.
Et l’importateur de les soutenir avec de nombreuses actions alors que la presse n’oubliera pas de sitôt les diners-spaghetti avec une certaine Marie-Christine aux fourneaux…
Sympa en diable et puis quelle ambiance !
1974 fut aussi pour moi une année importante.
En plus de l’arrivée du coupé Corona Mark II à moteur six cylindres, je suiq parti à la découverte de l’Empire du Soleil Levant !
Un fameux choc pour l’Européen que j’étais (je le suis toujours) !
J’avais constamment l’impression de me trouver au beau milieu d’une ruche où les abeilles n’arrêtaient pas de bouger, courir, travailler…, une véritable marée humaine.
J’ai découvert cette politesse toute japonaise, les courbettes plus ou moins appuyées selon l’importance de l’interlocuteur, mais également les premiers TGV qui eux filaient déjà à 300 km/h avec une ponctualité qui aujourd’hui ferait rougir de honte les dirigeants de la vieille SNCB !
Les Geishas » vont m’apprendre pas mal de choses (sic !), pas ce que vous pensez (re-sic !), je vous vois venir(re-re-sic !)…
Je reviens à mon périple de dix jours à travers le Japon, qui avait pour but de me faire découvrir les mille et une facettes de l’industrie automobile nipponne.
Toyota occupait déjà la troisième place des constructeurs mondiaux avec une production totale de 2.300.000 véhicules en 1973, 30 % partaient à l’exportation, surtout vers les States…, l’Europe n’absorbant que 20 % de toutes les exportations.
J’ai même été reçu par le Président de Toyota : M. Eiji Toyoda en personne…, mais franchement, je n’ai pas appris grand-chose de nouveau…, sauf que les dirigeants nippons avaient l’art de ne jamais répondre à mes questions directes car, surtout il fallait éviter de les amener à dire “non”, ce qui leur aurair fait perdre la face !
Autre peuple, autre culture !
Avant de rentrer en Belgique, j’ai cependant pu découvrir la Carina ST équipée du bloc Celica ainsi que le coupé six cylindres Corona Mark II 2,3 l de 96 chevaux !
Un très joli coupé mais dont le comportement routier valait tripette…, la faute à une direction imprécise combinée à de bien mauvais pneus manquant totalement de grip !
Sous la pluie, bonjour les dégâts !
Toyota en était toujours au stade de la propulsion !
Cela ne l’empêchait nullement de mettre la concurrence à genoux alors que les Corolla et Celica Liftback avec hayon débarquaient fin de l’année 1976.
Ce sera l’occasion de tester une Celica Liftback 2000 GT en direction de Paris, le programme comprenant également une soirée au Crazy Horse !
Et come la prescription n’est plus de mise, je peux vous avouer que la nuit s’est terminée avec toutes les danseuses, au bar (j’ai dit au bar pour pas trop en rajouter) de l’hôtel Ritz !
Ambiance et cotillons…
Le lendemain, petit détour par un restaurant dont le nom commun de “Buffet de la gare de Valenciennes”, n’éveillait sans doute aucun intérêt, mais comme il avait décroché une étoile au guide Michelin, ce fut un grand moment de dégustation !
C’est aussi l’époque où Toyota Belgique lançait sa nouvelle formule multi garantie : pendant trois ans et sans limitation de kilométrage, l’acheteur d’une Toyota neuve n’avait vraiment peu de soucis à se faire, simplement assurer le plein et procéder aux entretiens normaux…, tout le reste étant pris en charge par l’importateur, une formule qui va faire école, Toyota étant aussi l’un des premiers à proposer par la suite une garantie de cinq ans !
Tout comme la petite 1000 Osaka, la nouvelle Starlet de 1978 était une voiture qui allait répondre à la seconde crise du pétrole, mais toujours pas de traction avant alors qu’elle était présente chez le cousin Daihatsu !
C’est en 1979 que la Tercel, dessinée par Giugiaro, va inaugurer cette nouvelle formule avec moteur longitudinal, 1300 cm3 et 65 chevaux sans oublier quatre roues indépendantes…
Toyota va ensuite changer de registre, s’intéressant également au diesel via sa Crown 2,2 l de 66 chevaux !
Le constructeur nippon va en cette suite, devenir en 1980 le numéro un en Belgique !
Désormais, rien ne va plus l’arrêter.
Toyota participe aux 24 Heures du Mans, crée un centre technique important en Belgique, le siège européen le rejoindra quelques années plus tard.
La Cressida diesel pointe le bout de son nez alors que Toyota renoue avec les machines du style GT !
Le très beau coupé Supra, les versions turbo surtout, sont de véritables épouvantails pour les Porsche, surtout sur les autoroutes allemandes où l’on avait testé ces nouveaux modèles.
Celica et Carina ont aussi opté pour la traction avant alors que le break Tercel propose un SUV 4X4 avec transmission intégrale enclenchable mécaniquement.
Depuis 1974, je suis retourné une bonne douzaine de fois au Japon, à chaque fois, ces nippons m’ont toujours soufflé par leur vision d’avenir.
En plus d’usines européennes notamment en Grande-Bretagne ainsi qu’en France, Toyota a également misé sur le luxe avec la création de sa filiale haut de gamme : Lexus… dont la première version, la berline 400 avait été essayée en Espagne début des années ’90, du côté de Montserrat dans un brouillard à couper au couteau !
Avec deux metteurs au point pour les versions européennes, Paul Frère mais également Eugène Paesemans, devenu le boss de Toyota Belgique…, en 1997, Toyota va miser sur la technologie de l’hybridation !
Il a vu juste, les Prius ainsi que les autres cousines Lexus représentent une belle solution d’avenir.
Demain, c’est sûr, Toyota gagnera les 24 Heures du Mans avec une voiture de course hybride, c’est inscrit dans les étoiles…
Alors qu’hier, c’était l’année dernière, Toyota nous a rappelé qu’il savait tout faire, mais également entretenir la passion avec le coupé GT 86 à propulsion, étudié conjointement avec Subaru !
200 chevaux sous le capot, 365 jours de bonheur par an sans la moindre restriction, pour un peu plus de 30.000 €uros, c’est donné…
Marcel Pirotte, pour www.GatsbyOnline.com