Oh katy-katy, je pense souvent à tes seins et à ta FordGT!
Ca fait un peu comme si j’y étais pour quelque chose dans mes moments de miséricorde. J’aime l’idée du vent dans les arbres pendant que je bois un Mojito double dose avec juste ce qu’il faut de menthe et de glace pilée… alors que s’apprête à me tomber dessus l’apocalypse… Il paraît que l’humain aime établir des comparaisons faciles, dixit le manuel de “philosophie pour les nuls” qui me sert de livre de chevet, mais aussi dans mes toilettes privées… Comme si cette merde intense et ostentatoire appartenait pour de bon à l’humanité… Je lui en fait don, pendant que je tire la chasse ! Avouer ainsi que j’ai mérité les sournoises ténèbres, revient sans doute à révéler que je ne m’occupe que de mon nombril. On en est tous là à un moment donné. A la différence que, moi, je ne redoute plus fébrilement la solitude… et la chape noirâtre qui l’accompagne.
C’est sans doute par ce fait précis que je me dégage de la sinistre colonne des êtres et des non-êtres qui postule au challenge de la névrose de platine. Désormais, même si je devais m’apercevoir qu’une bombe pourrait exploser à 50 mètres de mon gâteau d’anniversaire, étriper la moitié d’un car de pèlerins en goguette ou des familles entières du camping des Flots bleus d’un village balnéaire quelconque…, je ne sursauterais pas. Je m’appliquerais seulement à souffler les bougies avec détermination. Seul… Calmement. Je remercierais le garçon du restaurant et ensuite je me lèverais et prendrais la direction de la sortie.
J’ai donc chassé ma souffrance interne mais cela m’a fait souffrir en externe… Ensuite, quand tout sera enfin apaisé, je me détacherai de ce qui régit ce monde, rentrant dans le noble culte du Mojito à petites doses… des automobiles extraordinaires à moyennes doses… et de l’amour à grandes doses…, tout en songeant à m’expatrier sur Mars pour ne plus devoir supporter la connerie humaine… en effet, personne n’a jamais parlé de connerie martienne, preuve qu’il faut préserver cette planète du génie humain… cela n’a, bien sur, été qu’une vague intention… c’était plutôt une bonne chose… Quoique… Oui, quoique !
Mais bon… J’aurais pu ainsi m’éviter d’établir la relation entre : ma véritable nature de snob déjanté… et ne plus connaitre l’existence aliénante et vide des gnous. Quoique donc… J’ai tourné cette page pour assumer !
Un jour j’ai reçu un émail de katy, une ex-petite amie américaine qui venait d’acquérir une Ford GT bleue et qui voulait me faire profiter de son nouveau bonheur… Souvenirs émus…
Vous êtes priés d’écouter (et regarder) religieusement et attentivement cette “vidéo” nostalgique et de pleurer sur mon triste sort, comme je le fais moi-même présentement…, avant de continuer la lecture de cet article…
Click !
Je n’étais sans doute qu’une étape pour elle, un détour, pardon… Elle m’a dit qu’elle ne m’en voulait pas que je l’avais oubliée dans un motel de l’Arizona il y a quelques années, du temps ou j’y avais vécu en tant qu’éditeur de Top-Wheels, d’Auto-Fuego et d’International-Motor-Shopping… Elle trouvait même plutôt chic de m’avoir connue, car, quelques jours plus tard, me pleurant, elle avait croisé la route d’un multi-milliardaire qui l’avait épousée pour la consoler et en était mort un mois plus tard de trop d’amour…, la laissant richissime veuve éplorée…
Je m’occupais de mes automobiles extraordinaires, puis je rentrais ensuite lire son émail en buvant quelques Mojitos…, puis je retournais à mes automobiles extraordinaires… et ainsi de suite. Je suis resté à lire son émail pendant plusieurs jours, me souvenant de son corps et surtout de ses seins énormes comme deux melons fermes mais juteux…. Je l’ai relu jusqu’à user les mots. Ensuite je l’ai cliqué dans la poubelle de mon ordinateur. Peu après, la nuit même, je me suis employé à me défoncer la tête et j’ai oublié la plupart des trucs que ça racontait. J’ai juste retenu que j’avais été un détour pour elle. Un détour chic, sans nul doute… Quel choc. J’ai admis cette nuit là que je n’étais pas l’homme que j’avais cru.
De tous les sens parallèles de l’humain, l’absence de sens de la perception est sans doute la carence la plus bénéfique à une personne… et la plus insupportable pour ses voisins. Voilà, ce n’était ça. N’est-ce pas là (ci-dessus), une bonne introduction prise de boule pour cet article ? Faut relire plusieurs fois pour capter…, hein mes turlupins et turlupines qui me lisez… Peu à peu, la lumière finira par investir vos neurones atrophiées par les packs de bière et/ou de vinasse bon marché qui vous rendent aveugles tout comme vos masturbations vous rendent sourds… aux vraies réalités des émission de fausses-téléréalités et à la com-gouvernementale du journal de 20h sur TF1, ou les journaleux et journaleuses de sévices pleurent de bonheur en vous racontant la propagande habituelle tout en sachant que c’est “leur” chaîne d’or qui va rafler le pogrom pognon des pubs…
Tout ça du moins pour vous : petites veinardes et petits veinards qui n’ont pas encore rendu les armes devant la pauvre vie qui vous accable dans des boulots et des relations sentimentales épaisses comme une feuille de papier à cigarette à rouler Rizzla… Pour ma part, dans le parfait esprit de cette décapante entrée en matière, je me suis décidé à agir comme un primate furieux durant deux heures par jour. Un quota sans concession. Les résultats n’ont pas tardé. Par souci caritatif, je vous livre là les recettes qui font d’un homme honnête : un héros de peplum. Imaginez quel exemple vous feriez, au regard de la société, si vous vous cumuleriez la réussite financière, le succès professionnel, l’épanouissement familial.
On est bien d’accord que ce résultat est hors de portée d’un quidam scrupuleux, dénué d’un esprit de compétition parfaitement sanguinaire. A l’instar des plus grands à travers les siècles, je me suis donc attelé à une grande expérience de schizophrénie où j’ai réussi à tripler les effectifs là où il n’y avait précédemment qu’un personnage en proie aux affres d’une conscience tout autant désemparée que poussive. En préambule, je me suis engagé dans mes deux heures par jour (nuits comprises), à ne plus respecter aucune file d’attente. Que ce soit dans mon véhicule ou dans un commerce de proximité… surtout la poste… et je ne parle pas des hypermarchés où armé de mon caddie métallique je m’impose l’objectif de heurter vivement les autres clients afin de les effrayer.
Aucun doute, ça marche ! Se munir bien entendu de sa voix la plus grave pour faire valoir ses prérogatives et mépriser solennellement les victimes potentielles toutes affairées au respect de leur droit dont tout le monde se branle parfaitement. Je dois dire que je me suis encore beaucoup amusé ce samedi après midi avec un papi à casquette qui a fini par regarder le sol de façon pathétique pour gémir que c’était pas croyable de vivre dans une époque pareille. Ensuite, j’ai décidé de consacrer quelques heures par mois à essayer des automobiles pathétiques… et bien entendu quelques autres heures pour vous faire part, via www.GatsbyOnline.com de mes commentaires virulents en découlant…, car mes commentaires sont la résultante de mes essais et péripéties automobiles…
C’est kafkaïen, Ubuesque et totalement grotesque, mais c’est ma mission. Je l’assume, avec empathie, mais le pathétique de certaines situations vécues est mon chemin de croix ! Facile pour moi de leur laisser croire que je suis un homme tombé en pamoison devant le charme unique et irrésistible de leurs créations… Les constructeurs de voitures de luxe et de sport cherchent des gogos via divers mirages d’aventures. Leur vanité s’en trouve ensuite absolument boursouflée, la réciprocité s’installe instantanément. C’est là, qu’une fois mes sens comblés, j’en explique les réalités, et ce, invariablement. Aucun être humain ne devrait, en suite, pour autant qu’on lise ma prose…, s’engager avec elles dans un quotidien constructif !
Je ferme la porte définitivement sur ces créatures cramoisies (je pense aux Ferrari dont je viens de terminer une sorte de trilogie en cinq parties…, j’écris trilogie parce qu’il n’y a rien pour définir une Saga en 5 parties)…, préoccupé par l’expérience à laquelle j’ai participé. Professionnellement, il est évident que là encore le champ est large…, preuve étant les torrents de haine que me vouent les Tiffosi et Ferraristes, dont je fus, dans une autre vie, un membre érectile, pressé comme un citron par les sbires d’Enzo…, d’où ma vengeance éternelle ! Ma conscience soutient éminemment mon genre de comportement, au point de me pousser à en rire et à en réaliser quelques petites bandes dessinées…
Vous seriez à ma place, vous ne changeriez rien, moi non plus. Dans l’ensemble, j’ai donc une vie formidable. Juste deux heures par jour, vous savez, c’est pas grand-chose. On passe tellement de temps dans les embouteillages à notre époque. Un ramassis d’oisifs et d’âmes égarées constituent malheureusement l’écrasante majorité des participants et participantes à mon programme d’orientation automobile, hormis ma douce et tendre, hormis un singe lubrique… et hormis une inconnue… Je tais volontairement quelques autres participations épisodiques pour que leurs auteurs et auteures aient honte de ne pas participer d’avantage…, même si financièrement ils n’en tirent aucun (d’avantage) !
Rassuré de ne pas dépareiller avec l’ensemble, je continue ma croisade en me ralliant à l’indifférence générale, encouragé par les millions de membres et membresses qui récompensent mon temps passé. Au milieu de ce grand nombre de visiteurs et visiteuses, sans nul-doute muets de stupeur au point de ne plus savoir quoi répondre (c’est une explication parmi d’autres), je me suis surpris à sympathiser fugitivement avec quelques membres et membresses, notamment un ou deux cloportes de mon envergure et quelques mignonnes plutôt “classe” atterries là sans plus d’espoir que je n’en entretenais…
L’air de ne pas y toucher, j’ai décroché, un jour, un entretien minable au café qui faisait l’angle d’une rue indéfinie, en jouant la carte du désabusé lucide qui parle uniquement pour dire quelque chose d’intelligent ; des réflexions faussement profondes et des critiques alambiquées du système global émises sur un ton fatigué. Par la suite, ils et elles ayant participé à ce colloque largement arrosé…, ont tenu à me préciser que c’était vraiment fabuleusement et extraordinairement génial d’avoir pu discuter avec moi…
Le niveau d’intimité que nous avions acquis de fil en aiguille leur permettant cette mise au point…
C’est de ces discussions…, dans le sens d’avoir le prétexte de ne plus en avoir…, que j’ai finalement résolu d’accepter l’invitation de Katy aux Etats-Unis, afin d’approfondir nos sens vis-à-vis de sa nouvelle Ford GT bleue… Je n’avais bien heureusement pas vidé la poubelle de mon ordi, aussi, ai-je retrouvé son émail… Rendez-vous fut pris pour quelques jours plus tard…
Son joli minois et ses seins extraordinaires, fermes et juteux comme deux énooooormes melons, n’auraient pourtant eu aucune difficulté à conduire des verges de toutes tailles jusqu’à son lit, trois ou quatre soirs par semaine… mais comme elle me l’avait expliqué, allumer était une activité qui la ravissait davantage… et une dizaine d’aventures mises à part, elle préférait encore la solitude à la compagnie passagère de séducteurs d’opérettes. N’importe quel individu doté d’un minimum de sens de l’observation aurait remarqué, outre ses seins…, que Kathy s’emmerdait prodigieusement dans la vie…. Il se fait que j’ai toujours eu un certain doigté pour ce genre de situation !
Au vu du sabordage initial de notre précédente union sexuelle, fait dont je m’étais rendu coupable, j’avais choisi de ne pas relever… Son train de vie était pourtant plus qu’agréable, plus encore lorsque je l’opposais au confort relatif que j’avais admis comme tel durant les années on nous avions été amants. Les intérêts financiers que je touchais encore, s’ajoutant à ceux du Beigbeder du web que j’étais devenu, en sus des quelques voitures que je vendais toujours (mais au compte-goutte) malgré la crise mondiale, étaient quatre fois inférieurs aux siens… cela me donnait une espèce de justification d’être son pique-assiette “frenchie” qui me détachait un peu du statut de snob déjanté parasite mondain occasionnel, sans trop m’en éloigner…
On a donc eu le temps et les moyens de pratiquer diverses activités onéreuses, de partir en week-end à Curaçao, de fréquenter les établissements pour bobos amateurs de vie facile et décontractée, de sortir dans les grands restaurants, de partager ensemble nos exils respectifs en faisant tout simplement ce à quoi les modestes rêvassent le samedi après-midi dans les files d’attente aux caisses des grandes surfaces. Beaucoup se seraient pliés à cette règle tombant sous le sens… et si notre refus ne nous rendait pas meilleurs que les autres, nous nous disions en tout cas comblés par la manière lymphatique et casanière que nous avions choisie comme leitmotiv existentiel. En cela, nous étions proches, c’est certain.
Elle s’était piquée de criminologie pour des raisons assez floues mais relatives au décès subit de son mari multi-milliardaire… et n’allait suivre ses cours à l’université que par distraction, seulement en cas d’ennui profond pour dire vrai. Ses périodes de dépressions insondables ponctuaient notre cohabitation avec au moins autant de régularité que mes accès mutiques et mon incapacité à influer sur ses humeurs n’avait d’égal que mon fatalisme, sachant pertinemment qu’il n’y avait en moi aucune inspiration compétente afin d’y remédier, ne serait-ce que brièvement, excepté diverses pratiques sexuelles très particulières….
Une partie de mon temps hors sexe et ballades en Ford GT, était consacré à la rédaction de petits pamphlets et de récits tortueux sur l’ordinateur du salon à destination de www.GatsbyOnline.com : je m’étais en effet remis à l’écriture sans espoir qualitatif particulier autre que de continuer mon œuvre wébbienne… katy aimait préparer le café du matin en me trouvant encore hypnotisé devant l’écran et mes heures de pianotage, principalement nocturnes, donnaient au cadre général un côté artistique des plus incertains mais qu’elle semblait néanmoins apprécier. C’est dans cette hébétude que j’ai pianoté la première partie de ce reportage sur la Ford GT… J’en avais déjà tant écrit, qu’entre chairs et sushis, entre Mojitos et turluttes, je n’en voyais pas le bout… Le mien non plus…
C’est qu’au fil du temps qui passe, écrire des conneries comme l’ensemble de cet article, est pour moi bien plus réjouissant… et bien plus utile psychologiquement, qu’écrire des niaiseries fielleuses telles que celles rédigées par des journaleux de presse automobile… C’est comme pour cette Ford GT…, combien d’entre-vous ont les moyens d’en acheter une ? Et si même… il y a tellement d’autres automobiles, que rien ne dit que c’est justement une Ford GT, au demeurant plus commercialisée, que vous achèteriez (et entretiendriez).
Donc, à quoi cela vous sert-il de tout connaître au centième de seconde près?
Dites-vous que les essais que vous parcourez ailleurs, sont des essais de journalistes et journaleux, réalisés en conditions optimales avec camion atelier et un staff de mécanos pour réparer tout ce qui peut l’être pendant qu’ils batifollent avec les putes de sévices services, grassement payées par les PR… Ca n’a rien à voir avec la réalité d’un gnou lambda (quoique très fortuné) qui va sortir son argent pour en acheter une et rouler avec elle sans aide ni assistance… et qui en finale vivra des moments de cauchemar en tentant de la revendre !
Bon…, je commence la description de la Ford GT… j’espère en avoir vite terminé pour pouvoir mieux vous (et me)… concentrer sur les seins de katy… Les anciens se souviennent certainement des rixes magiques qui eurent lieu entre Ferrari et Ford, puis entre Ford et Porsche au 24H du Mans. Si de nombreuses versions différentes de Ford ont couru au Mans dans les années 60 avec plus ou moins de bonheur au départ, elles n’ont pas toutes portées le patronyme de “GT40“. Mais par son look, le son de son moteur et surtout le combat de titan du géant Ford, à qui le Commendatore avait fait un pied de nez, contre le nain Ferrari, la Ford GT40 a symbolisé les courses d’endurances des années 60.
Ford avait voulu racheter Ferrari, et ce dernier après avoir laissé croire qu’il était d’accord (pour mieux verrouiller ses accords avec Fiat !) s’est finalement désisté de manière un peu cavalière. C’était donc décidé, Ford courrait les 24H du Mans sous sa propre marque, et irait terrasser ce “nain italien” qui avait osé défier l’oncle Sam… Quelques dizaines d’années plus tard, Ford alors en difficulté, a puisé dans son passé pour se réaffirmer aux yeux du public et aussi pour motiver ses troupes. C’est un bon début…, mais ça manque de folie… Que dire d’autre ? J’ai soudain peur de perdre la foi en l’automobile…, c’est pas une crise de foie, c’est une crise de foi… Rien…, je trouve rien à dire, c’est parce qu’en fait, cette Ford GT est beaucoup mieux qu’une Ferrari, qu’une Maserati ou qu’une Lamborghini… Mais aucun journaleux en Europe n’osera jamais vous écrire cela…, il vous faut lire des magazines anglais et américains pour avoir plus de fond et moins de lèche-cul… C’est très péniblement que j’écris la suite…, la fatigue…
L’idée pour Ford d’avoir réinterprété le mythe de la Ford GT40 peut paraître sans originalité et facile. En réalité, il n’en est rien. Il était finalement plus facile de partir d’une feuille blanche et de créer un projet totalement neuf sans contraintes. Car, des contraintes, les designers du projet “Pétunia“, c’est son nom de code, en ont rencontré bon nombre. En effet, au départ, Jay Mays, patron du style et surtout Camillo Padro ont souhaité s’inspirer mais en innovant, mais au fil des dessins et des maquettes, les critiques fusaient à chaque reprise en reprenant en référence la Ford GT40. Toutes ces remarques étaient consciemment et inconsciemment en faveur d’une interprétation fidèle à la GT40. C’est ainsi que la ligne de la Ford GT est née.
Malgré les apparences trompeuses, la Ford GT possède des cotes qui lui sont spécifiques, puisqu’elle est plus haute, plus large et plus longue que son illustre aînée. Les couleurs et les parements sont évidemment repris des GT40 de course avec bandes centrales et latérales avec inscription “FORD GT” et surtout, l’option “Gulf“, bleu clair avec les bandes oranges, comme celles de Jacky Oliver en son temps, ou même avec la Porsche 917 de Steve McQueen dans son film “Le Mans“. Extérieurement, la Ford GT est une véritable diva trapue, basse au bassin échancré. C’est surtout à ce niveau que les différences avec la GT40 sont les plus flagrantes, mais les designers s’en sont tirés avec les honneurs. Tous les blocs optiques, avant et arrière ont été réactualisés pour correspondent aux standards actuels et les rétroviseurs sont de taille plus actuelle.
Particularité conservée de la Ford GT40, elle conserve le principe des portes qui mordent sur le toit avec une découpe lorsqu’elles s’ouvrent… Les ingénieurs avaient alors réalisé un léger bossage sur le toit, juste au-dessus de la tête du pilote !! Pour l’anecdote, certains pilotes, grands par la taille (et aussi par leur talent) avaient des difficultés à être correctement installés avec leur casque dans les Ford GT40 en compétition. Ca me rappelle aussi que Jacky-Ickx avait gagné les 24h du Mans en GT40… et que j’avais engagé ce même Jacky Ickx en tant que rédacteur en chef pour mes magazines Chromes&Flammes et AutoChromes… ce n’était pas le même homme… c’est avec lui que j’ai perdu le goût de la compétition automobile, tant c’était avant tout un homme intéressé par l’argent… Bon… C’est pas mes souvenirs qui me font avancer dans mon article…
A l’intérieur de la Ford GT on retrouve une présentation très sportive avec des baquets Sparco en cuir. Le dessin de la planche de bord s’inspire lui aussi de sa devancière et le levier de vitesse est décalé sur la droite sur le tunnel central. Ce dernier cache notamment le réservoir d’essence. La batterie de compteurs ronds fleurant bon les sixties s’étalent sous les yeux et le volant trois branches est du plus bel effet et très agréable à la prise en main. L’équipement de série est des plus succincts avec la climatisation, la direction assistée, l’autoradio et l’ABS. C’est peu, surtout à ce niveau de prix, mais l’essentiel de la Ford GT ne réside pas dans ce domaine. C’est plus l’ambiance et la présentation originale que l’on retient et on oublie vite les lacunes d’équipement. Pénible…
Je l’écris, c’est pénible que de raconter ainsi des conneries… Mais bon, c’était le but avoué lorsque j’étais encore en européo à lire l’émail de katy… : essayer sa Ford GT… Oui, bof… Pour la tradition, les ingénieurs ont repris un gros V8 Ford qui équipe des SUV. Si les designers ont su habiller la Ford GT d’une carrosserie des plus attrayantes, les motoristes se sont-ils mis au diapason ? Mais là s’arrête la similitude car ils ont ensuite revu en profondeur le V8 : bloc alu, carter sec, injecteurs doubles, vilebrequin et pistons forgés. Les quatre arbres à cames en tête et les 32 soupapes ont été repris du V8 initial, mais les motoristes ont ajouté au centre du V8 un compresseur Eaton-Rootes.
e V8 de 5,4 litres ainsi retravaillé développe donc la puissance coquette de 500 ch à 6 000 tr/mn et un couple gargantuesque de 69 mkg à 4 500 tr/mn.
Typique des productions US, et en totale opposition avec les V8 italiens, ce V8 à gros pistons n’aime pas trop monter dans les tours et se comporte idéalement dans les régimes intermédiaires. La boîte mécanique à six rapport a été fabriquée et conçue en Angleterre chez Ricardo (le même fournisseur que les Audi des 24H du Mans) et l’embrayage à deux disques étroits provient de chez AP Racing. Tout le châssis-coque est en aluminium extrudé, et les triangles en aluminium coulé.
Le but avoué avait été de faire baisser le poids de la Ford GT, ou au moins de le contenir, tout en conservant un maximum de rigidité, gage d’une bonne tenue de route. Le magnésium a été employé pour la traverse avant et sous le tableau de bord incluant le support d’airbag passager. Ce châssis a été développé et étudié en collaboration avec Jack Roush Performance et sous-traité chez Mayflower. Comme Ford était en période de vaches maigres, c’est la colonne de direction de la Ford… Focus (!) qui a été reprise, tandis que le plancher sandwich fut réalisé en aluminium-carbone-aluminium.
La répartition des masses de 47/53% et l’empattement long sont propices eux aussi à un excellent équilibre. C’est Brembo qui a été requis pour le freinage… c’est ventilé et “pincé” dans un diamètre impressionnant. Si l’ABS a été retenu, aucune autre aide à la conduite n’a été montée sur la Ford GT. Si pour le commun des mortels cela peut s’avérer regrettable, on ne peux qu’applaudir des deux mains une telle démarche. Les heureux propriétaires peuvent ainsi enfin goûter aux joies d’une GT moderne qui leur fait oublier leurs erreurs de pilotage. C’est d’autant plus louable à une époque où les procès en tout genre sont légions et des batteries d’avocats n’attendent que des clients à la sortie des hôpitaux et des garages…
J’en reviens à Katy… Je n’en avais nullement l’air puisque je n’avais jamais eu l’air de rien, mais j’aimais cette situation. Passés les premiers mois, de 5 rapports sexuels par jour, et malgré mon appétence pour ses seins gigantesques (la photo ci-dessus “parle” d’elle-même), nous avons glissé logiquement vers des rapports biquotidiens…, mais la moindre impression positive, compte tenu de notre sentiment d’affliction généralisé, était source de contentement. J’étais à mon aise quelque part, j’observais dans le roulement de ces jours l’illustration de mon sens de la normalité, l’accessit à ce que j’avais peut-être de tout temps souhaité. Bien sûr, la philosophie du verre (de Mojito) à moitié plein l’emportait chez moi en toutes circonstances car l’optimisme avait toujours été une composante de ma vision de la sérénité.
Katy se prenait parfois pour Yoko Ono sur son Piano Yamaha immaculé, alors je tirais doucement la cloison amovible et je revenais à ma prose fatiguée : ça me suffisait et, toute mesure gardée, j’allais presque bien. Le monde aurait pu tourner ainsi en nous rendant le mépris que nous lui opposions. Dommage.
Enfin, je suppose. Trois mois, c’est toute une vie. La seule consistance que l’on pourra jamais y trouver se situe dans cet unique espace-temps. Un peu avant la seconde rupture, je me suis rendu compte que je parlais à nouveau dans le vide, un retour aux sources qui n’était apparemment qu’un détail.
D’aucuns y auraient vu un signe annonciateur mais ce n’était pas mon genre. J’étais sorti faire des courses pour préparer un dîner un peu atypique, une salade spéciale accompagnée de poulet Tikka avec une demi-douzaine d’épices inconnues mais attirantes : le super-marché m’avait rendu agoraphobe en moins de cinq minutes et j’étais vite rentré, tout satisfait d’être ressorti vivant de la première phase de ma mission. Il y avait vraiment beaucoup de monde devant chez nous et j’ai compris à la nature de l’attroupement que Katy avait réussi à attirer l’attention du peuple local en montant sa Ford GT sur le trottoir.
L’identification de l’évènement comme celle de l’enfer qui s’ouvrait sous mes pieds ne m’a pris que quelques secondes ; j’ai contourné la foule puis moi, le gingembre et la touffe de coriandre, sommes allé reprendre la Ford GT en main… Conduire une telle auto n’est pas à la portée du premier scribouillard venu…
Ce qui n’est pas mon cas. Cela m’a rappelé que les journalistes qui sont conviés à des essais hors-normes, dont celui d’une Ford GT, ne peuvent que faire quelques tours réglementés avec un “chaperon” de l’usine à leur côté. Reste ensuite un petit parcours sur route ouverte pour mieux juger la “polyvalence” de la voiture (surtout en terme de comportement et caractère que facilité d’utilisation). Les journalistes français, heureux élus pour essayer cette bête, à l’époqaue des présentations officielles, n’avaient évidemment pas cessé de tarir d’éloges le style et l’ambiance de cette Ford GT, espérant en tirer quelques avantages, dont un ordinateur portable et l’habituel parapluie, avec, en prime, une semaine tout frais payés aux USA ! Bon, je continue mon article…
Ce qui surprend le plus, c’est la facilité de conduite de cette Ford GT, malgré son couple camionnesque de 69 mkg et ses 500 ch. Malgré son gabarit, l’habitacle est spacieux, même pour les grands gabarits (standards USA obligent…). La première, très longue, participe notamment à rendre les démarrages plus aisés, il est facile de passer vite partout et l’auto pardonne même quelques erreurs…, loin du caractère pointu des Ford GT40 de la belle époque, lorsque le pilote allait chercher les limites de l’auto. Le moteur se caractérise par une sonorité enivrante qui rappelle les big blocks d’antan avec ses huit grosses gamelles. Le compresseur est fort discret totalement couvert par les vocalises du V8 de 5,4 litres. Sur route ouverte, la Ford GT conserve sa facilité d’utilisation pour permettre au plus grand nombre (des amateurs fortunés, il faut le rappeler), de se faire plaisir sans aller au tas à chaque virage. Le seul grief est la commande de boîte, imparfaite, dure et imprécise.
Voilà, je n’en écrirais pas plus, vous n’avez qu’à relire mes anciens articles, ou alors achetez-en une, louez-en une… ou faites-vous-en préter une…, mais pour moi c’est STOP, terminé… J’avais envie de bouffer ma salade et le poulet épicé…, puis, après un Mojito, d’aller baiser… Ce que j’ai fait… Puis…, quatre Mojitos plus tard, il ne se passait toujours rien. Finalement j’ai vu la lumière… et une décision évidente est venue me soulager presque immédiatement de l’ampleur catastrophique de mon angoisse. Tout de suite, je me suis senti mieux et assez léger pour aller digérer mon plat. J’ai fini la bouteille de rhum et repris trois Aspégic 1000. J’ai ensuite, pour changer, ouvert une Zubrowska avec l’authentique brin d’herbe des plaines polonaises inclus à l’intérieur… et j’ai préparé la table de la terrasse en face de la piscine pour y prendre un Irish Coffee, un hommage plein de défi que je trouvais adéquat.
J’ai triché sans discernement pour essayer de m’en sortir et même de cette façon, j’ai finis vaincu. Je n’avais plus rien à apprendre, il n’y a pas deux issues pour les individus de ma trempe. La partie devenait de fait sans intérêt. Pourtant ça partait pas si mal, je n’aurais jamais manqué de rien. Si ce n’est d’envie.
Bref, il était inutile de perdre davantage mon temps si peu précieux en conjectures, que les conditionnels aillent hanter ceux qui les supportent encore.
Mon problème avait rencontré son “solutionnement”, il me fallait en rester-là. Une marche purifiante fut nécessaire, autant d’un niveau pratique que spirituel.
Mon bilan personnel a profité de l’occasion pour se contorsionner à nouveau, je l’ai laissé faire à sa guise. J’ai même été jusqu’à lui abandonner mon hémisphère gauche, “sedes memoriarum”, lui laissant ainsi toute latitude administrative pour y classer son dossier.
Le travail combinatoire en trinôme avec mes hémisphères cérébraux une fois accompli, je n’ai plus eu qu’à repartir vers l’Europe : un duvet de qualité ainsi qu’un oreiller volumineux, m’attendant impatiement. J’avais de toute façon mieux à faire avec le droit, car si les tunnels se ressemblent tous, j’estimais qu’il restait ma propriété de sélectionner mon lieu d’extinction avec intransigeance… et toute ma capacité d’imagination serait alors requise. J’ai joué un peu avec mon tube de Lexomil vide, m’appliquant au lancer vertical et à la récupération aléatoire dans l’obscurité, un œil sur les aiguilles phosphorescentes de ma montre. Puis est venu l’heure d’aller au lit, une dernière fois avec elle…
La continuation pour la continuation est une philosophie dont on se lasse. La règle édicte qu’une défaite aussi complète que celle qui m’a affligé, implique une sortie définitive du jeu. Elle a été observée. A la télévision, ce soir, c’est l’heure du journal et ce soir, comme tous les soirs, il ne s’est rien passé d’utile dans le monde. Notez qu’elle avait une paire de seins…., waouwahhhhhh, comme deux melons, fermes et juteux…