Je ne suis pas certain que ça aurait pu être moins pire, mais ce le fut ! Le film Overdrive que j’avais une première fois regardé jusqu’à son terme, les yeux hagards, le cerveau en décomposition et une envie irrépressible d’aller chier, que j’ai revisionné en seconde partie de soirée cinéma du dimanche soir 18 juillet 2021 sur TF1, s’est avéré l’antidote idéal à ma bonne humeur d’avoir vu des gens manifester en masse dans toutes les villes de France contre les folies Macronniennes pour imposer les virus… Le Covid 19 n’est pas issu de la nature dans le sens ou c’est une arme de guerre fabriquée en laboratoire et que les vaccins en découlent ! Ce n’est donc pas microbien. Imposer l’injection d’une contre-mesure à une manipulation, n’a plus aucun lien avec la médecine surtout que les laboratoires déclinent toute responsabilité quant aux conséquences et que le Gouvernement fait de même. La population sent qu’elle est manipulée, la révolte gronde..
Regarder le film “Overdrive” dans ces conditions se voulait être une détente… Putain ! A la moitié du film j’avais la même envie d’aller chier que lors de la première vision, sauf que j’y suis allé après avoir sauvagement cliqué sur OFF… C’est pareil que pour lire certains magazines autres que “Gatsby”… Il y a dans ces magazines (et dans ce film) voués aux “tutures-à-la-con”, un manque de motivation et un manque de moyens intellectuels, qui après une vingtaine de minutes rend tout patraque ! Ils donnent peur d’être malade, de mourir, de devenir con ! Confrontés de manière percutante aux difficultés de la vie et aux différents prétextes que les gens s’inventent pour les éviter, ils espèrent que pour le prix de la redevance et des euros dépensés aux kiosques, qu’on va leur proposer de la détente, de l’amusement et des solutions réalistes pour passer à travers l’absurdité de la vie qu’on nous impose, pour guider/conseiller pour que chacun/chacune puisse se lancer à la conquête de ses rêves, foncer dans des projets qui leurs tiennent à cœur, gagner un max d’argent et ne plus être envahi par les doutes !
Plus personne ne supporte ceux et celles qui veulent imposer leur volonté et agissent par intérêt personnel. Un argumentaire doit pouvoir être contesté, défié, dépassé. C’est dans cette état d’esprit que des gens sont allés manifester dimanche 18 juillet 2021 et c’est dans le même esprit que les gens (dont moi) ont regardé les films de ce même dimanche soir ! Le cinéma, c’est une frontière de la culture vers laquelle voyage notre esprit critique. Explorer de nouveaux films, découvrir de nouveaux artistes, d’autres genres, et au mépris du bon goût communément admis, faire reculer les idées préconçues. Mais si, comme moi vous avez regardé “Overdrive”, vous vous attendiez sérieusement à ce que ce soit au moins une oeuvre décente ! Pas du tout, c’est pire que les nanars d’action les plus beaufs des années 2000. J’étais prêt à lui laisser une seconde chance ! C’était courageux mais cette inqualifiable abomination pousse les leviers de la nullité encore plus loin que “Baby Phone”, “Power Rangers”, “La Momie”, “Transformers The Last Knight” et “La Tour Sombre” n’avaient osé le faire avant lui.
Dans chacun de ces cinq glaviots mollardés sur l’écran, il y avait au moins quelque chose, ne serait-ce qu’une poignée de secondes au milieu d’entre une heure vingt et deux heures vingt-cinq de souffrance, à défendre. Cette fois-ci, c’est un zéro férocement pointé avec un dard de frelon. À côté du film “Overdrive”, “Atomic Blonde” relève du McTiernan, ce n’est pas possible. C’est peut-être l’effet d’une version française absolument ignoble, un vrai travail de cochon qui donnerait presque de la crédibilité aux détracteurs les plus bornés du globalement formidable travail accompli par nos comédiens de doublage, mais aucun comédien ne parvient à faire illusion. Sans doute conscients de l’abyssale nullité de leurs dialogues et de la caractérisation de leurs personnages, ils n’essaient pourtant même pas de cacher la misère en leur ajoutant d’eux-mêmes des petits trucs qui les rendraient un peu moins insupportables, mais non, ils plongent la tête la première dans le stéréotype forcé à en faire grincer des dents !
Du côté des gentils, on vole des voitures et dès qu’on heurte un passant, on se retrouve avec ses clés de bagnole dans le slip. Ouaissss ! Crédible ! Ce côté tête à claques malicieuse leur correspond bien parce que à chaque fois qu’ils volent un truc, ils se barrent en courant et presque en tirant la langue à leurs poursuivants, presque inconscients du danger dans lequel ils se mettent avec leurs conneries. Du coup, comment s’investir dans ce qui leur arrive si à chaque fois qu’il pourrait leur arriver un truc grave, ils narguent l’ennemi comme des maternelles ? Bon, de toute façon, les rares fois où ils traitent la menace avec sérieux, on s’en bat les couilles (pour les mecs et les transsexuels et les seins pour les femelles) … Et puis, ils ont bien raison de ne jamais se sentir menacés et de continuer à agir avec une attitude aussi inconséquente puisque les agents Heckle et Jeckle d’Interpol leur lâchent complètement la grappe à la fin du film sans même avoir négocié de contrepartie auparavant.
Du côté des méchants, c’est cependant le grand festival annuel de l’accent de merde et de la parole désinvolte avec la petite musique menaçante hasardeuse (Ouaissss! En passant, comme elle n’a rien d’originale, on parlera juste de bande naze, ça ira plus vite) au cas où on n’aurait pas compris qui étaient les “ceusses” qui n’étaient pas avec les gentils. Et il y a Kaaris… Il a peut-être huit répliques et il les prononce toutes à la Kaaris, donc c’est toujours drôle, mais ce n’est jamais fait exprès. “Overdrive” caractérise ses personnages d’une manière tout sauf cinématographique et rien d’autre que paresseuse et factice en ne les faisant exister qu’au travers de phases d’exposition où “les artistes” utilisent le verbe pour parler d’eux, de leur passé, de celui des autres et jamais de leurs actes pour dire quelque chose d’intelligent et sur ce qu’ils ressentent pour les autres ! D’ailleurs, un exemple de la misogynie latente dont fait preuve “Overdrive” avec Ana de Armas qui monte parfois dans les tours pour que son keum la laisse participer aux jeux, le demi-bro (soit une moitié de cruche) de celui-ci plaide en sa faveur… et quand il ne s’agit plus de parler mais d’agir, elle se fait kidnapper.
Pour l’intrigue en elle-même, elle n’a absolument aucune crédibilité ou consistance puisqu’elle ne se soucie que de son caractère trépidant au-delà de son sens. Elle n’est donc qu’un amoncellement bordélique d’événements quasiment tous disjoints qui ne sont là que pour maintenir le rythme effréné de l’ensemble avec plein de trous tout partouze. Ça commence par former une équipe pour aller péta la Ferrari de l’autre chef de la pègre avec qui le commanditaire doit se partager la cité phocéenne mais ça dégage les nouveaux venus du cadre une fois parvenus à un accord sur la rémunération puis ça les fait revenir (avec d’autres manos dont on sait pas d’où ils sortent) à la veille du climax pour les garder en mode figurants sans ligne de dialogue derrière Scott Eastwood et son demi-frère avec les oreilles de François Bayrou (c’est pas nous, c’est le film qui le dit ! On ne l’aurait pas remarqué, sinon…) puis ne plus filmer les bagnoles qu’ils conduisent dès qu’on doit leur faire traverser les Alpes !
Quant à la forme, on nous accueille avec une scène d’action dont les cascades font la chose sans son consentement et avec du gros sel à la suspension d’incrédulité puis avec un générique de James Bond mais en mode beauf (un générique de James Beauf, donc) alors autant vous dire que j’ai très vite rendu les armes. Nonobstant ses vingt-cinq millions d’euros de budget de production, la facture visuelle est littéralement celle d’un téléfilm TF1. Rien ne dépasse mais aucun travail n’a été fait pour enrichir l’image et l’esthétiser. On a pris du matos décent, on a tourné, on a gardé ce qui était regardable pour un spectateur qui veut de la haute définition et on n’a pas pris la peine de se casser le Suchard pour jouer avec la lumière et les couleurs. Ce que vous voyez, ce n’est ni plus, ni moins les mêmes couleurs et les mêmes lumières que lorsque ça a été tourné.
On se plaignait de la photographie des scènes diurnes à Berlin et dans la salle d’interrogatoire de “Atomic Blonde” mais, là, au moins, c’était gris béton parce qu’il y avait un chef opérateur qui n’avait pas fait semblant de bosser derrière. Ici, quand l’image est surexposée, c’est juste parce qu’on a tourné le plan face au soleil et qu’il n’y avait pas un seul nuage dans le ciel. Chaque scène d’action arrive d’ailleurs à être toute moisie pour une raison à chaque fois différente des autres : une bagarre où les mouvements de caméra ne suivent pas la logique gestuelle des coups portés, une course-poursuite à pied où aucun plan ne dépasse la seconde et où donc on ne sent pas vraiment que les personnages sont en train de courir, une course-poursuite en voitures avec au moins une dizaine de voitures mais où on n’en filme que deux ou trois en alternant entre plans en intérieur sur le conducteur en train de serrer le volant et plans en extérieur sur le capot de la voiture en train d’aller vite… Au moins, on ne peut pas reprocher au long-métrage de se planter toujours de la même manière, y a de la variété.
Un élément qui aurait pu être intéressant et apporter un minimum de fraîcheur visuelle, ce sont les voitures en elles-mêmes. Comme ça tourne autour de voitures de collection vendues aux enchères, ça aurait pu donner un côté original aux scènes d’action mais elles ne sont vraiment présentes que pour la première scène d’action du film et le climax sans qu’on en exploite ce qui les distingue des modèles actuels. Le film semble davantage faire la part belle à l’utilisation par les frangins des modèles contemporains sortis par BMW (parce que Scott Eastwood en fait la pub) quand il faut faire de l’action qui va vite.
On se dit toujours qu’on pourrait toujours sauver au moins un élément légitimement de qualité dans même ce qu’on a pu faire de pire pour le grand écran. Pour “Overdrive”, on a beau se donner la peine de chercher, on n’y arrive pas. Fainéant, insupportable, mal joué, mal écrit, dépourvu de cinéma dans sa facture visuelle et incompétent dans sa mise en scène de l’action, ça nous fait comprendre pourquoi aujourd’hui le divertissement cinématographique peut se contenter d’être moyen. Si vous allez quand même là où aucun cinéphile n’est jamais allé, assurez-nous au moins que vous n’en finirez pas financièrement moins dotés qu’avant.
Pour finir sur les points atroces, je vais rapidement vous présenter la goutte de trop qui a fait déborder le réservoir, l’interview du fils de Clint (Eastwood) :
-Monsieur Eastwood, je vous souligne que ce film n’est pas très bien réalisé. Tout d’abord, la vitesse ne se fait absolument pas ressentir bien qu’on roule à plus de 300 kilomètres à l’heure. J’avais l’impression de me traîner à bord d’une voiture sans permis d’autant plus que même la fausse Bugatti Atlantic n’a aucun caractère quant à son bruit. J’irais jusqu’à dire qu’un moteur deux temps d’une tondeuse me procure plus de frissons. “Overdrive” se déroule entre Monaco et Marseille. Connaissiez-vous la France ?
-C’est très beau la French Riviera. J’aime beaucoup ce décor et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai dit oui à ce film. Il fait rêver, avec ses belles voitures, ses belles femmes et sa gastronomie incroyable. Je n’étais jamais allé à Marseille. Les Français sont bien plus relax que les Américains, pour lesquels c’est “travail, travail, travail”. Nous avions de la bonne bouffe, du bon vin. Attention, nous étions raisonnables, on se contentait d’un verre de vin, nous n’étions pas bourrés ! Il n’y avait pas de diva sur ce film.
-Êtes-vous aussi emballé par le cinéma français ?
-J’ai vu et adoré Intouchables. En revanche, je n’ai pas vu Taxi, qui se passe à Marseille, même si j’adore Luc Besson. Vous savez, si j’aime la France, ce n’est pas seulement pour son art de vivre mais aussi pour son goût pour les arts, le cinéma, la musique, le jazz comme le blues.
-Vous avez joué dans “Fast & Furious 8”. “Overdrive” est-il très différent ?
-C’était génial de rejoindre la franchise de Fast & Furious, mais ce n’était pas la même chose. Dans l’un, je suis un personnage que l’on cherche à attraper, dans Overdrive, je vole des voitures de collection avec mon frère. C’étaient des répliques, car les vraies sont uniques et hors de prix. Pour certaines, il n’en reste qu’une poignée de modèles. Ma voiture préférée est une Ferrari GTO de 1962.
-Quel acteur êtes-vous ?
-Je ne suis pas le meilleur ! Je suis le gars qui fait son boulot, qui se tient tranquille et qui essaie de continuer à progresser. J’essaie de ne jamais me plaindre et de prendre du bon temps, parce que c’est la vie. Il n’est pas question que je me prenne trop au sérieux. Faire un film doit rester un plaisir. J’en ai parlé avec George Clooney, qui pense la même chose.
-Votre père, Clint Eastwood, vous donne-t-il des conseils ?
-On ne parle pas spécialement de cinéma avec mon père, on parle de la vie en général. Le seul conseil qu’il donne, c’est : “Travaille dur si tu veux réussir”. Cela est valable pour tout, pas seulement pour le cinéma. Il faut être sérieux dans son travail.
-En quoi êtes-vous inspiré par le cinéma de votre père ?
-Le cinéma de mon père est sérieux et éloquent, et aussi il provoque des émotions fortes ; il fait rire, il fait pleurer. Vous savez, les grands films sont rares, même si tout le monde veut en être. Quand on est un acteur, on est en compétition avec tous les Ryan Gosling du monde, avec les meilleurs acteurs, avec toutes les stars qui reçoivent les meilleures propositions. C’est difficile de trouver de super-rôles. Quand on s’appelle Eastwood, à Hollywood, et que l’on veut être acteur, avoir sa place, c’est compliqué.
-Vous aimeriez passer un jour derrière la caméra ?
-J’aimerais le faire quand je serai prêt. Disons, dans cinq ou dix ans. Il faut trouver une bonne histoire, un bon scénario, du bon matériel, ce qui n’est pas évident, car je ne suis pas un auteur.
-Que pensez-vous de mon magazine Gatsby et de mon Web-site www.GatsbyOnline.com ?
-Excellent, j’adore, je comprends le français mais il m’arrive de traduire avec le dispositif automatique. Vous avez un nombre incroyable d’articles, environ 4.000 ! C’est exceptionnel. Et pour votre magazine, il est TOP-Class, un sommet Bravo !