Patrick Grenson, la Kustom-Kulture et le Hair-Métal…
Il est probable, si vous n’avez pas été lecteur des magazines “Chromes&Flammes” dans les années ’80, que vous n’ayez jamais connu la “Kustom-Kulture” autrement que de manière ouvertement ironique, ce qui fait de vous :
1/ une personne de votre espace et de votre temps…
2/ un être qui ne comprend pas la “Kustom-Kulture”, encore moins le “Hot-Rodding” (quoi que les adeptes de ce mouvement de déjantés mécaniques se shottent musicalement au “Rock’Roll”)…, ni le “Hair-Métal”, forme la plus dégénérée et outrancière du “Heavy-Métal”…
Le “Heavy-Métal” est également appelé “Glam-Métal”, “Pop-Métal”, “Lite-Métal”..., un ensemble de conneries qui ne se limite pas forcément à un ramassis d’obscènes ananas peroxydées emballés dans du spandex et des foulards de gitanes, hurlant leur soif de cul et de vengeance sur fond de guitares imitant le hennissement du mustang et le vacarme des échappements de Dragsters…
Comme dans tout genre et sous-genre (à part bien sûr l’alternadulte, seule catégorie réellement indéfendable de ces 60 dernières années…, on trouve en effet aussi bien dans le “Hair-Métal” que dans le “Kustom”, de l’entrée de gamme, du matériel médiocre, de l’excellence pure et du parfaitement navrant…, le tout étant de savoir s’orienter et se repérer.
Le “Kustom” s’est surtout pratiqué dans la Franchouille profonde, entre 1983 et 1991, les week-ends, suite à de longs après-midis d’ennuis, les nananas (meufs) des mecs (beaufs) ont commencé à se rendre dans diverses grand-messes noires concentrationnaires, sapées comme des strip-teaseuses marseillaises prêtes à se laisser glisser un doigt dans la pantoufle contre un Perroquet…
Mais elles ne cherchaient finalement rien d’autre que du bon temps, tandis que leurs mecs-beaufs venaient là pour se montrer dans des caisses à savon peinturlurées comme leurs copines ou femmes, se forçant à faire la gueule et jouer les débiles…, l’ambiance étant semblable à l’atmosphère de la Biennale de Belleville…, le mauvais goût, c’est comme les bactéries de la flore intestinale, on peut vivre sans, mais c’est moins bien…, pourtant personne ne trouve ça déplacé ou super flippant.
Les concentres “Kustom” sont pneu à pneu devenues un concentré de sexe, de divertissement, de bruit et de spectacle à très haut degré de bétises… et c’est dans un de ces bazars que j’ai connu un type qui voulait mener de front les plus éxubérantes déviances de l’Univers…, qui prenait des breaks de 3 mois pour fabriquer des “Kustom-Cars” en rêvant d’aller chasser l’alligator à mains nues avec des tribus indigènes d’Amazonie, un genre de mélange ultra-dosé entre la mégalomanie de certains irresponsables de clubs Kustom, et la coolness absolue !
Ce type était tellement excessif qu’un an à peine après avoir co-organisé la plus mémorable concentre Kustom en Vendée, il réussit le tour de force de créer le “Hair-Métalleux” à destination de “ceusses” qui avaient l’air métallos…, un gag qui sera repris peu après, avec un succès planétaire dont il ne profitera malheureusement pas…
Mais, quoique personne ne le sait et que tout le monde croit que c’est “Gun’Roses”, “Still Of The Night” et “David Lee Roth” qui ont créé le “Hair-Métal”, c’est en réalité Patrick Grenson, un illustre Vendéen, qui en est le véritable artisan (sa célèbre mimique avec grand écart facial, son spandex, ses gestes explicites, sa nudité partielle, sa technique du dance move mongoloïde, furent d’ailleurs reprises par les plus grands qui vont tellement en tirer parti, qu’ils deviendront milliardaires), alors que le concept de “Hair-Métal” n’existait pas encore dans l’esprit du public.
Oui, Patrick Grenson est ce mec…., mais alors qu’à ses débuts dans la “Kustom-Kulture” il ne soignait pas son apparence et ne priorisait pas sur ses cheveux alors abondants, bordéliquement agencés et non-lavés…, actuellement, la boule à zéro et la barbe abondante, il prétend avoir changé…, ne plus avoir une thune…, alors qu’il mène une vie de playboy milliardaire grâce à divers produits miracles, permettant aux mâles de se régénérer.
Lorsque je l’ai connu dans les années ’80, il subsistait en vendant des aspirines et en faisant le coup du : “désolé, j’ai oublié mon portefeuille”…, lors de déjeuners…, c’est durant un de ces rendez-vous qu’il avait par ailleurs fait la connaissance d’un réalisateur désigné pour le tournage d’un clip censé remettre Johnny sur les rails…, il a, pour cela, reçu un budget conséquent…, seul problème : des requins lui ont tout piqué.
Le résultat fut évidemment catastrophique pour Johnny qui, à cause de Patrick Grenson, a raté son entrée dans le “Hair-Métal” qui était selon lui exactement comme les Enfants du Maïs : “Une force surpuissante venue transformer les gamins des régions rurales en tarés cosmiques et en démons du sexe”…, Johnny s’est donc contenté de mélodies stupides du genre : “Je roule vers nulle part sur l’autoroute au volant de mon Hot-Rod pour me calmer et me poser les vraies questions sur l’existence après une énième prise de burnes avec ma meuf nymphomane et complètement ingérable”.
Patrick Grenson a alors voulu aller un peu plus loin dans ce monde de folie et de luxure, mais, on lui a conseillé d’y réfléchir à deux fois, et d’aller faire un tour en attendant de se calmer…, dans un long interview du journal “Vendée Libre” paru en 1990, Patrick Grenson a expliqué très sérieusement ceci : “On m’a vu rouler en Harley et aller dans des clubs de strip-tease, parce qu’à l’époque, eh bien, je passais mes soirées à rouler en Harley et à sortir dans des clubs de strip-tease…, le Hair-Métal, c’était ma vraie vie, c’était du Ken Loach à 100 %… C’est juste que les mecs portaient du spandex et ne bossaient pas pour Johnny. Il était suffisamment rongé par la haine pour jouer avec des groupes punk’s (les Stepmothers, entre autres), mais la vérité c’est qu’il était vraiment trop pété”….
Incapable de s’arrêter, Patrick Grenson a alors osé dire des choses qui vont à jamais être gravées dans la mémoire collective : “Que vous m’aimiez ou non et que vous me détestiez pour ce que j’ai fait à Johnny en lui faisant rater son entrée dans le “Hair-Métal” n’a aucune importance, car j’ai réussi à faire jaillir de terre une histoire à mi-chemin entre un spin-off porno de Days Of Our Lives, un remake Heavy-Métal de Little Odessa, et un épisode de Superjail en 3D…, et c’est tout ce que vous avez besoin de savoir, en plus qu’en 10 ans de carrière, la seule chose que j’ai utilisé pour nourrir mon cuir chevelu, c’est du lubrifiant pour pénis et une quantité inhumaine de transpiration. Je reconnais que ce fut un mauvais choix puisque maintenant il n’y a absolument rien à sauver de cet holocauste laineux”…
Un jour, il faudra que quelqu’un d’autre que moi-même écrive un livre sur Patrick Grenson, de loin le mec le plus humain en matière de “Kustom-Kulture” des années ’80…, car chaque élément de sa vie, chaque détail, sonne comme s’il avait été conditionné pendant de longs mois dans un silo souterrain, avant d’être placé dans un accélérateur de particules et fragmenté par des protons à haute énergie, le tout sous la supervision d’une équipe de chercheurs suisses alémaniques ne parlant pas un mot d’anglais : c’est fascinant.
Son projet d’un renouveau du “Kustom-Franchouillard” devait coûter la somme insensée de 7 millions d’€uros et aurait du être un succès fracassant…, mais il s’est complètement ramassé, alors que clairement, il était convaincu de jouer sa dernière carte…, par chance, grâce à son expérience dans les clubs de strip-tease Vendéens, il va y obtenir un job auprès d’un patron de bar qui n’écoutait que du Johnny, joué en boucle dans sa Porsche 911 (rien d’autre n’avait d’importance)…, mais ce pitre, finit par se transformer en robot de lumière après s’être injecté le contenu d’une fiole phosphorescente qui lui avait été offerte par une strip-teaseuse aveugle et qui avait une tronche à arrêter les montres !
Disons que… si quelqu’un aurait essayé de faire une sculpture de son visage avec des saucisses de foie de veau… et qu’il aurait tenté de ratrapper le désastre en faisant un cendrier en forme de C. Jérôme…, le résultat aurait à peu près sa gueule… et c’est justement ça qui va inspirer Patrick Grenson dans la rédaction des paroles d’une chanson qu’il va “donner” pour moins d’un millier d’€uros à ce patron de bar…, qui va s’empresser de la vendre à Johnny pour mille fois plus !
C’est assez pathétique quand on y pense…, mais pour justifier le fait qu’il a été retrouvé un matin, pendant le tournage du clip de Johnny, menotté, ligoté et complètement nu dans la cave d’un des clubs de Strip-tease…, quand la police lui a demandé ce qu’il s’était passé il a juste répondu : “Je faisais la fête avec deux filles et ces putes m’ont dépouillé”…, waouhhhh, welcome to the jungle of the Show-Bizz…, les photos illustrant cet article (dont la publication a été refusée par quasi tous les merdias de notre monde) résument à peu près tout, Patrick Grenson est à la “Kustom-Kulture” et au “Hair-Métal” ce que James Joyce est à la littérature…, Stanley Kubrick au cinéma…, Stan Lee à la bande dessinée… et Gérard Holtz à la haine de soi : à la fois une synthèse, un superlatif, et une escroquerie !
Compositeur-producteur-cachetonneur, Patrick Grenson aurait pu être un compositeur multimillionnaire, ultra-demandé, mais il ne supportait pas que ses créations deviennent des tubes…, il a alors pris les choses en main lui-même (comprenez qu’il s’agit de ses coucougnettes), et a éjaculé des hymnes spermatiques qu’il a eu la mauvaise idée de cramer (un genre de mélange entre le générique d’Albator, le mec qui voulait votre peau au lycée… et la musique d’accompagnement des pornos ou Clara Morgane fait semblant d’avoir des orgasmes à répétition)…, bref, une vie faite de sexe et de défonce…, d’ailleurs, toutes les filles qui s’appelaient Nathalie en ont fait leur chasse gardée…
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Une autre interview de Patrick Grenson, faite à “Vendée-Globe”…, a semé la consternation dans le milieu de la “Kustom-Kulture”…, car il s’ingéniait à fonctionner à contre-sens de ses habitudes, avouant avoir un temps délaissé son style Hot-Rod pour se payer une Lamborghini blanche et une Ferrari jaune banane : “Dans ces bagnoles, j’étais comme sur le dos d’un dragon volant avec mes couilles en flammes sur l’horizon du couchant. Il y’a des jours comme ça où j’aurais tué pour retourner ne serait-ce qu’une après-midi dans les années ’80, mais en même temps c’était pas comme si j’avais le choix, je me suis donc concentré sur le “Hair-Métal”, le seul genre musical où des types passent leur temps à essayer de choper des filles moins bien fagotées qu’eux… et l’inverse aussi. Du cul, du cul, du cul, et rien d’autre que du cul”…
Le tout, est ainsi débité en grosses tranches de lard avec l’approche et la subtilité d’un gamin de 8 ans qui viendrait de boire son premier verre de Suze…“Le clip de Johnny qu’on m’a piqué, est passé tellement de fois sur MTV que j’ai l’impression qu’il fait partie de moi, au même titre que mes acouphènes, la cicatrice que je me suis fait en cours de gym en tombant du cheval d’arçon…, et l’être invisible qui vit dans mes sourcils et qui m’ordonne de bander et de bander encore…, c’est absolument tout ce que vous aurez besoin de connaître à mon sujet…, si ce n’est que la fille qu’on voit dans la vidéo, a par la suite raté tout un tas d’auditions qui auraient pu faire d’elle la Sharon Stone fuck-off des années ’90. Au lieu de ça, elle a sombré dans la drogue et l’alcool et le plus gros highlight de son CV cinématographique s’est résumé à une très courte apparition dans Last Action Hero. La société-internet restant prête à se repaître des plus infimes miettes du passé, elle a toutefois pu sortir une biographie dans laquelle elle raconte, entre autres, qu’elle a emballé Leonardo DiCaprio quand il avait 19 ans, et que le gamin avait un machin qui mettait à l’amende celui de Tommy Lee et le mien. C’était une attaque perso que je n’ai pas supporté. Depuis lors je dois prendre du Viagra”…
Je crois qu’il vous suffit de fermer les yeux pour sentir, de votre fauteuil, les peaux moites et les ventilateurs…, on est ici dans les toutes dernières couches de l’enfer, sachez-le bien…, le terminus, le boss de fin, la queue du chinois, la voici : Patrick Grenson est un concentré de toutes les forces de la nature… et ce à un exceptionnel degré de pureté dans le cadre d’un possible spectacle haut-budget à portée sociale et identitaire…, en d’autres termes, il a la force de frappe de Céline Dion…, ce qui n’est pas une tâche particulièrement ardue, il faut bien l’admettre.
Et maintenant, amis et amies penchons-nous un instant sur la “Kustom-Kulture” et le “Hair-Métal”…, c’est vrai, quoi, on se moque à bon compte de ces post-apocalyptiques machins et des besogneux plus ou moins modestes qui s’y sont investis… et si on s’attaquait davantage aux réalisations prétentieuses et pleines de fric, aspirant à la respectabilité critique comme au succès public…, une catégorie qui a offert une bonne série de réjouissantes catastrophes, surtout dans la catégorie dite du “Kustom-Pudding”, soit ces automobiles boursouflées nourries avec un peu d’argent et qui au final ne satisfont personne…, mais surtout ces nananas (meufs) peinturlurées et tatouées comme les “zozotos” de leurs mecs (beaufs)…
Les quelques nananas qui illustrent cet article en sont des exemples particulièrement criant, qui ont eu pour particularité de couler en partie leur carrière sociale jusque-là relativement bien considérée, tous les ingrédients sont pourtant là : beaucoup de sexe, un chouia de violence, et de la provocation…, il vous faudra donc chercher (seuls) pourquoi la mayonnaise tourne à l’aigre en cette fin d’article…
Shorts affriolants, postérieurs bibendumesques excitant les bas instincts de tous les éléments mâles qui se trouvent ainsi embringué dans une spirale infernale, des mâles galvanisés par l’agitation de leurs hormones, incapables de résister à ces créatures fessues, mamelues, charnues, aux regards de scampi fritti, le visage aussi mobile et expressif qu’un bloc de mozzarelle pas fraîche…, la classe de vraies femmes quoi…, des sortes de croisement entre une Ophélie Winter gonflée à l’hélium, une Sabrina Siani mollassonne… et une poupée gonflable…, le regard vide et la lippe boudeuse (et quelle lippe, parfois on dirait deux tranches de foie de veau)…, le regard plus vide que vide et les lèvres sensuellement entrouvertes (mode poupée gonflable en pleine fellation)…, posters animés pour camionneurs à animer !
L’érotique poissonnier dans la “Kustom-kulture” est un genre à découvrir, mais il ne sauve en rien du grotesque…, une bonne part du quotient débilitant de l’ensemble tenant au décalage entre les intentions affichées, les moyens mis en œuvre… et le résultat final…, le désastre ne se limite cependant pas au poids pataphysique du ridicule, mais suinte au contraire par tous les pores…, c’est que la “Kustom-Kulture” barbote depuis plus de vingt ans dans un marasme total…dont elle tente régulièrement de sortir notamment par des réalisations souvent accueillies par des éclats de rires et des hurlements d’horreur au vu de tant de kitcheries…, mais ce sont de bons moments passés, pour les amateurs de crétineries et pour tous ceux qui aiment rire de l’érotisme aux prétentions faisandées !
J’en profite pour ajouter quelques liens inutiles à la compréhension de cet article :
– La presse Custom Franchouille et mon Hot-Rod Wanderer (à mourir de rire ou de désespoir) :
https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=919&cat=auto
– Avant cette histoire, y en avait eu d’autres :
https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=58&cat=auto
– Toute l’histoire de mon Hot-Rod Wanderer se trouve ICI…
https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=920…
– Les dessous et arnaques du Custom P.A.C.A…
https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=1203&cat=auto
– L’interview de Pierre Dupont, simplet échoué depuis sa naissance dans un trou perdu de la franchouille profonde :
https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=1208&cat=auto
– Le Custom Franchouillard :
https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=311&cat=auto
– Petit manuel illustré du néo-greaser :
https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=115&cat=moto
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