Pinkee’29 Ford A Roadster Pickup “TopWheels magazine”…
Je vous invite à un retour en arrière, fin des années ’80, du temps où, lassé de la guerre du Kustom en Franchouille, après avoir développé mes magazines Chromes&Flammes en 4 éditions/5 langues dans toute l’Europe et au delà, j’avais poussé plus loin encore pour m’installer en Floride (entre Miami Beach et Palm Beach) et y avais lancé l’édition américaine de Chromes&Flammes nommée TOPWHEELS, qui était plus Chromes que Flammes !
C’était pas loin de la sortie de www.GatsbyOnline.com et www.SecretsInterdits et www.LesAutomobilesExtraordinaires.com (qui importait Excalibur à Monaco)…. C’était un peu plus de 10 ans avant le nouveau siècle, une époque où les Hot-Rods qui n’existaient qu’en Amérique, osaient les couleurs pastel et les accessoires en alu. Sauf “les vieux de la vieille garde” qui avaient 20/30 ans dans ces années ’80, ont 60/70 ans actuellement (j’aurai 74 ans en Mai 2023).
Nous connaissons donc les façons dont une poignée de jeunes gars ont réécrit l’histoire en construisant des Hot-Rod’s, des Kustom’s, des Van’s et des Chopper’s dans un style qui remonte à des décennies avant même la naissance des internautes lambda qui croient tout connaître, grâce aux débilités manuscrites des ex-magazines concurrents ! Place à l’époque où les Street-Rod couleur pastel Menthalow étaient équipés de jantes billet en aluminium !
C’était une époque bien moins viciée de conneries que la fin des années ’80… Mais connassez-vous les faits réels, vrais de vrais, authentiquement véritables, de la façon dont une poignée de jeunes gars ont réécrit l’histoire du Hot-Rodding Yankee en reconstruisant des Hot-Rods basiques dans un style baroque volontairement vieillot qui remontait à des décennies avant même qu’ils ne soient nés ? Aux débuts, ce n’étaient que des petits groupes épars dans le néant !
Des gars qui se cherchaient un avenir et partageaient des notes sur ce qu’ils rassemblaient ! Les Hot-Rods existaient depuis les années ’30/’40 mais ne se nommaient pas Hot-Rods, ils n’avaient pas d’appellation. Celle-ci est venue fin des années’40 avec le magazine du même nom. A la fin des années’80, les exemplaires survivants des années ’40,’50 et ’60 devenaient de plus en plus difficiles à trouver car ces voitures historiques étaient sans cesse reconstruites.
Lorsque ces jeunes gars ont commencé à traquer des vieilles Ford T, A et B ainsi que des pièces vintage d’époque correctes pour les assembler dans leurs propres capsules temporelles personnelles, quelque chose de puissant était en gestation. Au début, il n’y avait qu’un petit groupe de gars qui se cherchaient les uns les autres comme des glands dans un dancing et qui partageaient leurs notes sur ce qu’ils découvraient dans des swaps de rencontres de vieilleries.
Mais à l’aube des années 1990, les exemples survivants des années ’50 et ’60 étaient de plus en plus difficiles à trouver ! Au début, les gens bien pensants se sont moqués et ont ri de ces voitures souvent sans garde-boues, aux toits surbaissés, osant montrer d’énormes V8 en échappements libres crachant des flammes, mais chaque mois passant, la poignée originale de quelques dizaines de Hot-Rodders s’est transformée en centaines, puis en milliers.
Le style n’était à l’origine rien de plus qu’un reflet du passé, mais dès que le mouvement a été enclanché, plus personne (sauf les Franchouillards déifiant les Pigeots 203 Kustom et les Van’s peinturlurés) n’a regardé en arrière…. et ceux qui n’en faisaient pas partie se sont retrouvés largués, laissés dans le sillage puissant du mouvement traditionnel. Ce style a reçu un nom (le célèbre terme “Hot-Rod”, qui est devenu une description générale).
Il n’y aurait pas de retour en arrière. Ceux qui n’en faisaient pas partie se sont retrouvés dans le sillage puissant laissé par le mouvement Hot-Rodder. Une décennie après l’émergence de ce style, les voitures étaient le nouveau courant dominant, laissant les “Smoothsters” aux couleurs pastel comme rien de plus qu’un souvenir (comme la puberté, les culottes courtes des gamins et les jupes plissées des filles).
Des constructeurs créatifs comme Eric Peratt, propriétaire de Pinkee’s Rod Shop, ont alors porté le style Hot-Rod à un tout autre niveau. Mais avant de donner tout le crédit à une seule personne, sachez que Eric Peratt fut le premier à souligner que l’effort vers l’avenir du Hot-Rodding via son atelier ne fut pas l’affaire d’un seul homme, mais un projet de groupe guidé par un assemblage talentueux, y compris le propriétaire (qui payait les factures) de la voiture .
Royce Glader, c’est le nom du héros. Au début, les connards habituels ont raillé et ri, mais comme chaque mois apportait son lot d’originalité, la poignée de glandeurs s’est transformée en centaines et finalement en milliers d’ahuris… Le point de départ d’Eric Peratt et Royce Glader était une feuille blanche, mais, ensemble, ils voulaient mélanger les éléments de la scène nostalgique avec un nouvel avenir automobile intérieur tout en utilisant une approche minimaliste.
Ils voulaient éviter que les choses n’aillent trop loin. Royce Glader avait d’ailleurs exigé qu’on lui fabrique un Hot-Rod rétro d’avant-garde qui ne devrait pas être “quelque chose” comme les autres, destinés aux premiers Clanpins venus, qu’on pouvait alors voir dans toutes les rangées des salons pour Hot-Rods ! Tous les gars de l’équipe savaient d’abord et avant tout que ce serait un “Low-Rod” et, pour y arriver, ils ont conçu et réalisé un châssis “maison” .
Pas n’importe quoi ni comment, mais en tube d’acier de 2×4 pouces. Ce job nécessitait une planification minutieuse pour créer un système de suspension à la fois fonctionnel et beau à regarder. À l’avant, le ressort transversal a été comme replié derrière l’essieu et fixé à des sortes “d’ épingles à cheveux géantes” sur mesure montant l’essieu environ 13 pouces en avant du ressort. Les amortisseurs étant posés derrière le radiateur et se connectant aux “épingles à cheveux”.
Ils étaient en chrome-molybdène avec une configuration “maison”. L’arrière avait nécessité une réflexion plus créative avec des composants à poutre en “I” percés, réalisés par “Oakes Manufacturing” (Fort Collins, Colorado) constituant un système à quatre barres très astucieux pour soutenir le pont Quick-Change. Les freins aux quatre coins étaient des Ford ’40 qui avaient été ingénieusement déguisés dans les roues conçues par Christian Dotson .
Ils imitaient les fameux tambours Ford ’36-’39 “wide five” … Une fois ce travail de base terminé, beaucoup d’autres créativités ont été nécessaires pour la carrosserie de type’T’Bucket, mais Pick-Up, réalisée par des éléments provenant de chez “Brookville”, mais personnalisés selon leur propre conception. La calandre et le capot d’une Ford modèle A ’29 ont conditionné la forme générale, adaptée avec un panneau de cabine AR de pick-up roadster modèle ‘A ’31.
Tout ce qui allait au-delà a été construit par Pinkee… Les deux pièces ont été connectées par des portes personnalisées 8 pouces plus longues que les portières “stock” et ont défini la ligne de ceinture avec les montants des portes incurvés vers le haut pour créer un style particulier que les unités disponibles “de stock” ne pouvaient tout simplement pas créer. Une coque de Ford ’29 raccourcie a ensuite été adaptée. C’était l’aboutissement de la pensée minimaliste.
Cette entrée en jeu était accentuée par des pièces comme la benne Pick-Up dont l’idée était : “Pourquoi avoir un hayon si nous avons besoin d’un plateau?”… Eric Peratt m’en a dit plus : “Si nous avions commencé avec une voiture originale, nous pensions que plus nous pouvions jeter de pièces aux ordures, mieux c’était. Cette approche nous a permis de réaliser une voiture d’une beauté saisissante”... À l’intérieur, il n’y a pas de tableau de bord mais un pod avant-gardiste !
Cela n’existera qu’avec les Tesla, 40 ans plus tard ! Au lieu de cacher tous les composants de direction, ils ont été intégrés dans la conception et donnent une sensation très industrielle au traitement global. L’élément le plus susceptible d’arrêter net les cœurs de battre est l’intérieur. La caractéristique la plus unique pourrait être l’acajou courbé et les planchers en érable. Ce pourrait être également le Speedo monté à l’intérieur d’un phare Chevrolet ’39 modifié…
Décidez par vous-même ce qui vous subjugue ! Pour les coutures en cuir de l’habitacle, Eric a fait appel à Pete Jay’s de Denver et l’a fait déplacer dans son atelier en interne pour faire partie de l’équipe cohésive au fur et à mesure que la voiture se réalisait. Question moteur, le moulin qui correspondait à la facture générale (sic !) était un “Baby-Hemi”, plus communément connu sous le nom de “Dodge Red Ram”, celui-ci étant un modèle ’54 déplaçant 270 ci…
Le plus grand défi qu’ils ont rencontré était qu’aucune pièce de rechange n’avait été fabriquée quand le moteur était neuf… et trouver ces gemmes rares était presque impossible. Un collecteur Offenhauser a été découvert et a été accouplé à un trio de carburateurs Stromberg ’97. Le moteur étant ré-usiné et assemblé par Doug & Don Jesser, tous deux situés à Fort Collins. Les jantes devaient être innovantes, c’est Christian Dotson qui en a élaboré la conception.
Et c’est Colorado Custom qui les a fabriqué len 19 pouces avec les centres peints pour évoquer une finition en magnésium et les extérieurs entièrement polis (3 1/2 pouces de large avant, 5 pouces de large à l’arrière) pour fournir le flash ! (Les pneus Exelsior avant sont des 4,50-19 Excelsior et les arrière sont des 7,50-19)… La finition de carrosserie et la peinture ont été manipulées par le “Soucy Road Body Shop” (Amarillo, Texas) avec Mark Warick maniant le pistolet.
Les phares viennent d’une Ford Commercial’34, les feux arrière sont des Ford’37 ! À l’intérieur du cockpit, les éléments viennent d’avions de la Seconde Guerre mondiale…. Comme le dit Eric : “Pourquoi avoir un tableau de bord si vous n’en avez pas besoin?” Avec cet état d’esprit, une simple nacelle de compteur de vitesse a été conçue à partir d’un phare Chevy de ’39 équipé d’un speedo Ford ’51 retravaillé par Classic Instruments avec un tachymètre d’avion N.O.S.
Les sièges sont en cuir cousu par P. Jay’s (Denver, Colorado), ce cuir recouvre les panneaux intérieurs et la paire de sièges de style bombardier. Les planchers sont majoritairement en Acajou et érable inspirés par les bateaux en bois Chris-Craft classiques. Voilà, je vous ai conté le principal. Je suis tout heureux d’avoir ainsi fait un bond en arrière d’environ 40 ans. Jusqu’à maintenant, malgré mes bientôt 74 ans en mai 2023, la vie est belle, la mienne en tout cas…
Quoique… Certes, c’est une vie de déjanté, mais c’est une vie cool tout de même, sauf que mon cerveau et mon hypophyse ont peu à peu tendance à jouer à saute-mouton au fur et à mesure que mon périmètre est envahi de gens désireux de me raconter une foultitude d’histoires : des récits divers qui viennent s’entrechoquer dans ma tête au fur et à mesure du temps qui passe, du genre qui sent l’huile et l’essence, le moisi parfois…
Des récits hallucinants où le Monsieur du couple s’est fait harponner par un vendeur habile qui lui a vendu un engin trop cher, totalement inutile, alors que Madame rêvait d’une nouvelle cuisine équipée, voire d’un sèche-linge électro-atomique automatique… Mes hormones ont donc tendance à exploser au fur et à mesure de ces histoires qui toutefois m’aident à “chroniquer” mes texticules… Et je tiens à les garder à bonne température afin d’éviter de succomber…
Mais, les formes, les sourires, les seins (parfois pendouillant) et quelques fessiers rebondis, me donnent d’autres idées : blondes, brunes, blacks, rousses, petites, grandes, grosses, sveltes, vieilles, minettes, voilées, dénudées, sadiques, masochistes, salopes, putains, timides, réservées, religieuses, libertines…, enfin tout ce que je rencontre où que j’ai peur d’espérer rencontrer… car, d’ordinaire, je suis esseulé, éperdu, ivre d’ennui au milieu des shows de bagnoles…
En terme de fantasmes, croyez-moi, c’est le zéro absolu. Les shows d’automobiles anciennes ne sont pas les paradis de rêve pour les érotomanes, les nymphomanes, les tueurs en série, les gigolos, les pédés, les lesbiennes, les travestis, les amateurs de sensations fortes et de chair fraîche, les poètes, les artistes, les prophètes, les amoureux… Non… dans les shows automobiles, il n’y a que des tordus du boulon d’origine, des fondus de la patine….
Il y a surtout des masochistes de la restauration, des vendeurs sadiques, des enculeurs de première force, des sérial-killers d’amateurs de pièces détachées… et naturellement des enculables ainsi que des touristes… quoique, les enculables s’avèrent de plus en plus des enculeurs de première force également, du genre capable de revendre la vieille Ford Capri de mémé avec elle dans le coffre… Il n’existe aucune positivité financière relative aux automobiles…
Sauf à considérer quelques relativités (généralement néfastes) débouchant sur un cocktail de positivités négatives et de négatives positivités…, de l’aléatoire en quelque sorte… Toutefois, parfois en Franchouille alors que c’est monnaie courante aux USA, la réception réservée aux exposants méritants et aux gens des merdias peut-être grandiose : Cocktails à profusion, jolies filles, gogo-dancers et quelques vedettes assez connues, marquent ces évènements….
De sorte qu’ils resteront à jamais gravé dans toutes les mémoires des exposants méritants et des journaleux râââââvis de pouvoir bouffer à l’œil tout en faisant diverses provisions ! C’est le Rétromobile Parigot ainsi que le Show d’Essen en Germanie qui sont les tops du genre, il y a dans ces giga-bordels , chaque année, un nombre incalculable de vicieux, de branleurs, d’escrocs et de journaleux et tout autant de putes déguisées “en sapin de Noël”…
Ensuite le SEMA-Show de Las Vegas leur fait concurrence mais de manière hybride, pas qu’il y a là-bas le plus grand rassemblement de proxénètes et de transsexuelles non-opérées ainsi que d’affreux de tous styles, dont des stars à paillettes et divers rigolos de sévices, non, pas que ça, mais quand même; il y a aussi le même style de gens qu’à Essen et Paris.. A dire vrai, ces show’s, avant tout, spermettent de nouer quelques contacts textuels et sexuels…
J’ai gardé un souvenir impérissable de Katy qui avait un potentiel mammaire et fessier hallucinant pour devenir actrice porno-trash, en ce compris un look Steampunk exceptionnel) qui connaissait le créateur d’un Hot-Rod Modèle A surbaissé qui à cette époque révolue, raflait tout les premiers prix jusqu’à se vendre 219.000 US$ en enchères à un collectionneur farfelu comme sa coiffure d’Iroquois… C’est le Hot-Rod de Royce Glader, Fort Collins, Colorado, USA…
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