PlayBoy & PlayMates – Pink’Cars…
Créé à l’origine en 1953 par Art Paul, le premier directeur artistique du magazine Playboy, en une trentaine de minutes, le logo lapin est devenu l’un des motifs les plus influents de l’histoire du graphisme, de la publicité et de la culture populaire. Le lapin est un symbole traditionnel du sexe et de la fertilité et il a été choisi pour être le logo Playboy parce que Hugh Hefner, le fondateur du magazine, croyait qu’il personnifiait une certaine “espièglerie”. Ce qui convenait pleinement à la publication pour adultes.
Hefner l’a dit un jour à un journaliste : “J’ai choisi un lapin comme symbole pour le magazine en raison de la connotation sexuelle humoristique et parce qu’il offrait une image fringante et ludique. Je l’ai mis dans un smoking pour ajouter l’idée de sophistication. Il y avait aussi une autre considération éditoriale. Puisque “The New Yorker” et “Esquire” utilisent tous les deux des hommes comme symboles, j’ai senti que le lapin serait distinctif ; et la notion d’un lapin habillé en tenue de soirée formelle m’a semblé charmante, amusante et juste”.
Hefner s’est mis d’accord sur le nom Playboy à la suggestion d’un ami. Il a d’abord voulu nommer le magazine “Stag Party” avec un dollar comme logo. Ensuite, il a appris qu’un magazine appelé “Stag” disposait déjà de cette image.
Une stratégie intelligente de marketing a transformé la tête de lapin en un symbole instantanément reconnaissable de la sophistication, de la fierté et du style. D’après Art Paul: “Si j’avais la moindre idée de l’importance de ce petit lapin, je l’aurais probablement redessiné une douzaine de fois pour m’assurer que je lui rendais justice et je suppose qu’aucune de ces versions n’aurait été aussi bien que l’original. En fait, j’ai fait un dessin et c’est tout. J’ai passé moins d’une demi-heure dessus”...
Le logo est presque aussi célèbre que le magazine lui-même et apparaît sur des affiches, des T-shirts et des sous-vêtements. Des années 1960 à 1991, le magazine a dirigé une chaîne de boîtes de nuit, dont le personnel était composé de serveuses et d’hôtesses “Playboy Bunnies” en costumes de lapin bien ajustés!
Lorsque Hugh Hefner lance PLAYBOY – Magazine de divertissement pour hommes, il n’a que 3.000 dollars en poche ! Il a hésité à le nommer “The Stag Party” puis “The Gentlemen’s club”. Dans l’Amérique encore puritaine, le temps est à l’insouciance, à la consommation et à la croissance qui semble infinie. On retrouve dans Playboy cette légèreté et, inévitablement, l’automobile y trouve sa place.
Il faudra pourtant attendre 10 ans pour que l’automobile trouve une place officielle dans ce qui est en train de devenir “l’Empire Playboy”, avec les “PMOY” (Play Mate Of the Year). A partir de 1964, chaque PMOY recevra donc une “Pink-Car”, donnant évidemment prétexte à des photos dans le magazine. Cette idée sera reprise/copiée quelques années plus tard en France par Geneviève de Fontenay et son sponsor Peugeot, offrant à chaque Miss France le modèle en vogue de la gamme sochalienne !
La particularité des 10 premières années de l’opération, c’est que les PMOY’Cars recevront toutes une peinture rose, appelée “Playmate Pink”.
L’aventure des PMOY Car’s débute en 1964 avec Ford pour qui le lancement de la Mustang est crucial… et tous les moyens sont bons pour en faire la promotion. C’est Michelle Dona qui gagne… Mais Hugh Heffner et Ford jouent sur les mots en créant une campagne publicitaire : “Vous aussi gagnez une Ford Mustang Rose” ! L’association avec Playboy pour cette première PMOY Car’s sera proposée dans toutes les concessions aux USA sous forme d’obtenir une Mustang’64 peinte en “Playmate Pink”…
L’année suivante (1965), c’est l’étonnante Sunbeam Tiger, croisement entre l’anglaise Sunbeam Alpine et un gros V8 Ford retravaillé par Caroll Shelby (le tout assemblé chez Jensen) qui remporte la palme (voiture offerte par le constructeur afin d’être aspiré dans les rouages de Playboy Magazine qui va grimper à 7 millions ‘exemplaires vendus mensuellement ! C’est Miss Jo Collins qui gagne !
En 1966, retour aux voitures américaines, avec une Dodge Charger !
En 1967, place à la Plymouth Barracuda Fastback remportée par Lisa Barker…
En 1968, Playboy va continuer dans sa lancée des Muscle Cars, avec une AMC-AMX offerte à la Playmate Angela Dorian.
En 1969, Connie Kreski reçoit une Shelby GT500 Fastback, bien entendu toujours rose ! L’association de cette peinture très girly et des Muscle-cars dédiées aux hommes, aux vrais, est assez paradoxale, mais correspond assez bien à l’image que veut donner de lui le magazine Playboy !
En 1970, Playboy revient officiellement à sa première collaboration avec Ford, puisque Claudia Jennings se voit offrir une Capri.
En 1971, pas de voiture, mais un bateau… puis un retour à l’automobile en 1972 avec une De Tomaso Pantera. Pour accompagner la conquête de l’Ouest de l’italo-américaine, quoi de mieux qu’une PMOY Car’s rose bonbon gagnée par Liv Lindeland !
En 1973, c’est une autre européenne qui accompagne la Playmate, une Suédoise, une Volvo 1800 ES Playmate Pink !
Enfin, en 1974 la dernière à recevoir la fameuse peinture sera une Porsche 911 S remportée par Marilyn Lange ! Dès lors, plus aucune voiture Playboy ne recevra cet attribut, et c’est bien dommage !
Bien sûr, le magazine pour hommes américain qui se démarque de son concurrent Hutsler pour ses excellentes performances journalistiques, a toujours quelques articles concernant les automobiles, c’est devenu une rubrique fixe et incontournable, parce que finalement, Playboy c’est tout ce qui plaît aux hommes. La plus grosse vente fut de 7 millions d’exemplaires de l’édition d’août 1972 ! Et ceci uniquement aux États-Unis ! Aujourd’hui, le magazine est publié dans 32 éditions différentes pour un total édité mensuellement de 4,5 millions d’exemplaires, dont 800.000 aux États-Unis ! Un partenariat s’est créé avec Playboy, King, GatsbyOnline et SecretsInterdits grâce à Internet qui est le point fort de GatsbyOnline qui affiche 7.000 visites/jour rien qu’en France, car le réseau est maintenant le meilleur des stories…
Debra Jo Fondren a gagné une Nissan 280ZX en 1978, elle travaillait comme serveuse dans un bar quelque part dans le no man’s land du Texas (sic !), un jour un photographe qui se promenait est littéralement “tombé sur elle”, l’a emmené faire quelques photos en studio… Et cela a changé sa vie pour toujours !
L’année suivante Marianne Gravatte a remporté une Porsche 928 qu’elle a échangé contre une Fiat 500 !.
En 1988, India Allen a été élue la plus belle femme américaine de l’année et elle a gagné une Lamborghini Countach. Mais, si vous regardez attentivement, vous remarquerez que ce n’était pas une vraie Countach mais un Kit-Car. On ne sait pas si India Allen le savait…