Pontiac-Solstice & Saturn-Sky…
Bientôt un mois que j’ai mis les voiles… et sans m’en rendre compte voilà que Pâques et ses congés de masse ont déboulé…
À cette occasion qui ne se présente qu’une fois l’an (sic !), j’ai cru bon d’organiser une discussion épique avec moi-même, en tête-à-tête apéritif au rosé-cassis glacé…, agrémentée de commentaires intérieurs salaces (et dégueux) sur l’état du monde, qui ont dégénérés sur le devenir de GatsbyOnline, sur son passé (sic !) et son actualité ralentie par le manque de sujets “frais” mais “faisandables”, à traiter…
Cette joute tournait autour du pot au sein de mon crâne et à débouché (non pas les toilettes) mais sur une question : “Le contenu de GatsbyOnline doit-il rester dans des choix de modèles épars assortis de commentaires acides, ou doit-il aller encore plus loin dans la folie, alors que c’est un abime de perplexité qui m’a fait nous poser cette question” ! Soudain victime d’une fulgurance, j’ai pensé : “Faut plus de sexe”…, ce qui était un putain de double-sens !J’ai bredouillé : “Nichons”, “Visages poupins”, “Mensurations de bêtes d’élevage”…, puis j’ai ouvert une troisième bouteille en me disant ce qui suit : Qu’y a-t-il mieux qu’une virée au bout du monde dans un cabriolet ?… qu’y a-t-il mieux qu’une pizza chaude débordante de fromage devant un film avec Monica Bellucci ?… qu’y a-t-il mieux qu’une discussion, entre vieux potes, à 3 heures du matin, sur tout et surtout sur rien, avec une bouteille de Clos de Bèze pour accompagnement ?… qu’y a-t-il mieux que d’écouter, quand on a le spleen, le Requiem de Mozart dans son bain avec un verre de Chevalier-Montrachet ?… qu’y a-t-il mieux qu’un sandwich rillette à ma façon avec un Morgon de Marcel Lapierre ?… qu’y a-t-il mieux qu’un Perrier-menthe, en été, après une branlette infernale ?… qu’y a-t-il mieux qu’un énorme rot après un Vichy-fraise ?… qu’y a-t-il mieux qu’un rosé glacé en face des Iles du Lérins en guise d’apéro ?…
(Je fais une pause pour aller faire pipi)… Je continue…
Qu’y a-t-il mieux qu’une côte de bœuf grillée au barbecue avec un St-Jo un peu frais au bord d’une piscine ?… qu’y a-t-il mieux qu’une soirée en amoureux avec du champagne rosé, un immense lit et des draps en satin ?… qu’y a-t-il mieux que péter dans des draps de satin ?… qu’y a-t-il mieux que le premier petit déjeuner, en Provence, face à la mer, lors d’un premier jour de retraite ?… qu’y a-t-il mieux qu’une douche bien fraîche en plein cagnard alors qu’on a du sel de mer sur tout le corps ?… qu’y a-t-il mieux que de passer l’après-midi dans sa cuisine à concocter des petits plats et à tout goûter, même les vins ?… qu’y a-t-il mieux que de saucer le beurre des escargots au fond des coquilles ?… qu’y a-t-il mieux que de sucer la queue d’un homard si ce n’est de se faire sucer la sienne ?…
(Je fais une seconde pause pour une brève branlette)… Je continue (ça va mieux)…
Qu’y a-t-il mieux que de faire flamber une langouste sur une plage de Cuba ?… qu’y a-t-il mieux qu’une trilogie Lalalesque quand l’ivresse des profondeur nous gagne ?… qu’y a-t-il mieux que le massage d’une Thaïlandaise dans un jacuzzi bouillant sur une musique zen ?… qu’y a-t-il mieux qu’un p’tit salé aux lentilles avec un Bonnes-Mares de Groffier ?… qu’y a-t-il mieux que la moustache de Clark Gable sur les épaules d’Hulk ?… qu’y a-t-il mieux qu’un Barolo qui ressemble à une Romanée Conti ?… qu’y a-t-il mieux qu’une Pina Colada face au soleil couchant des Maldives ?… qu’y a-t-il mieux qu’un bon vin chaud après les courses de Noël ?… qu’y a-t-il mieux que de déguster des huitres avant le jour de l’an ?… qu’y a-t-il mieux que de passer l’après-midi avec une jolie femme qui s’émerveille devant tout ?…
(Je suis obligé de faire une troisième pause à cette idée)… Je continue (c’était plus ardu, désolé)…
Qu’y a-t-il mieux à faire que siester ?… qu’y a-t-il mieux que la sensation qu’on a dans un grand restaurant à l’arrivée du premier plat ?… qu’y a-t-il mieux que le Louvre ou le Guggenheim de Bilbao ?… qu’y a-t-il mieux que “The Dark Side of the Moon” dans son casque avec une Véga Sicilia pour escorte ?… qu’y a-t-il mieux qu’une petite friture de poisson, au bord de l’eau avec un petit Chablis bien frais ?… qu’y a-t-il mieux qu’un pique-nique sur l’herbe avec du pain de campagne, du saucisson et un Chambertin de Rousseau ?… qu’y a-t-il mieux qu’un tableau du douanier Rousseau ?… qu’y a-t-il mieux qu’un feux de cheminée avec un Hermitage de Chave pour se rincer la glotte ?… qu’y a-t-il mieux que le film Vercingétorix avec Christophe Lambert pour haïr le cinéma Français ? qu’y a-t-il mieux qu’un film de Besson pour haïr Besson ?… qu’y a-t-il de mieux que Justin Bieber pour nous écœurer de la pop et de toute la jeunesse actuelle ?…
(Je fais une quatrième pause pour aller vomir)… Je continue…
Qu’y a-t-il mieux qu’un Kebab pas frais pour avoir envie d’envahir la Turquie ?… qu’y a-t-il mieux qu’un Pape Allemand pour nous faire adopter la position du missionnaire ?… qu’y a-t-il mieux qu’une gourdasse blonde liftée comme un coup droit de org pour nous faire détester le sexe dit faible ?… qu’y a-t-il mieux que Hollande et Valls, sinon Sarkozy et Hortefeux, pour nous faire détester la politique ?… qu’y a-t-il mieux que Robert Parker pour nous saouler ?…, qu’y a-t-il mieux que le Hollandais pour nous dégouter des langues étrangères ?… qu’y a-t-il mieux que la chute de rein d’une belle hollandaise pour nous faire oublier la chute ?… qu’y a-t-il mieux que les macarons de Pierre Hermé ?…
(Je fais une cinquième pause pour en grignoter quelques-uns)… Je continue, mais j’abrège (ras-le-bol)…
Bref, qu’y a-t-il mieux qu’une Pontiac Soltice d’occaze pour vivre une aventure hors norme et… qu’y a-t-il de mieux pour en discuter avec son propriétaire Russe migré aux Issambres, que dîner à la fameuse, renommée et très tendance “Unic-Brasserie” située Place de la Mairie (contactez Hervé ou Mélanie au 04 94 96 95 27 de la part de GatsbyOnline, vous recevrez l’apéritif et/ou le pousse-café…, certainement, inévitablement, absolument, indubitablement)…Vladimir croyait que je ne savais pas encore ce que c’était comme voiture… et pour le fun on s’est amusé à quelques aller-retour depuis l’Unic-Brasserie jusqu’à l’U-Bay, un restaurant de plage situé à 2.000 mètres de l’Unic-Brasserie en direction de St-Aygulf, dans une crique à couper le souffle avec une terrasse dominant la mer…, de quoi mettre tous les sens en éveil…
Comme les photos (avec les jolies femmes dévêtues) illustrant cet article sont censées “parler” d’elles-mêmes (sic !), je ne vais pas écrire des lignes et des lignes sur nos discussions automobiles tournant autour et alentour de la Pontiac-Soltice et de la Saturn-Sky, ainsi que du Speedster Opel-GT, ni en en faire plus qu’il n’en faut pour rester béat-hypnotique au point d’aller direct dormir, prétextant, en sus, que c’est parce que Jeremy “Klaxon” (sic !) de Top-Gear a été viré en cause de son franc-parler…Non…, quoique…, il y a de quoi piétiner la TV et ne s’intéresser qu’à GatsbyOnline qui reste envers et contre toutes et tous, le seul média qui perpétue le véritable politiquement-incorrect ! Le Top-Gear briton de Jeremy “Klaxon” (gag !) a donné naissance à de multiples clones : en Russie, en Australie, au Japon, en Chine, aux USA… et quantités d’autres pays dont récemment en France “à-la-frenchie”, avec des scènes surréalistes, dans des ambiances abyssales, originales, malgré des cordes incroyablement grosses et aussi graves que possible, ouvrant dans le seuil d’une expérience inouïe destinée à transcender les âmes franchouilles, mélangeant les expériences, les ambiances, les sentiments, les perditions !
C’est le fruit d’une collaboration entre des mentalités aussi singulières l’une (britannique) que l’autre (française), donnant le goût de l’infiniment jouissif dans le nihilisme le plus total (je suis totalement “fan” et “accroc” au Top-Gear anglais avec Jeremy et son équipe)… Dix jours après sa mise à pied pour une altercation sur un tournage, il semble de plus en plus certain que la collaboration entre le présentateur vedette de Top-Gear et la BBC soit définitivement terminée, le point de non-retour ayant été franchi lorsqu’un haut dirigeant de la chaîne s’est épanché dans les tabloïds en comparant Clarkson à Jimmy Savile, star de la BBC décédée en 2011 et surtout prédateur sexuel ayant abusé de centaines d’enfants sans jamais avoir été inquiété par la justice…
L’inquisiteur accusant Clarkson d’avoir bénéficié de la même protection tacite par la BBC et la sphère politique, faisant notamment allusion au soutien public du Premier ministre David Cameron…, Jeremy Clarkson a fort logiquement fait savoir que cet outrage ne resterait pas sans suite et qu’il avait mis ses avocats sur l’affaire, bien décidé à pulvériser le sycophante.
Deuxième pépin pour la BBC : la solidarité à toute épreuve des deux autres présentateurs de Top-Gear, Richard Hammond et James May, avec leur compère…, après avoir affiché leur soutien discret mais solide lorsque les médias les ont sollicité, les deux co-hosts auraient tout simplement refusé de continuer l’émission sans lui…
Et pendant ce temps, l’audience a sombré en l’absence du show, annulé jusqu’à nouvel ordre : tandis que Top Gear s’accapare habituellement près de 5 millions de téléspectateurs (20 % de part d’audience), le documentaire sur les Red Arrows (la patrouille acrobatique de la Royal Air Force) qui l’a remplacé au pied levé n’en a réuni que 1,3 million.
La situation paraît donc désormais inextricable pour la chaîne : même si cette dernière revient sur sa décision, on voit désormais difficilement Clarkson accepter un geste de conciliation, tandis que les chaînes privées commencent à se bousculer au portillon pour s’offrir le trio qui a fait de Top Gear l’émission la plus suivie au monde…, il n’est donc pas impossible que celle-ci ait connu ses dernières heures sous sa forme actuelle…
Bon…, j’en viens maintenant à la Pontiac-Soltice (la grise) et à la Saturn-Sky (la rouge)…Depuis la présentation au salon de Detroit 2002 de la Pontiac Solstice comme Concept-Car, le public-type (on dit aussi public-cible) de ce type d’engin, espérait une commercialisation prochaine de ce petit roadster au look piquant…, Bob Lutz, grand manitou d’alors de la General Motors a entendu les pleurs… et l’étude de style a débouché sur une production en série.Mais si la lecture de la fiche technique avait de quoi surprendre, la prise en main amenait à se demander si la Pontiac Solstice ne serait pas éclipsée rapidement faute de caractère…, d’autant que ce n’était qu’une Opel-GT rebadgée, aussi appelée Saturn-Sky… et uniquement vendue aux Etats-Unis…, tout cela m’a rappelé de torrides souvenirs…
C’est par une belle journée d’été, chaude et humide, que j’étais allé voir Vanessa, fraîche nouvelle propriétaire, pour me pénétrer les sens avec son tout nouveau roadster de Saturn, la Sky…
Il faut avouer que j’anticipais sur la suite des évènements avec mon esprit critique habituel, ayant été quelque peu déçu de certains éléments de sa sœur jumelle, la Pontiac-Solstice…. et en l’apercevant sous le soleil, en rouge, j’ai immédiatement eu une érection.
Après avoir répondu aux avances sexuelles de Vanessa (sic !), j’ai pu prendre le volant de la Sky, cheveux au vent, mon CD de MP3 préféré avec ses 189 chansons dans le lecteur…, ce fut le début d’une balade des plus agréables…, j’ai réellement ressenti, avec quelques centaines de chevaux en moins, ce que procurent certains roadsters beaucoup plus chers…, qui aurait cru qu’une voiture arborant le logo Saturn pourrait soulever autant de passion ?Toute nouvelle pour 2007, la Saturn Sky était dérivée de la Pontiac Solstice et disposait de la même mécanique, c’est-à-dire un moteur Ecotech de 2,4 litres développant 177 chevaux à 6 600 tr/min pour un couple de 166 lb- à 4 800 tr/min, cette puissance étant transmise aux roues arrière par le biais d’une boîte manuelle à cinq rapports.
Une boîte automatique à cinq rapports était optionnelle…, mais au cas ou vous trouveriez une Saturn-Sky d’occasion à un bon prix (je me marre !), je vous conseille fortement la boîte manuelle, sauf si, pour vous, les performances sont au second plan.
Offerte à un prix de base de 31.665$, la Sky se déclinait en modèle unique, relativement bien nanti, quelques équipements optionnels pouvant venir l’habiller un peu plus.
J’ai de suite préfèré la Saturn Sky à la Pontiac Solstice…, au jeu des comparaisons, on notait plusieurs touches, ici et là, qui rehaussaient son caractère, entre autres un avant plus agressif et plongeant, un capot intégrant deux prises d’air ceinturées de chrome, des ailes avant imitant celles de la Corvette et un aileron (optionnel) à l’arrière…
Bref, la Sky faisait indéniablement tourner les têtes, tous (et toutes) contemplaient cette voiture avec envie (surtout que j’étais au volant), alors qu’un voisin a même cru, le temps d’un instant, que je débarquais au volant d’une Dodge Viper.
À l’intérieur, on percevait également l’effort fait par GM…, plusieurs petits détails rehaussaient l’habitacle et soulignaient sa sportivité…, dont un pédalier métallisé, des garnitures titane ici et là ainsi que des rétroviseurs latéraux dont la taille et le style imitaient ceux d’une F1…., bref (bis), c’était une nette amélioration par rapport à certains autres produits de la marque.Bon, voici en rafale les petits désagréments : l’assemblage de certains panneaux et garnitures laissait à désirer…, l’ergonomie des commandes des glaces était à revoir (elles sont trop en arrière)…, le toit était difficile à manipuler (il faut pratiquement être deux) alors que le coffre ne permettait de loger pratiquement aucun bagage une fois la capote rangée…, pas de sac de golf ou de valise de voyage, à moins d’être seul et d’utiliser le siège du passager pour ranger les dits items. Par ailleurs, l’habitacle de la Sky était relativement dépourvu de compartiments de rangement et de pochettes… et les porte-gobelets étaient complètement inutiles (dommage, car il est très agréable de se promener le toit baissé en sirotant un bon cappuccino).
Ceci étant écrit, le but premier d’un roadster est d’offrir une sensation de conduite à l’air libre, les cheveux dans le vent, sous le soleil ou à la belle étoile… et, avec cette Saturn, on profitait également d’une excellente maniabilité.
En concevant l’Opel-GT, la Pontiac-Solstice et la Saturn-Sky, General Motors avait développé une structure maîtresse très rigide assortie à une suspension entièrement indépendante sophistiquée…, cette dernière s’avèrait précise, efficace et prévisible dans son action, la Sky séduisait par son style, et sa conduite se révélait aussi intéressante. Sur la route, la voiture affichait un bel aplomb, bien ancrée au bitume grâce à ses roues de 18 pouces et à sa suspension indépendante aux quatre roues, c’était un véritable plaisir que d’enfiler les virages sans pratiquement aucun roulis latéral.
Le moteur de 177 chevaux offrait des performances raisonnables, mais l’essentiel de cette voiture était beaucoup plus dans le style que dans les performances, il fallait jouer fréquemment du levier pour exploiter le plein potentiel du moteur…, à ce chapitre, la boîte manuelle présentait des rapports courts et elle se révèlait agréable…, le freinage étant assuré par quatre freins à disques ABS à la hauteur de la situation.
La Sky bénéficiait de pneus Goodyear Eagle de 18 pouces qui l’aidaient à coller à la route et à se déplacer comme un bolide de karting…, même conduite agressivement dans les courbes, la voiture demeurait prévisible et stable, communiquant avec une clarté remarquable les particularités de la route. Pour obtenir une agilité aussi exceptionnelle, il fallait faire un compromis, ainsi, la suspension arrière se montrait assez ferme lorsqu’elle rencontrait des bosses et des nids-de-poule : la vraie nature d’un roadster.
Un bolide de ce genre étant censé s’immobiliser rapidement et calmement, c’était tout à fait le cas de la Sky, celle-ci effectuait toujours des freinages en contrôle et elle ne libèrait jamais la route de son emprise….
Toutefois, seule la puissante version Red Line était munie de systèmes antipatinage et antidérapage pour l’aider à rester sur le droit chemin, ces dispositifs de sécurité très importants n’étant pas disponibles avec la Sky de base…, au moins, les pneus Eagle savaient rehausser la tranquillité d’esprit, il fallait une chaussée vraiment très glissante ou un conducteur vraiment imprudent pour déstabiliser la Sky (la photo ci-dessous n’est pas en rapport avec ce que je viens d’écrire)…
Malgré l’absence d’une tutelle électronique (un aspect que les puristes appréciaient sans doute), la Sky était une voiture bien équipée, toutes les commodités modernes et les caractéristiques de confort étaient présentes…, c’était loin d’être le cas avec les MG et TR des années 1960 et 1970, dans lesquelles tout était opéré manuellement.
Quoi qu’il en soit, peu importait l’équipement qui composait la Sky à sa sortie de l’usine, cette voiture m’a fait revivre les belles années où les meilleurs bolides étaient abordables et où le fait de conduire un roadster était très à la mode.
La Pontiac Solstice ce n’était pas (et ce ne l’est toujours pas) tout à fait la même voiture, elle restera d’ailleursun modèle à part entière dans la gamme Pontiac, son style et surtout son concept en faisant une exception chez General Motors, d’ailleurs, John Larson, le Manager Général de Buick-Pontiac-GMC expliquait à l’époque, sans équivoque : “La Pontiac Solstice est la nouvelle expression réunie du style et de la performance symbolisant la renaissance de Pontiac”… Voilà qui avait le mérite d’être clair…, d’ailleurs, le solstice d’été (le vrai !) est le point de changement entre les saisons, ce qui symbolisait ainsi la métamorphose de Pontiac (sic !), Bob Lutz lui-même, alors grand patron international de la GM soutenait ce roadster. Sur le papier la Pontiac Solstice avait tout pour séduire les amateurs de petits roadsters deux places endiablés…, la recette a d’ailleurs été accueillie avec succès aux USA puisque suite à ce ramdam barnumnesque plus de 40.000 personnes se sont inscrites pour des intentions de commandes et que les 1.000 premiers exemplaires se sont vendus en moins de 41 minutes ! En 10 jours, 7.116 Pontiac Solstices ont été vendues…., un joli succès du en grande partie à son look inimitable et à son tarif à prix canon de moins de 20.000 euros !
Ce rêve américain au look d’enfer n’a toutefois pu occulter quelques erreurs de conception qui ont éloigné les chances de la Pontiac Solstice d’être un succès en Europe…, d’ailleurs, c’est sa soeur, la Saturn-Sky, qui sera revue pour débarquer en Europe en remplacement du Speedster Opel-GT dans la gamme du constructeur allemand.
Des “bruits” ont circulé comme quoi GM avait réutilisé le châssis de la Lotus Elise pour réaliser et concevoir sa Pontiac Solstice…, il n’en est rien, de plus la Pontiac Solstice (ainsi que la Saturn-Sky) possède son moteur à l’avant comme la Mazda MX-5, sa rivale directe déclarée…
Sa capote est escamotable intégralement… et mieux vaut la laisser ainsi escamotée car sa manipulation est fastidieuse et l’aspect rendu peu qualitatif…, car une fois la capote en place, la Pontiac Solstice perd de sa superbe…, elle semble alors faire partie d’un genre minimaliste psychédélique et ténébreux, faisant rentrer ses adeptes dans un abime béant, dans un point de non-retour.
Sous le capot avant, tout comme pour la Saturn-Sky, c’est le même quatre cylindres 2,4 litres Ecotec de 177 chevaux qui mène la danse, avec une culasse à 16 soupapes… et animé par une boîte mécanique à 5 rapports de série (en option le client pouvait opter pour une boîte automatique).
On aurait pu espérer un caractère enjoué et un comportement sportif, d’autant plus que la répartition des masses à 50/50 entre l’essieu avant et l’essieu arrière met le sportif en haleine…, mais las, rien ne va plus…, le moteur est sans âme et peine à traîner un poids conséquent, pour ne pas dire honteux de 1300 kg….Il me faut écrire que l’équipement de série, en accessoires de confort n’arrange pas la donne…, le rapport poids/puissance en prend donc pour son grade… et malgré la structure Kappa très rigide, les liaisons au sol ont été malheureusement étudiées et développées selon les standards du marché US.
A 50 miles/hour, sur des routes très larges et rectilignes, on ne juge pas aussi sévèrement que sur le vieux continent le comportement routier des roadsters, mais la Pontiac Solstice donne trop de roulis et s’affaisse dans les courbes enchaînées avec rapidité. A noter la monte pneumatique surdimensionnée par rapport aux performances revendiquées avec des 245/45 R18…, plus surprenant encore pour nos critères et habitudes d’européens, l’ABS est un équipement qui est relégué au rang des options !
Belle à mourir, la Pontiac Solstice aurait pu laisser espérer avoir tous les avantages de roadsters intégristes comme les Opel Speedster ou les Lotus Elise avec l’homogénéité de la Mazda MX-5…, mais malheureusement trop typée US, la Pontiac Solstice n’est pas venue réellement impressionner les foules du vieux continent une fois le volant en main. Le moteur est sans âme et le comportement routier chaloupé…, il lui reste donc un équipement de série ultra-complet, une ligne sans pareille et un prix défiant toute concurrence (il n’y en a d’ailleurs pas de concurrence)…
Pour en finir de cette histoire, Vladimir m’a confié qu’il avait l’intention de faire modifier sa Pontiac-Soltice selon la photo ci-dessus, un look affligeant reprenant les gimmicks de la Corvette ’53 mélangés avec ceux de la Cadillac ’59…
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