Porsche 917Kurzheck 1969 Le Mans ex Steve McQueen
Shut up… Be quiet… Mund zu… Silence… Concentrez-vous car il y a toujours du louche là ou c’est compliqué… Et cette affaire a été rendue compliquée… Que des grands noms comme Porsche, Sotheby’s et Solar-Productions/Steve McQueen se trouvent imbriqués dans une histoire de numéros de châssis pour en faits et réalités ne rien y gagner, c’est comme ajouter un kilo de piments là ou plus d’une d’une pincée de sel est suspecte… Au départ, Porsche à construit “honnêtement” en 1969, une authentique et officielle Porsche 917Kurzheck (châssis 1969 #917-022), que David Hobbs et Mike Hailwood ont piloté aux 24 Heures du Mans 1970. Cette 917Kurzheck (châssis 1969 #917-022 et portant le numéro de course 22) était l’une des trois voitures engagées par JW Automotive Engineering au Mans en 1970 peintes aux couleurs du sponsor/cochon payeur dans sa livrée Gulf bleu clair et orange. Mais la n°22 (châssis 1969#917-022) était unique en ce sens qu’elle avait un toit entièrement orange par opposition à la simple bande des 2 autres voitures. La 1969#917-022 utilisait également le moteur à plat 12 cylindres de 4,5 litres, plus petit (et plus fiable), tandis que les deux autres utilisaient l’unité agrandie de 4,9 litres. David Hobbs et Mike Hailwood, ont bouclé 49 tours avant que Hailwood ne fasse de l’aquaplaning et ne s’écrase dans et avec la 1969#917-022. En fait, le temps était si mauvais dans la Sarthe cette année-là (1970), que seules sept voitures ont techniquement terminé la course.
Porsche a cependant remporté sa première victoire au Mans grâce à une autre 917K rouge et blanche du Team Porsche-Salzbourg pilotée par Richard Attwood (gardez cela en tête pour la suite). Le châssis 1969#917-022 a ensuite été reconstruit par Porsche façon 917 Spyder destiné avec deux autres identiques, au championnat allemand InterSeries. Elle a été pilotée par le pilote privé Ernst Kraus en 1971/72, avant de passer à Georg Loos et son équipe Gelo Racing Team pour 1973. Elle a été retirée de la course en 1974, mais vous pouvez également reconnaître cette 917 devenue Spyder châssis 1969#917-022 dans quelques plans d’ambiance du film “Le Mans” de Steve McQueen (réalisé en 1971), car elle a joué un second rôle dans les images de la course. Depuis, elle a eu trois propriétaires, le plus récent lui remodifiant la carrosserie pour la remettre en configuration 917Kurzheck dans sa livrée Gulf du Mans 1970 pilotée par Richard Attwood avant son écrasement pour cause d’aquaplanning… Jusqu’ici vous suivez… Mais vous avez remarqué que ca se compliquait avec la bidouille de Richard Attwood… On en revient à la commande et à l’achat en 1970 par Solar Productions/Steve McQueen d’une 917Kurzheck 1970#917-026 destinée à être une des autos-Stars du film “Le Mans” ou elle porte le numéro de course 22… Gardez en tête que c’est son numéro de course, alors que son châssis est le 1970#917-026…
Vous vous doutez soudain en criant ‘EUREKA’ que l’affaire se joue là-dessus, d’autant plus compliqué que les nouveaux propriétaires vont tenter de survaloriser leur Porsche en jouant sur la confusion car c’est le même numéro de course 22 qui se trouve sur les deux Porsche 917-026 et 022…
Voici donc à point nommé l’HISTORIQUE DE LA PROPRIÉTÉ de la Porsche 917Kcommandée par Steve McQueen/Solar Productions 1970#917-026…
-Steve McQueen/Solar Productions, 1970-1971
-Reinhold Joest, né en 1937, propriétaire de 1971 à 1975
-Brian Redman, né en 1937, propriétaire de 1975 à 1977
-Richard Attwood, né en 1940, propriétaire de 1977 à 2000
-Frank Gallogly, né en 1936, décédé en 2023, propriétaire de 2000 à 2001
-Jerry Seinfeld, né en 1954, propriétaire de 2001 à 2024
La Porsche 1970#917-026 est donc l’une des voitures de course les plus reconnaissables de tous les temps, construite par Porsche KG en 1970 pour l’homologation FIA et convertie en spécification short-tail par l’usine après être vendue “neuve” à Steve McQueen/Solar Productions en avril 1970…. Arghhhhhhhh ! C’est là que ça ne “colle” pas… En fait il est impossible qu’une Porsche 917 construite en début 1970 soit déclarée modifiée en Short-tail par l’usine avant d’exister et ensuite achetée neuve en début 1970 directement de l’usine Porsche par Steve McQueen et Solar Productions avant la convertion puis largement utilisée dans le tournage du film emblématique de 1971 “Le Mans” aux couleurs GULF portant le numéro de course 22… Quid des 3 autres Porsche 917K dont les numéros de châssis se suivent (23 24 25)… La voiture définie comme “héroïque” serait donc un miracle… sans raison autre que créer de l’esbrouffe, du vent et des commentaires laudatifs enfiévrés. Elle ne peut logiquement qu’être celle qui a été accidentée et réparée en conversion qui a été conduite par Steve McQueen pendant les séquences de course du film. Cette Porsche #917-026 portant le numéro de course 22, a donc doublement été spécialement préparée et modifiée pour la conversion Short-trail ET la production cinématographique de nombreuses façons, y compris l’ajout de supports de caméras, dont les emplacements d’origine sont toujours intacts…
Cette Porsche a de plus été restaurée “à l’identique” (celle de 1970/1971) par Cavaglieri Restorations de Van Nuys en Californie, de janvier 2023 à août 2024, selon ses spécifications de 1970 comme on la voit dans le film “Le Mans” de 1971 et telle que conduite/pilotée par Steve McQueen, tout en rafraîchissant ses composants mécaniques. L’ensemble de la voiture a été repeint et de nouveaux graphismes “à l’identique” (dont la signature “impossible” de Steve McQueen sur toute une des portières) ont été installés lors de la restauration pour correspondre plus ou moins correctement à la livrée bleue et orange de la Gulf Oil numéro de course “20” vue dans le film “Le Mans”… Après le tournage, la #917-022 a été achetée par Reinhold Joest de l’équipe Auto Usdau et a participé à la saison de course 1971 avec les pilotes Willi Kauhsen, Joest, Angel Monguzzi et Jo Siffert… En 1975, la #917-022 a été acquise par le pilote d’usine Porsche Brian Redman qui a vendu la #917-022 à son ami Richard Attwood, pilote de la Porsche #917-026 vainqueur du Mans en 1977… Il a repeint la #917-022 dans une livrée rouge et blanche ressemblant à la Salzbourg 917K de 1970 avec laquelle il avait remporté la première victoire au classement général de Porsche aux 24 Heures du Mans. C’est trop à digérer… La #917-022 a ensuite été utilisée sporadiquement par Richard Attwood dans des courses historiques européennes tout au long de sa propriété.
Fin 1999, Attwood a décidé de proposer sa #917-022 à la vente chez Sotheby’s dont les responsables ont conseillé à Attwood de lui redonner la livrée bleue et orange de la Gulf Oil rendue célèbre dans “Le Mans” pour pouvoir en obtenir un meilleur prix car augmentant le spectre d’amateurs très fortunés capable de s’acheter cette voiture par vanité plus que par ses présences dans diverses courses ou elle n’a jamais rien emporté comme prix et trophées. La #917-022 a été vendue aux enchères de Monterey en août 2000 et achetée par le célèbre collectionneur historique de Porsche, Frank Gallogly qui l’a exposée dans son salon… Le comédien et passionné de Porsche, Jerry Seinfeld, a ensuite acquit la #917-022 de Gallogly en 2001 et a conservé la possession de la voiture dans sa collection depuis lors. Ne disposant pas de certification de roulage sur routes publiques, ni de documents d’immatriculation, c’est cette Porsche là qui sera vendue (si acquéreur) sur un acte de vente comme étant un objet de collection… M’est avis que le nébuleux de l’histoire va semer le même doute que pour la précédente vente, qui n’a aboutit à rien car pas vendue… Or l’histoire est la même complication… Ce doit donc être un chevauchement d’histoires dont l’ HISTOIRE a été écrite pour booster la vente qui correspond au consumérisme de rigueur comportant des envolées lyriques relativement consternantes dans une opacité généralisée : Il y a les voitures, et puis il y a les légendes.
Des véhicules qui s’insèrent dans l’air du temps pour définir une époque, qui seront convoités, discutés et vénérés pour les décennies à venir. C’est une tâche presque impossible, mais la Porsche 917K Chassis No.917-022 de 1969 l’a accomplie comme un miracle réalisé dans la nuit et le brouillard, capturant l’éclair du génie dans une bouteille pour devenir une icône durable à la fois dans la tradition du sport automobile et dans la culture POP… (le fait de capturer je ne sais quel “éclair” dans la tradition de la “culture POP” est assez folle que pour être soulignée… Ce qui suit précède et ce qui suit également)… Les étoiles se sont alignées, mais rien ne cimente son statut d’être l’une des voitures de course les plus reconnaissables de tous les temps. A Star is Born ? Le coté cinéma est que dès le départ, cette Porsche 917 était destinée à la grandeur… Après avoir quitté l’usine située en Allemagne de l’Ouest en 1970, elle explosée, réparée, modifiée et simultanément achetée par le rebelle hollywoodien à indice d’octane élevé, Steve McQueen, par l’intermédiaire de sa société Solar Productions qui à mon sens se sont fait royalement entuber… McQueen, passionné de sport automobile, venait de terminer deuxième aux 12 Heures de Sebring en mars 1970, au volant d’une Porsche 908/2 de Solar Productions aux côtés de Peter Revson. Alimenté par ce succès, McQueen s’est fixé pour objectif non seulement de produire un film sur la plus grande course d’endurance du monde, les 24 Heures du Mans…
Mais il voulait aussi participer lui-même à l’événement. Son plan ambitieux était de conduire une Porsche 917K, avec nul autre que Sir Jackie Stewart comme copilote… Cependant, le rêve de courir au Mans s’est brusquement arrêté lorsque Cinéma Center Films, une société de production impliquée dans le tournage de “Le Mans”, a interdit à McQueen d’y participer pour de basses questions de frais stratosphériques d’assurance liés à leurs inquiétudes concernant les risques financiers si Steve McQueen devait être blessé ou pire, s’il décédait à bord de la 917… Ces jérémiades de boutiquiers l’ont finalement emporté sur la passion de Steve McQueen pour la compétition. Sans se décourager, McQueen s’est concentré sur la narration de l’histoire de la course à l’écran. La Porsche 917 nouvellement acquise a été expédiée dans le nord-ouest de la France, prête pour son rôle principal dans “Le Mans” (1971), aujourd’hui considéré comme l’une des représentations les plus authentiques (gag !) et les plus brutes du sport automobile jamais capturées. La production elle-même était aussi exténuante que les courses qu’elle cherchait à recréer. D’abord parce que Steve McQueen ne pensait qu’à “faire l’amour” avec toutes les jolies jeunes femmes passant à sa portée. Ces baiseries incessantes ont créé un climat de folie générale. Le tournage a commencé lors de la 38e édition des 24 Heures du Mans en juin 1970 et s’est étiré pendant des mois de coucheries.
Finalement, la Porsche a fait de l’illustration devant 50.000 spectateurs, et 19 caméras, manœuvrées par une équipe de 45 membres (érectiles, également enfiévrés par le climat sexuel généralisé), ont été placées autour de la piste pour enregistrer l’action à indice d’octane élevé… Mais la véritable innovation technique est venue de l’équipe de McQueen. Ils ont engagé une Porsche 908 équipée de caméras montées à l’avant et à l’arrière dans la course réelle pour filmer aux côtés des concurrents. La voiture a non seulement terminé 8e, mais elle a également capturé plus de 70.000 “pieds d’images” c’est à dire 23 kilomètres de pellicules filmiques, offrant aux téléspectateurs des vues et des perspectives sans précédent de la course. Le cœur de l’histoire était la quête d’authenticité exigée par Steve McQueen. Pour la garantir, McQueen a enrôlé une équipe de 221 personnes, dont les meilleurs pilotes de l’époque et 45 caméramans. Après la course, Andrew Ferguson, un directeur d’équipe de course britannique, a mis en place un département de course spécialisé pour organiser le tournage, embauchant 56 pilotes professionnels et se procurant 25 des voitures les plus rapides du monde, dont quatre Porsche 917, des Ferrari 512 et bien d’autres. Cet engagement envers le réalisme a défini “Le Mans” comme un gouffre financier sans fond qui a compromis la carrière de Steve McQueen plutôt que la célébrer… Ce ne fut pas un fiasco cinématographique, mais un fiasco financier de taille XXXXL…
Au centre de la production se trouvait la Porsche 917-022/026 avec son design aérodynamique d’époque et sa livrée bleue et orange emblématique de Gulf Oil. En tant que voiture “héroïque” conduite par le personnage de McQueen, Michael Delaney, elle est devenue un symbole du drame à grande vitesse du film. McQueen lui-même a effectué des cascades dans cette 917-022, une voiture spécialement équipée pour cela. Pour ces séquences, les équipes ont fixé des supports de caméra au châssis de la voiture, permettant des prises de vue “intensément intenses” (sic!) de McQueen face à lui-même et ses copilotes à grande vitesse. Ces points de montage sont restés intacts, pour valoriser l’historique/témoignage de manière durable du rôle de la voiture dans la capture de certains des moments les plus excitants du film. Dans “Le Mans”, McQueen prend le départ de la course dans cette 917-022, portant la célèbre livrée Gulf Oil n°20. Bien que son personnage s’écrase lors de la course, la vraie voiture a survécu. Astucieusement, les cinéastes ont utilisé des châssis Lola T70 déguisés avec carrosserie Porsche pour les scènes de crash, préservant la 917-022 pour une utilisation ultérieure. Certains témoignent que la voiture a été repeinte en tant que n° 21 dans certaines scènes, mais pour les vendeurs qui tiennent à obtenir le gros lot, il n’y a aucun doute sur son rôle principal à l’écran… Face à la Porsche 917 de McQueen, l’acteur allemand Siegfried Rauch incarnait le rival de Delaney au volant d’une Ferrari…
Tout cela tandis qu’Elga Anderson apportait un soutien solidement féminin sans toutefois verser dans les scènes “hors champs” qui suffisaient à alimenter une vingtaine de films pornographiques. Cependant, “Le Mans” n’était pas un film hollywoodien typique, les critiques ont noté son aspect documentaire, louant son accent brut et non filtré sur la course réelle roue contre roue, donnant au film un réalisme viscéral qui reste percutant aujourd’hui. Les effets spéciaux ont été supervisés par Sass Bedig, célèbre pour avoir orchestré la scène de poursuite emblématique dans “Bullitt” impliquant également McQueen, mais là, au volant d’une Mustang Fastback de 1968, dépassant les hommes de main dans une sinistre Dodge Charger noire…. Brrrrrrr ! Comme dans “Bullitt”, où McQueen faisait ses propres cascades, son dévouement à l’authenticité dans “Le Mans” a solidifié sa place en tant qu’acteur passionné d’engrenages et de complications couteuses… Après la fin du tournage du film “Le Mans”, la Porsche 917-022 s’est lancée dans son propre voyage, passant de star de cinéma à voiture de course gadget puis à moyen d’arnaque de haut vol….. En 1971, elle a été achetée par Reinhold Joest, un pilote accompli et future légende de la course automobile qui a fait ses débuts en remportant des courses de côte. Joest, qui remportera plus tard les 24 Heures de Daytona, les 6 Heures du Nürburgring (deux fois) et guidera son équipe, Joest Racing, vers 15 victoires au Mans, a fait campagne en 917-022 avec le Team Auto Usdau Racing.
Aux côtés du pilote d’usine Porsche Willi Kauhsen, Angel Monguzzi et Jo Siffert, Joest a connu un grand succès lors de la saison 1971 du Championnat du monde des constructeurs, cimentant encore plus l’héritage de la 917-022 sur la piste. En janvier 1975, la Porsche 917-022 a été acquise par le pilote d’usine Porsche, compétiteur d’endurance chevronné et membre du Temple de la renommée de la course, Brian Redman. Redman avait notamment participé aux 24 Heures du Mans en 1970 dans une Porsche 917K qui portait la même livrée bleue et orange Gulf Oil n° 20 que la 917-022 vue dans le film de McQueen. Trois ans plus tard, Redman a transmis la 917-022 à son ami et collègue pilote Porsche et vétéran des Grands Prix du Championnat du monde, Richard Attwood qui avait piloté une Porsche 917K jusqu’à la victoire dans diverses courses historiques européennes. À un moment donné alors qu’il en était propriétaire, Attwood a choisi de redonner à la voiture une livrée rouge et blanche saisissante, faisant écho à la 917K de Salzbourg que lui et Hans Herrmann avaient conduite jusqu’à la première victoire de Porsche au Mans en 1970. Attwood a conservé la 917-022 pendant plus de deux décennies avant de décider de s’en séparer en 1999. Avant la vente, il suivi les conseils des “Auctionners” chargés d’en tirer le plus d’argent possible et a donc fait restaurer la voiture dans sa livrée emblématique bleu et orange Gulf Oil, rendant ainsi officiellement hommage à son rôle principal dans “Le Mans”.
Grace à cette fumisterie, la voiture a été achetée par le célèbre collectionneur de Porsche, Frank Gallogly, qui, en 2001, l’a transmise au comédien, star de la télévision et passionné de Porsche, Jerry Seinfeld. Il en a fait un élément promotionnel de premier plan lors d’événements automobiles prestigieux, notamment les Monterey Historic Automobile Races, le Concours d’élégance de Pebble Beach en 2009 et à nouveau en 2021, et la Porsche Rennsport Reunion V en 2015. Aujourd’hui, la Porsche 917-022 est décrite de manière exclusivement dithyrambique, tout et plus y passe sans limitations aucunes, à chaque fois c’est plus époustouflant que jamais. J’ai noté que c’était réalisé avec sérieux car une révision complète par Cavaglieri Restorations à Van Nuys, en Californie a été réalisée sans regarder à la dépense…. L’objectif principal était d’obtenir un maximum de dollars et donc la Porsche a été ramenée à ses spécifications d’origine tout en revitalisant ses composants mécaniques. Les experts d’Ed Pink Racing Engines à Van Nuys se sont occupés de la reconstruction du moteur, tandis que John Bunin et Adrian Gang ont apporté leur expertise spécialisée à la transmission, ramenant le groupe motopropulseur de la voiture à ses performances maximales. Dans le cadre de cet effort, une nouvelle pile à combustible a été fabriquée sur mesure pour correspondre à l’unité d’origine.
Au cours du projet, le châssis de la 917K a été testé pour détecter les fissures et des réparations ont été effectuées si nécessaire. Les freins à disque ventilés hydrauliques aux 4 roues et la suspension indépendante aux 4 roues ont subi des modifications et des rénovations. Achevée en août 2024, cette transformation méticuleuse comprenait une repeinture de l’ensemble de la voiture, redonnant même au châssis sa finition noire d’origine. La livrée emblématique bleue et orange “Gulf Oil n° 20 Le Mans”, jusqu’aux nouveaux graphismes savamment installés à l’identique de s’ils étaient vieux d’origine, a été méticuleusement et correctement assortie à son apparence à l’écran. L’immense attrait de cette 917-022 a été reécrit pour s’étendre bien au-delà des projecteurs cinématographiques. La voiture a donc été décrite comme “Le Modèle” pour garder une généralité subtile ne mettant dès lors pas en cause quelconque subterfuge… “Le modèle” était donc un concurrent redoutable, apparaissant pour la première fois lors de la saison 1969 et remportant la victoire aux 24 Heures du Mans 1970 avec un exemplaire rouge et blanc avec la livrée n ° 23 pilotée par Richard Attwood et Herrmann remportant les honneurs. Une autre victoire a été remportée au Mans en 1971 avec une 917 bleue et blanche pilotée à la première place par Helmut Marko et Gijs van Lennep. Passez muscade, pas de mensonge avec des allusions, du cousu des mains de maîtres… Le but est de faire un “max d’argent possible” dans l’esprit “No Limit”…
Pour acheter un seul suffit, avant le coup de marteau (sur la tête) il est assuré que tout le monde devrait se battre par paquets de 100.000 pour remporter la belle avec le fantôme de Steve McQueen en prime… Le châssis n° 917-022 ou 026 est propulsé par son moteur V-12 V-12 de 4494 cm³ refroidi par air à 180 degrés, associé à une boîte-pont manuelle entièrement synchronisée à 4 vitesses. Cette configuration comprend une injection mécanique de carburant Bosch, avec un alésage de 88 mm et une course de 66 mm, ainsi qu’un taux de compression de 10,5:1. Le résultat est une puissance qui n’impressionera aucun Hot Rodder habitués à des V8 de 1.000cv… Ici, ce n’est que 580cv à 8.400 tr/min et un couple de 366 lb-pi à 6.800 tr/min, faisant toujours quoique toutefois du moteur Type 912, une force emblématique à la fois sur les pistes ad-hoc et dans les annales de l’histoire du sport automobile cinématographique… Steve McQueen est décédé et son fils l’a suivi après avoir fait le patapouf avec la Mustang du film Bullit…
Je reprend en tant que générique de fin, les délires de Sotheby’s : “Il y a des voitures de cinéma inoubliables, des concurrents de course palpitants et des classiques intemporels appartenant à des célébrités bien-aimées. Pourtant, c’est un joyau roulant rare qui parvient à infuser tous ces éléments séduisants dans un ensemble époustouflant. La Porsche 917-022 est cette voiture exceptionnelle, mêlant harmonieusement l’histoire du cinéma et le véritable pedigree du sport automobile. De son rôle emblématique sur le grand écran à ses performances sur circuit réel, il s’agit d’une pièce remarquable de l’art automobile, à jamais liée à ces légendes de la culture pop, Steve McQueen et Jerry Seinfeld. Mais ce n’est pas le moment de lancer le générique ou de laisser tomber un drapeau à damier, car son histoire n’est pas terminée. La 917-022, unique en son genre, constellée d’étoiles, est prête à franchir le bloc des enchères lors de la vente aux enchères 2025 de Mecum à Kissimmee, la plus grande vente aux enchères de voitures de collection au monde”… Applaudissements…
Alors qu’elle va occuper le devant de la scène sous le soleil de Floride, le monde entier regardera ce véhicule spectaculaire se demandant s’il va battre des records et assurer son héritage en tant qu’invention d’être “l’un des trésors les plus recherchés de l’histoire de l’automobile”.. Je vais suggérer qu’on vende mes restes de même manière… MAIS… MAIS… MAIS… Une AUTRE question se pose : Comme la voiture du film a été repeinte en rouge, puis repeinte à l’identique des couleurs de la voiture vedette du film, quelle est l’explication franche et rationnelle de la prétendue signature authentique d’époque de Steve McQueen faite de sa main sur la portière ?
Le Mans est un film américain réalisé par Lee H. Katzin, sorti en 1971.Steve McQueen s’est investi énormément dans ce film qu’il considèrait comme une pièce maitresse de sa carrière. Il a terminé deuxième de la course automobile des 12 Heures de Sebring en mars 1970 pour préparer Le Mans. Il comptait même courir réellement les 24 Heures du Mans, avec Jackie Stewart comme coéquipier. Le refus des assurances conduit finalement Steve McQueen à ne faire les 24 Heures qu’en tant que figurant dans les stands pour des plans de raccord. Le pilote suisse Joseph Siffert, qui devient dès lors un de ses amis les plus proches, le double lors des scènes de course. L’essentiel du film est tourné durant les 24 Heures du Mans 1970. Durant l’été 1970, Steve McQueen réussit à louer le circuit du Mans durant trois mois, avec 25 voitures de course, pilotes et mécaniciens. L’acteur conduit lui-même pour compléter les prises de vues de la course. L’absence de scénario et les dépenses excessives de tournage conduisirent le réalisateur, John Sturges, et le monteur, Ferris Webster, à démissionner à la suite de pressions de la production. Lee H. Katzin reprend la réalisation dans des conditions difficiles. Le tournage est par ailleurs retardé par de graves accidents. La Ferrari de Derek Bell prend feu et le conducteur est brûlé au visage et aux mains. David Piper est amputé de la jambe droite après avoir percuté un garde-fou avec sa Porsche 917 (le générique comporte une mention spéciale « pour le sacrifice de David Piper »). Steve McQueen frôle quant à lui la mort en évitant de peu un camion à trois cents à l’heure. La voiture de course conduite par Steve McQueen durant le film est une Porsche 917 en ce qui concerne la carrosserie, mais c’est un châssis de Lola à moteur Chevrolet qui est en fait utilisé. Joseph Siffert, doublure de McQueen pour les scènes de course, a fourni la plupart des voitures de course utilisées dans le film. Herbert Linge avec sa caméra embarquée assure les scènes à l’intérieur de la compétition, et effectue également quelques doublages de l’acteur. Le film, échec commercial aux États-Unis, s’apparente plutôt au reportage, l’histoire n’étant qu’une toile de fond. Néanmoins, il reste aujourd’hui un des films les plus réputés traitant du thème de la course automobile, notamment pour la qualité de ses prises de vues. C’est “regardable en début d’article, mais vous y accédez également par ce lien : https://vimeo.com/532111157