Rat-Rod, Bricks-Brokcs et Théorie Critique…
Si jamais vous décidiez de vous fabriquer un Rat-Rod tel que celui-çi en récupérant un max de bricks et de brocks, calmez-vous…, fumez un bon gros joint après avoir sniffé un peu de poudre et vous être injecté de l’eau de Javel…, si vous en réchappez, branlez-vous dans un pot de miel ou de Nutella en vous interrogeant sur la réelle nécessité de vous lancer tout de go dans cette pulsion Rat-Roddiènne… et s’il ne serait pas préférable de vous astreindre préalablement à des études en sciences humaines…
Il n’est pas nécessaire d’être un génie pour obtenir un diplôme en sciences humaines dans une université décente…, mais si vous craignez de ne même pas atteindre ce niveau, vous pourriez sans doute, chaque fois que vous vous installez sur un WC, vous plonger dans des ouvrages d’auteurs post-modernes et néo-marxistes…, outre que ça aide… et quoique c’est suffisamment compliqué pour que votre cerveau hurle de douleur au bout de quelques lignes alors que votre anus se dilate, vous vous armerez pour vous prémunir d’avance aux “théoriciens critiques” qui ne manqueront pas de juger votre œuvre !
“De toute façon”, me direz-vous, “je n’ai pas besoin de lire ces auteurs, il suffit de lire quelques résumés sur Wikipédia”…, ce à quoi je vous réponds d’avance : “Pourquoi pas, vous vous en sortirez peut-être !”…, il n’y a en effet pas vraiment d’intérêt à lire l’intégralité de l’œuvre de ces auteurs, une fois que l’on connaît leurs idées…, mais si vous avez envie de travailler un peu plus que le minimum nécessaire, alors pourquoi vous priver de lire des choses incompréhensibles qui n’ont aucun sens véritable ?
Après tout, c’est un peu l’essence même des études…, dès qu’on les a terminé, on oublie rapidement le sens de tout ce qu’on a appris…, mais la compréhension de la société sera plus instinctive (entendez par là que vous serez capable de recracher ce que d’autres ont dit d’elle)… et puis, ce qui est cool, vous aurez le privilège de pouvoir dire dans une concentration de tentes de camping : “J’ai lu Roland Barthes, et j’ai plus ou moins compris où il voulait en venir concernant les Rat-Rods”…
Comme de nombreuses choses à l’université, le mieux est sans doute de s’y plonger sans se poser de questions, pour pouvoir y repenser plus tard dans un état de fascination perplexe : “Ah, c’était le bon vieux temps”, direz-vous dans un soupir satisfait, lorsque dans 40 ans vous tomberez sur un ouvrage d’Axel Honneth ou de Max Horkheimer…, vous relirez un de mes articles qui, du coup, vous semblera moins inaccessible à votre tête de nœuds…, oui, à vous…, qui pensez vous faire construire un Rat-Rod, comme payer des jeunes filles russes pour qu’elles se déshabillent devant une webcam (ce qui vous aide à vous tripotez les coucougnettes et le gland)…
Notez que ce qui a gonflé Rancière…, c’est que les penseurs avant lui ont considéré que le spectateur n’était pas vraiment capable de déceler les machinations derrière l’illusion théâtrale qu’il voyait représentée…, en gros, qu’ils aient estimé que le spectateur faisait juste semblant de rire aux blagues de Shakespeare…, Rancière espérait briser un quatrième mur… et cette quête culturelle a en quelque sorte été réalisée grâce au mouvement punk et à Wayne’s World.
Si vous en êtes déjà là, on peut dire que vous êtes foutu…, même si vous pourrez toujours tenter de vous défendre en rappelant que vous avez eu 16 au bac d’allemand…, ça ne vous aidera pas…, les questions posées par Jürgen Habermas sont un poil plus compliquées que “Où se trouve la gare ?”…, “La piscine est-elle ouverte ?”…, il écrit sur la rationalité communicationnelle, l’éthique de la discussion, la démocratie délibérative et la pensée post-métaphysique ; c’est-à-dire sur un tas de choses pour lesquelles Reverso ne vous sera d’aucune aide…
Si vous avez la chance d’étudier quoi que ce soit ayant un rapport, même lointain, avec la Rome ou la Grèce antiques (sachant que les intellectuels trouvent toujours un lien avec la Rome ou la Grèce antiques), vous devrez aussi vous farcir du latin et du grec ancien : le latin a l’avantage d’être écrit dans le même alphabet que celui que vous pouvez trouver au dos de vos jaquettes de DVD de Friends…, le grec est écrit à l’aide d’un alphabet qui vous rappellera cette police complètement inutile dans Word qui se compose de smileys et de signes astrologiques…
Je ne peux donc que vous souhaiter bonne chance…, avec beaucoup d’acharnement, à étudier ce fatras de débilités afin de contrer “ceusses” comme moi, qui critiqueront votre Rat-Rod à-la-con…, vous serez capable de balancer quelques remarques spirituelles dans vos discussions sur l’épopée du Hot-Rodding.
Un des ouvrages majeurs pour comprendre le Hot-Rodding et sa déviance Rat-Roddiènne, est “Le livre des passages”…, il n’était pas terminé lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté (son auteur Benjamin est mort dans des circonstances mystérieuses qui ne sont que survolées dans un article sur l’origine du mouvement en URSS)…
Il a donc été conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris, où on l’a redécouvert bien après la fin de la guerre (faites attention à ne pas prononcer Oualtère Binjamin mais bien Valteur Benyamine…, un tas de Hot-Rodders et quelques Kustomizeux se sont ridiculisés lors de dîners mondains en écorchant son nom)…, Foucault, lui, doit beaucoup à Benjamin ; mais il est parvenu à se constituer sa propre équipe de disciples qui, des étoiles dans les yeux, n’attendaient que de pouvoir lui lécher le scrotum…, je ne saurais leur reprocher…, il était terriblement intelligent.
Quand un journaleux lambda tel que les ahuris survivants des merdias de Kustoms et Rods, essaie d’écrire quelque chose de compliqué sur un Hot-Rod, ou qu’il essaie d’analyser quelque chose de simple de manière compliquée afin de justifier l’intérêt d’une démonstration inutile (ils sont payés à la ligne), un grand nombre de “bons-mots” sont utilisés…, une même phrase peut alors s’étendre sur plusieurs pages…, les idées creuses, ou les affirmations sans fondement s’entassent, le lecteur, (le consommateur du texte) se perd… et pourtant, au milieu des autres “bons-mots”, se trouve, cachée, “le” super “bon-mot”.
Au lycée, on vous a probablement parlé de Boileau et dit que : “Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément”... et bien il est temps de tirer un trait sur Boileau et sur vos rêves d’avenir…, il n’y a pas de place pour ces conneries de “bons-mots” et phrases courtes quand on fait de la théorie critique autour et alentours du Hot-Rodding…
Elisabeth Cohen, connue sous son identité transgenre comme étant Liz Cohn, la responsable de la Trabantimino… et de l’auto-transsexuellisme mis à nu…, se définissant comme un(e) intellectuel(le) américain(e) vraiment très célèbre (dans son bled en tout cas), m’avait parlé des différents types de douleur et des manières dont elles nous sont infligées…, l’idée centrale de sa pensée en se faisant construire un Low-Ridder est que blesser quelqu’un est mal, tandis que créer quelque chose (n’importe quoi, du moment que cela n’implique pas de douleur) est bien : “En agissant ainsi, on fait le monde ; mais en infligeant de la douleur, on le défait. Du coup, si vous passez votre temps à torturer des gens, vous n’aidez pas vraiment le monde ; mais si vous écrivez un livre sur les gens qui passent leur temps à torturer d’autres personnes, alors vous aidez carrément le monde”…Trabantimino, l’auto-transsexuellisme mis à nu… (1987 Trabant 601 DeLuxe)…
Elle s’est également essayée avec une grande réussite à l’exégèse biblique, puisqu’elle a comparé la Création à la fabrication d’une table douée de raison qui peut changer de forme quand le temps lui dicte de le faire…, vous savez pourquoi c’est elle qui a écrit ça ? Parce que ça ne vous serait jamais venu à l’esprit…, vous pouvez toujours vous rattraper en partant de cette idée pour réaliser un Rat-Rod romantique.
La théorie critique merdiatique des journaleux, a pendant longtemps consisté à analyser les éléments du POUVOIR, dans toute sa splendeur du tout-en-majuscule-tu-ne-peux-pas-faire-autrement-c’est-comme-ça-que-tu-viens-au-monde-et-ta-liberté-n’est-qu’une-illusion…, les plus mauvais critiques en sont restés à l’analyse des structures mises en place par les élites et à étudier comment elles pouvaient servir à contrôler le désir des hommes dans les romans (quand ils ne parlent pas de l’idéologie cachée derrière la musique de Beethoven ou du fait que nous sommes tous des lecteurs parce que nous regardons les ingrédients au dos de notre paquet de céréales).
D’autres (paix à l’âme de Jean-Loup Nory, le premier journaliste à oser transgresser la norme en devenant journaleux chez Nitro, tournant le dos à l’AutoJournal… il en est mort d’overdose), à qui l’on doit (ce n’est pas une blague) certains livres de plus de 300 pages sur les camions et van’s…, ont délaissé le domaine du POUVOIR pour plutôt démontrer que le monde est fait de plusieurs nuances de gris…, mais pendant ce temps, leurs disciples ont continué à écrire des choses inintelligibles.
Voilà, mes ami(e)s, vous avez pu jeter un coup d’œl par le trou de la serrure du château de la Théorie Critique…, avant même de vous en rendre compte, vous aurez découvert les formes de terrorisme existant au sein de votre famille, analysé la place de l’autorité dans la littérature contemporaine… et établi un lien pertinent entre l’article que vous lisez et le fait d’abandonner l’idée de vous faire construire un Rat-Rod.
Vous vous direz : “Oui, c’est vrai, je me suis toujours demandé pourquoi j’agis comme je le fais, et maintenant je sais que c’est à cause du fonctionnement de la société, qui est parfaitement bien expliqué par cet abruti de Quelqu’un qui écrit longggggg sur les politiques du genre dans GatsbyOnline”… et le jour où vous penserez vraiment ça, vous serez enfin nés !