Bill Papke Raazer 2024
-Je suis dubitatif concernant votre œuvre automobile…
-Lorsqu’on prend conscience de soi, on revient au monde, c’est-à-dire autre chose que soi.
-Mais qu’est-ce que le moi ?
-Blaise Pascal, considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands philosophes des temps nouveaux, donnait la description du moi comme une entité spirituelle et physique se posant face à l’altérité, c’est-à-dire à l’autre. En effet, depuis des millénaires l’Homme tente de se définir de par ses facultés et ses caractéristiques. J’ai décidé en conséquence de créer mon interprétation de la voiture du futur selon l’orientation donnée par Tesla avec son CyberTruck.
-Avez-vous conscience que votre œuvre automobile pyramidale façon Tesla Cybertruck 2 places, va halluciner le public ?
-La conscience de son étymologie, “cum scire” (avec savoir), indique la réflexivité de l’Homme par rapport à ses connaissances, à ce qu’il est, et au monde. Mais, dans une dimension abstraite; Dès lors que l’on prend conscience de soi, on “devient” comme étranger à soi-même; Le soi peut être défini comme la symbiose entre la chose étendue, res extensa en latin, et la chose pensante, res cogitans. Il est certain, le soi est défini comme une entité physique et spirituelle. Une sorte d’entité métaphysique.
-Depuis son apparition sur Terre, c’est un fait que l’Homme se définit bien souvent par ce qui lui ressemble et ce qui lui est étranger…
-Evidement ! Par ailleurs, l’Homme pose autrui comme étranger par rapport au référentiel de la société, entre autres : tout ce qui ne lui ressemble pas du point de vue de ses croyances. Aristote, philosophe, penseur et homme politique de la Grèce antique disait dans Les Politiques : “Zoon politikon logon“. Il considère l’homme comme un animal politique ; selon lui l’Homme n’est rien dès lors qu’il sort de la cité. Le terme “prendre”, lui, représente l’action de s’approprier, et de sortir de notre condition d’Homme par une élévation et le terme “devenir” peut induire une volonté de changement volontaire ou involontaire sur une échelle de temps définie par celui-ci.
-Cependant, on peut s’interroger de par notre histoire. L’homme possède-t-il une conscience subjectivement objective ? S’il existe dès lors qu’il prend conscience, qui est-il ? Sommes-nous ce que nous voulons être ? Encore une fois, qu’est-ce que le moi ?
-Trop de questionnements simultanés n’apportent que des réponses du même ordre. Or, de par ce raisonnement sceptique de remise en cause et de problématisation du sujet, une question bien précise en découle, mais vous ne me la posez pas ! Je vais donc répondre à votre non-question reprise dans vos quatre interrogations. De par le biais de vos interrogations globales, ma réponse apportée se subdivisera en plusieurs axes. Dans un premier cadre, nous verrons par quels moyens l’Homme s’élève vers une dimension supérieure par la réflexion. Puis, il sera intéressant de se demander s’il faut vouloir cette élévation vers la déification de notre pensée, et cela par un raisonnement hypothétique. Et enfin, nous terminerons par le rapport entre la conscience et le sujet.
-J’en suis d’avance plus qu’ému…
-Ne vous moquez pas ! En effet, tous ces thèmes propres à l’Homme et lui permettant sa propre définition introspective seront détaillés dans le but de donner un sens à son existence. Kant disait dans sa Logique : « On n’apprend pas la philosophie, on n’apprend qu’à philosopher ». Il est donc libre à chacun de s’attribuer sa propre définition de son existence, car elle-même subjective. L’homme, s’élève vers le supérieur et le divin par la réflexion de son corps et de son esprit. Il est ce qu’il n’est pas et s’assujettit à lui-même afin d’en améliorer sa propre perception. Dans La Raison dans l’Histoire d’Hegel, il est explicité que l’Homme n’a conscience de ses actes qu’après les avoir commis: « Lorsque l’Homme rentre dans l’histoire, il n’a pas conscience dans l’instant présent qu’il y rentre. » L’esprit, spiritus (dérivé de spirare, souffler) en latin, nous est propre à chacun et concorde avec nos plus profondes convictions intimes.
-Il est certain que si l’Homme s’élève vers une dimension supérieure, la raison en est son esprit et sa psyché, plus que sa physiologie, physis désignant l’apparence, la nature première.
-Depuis des siècles, nous nous élevons au-dessus de nous par l’apparence que nous donnons. Dans le Léviathan, Thomas Hobbes dit : “homo homini lupus”. C’est-à-dire que l’homme est un loup pour l’homme. De par son apparence, l’Homme est capable de rendre un individu, de par la parole et son comportement, comme étranger à lui-même. Les croyances de l’Homme, (tout ce que l’Homme pense par convictions ou foi, sans pouvoir le prouver par l’affirmation de preuves tangibles) le définissent en tant que soi et personnage. Ces convictions profondes sont si fortes que le sujet en tombe dans le fanatisme, prêt à affirmer son soi au-delà de la raison et de la morale.
-L’Homme se différencie de l’animalité et possède une identité spirituelle…
-Bien sur, c’est le spiritus… De par les deux types de consciences qui l’élèvent au-dessus de son corps. La conscience végétative est, elle, innée et représentée par la réponse biologique à trois facteurs : se reproduire, se nourrir, éviter le danger. Cependant, l’Homme en se définissant comme le moi (ce qui permet à chacun d’entre nous de se sentir singulier et distinct d’autrui), prend une dimension supérieure. La conscience réflective permet l’aboutissement de la sociologie (science des comportements et sociale de nos interactions). Nous nous posons face à notre condition sociale et nos relations en tant que sujet. (Le sujet est à la fois ce qui est objet de la pensée et de la connaissance, et le support de certaines autres réalités). De plus, la conscience morale permet l’abstraction, chez les hommes et les femmes, de leurs folies, par la distinction entre le bien et le mal.
-Jean- Paul Sartre décrit cette dualité de la conscience dans L’Être et le Néant…
-Quel puits se science… C’est un vrai plaisir de discutailler avec vous… Le caillou n’espère pas car il vit stupidement dans un perpétuel présent… Ce qui distingue l’Homme de l’objet, est pour Sartre sa capacité à se projeter dans le futur et à se représenter le temps.
-J’aurais préféré que nous discutions de votre automobile futuriste…
-Ma création automobile à en elle un accès psychique permettant une élévation spirituelle. Il est certain qu’elle permet le bonheur à travers la méditation. Reprenant une pensée de Karl Marx, dans “Pour une critique de la philosophie du droit d’Hegel”, je transfigure ce qu’il dit en juxtaposant mon illumination « “L’automobile est l’opium du peuple”. Elle est ce qui le rend heureux, par la foi et ce qui le conduit à sa propre perte. L’Homme a toujours mis en corrélation l’automobile et lui même, que cela soit dans n’importe quelle société et à tout âge. Selon Karl Marx, l’assujettissement de l’Homme à l’automobile lui permet de se définir avec les autres dans un bloc commun et fictif. Dans le même ouvrage, il explique implicitement la dépendance de l’Homme à l’automobile par le fait que, « C’est l’Homme qui fait l’automobile ce n’est pas l’automobile qui fait l’Homme ». l’Homme sort de ses conditions biologiques par la représentation physiologique et physionomique du spirituel dans l’automobile. D’où ma construction pyramidale…
-Est-ce symbolique où désespérant ?
-Me posez-vous une question, où me donnez-vous un point de vue personnel ?
-C’est une question ! Dans une autre mesure, est-ce que vous êtes personnellement au centre des vos actions, par ce que vous pensez ?
-Selon Descartes dans le Discours sur la Méthode, la faculté de cogito, de l’Homme, c’est-à-dire de la pensée (Descartes ayant inventé en son temps ce terme), le définit en tant que soi. En effet, sa citation la plus célèbre est : “cogito ergo sum”,je pense donc je suis. L’Homme possède donc un but crucial à devenir étranger à lui même (ce qui peux être considéré comme péjoratif), puisque cela lui permettrait de redéfinir sa propre identité. Dans le célèbre film sorti en 2000 de Mary Harron, American Psycho, Christian Bale rentre dans la peau de Patrick Bateman, un homme en apparence parfait de par son corps, ses possessions et ses fonctions mais qui se révèle être un psychopathe. Une des phrases marquantes prononcées lors du début du film, lorsqu’on le voit faire sa toilette et son entraînement est : “I exist by others, but I am simply not there”. Sa pensée est ailleurs de son corps comme dissociée de son propre sujet. Grâce et à travers cette critique que la réalisatrice fait de cette société d’apparat (scène des cartes de visites, assassinat de Paul Allen, restaurant prestigieux ‘’The Dorsian’’), on retrouve bel et bien la différenciation du soi entre corps et esprit.
-Ahhhhhhh ! L’esprit est permanent au regard de l’apparence et du physique, qui ne sont, eux, qu’éphémères et fanent avec le temps ou les maladies…
-Finalement, il faut considérer l’Homme au centre de ses actions par ses représentations qu’il en a et non les faits. C’est ainsi cela qui distingue le soi de l’étrangèreté.
-Peut-être qu’en déduction, au sujet de votre pyramide roulante, ce qui vous distingue entre le savoir physique et psychique, n’est que poussières.
-D’un autre point de vue, le mien, peut-être aussi que je possède la capacité de m’élever au-dessus de tout grâce à ma philosophie. Prenons l’exemple de ‘’l’allégorie de la caverne’’ chez Platon dans La République. L’Homme est enfermé dans une caverne et piégé par sa perception et ses cinq sens (le toucher, le goût, l’odorat, la vue et l’ouïe). Le penseur explique qu’afin de s’échapper, il est nécessaire d’abandonner toute perception et de prendre le contrôle absolu de son esprit.
-Cependant, selon Platon, et cette illustration de nos sociétés, dès lors que l’Homme parvient à s’échapper de cette caverne, la solitude l’emporte et il ne peut résister à cette volonté d’y retourner.
-Dans une idée plus approfondie, toujours selon Platon, si cet Homme libre vient à retourner dans cette caverne, dans l’objectif de sauver ses confrères piégés, il se fera tuer par eux-mêmes. Finalement, cette allégorie représente bien le rôle du philosophe dans nos sociétés mais elle reste assez pessimiste, voir dystopique.
-Le sujet est celui qui est défini comme personnage de l’action et central. Quel est le rapport entre la conscience et votre automobile pyramidale façon Cybertruck Tesla, qui lui aussi semble, comme vous, être sérieusement habité…
-Le vrai public intelligent constate avec certitude un rapport entre la conscience et mon automobile pyramidale, mais revenons sur l’altérité, qu’est-ce ce qui est différent de nous, mis à part la perception de nos cinq sens ? Qu’est ce que l’autre moi ? Selon Hegel, dans La Phénoménologie de l’Esprit, de 1807, lorsque deux sujets veulent se poser en maître, deux consciences s’opposent. Selon sa ‘’dialectique du maître et de l’esclave’’, il écrit : “Dès à présent qu’un rapport à l’autre s’installe, comme entre vous et moi, deux consciences s’affrontent, l’une en ressortira victorieuse et l’autre vaincue”... On peut en déduire que le sujet et donc, le moi, dépend de la conscience qui le définit.
-Cette conscience universelle de la croyance n’est en réalité que subjective…
-Mais afin de devenir maître de sa conscience l’Homme peut utiliser à ses fins des principes rusés voir immoraux. C’est le cas de l’hypocrisie, de son étymologie, hypo cratos, prendre le pouvoir du dessous. Encore une fois on remarque par évidence une corrélation entre la prise de pouvoir et la prise de conscience de soi.
-La polysémie du terme “prendre” (action de saisir ou de contrôler) induit-elle la nature de l’Homme comme mauvaise ?
-Peut-être que l’Homme en voulant devenir, subsiste étranger à lui-même. Sûrement, en outre, que devenir soi et s’imposer aux autres est devenir autre que soi.
-L’être humain croit en ce qu’il voit, et non en ce qu’il sait.
-Selon Hume dans le Traité de la nature humaine, la croyance se distingue en deux catégories, la croyance forte où le sujet possède une dimension supérieure à l’Homme et la croyance faible où l’Homme est plus important que le sujet.
-En effet, ce flottement sémantique de la croyance diverge selon les opinions et peut être différent en fonction de notre perception.
-Dans le film Fight Club, de David Fincher, le personnage principal devient assujetti à sa propre conscience de par la schizophrénie et la perception qu’il a de son alter ego, Tyler Durden. Par exemple, c’est le cas dans la scène de fin, lorsque il se bat avec lui-même, puis se tire une balle dans le cou, prêt à mourir par reprendre le contrôle de son être. Entre autres, il s’élève au-delà de la société par la représentation qu’il a de lui-même et de sa propre identité. Lui est timide, matérialiste et soumis aux mœurs et règles. Tandis que, Tyler Durden représenté par Brad Pitt est, lui, extraverti, déviant, et vit un tout avec un rien.
-C’est en devenant étranger à lui-même qu’il devient “soi-même”. C’est en doutant qu’il prend conscience de qui il est vraiment.
-De par le verbe douter, dubitare en latin, il pose une entité divine comme source de sa tromperie, ainsi que de sa folie. D’après le ‘’Malin Génie’’, expression employée par Descartes, soit cette tromperie de nos sens et de notre perception régulière, nous devenons ce que nous sommes vraisemblablement, c’est-à-dire notre conscience, étrangère à nous-mêmes. L’Homme doit être “métamorphe” à sa propre identité afin de s’en emparer (c’est-à-dire qu’il doit être l’ensemble de son existence passée et présente pour pouvoir s’affirmer).
-Y-a-t-il une philosophie cachée dans votre automobile pyramidale ?
-Arrêtez de la nommer ainsi… Son nom est la Raazor… Bruce Lee disait avoir comme philosophie : “Be like Water”. Si tu souhaites devenir, le moi, prends la forme de ce qui t’entoure. L’eau est amorphe et prend la représentation de ce qui l’entoure. Bruce Lee utilisait pour illustration de cette citation l’image d’une tasse et d’un verre. Lorsque la tasse se remplit d’eau, celle-ci prend la forme de la tasse, lorsque le verre se remplit d’eau, l’eau prend la forme du verre. Cette métaphore et représentation du moi, peut être explicitée par l’ubiquité des stratégies imaginées par les constructeurs automobiles dans nos sociétés…
-C’est un concept propre à l’Homme. Afin que le sujet possède un rapport avec la conscience, il ne faut être rien.
-Bravo… Vous êtes érudit… Lors du chapitre 1 de L’Art de la Guerre, de Sun Tzu, écrit au cinquième siècle avant Jésus-Christ, la représentation de la conscience du guerrier est décrite par cinq principes fondamentaux : la vertu, le climat, la topographie, le commandement, et l’organisation. Une célèbre citation de ce même chapitre permettrait d’exprimer la domination de sa conscience sur la conscience de l’adversaire, à travers la pensée, en devenant étranger à soi-même : “On le regarde, on ne le voit pas, on le nomme l’Invisible ; on l’écoute, on ne l’entend pas, on le nomme l’Inaudible ; on le touche, on ne le sent pas, on le nomme l’Impalpable”.
-Finalement, le rapport entre la conscience et le sujet est un rien faisant un tout. Afin de procéder à cette élévation, il faut se positionner en tant que maître, qui domine le tout par la conscience réflective et la conscience morale.
-Ouiiiiiiiiiiiii ! Bravo ! Ainsi, l’Homme est un animal politique, étant représenté par la collectivité, mais aussi, par l’individualisme de la pensée ; il est étranger à sa condition. Le sujet n’attend aucune réponse universelle mais uniquement des réponses subjectives car l’Homme n’est que sa conscience dans son élévation, qui est elle-même subjective. Cependant, il faut assurément s’approprier notre corps et esprit, afin de se considérer comme différent de notre propre personne sous peine de devenir la conscience d’un autre et de ne plus pouvoir se définir. Il ne faut ni prendre conscience de soi, ni devenir étranger à soi, si nous voulons rester qui nous sommes vraiment. Suis-je ? Sommes-nous ? Des concepts abstraits sans réponses cartésiennes, dans le but d’amener l’Homme à ce qu’il n’est pas, c’est-à-dire étranger à soi.
-Je vais reprendre la main de cette interview… Vous vous nommez Bill Papke, vous avez 76 ans, vous étiez, comme moi, un architecte… et vous êtes comme moi retraité… Vous résidant à Ada, dans le Michigan aux USA et moi à Saint-Tropez dans le sud de la France. Expliquez-moi ce qui vous a poussé à construire cette voiture qui a un air de Tesla Cybertruck mais pas la même taille…
-J’ai toujours été fasciné par les concept-cars, en particulier les conceptions en forme de coin. Je possède une réplique de la Bertone Stratos de 1970 et aussi j’ai une Vector W8 de 1990 qui excellent toutes dans ce genre de design. Quand Elon Musk a présenté son CyberTruck, j’ai réalisé que je pouvais construire ma propre voiture en coin. Mon but était de faire dire que ma création avait été ciselée à partir d’un bloc d’aluminium. Ce qui se trouve sous ma Raazer est une Honda Beat, la dernière voiture à être approuvée par Soichiro Honda qui a commencé par recycler des petits moteurs dans une cabane en bois située à Hamamatsu. En 1948, lorsque le Japon déchiré par la guerre avait envie de transporter quoi que ce soit de quelque nature que ce soit, Honda a commencé à vendre des vélos motorisés. À peine une décennie plus tard, le premier concessionnaire Honda a ouvert en Amérique. Peu de temps après, les motos Honda ont surpassé les Triumph’s en Angleterre et les Harley’s-Davidson aux États. Aujourd’hui, Toyota, le plus grand producteur de moteurs du monde alimente tout ce qui bouge, des tondeuses à gazon aux avions à réaction.
-La Honda Beat que vous me dites avoir été utilisée en base de votre Raazor était une biplace à moteur intermédiaire conçu à l’origine par Pininfarina pour un usage urbain.
-Oui. Connues sous le nom de voitures kei, ces machines étaient propulsées par des moteurs dont les cylindrées étaient limitées à 660 cm3 et dont la puissance était plafonnée à 63 chevaux. Il y a deux ans, j’ai trouvé une Honda Beat de 1991 dont j’avais besoin. La Beat que j’ai acheté était en excellente forme avec seulement 42.000 kilomètres sur son sonomètre kilométrique. J’ai choisi cette voiture en particulier en raison de son empattement court, de ses emplacements de sièges et de son style de carrosserie. Le processus de conception a commencé avec des croquis, qui ont été suivis par un modèle d’argile. Plus tard, j’ai construit plusieurs modèles à l’échelle 1/24 à partir de mes dessins de CAO pour correspondre aux dimensions du châssis unicorps de la Beat. Le châssis supportant les panneaux de carrosserie est en aluminium d’une épaisseur d’1/8e de pouce. J’ai embauché un soudeur mobile pour assembler ces pièces. Un autre a utilisé mes fichiers de CAO pour couper mes panneaux de carrosserie de lamelle des feuilles d’aluminium. La carrosserie est fixée au châssis en aluminium avec de l’époxy et enveloppée d’une feuille de vinyle de couleur titane. En plus du coût de la Honda Beat de 12.000 dollars, j’ai dépensé environ 13.000 dollars en matériaux. L’ensemble du processus de construction n’a pris qu’un an.
-Votre Raazer a des plaques d’immatriculation pour une utilisation légale dans la rue ?
-Je ne la conduis que pour des expositions de voitures. Je l’ai inscrit dans la catégorie sculpture d’ArtPrize, un événement de compétition qui aura lieu en à Grand Rapids, dans le Michigan. Le montant total du prix en jeu dans cet événement s’élève à 400.000 dollars.
-Le projet qui suivra cette voiture, ressemblera-t-il à l’une des Grandes Pyramides de Gizeh ?
-Une autre forme pyramidale, bien sur, bien sûr, ce sera un design encore plus simple avec seulement trois faces. Ma prochaine voiture s’appellera “Edge”.
-Certains internautes ne sont peut-être pas assez artistique pour l’apprécier. Voyant qu’on pourrait reproduire cela en contreplaqué, je trouve que c’est un style paresseux. C’est comme ça que je trouve le camion Tesla aussi.. C’est un style comme Howard Stern Cheap : Choquant ! Comme vous possédez une Vector, je ne pense pas appeler Paresseux un gars de 76 ans qui a une Vector W8. Vous me semblez dual, à la fois un collectionneur et un visionnaire. Bien que je puisse apprécier vos efforts et votre détermination, cela ne m’attire pas du point de vue de la conception ou de l’enthousiasme. Félicitations pour avoir une vision et la suivre jusqu’à la réaliser. Tant que vous l’aimez, qui se soucie de ce que les autres pensent ? C’est très… architectural.