Rétro-Auto-Forum-Fréjus-2016… “Je suis libre de tout préjugé…, je hais tout le monde de la même façon”…
Depuis que je suisse deviendou Varois du sud (un euphémisme, quoique pour les gens du sud, le nord commence à Aix-en Provence, Lyon étant aux portes de l’Arctique, au delà, c’est le désert glacé ou il pleut sans arrêt…, les pôvres, pitin’g)…, je m’évertue à être couleur locale (je bronze)…, j’attrape l’accen’g… et je me lève à l’aurore du sud, vers les 9 heures, avé le soleil…, puis c’est petit déjeuner, un peu de piscine pour rafraichir, un peu de repos, pouvoir penser…, éventuellement travailler en poussant les autres à le faire en lisant “Var-Matin” (pub gratuite)… et j’arrive pas loin de midi…
C’est l’heure de l’apéro… puis on déjeune : “Relaxe, pitin’g, relaxe, faut pas risquer un énervement intempestif, pitin’g”… et ça dure jusque les 15 heures…, ensuite, on pense, on réfléchit, on attend l’apéro du soir qui débute vers les 18 heures en regardant les amis qui jouent aux boules, pointent, tirent (parfois une jolie aussi : “Pitin’g, les gros tétés qu’elle baloche, dis-donc, elle a de la conversation la petite”)… et arrive le soir’g de la nuit’g, un peu de fraîcheur et un Calva pour mieux dormir et oublier le stress…
Bref, nous souffrons…, mais moins que les bouteilles de vin, les pauvres petites…, pour moins souffrir, il vaut mieux, c’est plus prudent, ne pas trop gigoter comme une chipolata trop cuite sous le soleil…, du calme, zen comme une boule de Geisha.
Pitin’g, les boules…, c’est pas de tout repos, faut me croire, le terrain de boule en plein cagnard, après et avant des repas bien arrosés…, y en a qui ont une retraite plus dure que les autres…, pitin’g…, par ces chaleurs, on souffre…, moins que les ceusses du nord de là-haut qui viennent se prendre des fessées consécutives, certes, mais nous les gens du sud, il nous faut supporter les commentaires acides des nordistes, peu doués pour tirer les boules, plus pour les mettre…
Si vous êtes adeptes du rouge, optez pour du léger, du Gamay, du Pinot-noir, du Grolleau ou du Cinsault qui supportent aisément d’être servis frais, la température peut grimper assez facilement…, l’inverse est moins évident, ça fait ressortir leurs jolis teint de rose, et donne du croquant à leurs fruités.
Si vous venez au sud, voici quelques conseils pour vos après-midi au bord de la piscine, quand il fait plus de 30°, il faut s’hydrater…, optez pour un blanc, voire un rosé si vous avez l’esprit aventureux, mais buvez frais…, bon, je suis d’accord avec ma voisine (c’est purement sexuel entre-nous), l’eau est peut-être plus appropriée, mais rien n’empêche de se “désoiffer” entre les coups de flotte, pitin’g…
Si vous aimez le Bordeaux boisé (personne n’est parfait), le Syrah, le Grenache un peu plus costaud, trop souvent mis au ban de la société de consommation parce que trop puissant sous nos tropiques, canicule oblige, pensez à les mettre, si ce n’est déjà fait, au frais…
Le vin réchauffe vite, donc, soit vous buvez cul-sec, mais on finit assez avec les oreilles qui sifflent et la mule bien chargée…, soit vous mettez les verres au congélo, pour une sensation de froid plus intense, sinon, il vous restera le seau, la glace et l’eau, on n’a jamais fait plus con’g, mais ça marche.
Prenez un seau, pas dans la gueule, même si ça ferait du bien aux parigots, les cong’s…, qui parlent à l’oreille des chats…, un tiers d’eau, un tiers de glace, un tiers de vide…, le cul de la quille au frais, vous en sera reconnaissant… et quoi de mieux, pitin’g de pitin’g, que la reconnaissance du cul ?
Donc, en plus d’être couleur locale, je visite, je m’instruis sur les coutumes locales, pitin’g… et, comme je connais le Maire du coin’g, qu’on se tutoie lui et moi, même qu’il me verbalise en personne parce que je ne débroussaille pas assez vite et complètement mon terrain, pitin’g, le travail…, on papote le bout de gras… et voilà qu’il me donne comme un ordre, pitin’g, il ose tout, lui…, il me dit que je dois me rendre au 8ième Rétro Auto Forum qui se déroule à la Base-Nature François Léotard de Fréjus, mais que j’ai le choix…, soit le samedi 11, soit le dimanche 12 juin…, que même si je viens le midi du samedi on pourra déjeuner ensemble !
Bien, cool…, mais je me méfie, il est capable de me faire payer l’addition…, je passe…, mais pour m’instruire, je m’en vais lire l’édito du Maire de Fréjus sur mon ordi…
“La Saison 2015 fut un grand cru mais celle qui s’annonce saura, j’en suis sûr, dépasser son aînée ! A peine notre grande Bravade et le 1er Festival International de Pétanque terminés, nous avons la chance ici à Fréjus, terre de Provence baignée de soleil, de lancer officiellement la saison estivale et ses événements ! Non seulement cela est une chance pour les touristes et autres amoureux de la destination «Fréjus», mais c’est aussi un immense plaisir que de proposer depuis deux ans maintenant des animations de qualité et des événements de grande ampleur aux Fréjusiens ! Simples amateurs ou heureux propriétaires d’une voiture ancienne, la célébration organisée par le Rétro Auto Forum vous est pleinement dédiée ! Mêlant présentation par des pilotes professionnels et bourses d’échanges, cette exposition unique dans le Sud-Est de la France a lieu tous les ans sur la Base nature François Léotard (Espace Caquot). Chaque année, des modèles sont mis à l’honneur et forment la thématique autour de laquelle est organisée la manifestation. La venue du Chœur du Sud ou encore la Féria dans nos arènes (une féria sans mise à mort et avec le respect le plus digne pour l’animal), d’autres festivités viendront s’ajouter à ces rendez-vous incontournables ! Ainsi, la deuxième édition du Color Summer Festival sera animée par de grands noms de la scène électro et dance mondiale ! Le Salon Nautica sera l’occasion de découvrir au coeur de notre Base nature tout l’univers de la mer et surtout de notre belle Méditerranée ! Enfin, et surtout la venue de Johnny Hallyday est pour moi un grand honneur et une immense joie que j’espère partager avec vous le 2 juillet à la Base nature… Pour cette saison 2016, un seul mot d’ordre : profitez ! Un seul objectif : Allumons le feu !
David Rachline Maire de Fréjus Sénateur du Var“
On dit que j’écris à rallonge, mais là, il mérite mon salut d’amitié sincère…, relax…, je n’en sais pas plus que j’imagine, sinon que ça doit être d’enfer…, avant de me précipiter dans le calme…, je respecte le cérémonial de vie au sud décrit ci-avant… avé l’apéro de midi, un diner conséquent…, une petite sieste réparatrice… et vers les 15 heures, je décide d’emmener mon Blacky voir “les belles bagnoles du coin’g, pitin’g”…
Waouwwww ! Voilà, donc, j’y vais…, avé ma Jeepe Wranglère quatre-quatre…, et arrivé dans le dédale précédant le port, je vois : “Parking-Presse”… et donc j’y vais…, je ne retrouve plus la suite…, sauf que je suis à l’entrée des voitures exposées… et, brandissant fièrement ma carte de presse, on me laisse passer (l’avantage du “laisser-passer”)…, je file donc me placer dans un coin ombragé à coté d’une baraque de boustifailles…
Je passe volontairement sur le caca de Blacky, un peu mou et son pipi dans les herbes au milieu d’étranges coprolithes verdâtres, ce n’est pas le sujet de cette chronique, mais je me dois d’être complet dans ma narration des faits… on peut avoir besoin d’un alibi, surtout dans le sud…
Voilà (bis !)…, “Var-Matin” (pub gratuite) annonçait l’affaire comme “le Salon des élégantes”… et le Maire de mon coin de Paradis (qui connaît tout le monde et inversement) m’avait dit que le Big-chief président d’Auto-Forum et organisateur de cette manifestation était Belge, se nommait Jean-Paul Buntix, qu’il allait déjeuner avec lui le samedi ou j’étais bienvenu…, mais que je n’y suis pas allé, méfiant pour l’addition, car dans le sud, les additions sont chères…, surtout quand on paye !
Pensez-donc, être ainsi invité à ce show, j’imaginais que ça allait être le total panard, avec champagne et tout et tout…, pas du tout…, j’avais raison de me méfier…, pas de champagne…, donc si j’étais allé déjeuner, l’addition m’aurait été salée, quoique, rien n’est moins certain, rien ne l’est vraiment…
Avec Blacky en laisse qui me tire vers le lointain comme un dragster devenu incontrôlâââble…, je déambule donc dans le Machin-Auto-Forum de Fréjus ce samedi 11 juin 2016 en fin d’aprem’, en râlant intérieurement que le décor est “à chier” pour “shotter” les bagnoles, alors qu’il y en a de rares, belles et très chères…
J’avise toutefois le splendide mur tout rouillé du hangar en me disant, toujours intérieurement, que voilà un super décor de fond pour photographier quelques voitures et motos… et je commence avec l’Harley Chopper Custom de Gérald, avec une jeune et jolie à la peau melliflueuse, prénommée Carla…
“Comme Bruni”… qu’elle m’a dit lorsqu’on a échangé nos adresses mails…, mince façon mannequin, que j’ai “pécho” dans la foule…, lui disant que Paméla Anderson a commencé comme ça (donc SVP, si vous êtes producteur cinoche et lisez ceci, SVP, contactez Carla, c’est une Star qui ne demande qu’à briller, je suis son impressario, 20% me suffiront à vie)…
C’est super…, les photos sont “à la hauteur”, c’est original, Carla pose bien, la moto est en valeur…, Gérald est heureux, vu qu’il cherche à vendre sa moto 20.000 euros, il sent déjà l’odeur des billets de banque (vous pouvez me contacter directement, ce qui me permettra de prendre 20% du prix, pour mes frais, c’est le sud, pitin’g)… et, comme c’est cool, je demande à un ami Hot-Rodder Varois (Alain Carn) d’amener son Rod B’32 rouge pour faire de même…
Je réalise trois photos (superbes) quand deux loustics en T’Shirt orange m’apostrophent comme une merde en exigeant que je déguerpisse vite fait… Piting de con’g…, je réponds que ce serait sympa que je puisse terminer mes photos, mais ils s’énervent et deviennent menaçant invoquant “les pompiers” qui pourraient arriver… et dont il faut réserver cet emplacement !
Rien à faire…., leurs circumambulations m’indisposent…, je dis quand même qui je suis, nom prénom, Chromes&Flammes etc…, généralement c’est apotropaïque…, ça marche chez les plus de quarante-cinq/cinquante ans qui se souviennent la larme à l’œil de leurs jeunes années ou ils se masturbaient en cachette dans leur chambre devant les posters et photos de mes magazines Chromes & Flammes ou s’exhibaient des filles quasi “à-poils” (j’ai mis un “S”, parce qu’il y a plus d’un poil qui reste)…
Mais le loustic abutyrotomofilogène à cheveux blancs et moustache assortie, morigène de plus belle et rétorque que c’est de la merde (il devait lire l’Auto-Journal ou Echappement voire Spartacus qui privilégiaient les beaux mecs casqués)…, ce à quoi je dis qu’il ne serait pas heureux que j’écrive que “son” show “c’est de la merde aussi…, question décor pour prises de vue”…, ajoutant en sourdine : “Votre immarcescible façon d’être m’est inaccessible !”…
Et il va chercher un autre bonhomme, lui aussi en T’shirt orange, qui me dit être le big chef président et qu’il me connaît…, qu’il se nomme Buntix et qu’il a déjeuné ce midi avec Luc, le Maire et parlé de moi… “Ahhhhhh !”… que je fais…, “la belle affaire, n’empêche que vos sbires pourraient être polis”…
Du coup, j’hésite à réaliser une chronique, ne rien dire plutôt que médire, quoique, j’ai de belles photos (réalisées avec un vieux Samsung SIII, mais la semaine prochaine je reçois un Samsung 7, parait-il que la qualité des photos sera encore meilleure, wait and see)…, je me place en stand-by, je regarde le bonhomme avec des yeux d’amour… “sans rancune”, mon œil… et je décide de rentrer…, ras-le-bol, quand on n’est pas bien reçu, mieux vaut s’en aller…
Il me “répondou”, vague, qu’il ne peut pas contrarier ses assistants, que je dois demander la permission etc…, que c’est l’emplacement réservé aux pompiers (quoiqu’il était aussi réservé à des poubelles qu’on a poussé plus loin)…, bref…, rien…, pas de champagne non plus, rien…, son impéritie est grotesque… ce n’est qu’un soliveau agélaste… Tout ce barnum est grotesque…, j’opine du bonnet, je n’en pense pas moins…, du genre que c’est navrant d’attirer tant de belles et rares et chères autos et motos, pour les mettre en rang comme dans un parking de supermarché…, alors qu’on pourrait les “shotter” une à une, avec des jolies filles devant ce mur rouillé superbe…, mais non…, on s’est quitté “sans rancune”…, pitin’g…, allez, zou…, je termine mon p’tit tour, réalise quelques photos merdiques sur fond local, chaque fois en râlant de ce ratage de présentation… et je rentre dans ma thébaïde (je me taille)…, j’ai franchement du mal à me faire aux mentalités du Sud…
Tant pis aussi pour mon vieux pote “P’tit René”, un Flamand de Belgitude venu exposer quelques “avant-guerre” avec son camion “fermé”… il attendait que je “filme” ses voitures devant “un beau” fond, se plaignant que rien ne se vend…, soulignant que “sa femme” dort dans “la noire, de zwart auto capotable”… et qu’il tourne en rond… ce que confirment deux exposants devant un splendide Berliet jaune, qui rappelle un grand film N/B avec Belmondo et Ventura : “100.000 dollars au soleil”… Ayant fait de la pub gratuite pour “Var-Matin”…, comme vous n’aurez pas ou plus la chance, le bonheur, la jouissance… de lire les commentaires de la journaliste Jocelyne Idris, qui a eu l’intelligence de “faire” son “papier” la veille du samedi (puisqu’il se trouve dans le journal du samedi)…, je me spermets de reproduire le titre, haut en couleurs locales… – Anciennes, rutilantes et prestigieuses, les voitures de collection tiennent salon à la base nature aujourd’hui (samedi) et demain (dimanche), exposition et concours d’élégance en costume d’époque…
Tant qu’à faire, je re-transcrit l’interview de du Président du Rétro-Auto-Forum, Mr Jean-Paul Buntix…, lui aussi tapoté la veille de l’évènement, sans doute au téléphone…, et qui ne m’aurait pas dit grand chose d’autre qu’il avait dîné avec “mon” Maire à moi qui lui avait parlé de moi… – Je suis allé jusqu’en Allemagne, en Espagne, dans de nombreux salons comme celui de Paris, des musées comme celui de Louvain en Belgique. Je vais à la rencontre des propriétaires car je cherche la rareté. Je veux exposer des pièces rarissimes comme celles de 1902 à 1911 et l’exceptionnelle Delahaye de 1946 qui est unique au monde. Les propriétaires viennent d’Annecy…
Cool, après tout ça, j’ai résolu d’aller dîner avec mon Blacky dans un resto-chic de Fréjus…, n’y allez pas, d’ailleurs je n’indique pas ou il se trouve… Musique douce, lumière tamisée, moquette profonde, le maître d’hôtel à l’allure passalorynchite, nous installe, Blacky et moi…, le loufiat qui a le look d’un Quimboiseur, amène le menu, le sommelier thuriféraire dépose la carte des vins…, j’ai dans l’idée qu’on va passer une bonne soirée…, j’opte pour un foie gras et un ris de veau aux cèpes, un bon Meursault, un vieux Vosnes, ça devrait le faire…, le serveur dépose quelques amuse-gueules à grignoter, je goûte le blanc en attendant les entrées, et refile les amuse-gueules à Blacky…, tout baigne…
En premier, un jeune couple et leur moufflet dans sa poussette à roulette, saucissonné comme une paupiette de veau…, pitin’g, des Parisiens en vacances…, les marmots, à 21h00, ça doit être au lit, une petite histoire et dodo…, d’autant qu’au bout de 3mn, pendant que les parents font comme si de rien n’était, le diable dans sa couche hurle déjà comme une pute italienne…, pitin’g…, pourquoi ils amènent leur chiard ? Pour faire chier, pardi…, d’ailleurs, le petit chieur chie dans ses couches au bout de 10mn et embaume tout le resto…, quelle indécence chez cette crevette qui se permet de me chier sous le pif pendant que je déguste mon foie gras…, comme disait Romain Gary “la dysenterie contrairement à un mégot de Camel ne se partage pas”. Mais…, telles les sept plaies d’Égypte, débarquent mes pires cauchemars.
Arrive un groupe de jeunes, ils fêtent un anniv’ entre couilles, comme ils disent…, ils sont bruyant, boivent du Pernod, de la bière à la Téquila, demandent qu’on remplace les amuse-gueules par des cacahouètes, matent le cul des serveuses et font des blagues sexistes et stupides…, ils sont ignoblement bruyants, gonflants et grossiers…, je subodore que l’un d’eux, vêtu d’un T-shrit orange, doit être le fils du bonhomme aux cheveux blancs avec moustache assortie… Puis, surgissant de nulle part, deux vieux cacochymes qui doivent fêter leur 90ième anniversaire de mariage…, pitin’g, je crois bien que je préfère les jeunes aux vieux…, au moins, la vieille a mangé en silence, on entendait seulement le bruit de son dentier qui s’entrechoquait pendant que le vieux, grincheux, teigneux comme un rat de labo, mal luné, le fiel à la commissure des lèvres, mastiquait bruyamment sa purée en ne trouvant aucune circonstance atténuante à personne sauf à lui-même…
Manquait plus qu’un couple de beaufs émétisants…, ben voilà, c’est fait…, ils débarquent tapageusement…, lui, costar Jules, tête de sanglier mort, chaussure en plastoc, montre plus grosse que Big Ben…, je suppute à voir ses yeux, qu’il est trimammophile…, elle, 1m24 pour 112 kilos, ça n’est pas à proprement parler une taille de guêpe, mais elle a sorti toute la quinquaillerie, à l’évidence elle s’est parée de toutes ses breloques, on ne peut pas la louper, elle brille comme un diadème sur une truie…, ils vont nous faire la totale, en voyant la carte, à l’inverse de deux passalorynchites, c’est : “ils se mouchent pas avec le coude ici”, “bouge pas, je vais couler un bronze”, “Y’a pas à tortiller du cul pour chier droit, c’est quand même bon, j’ai les dents du fond qui baignent”… Puis arrive la pute qui pue le parfum…, beurette intello vulgivaguibilite, sortie d’HEC, l’air sûre d’elle, vindicative professionnellement mais attirée en son for intérieur par la racaille en BM et boucles d’oreilles qui reproduisent au lit les schémas pornos visionnés sur leur plasma géant de banlieue…, le parfum de la moufette rayée est obsédant, vanille, violette, bois de Sibérie, musc de sconce…, un délire olfactif…, elle s’est immergée dans la bouteille, c’est pas possible d’empester autant…, je prie Bacchus pour qu’on ne l’installe pas à côté de moi…, raté, elle est à cinquante centimètre de mes narines qui tentent vainement de se dissocier de moi…, du coup, le Vosnes ressemble à un Cabernet Américain et mon ris de veau à un jus de cocotte…
Pour parachever la soirée, on a eu droit à un couple de con’gs, le genre qui roule en Cactus…, mettent les coudes sur la table, adorent la Danette au nougat et foutent des cierges à l’Eglise. Voilà, voilou comment j’ai terminé ce samedi…, je vaise pieuter, pitin’g… demain, ben, routine, et les boules…, je sais pas encore si Blacky et moi on retourne à Fréjus…, ma citation apophtegme du soir au matin à moi : “Je suis libre de tout préjugé. Je hais tout le monde de la même façon”… (W. C. Fields) Mais le pire du pire, c’est celui qui ne supporte pas les enfants, le râleur qui déteste les vieux et les jeunes, qui note tous les bruits suspects de succion, qui est prêt à interdire l’entrée du resto, aux beaufs, aux con’gs, aux putes sur-parfumées qui exhibent leurs mamelles sous son nez…, celui qui est incapable de jouir de son assiette (et du moment), qui observe impitoyablement tous les défauts de ces congénères d’un soir et s’en f… royalement que son clebs qui se nomme Blacky, aboie sans arrêt…, franchement, des types comme ça, on devrait les interdire de resto…
Me promenant de façon étrange parmi des gens,
Rien ne pouvait me lénifier très longtemps.
Fallait-il mordre violemment les mains,
Qui tentaient de me gaver de leurs propres grains ?
Leurs yeux n’étaient pas habités de nitescence,
Le mauvais débordait d’eux en effervescence.
Leur attitude était peu alliciante,
Malgré leurs apparence calculée, attirante.
Je suis réfugié dans une douce thébaïde tout près,
Où je pouvais se musser tranquillement parmi les esseulés.
En entrant dans ce lieu, ma tête s’est emplie d’une étrange logorrhée.
Il me fallait fuir cet endroit sans amour, que je commençais à abhorrer…