Sexy’Prowler…
Dans les catacombes wébiennes de mon inconscient collectif, je navigue en Prowler au hasard du temps qui passe, avec des photos d’elle au fond de mes yeux.
Des photos couleur, dans un rêve bleu d’acier, du soleil virtuel sans lotion UV pour mes yeux javellisés.
Même en zone rouge, à donf’ la caisse, pied au plancher, over heat, full speed, no way, j’entends encore dans ma tête le monstre du Web ronger sa chaîne pour me rattraper…, la schizophrénie est un appel à frais virés.
L’horreur en moi se tait, tapie dans un coin….
J’attend le prochain génocide émotif de mes envies, je pense à elle…
Le coté noir du web la terrorise avec ses bêtises éternelles, alors elle rêve du bord de la mer, de la plage et du repos, d’amour aussi.
Tout est maintenant totalement noir, le ciel, la mer, la route…, la machine est prète…
Il n’y a pas deux choses pareilles, il n’y a pas deux meurtriers pareils, il n’y a pas deux lieux du crime identiques, il n’y a pas deux gouttes de sang semblables.
No way…
Pied au plancher : Red line.
Over speed.
Ses dessous provoquent le réchauffement de mes rêves d’abîmes.
Elle me dit : “Dos toros murien de pie con tu sangre santo, en my corazon, a noche, porque soy solo en mi cama, pero sommos demasiado en my cabesa. No me quierre a bebidar mas de tu sangre“…
Elle est l’opium et la morphine me séparant de mon cerveau, car c’est la guerre civile entre mes hémisphères.
La chasse à l’homme en moi est déclarée, ne reste que son décoleté comme maquis.
Je suis un vampire sexuel, au sud de mon aorte fémorale tout est turgescent, vain le désert des désirs qui avance et gagne mon cœur.
Mes envies sont tellement grandes que les caravanes de fantasmes s’y perdent.
Les oasis sèchent et sous les matelas, sous le pétrole, dans ma maison close, il y a des photos d’elle, en couleur.
Elle me dit : “Love me“…
Elle me dit : “Well, i accept everything, kissssssss me“…
Ses 101 visages silicones, ses jambes invitantes, sont des promesses de paix non tenues.
Des oasis de jouissances.
Même les monstres qui peuplent mes nuits schizoïdes ont peur de ce que je vais lui faire quand elle s’évanouira dans le noir de ma magie.
Morituri te salutante.
Sous les affres de ses peurs, il y a le Web, l’avenir postdaté.
Comme un chèque en blanc.
Comme ma magie noire.
Prière d’initialiser, prière d’implorer quand elle jouera encore avec mon cœur.
I have enough enemies, dos toros murien de pie.
Stationnement interdit…
No vacancy, don’t die on me…, i’m alone and free.
I’m alone.
Love me.
Lors de ces interminables dîners entre amis où, pendant que les épouses caquettent de tout et de rien avec la maîtresse de maison, les hommes ne tarissent pas d’éloge sur leur dernière bagnole…, imaginez le silence pantois de mes pseudos amis au moment où je déclare rouler en Prowler !
Mais je ne jubile jamais autant que je raconte tout et n’importe quoi, à la fois sur le Prowler et sur ma vie aventureuse, expliquant que ma secrétaire, toujours revêtue seulement d’un string en latex et d’une cagoule de même matière, me demande de recevoir sa fessée rituelle et plus si affinité…
Je reconnais ici, publiquement, qu’à part réaliser quelques plaisanteries à divers candidats acquéreurs qui persisteraient à croire encore au Père Noël dans la tranche de Pâques concernant les automobiles extraordinaires, que j’ai bien d’autres choses à faire.
Généralement, suite à cela, on ne me parle plus du Prowler…
Lancé fin 1997 aux Etats-Unis, le Prowler fut la concrétisation en série d’un “concept car” présenté en janvier 1993, comme l’était chez Dodge (Chrysler en Europe) : la Viper.
Il s’agit d’un “Hot-Rod” adapté aux années ’90 et particulièrement au marché américain.
Moteur 6 cylindres de 253 cv et boîte automatique exclusivement.
D’abord lancé en une seule couleur (le pourpre), le Prowler a ensuite été proposé en rouge, noir et jaune, puis gris argent et orange.
Le constructeur pensait en vendre 5.000 par an, mais en fait, entre son lancement et l’arrêt de sa fabrication fin 2001, soit en quatre ans, le Plymouth Prowler n’aura trouvé que 7.763 clients…
Destiné uniquement au marché US (il aurait fallu trop de modifications pour l’homologuer en Europe, quoique des “indépendants” s’y risquent de temps à autre), le Prowler n’a pas franchement convaincu le public.
Fin 1999, le groupe Daimler-Chrysler avait en outre programmé la disparition de la marque Plymouth pour l’automne 2001.
C’est la raison pour laquelle le Prowler fut rebadgé Chrysler début 2001.
On peut donc ajouter les 1.134 Prowler vendus en 2001 sous son deuxième label…
Mais ce léger rebond n’aura pas empêché la décision, début 2002, d’arrêter la production de ce roadster hors normes.
Il se remarque bien évidement au premier coup d’œil par son design très inhabituel, tout au moins concernant le paysage autoroutier français, et est digne des plus beaux Hot-Rod américains.
Le Plymouth-Chrysler Prowler est l’une de ces engins que l’on adore où que l’on déteste…, il joue la carte du design. Le Prowler fut équipé d’un V6 de 3.5l développant 214 CV (pour les premières versions) et ensuite développant 253 CV permettant de s’affranchir du 0 à 100 km/h en 6.5 secondes, le plaisir se situant principalement au niveau de l’agrément de conduite…, il est équipé de jantes spécifiques avec des pneumatiques de 225/45 par 17 à l’avant et de 295/40 par 20 à l’arrière.
Le dernier Chrysler Prowler construit a ainsi été vendu aux enchères chez Christie’s à New-York ou il a atteint le prix de 175000 dollars, qui ont été reversés dans le cadre d’un don de la fondation DaimlerChrysler à l’association américaine d’aide pour la recherche sur la sclérose en plaques, ce dernier Prowler fabriqué à Detroit le 15 février 2002 arborait une couleur exclusive : “High Voltage Blue”…