1967 Shelby GT500 Fastback 10,000.00 $
Sheley Pony-Girl & Shelby Pony-Car : La tragique histoire d’une méprise !
La putain d’semaine d’il y a deux semaines de mon pote Philippe qui s’est taillé aux States à la recherche d’accessoires pouraves pour belles ricaines dégueux, avait pourtant foutrement bien démarré, mais ce qui lui est arrivé est horrible…
Certes, son hebdomadaire besogne pré-coïtale du mardi dernier d’il y a 15 jours, fut annulée pour cause de son départ précipité, remplacée au pied levé par divers objets…, remplacée, que dis-je ?
Aurais-je perdu l’esprit ?
Bref, déjà, oui, il est temps d’en finir avec cette histoire en allant droit au but au fond du sujet…
Philippe, arrivé à Anaheim a été alpagué par un individu partiellement identifié après coups (et blessures) comme ayant un œil glauque et diverses manies plus que douteuses notamment concernant les belles américaines…, ou de bar, je ne sais plus…, lui a présenté “une copine” avenante…
Il est ainsi resté sous le choc d’une expérience sexuelle avec cette plante vénéneuse, non vraiment désirée, accompagnée de mélasse sur le prépuce et de riz soufflé, histoire de bien entamer l’intégrité du fond de ses muqueuses…, mais bon, n’en parlons plus…, de l’eau a coulé depuis : lavement baryté oblige.
Philippe a donc démarré sa semaine en se sentant épris d’une force créatrice dépassant l’entendement…, exit les nichons pour un instant, il voulait ouvrir son cœur.
Spermettez-moi de faire éclater au grand jour sa trappe à bonheur sentant le formol et les produits ménagers…, il a ainsi ressenti le besoin de me parler de sa passion pour les belles américaines…, voilà, point trop n’en faut… et sentant qu’il était temps de chasser de son esprit une partielle autant que partiale déconvenue, il m’a papoté sa quête d’une inconnue à la chair ferme et au cerveau grumeleux.
Alors, comme il est vrai que nous sommes déjà jeudi et que 15 jours ont passé…, je me dois d’avouer que mon énergie de pusillanime griffonneur est bien peu de choses face au désir impérieux de Philippe d’aller au bout du monde chercher l’affaire juteuse typique de tout lycanthrope qui s’assure…, même s’il aime enfouir (souvent), son visage dans diverses mamelles lui rappelant ses plus belles années.
Bref (bis), l’individu partiellement identifié dont question (sans réponse) ci-avant, lui a dit connaître une affaire : une belle américaine abandonnée dans un ranch miteux :
– Z’ont rien à bouffer par là. Z’ont des belles américaines à vendre, donc les prix sont bas. Mais alors, pour celle que j’te propose, mec, elle a un body de viol collectif des années ’60, avec bouli musclé et look putassier casse-gueule sur lesquels on aurait trop passé les mains, modèle 1967…
A ces mots lui ânonnés entre deux bourbons, le sang de Philippe n’a fait qu’un tour, le rendant turgescent, il s’est dit qu’il allait pouvoir la sauver, la ramener dans sa fermette Auvergnate, qu’un nouveau choix de vie s’offrait à elle….
1- D’un côté, devenir une connasse teuffeuse/lesbienne/cradingue, vendant des paniers fleuris tissés en dreadlocks de baltrou de chatons goût MDMA, le tout sur un stand situé entre deux étals Coxwen tenus par des néo-nazis barebakers, des rejetons de la génération Thunderdome, dotés d’enceinte de 50.000 watts chacune et pissant des intégrales gabber, le tout, dans le but d’accoucher à 3 mois de grossesse toutes les morues fluos doigtées par des cow-boys.
2- D’un autre coté, vivre d’amour avec lui sur les routes, dans un environnement spécialement affrété pour elle, chargée de faire fructifier le capital caché sous le charbon dans une cave mal-aérée.
Je sais au fond de moi en vous narrant cette aventure authentiquement débile, que l’humaniste en vous ne peut s’empêcher de penser à toutes les belles américaines ramenées en Europe pour être vendues à des amateurs de folk et de country, qui jouissent de consommer en moyenne 25 litres au 100, mais n’ont plus la même relance quand il s’agit de pister des filles sexy sortant d’un Mc Do…
Notez qu’il y a de quoi, car en Franchouille profonde, les belles européennes d’un âge incertain, quoique peu onéreuses à l’achat, finissent souvent leurs jours sur les marchés miséreux et autres concentres concentrationnaires, l’œil vide, se saquant à 4heures du mat’ pour sentir pendant 40 ans le saucisson au beaufort, la fesse luisante, et le bouchon plus qu’entrebâillé…, sans oublier l’haleine mi équine mi camembert, les genoux dans les broussailles et la tête dans un nuage de saloperies…
L’individu partiellement identifié, a sorti Philippe de ses pensées lubriques en lui disant se prénommer Mickey…, il était vêtu d’une veste de cuir avec un logo Ford, ce qui aurait du lui mettre la puce à l’oreille…, mais comme ce sont surtout les ceusses qui se sapent avec des vestes à franges et qui gesticulent leurs testicules dans des jean’s trop étroit dès qu’une zizique country se met à dégueuler…, il ne s’est pas méfié
Ils ont commencé à parler de belles américaines, de nichons et de Pony’s…, Philippe qui devient dingue avec les Pony-girls et le BDSM est devenu tout chose et il a confondu les genres…, de plus, Philippe était allé la veille dans un Ranch de putes près de Las-Vegas, ce qui n’était pas de nature à lui ouvrir les yeux…
Mickey lui a dit avoir un vieil ami qui avait un ranch à la périphérie de Golden, dans le Colorado.
-As-tu jamais entendu parler de l’OK Corral ?
Mickey a commencé à raconter à Philippe comment un de ses amis, Rodger, venait de mourir dans des souffrances atroces dans un broyeur et que le fils et la fille du broyé étaient désireux de liquider tout le contenu du ranch (broyeur inclus), une liquidation totale…, l’OK Corral allait être démoli pour supprimer toutes traces potentiellement dangereuses…., il y avait quelques vieilles choses de toutes natures, qu’ils allaient liquider… et Mickey a ajouté que Rodger aimait regarder les vieux westerns et les émissions de télévision depuis les années ’50 et ’60, comme Gunsmoke et que c’était peut-être pourquoi ce vieux cow-boy avait été dingue des Ponies !
En tout cas, la famille liquidait l’OK Corral… et parmi les Ponies, une en particulier, comme tout le reste, devait être vendue rapidement, du coup Philippe a senti que c’était l’affaire de sa vie, il ne voulait pas perdre trop de temps, il lui fallait tout d’abord…, mais, où était exactement l’endroit ?
Mickey lui a montré un morceau de papier ou était dessinée une carte, lui précisant que le téléphone avait été déconnecté à OK Corral.
-Ouais, mec, bien sûr, j’y suis allé. Je te vend le plan pour 1000 dollars…, soit certain que cette Sheley, c’est la reine des ponies…
Philippe a payé et est parti dans le Colorado… et, miracle, c’était vrai…, il a ainsi rencontré le fils et la fille du propriétaire qui était curieusement toujours dans le broyeur… et il m’a envoyé un émail pour me conter son aventure :
-Ils ont été bien correct de me laisser aller voir la fameuse Ponie qui se nommait Sheley… En fait ce n’était pas une Pony-Girl, mais une Pony-Car…, une Shelby Mustang ’67 ! J’ai passé là, peut-être une heure pour juste déconner, mais j’ai quand même vérifié, c’est une vraie GT500, une Shelby fastback avec peu de rouille et très peu de dégâts de carrosserie. Les bandes Shelby sont blanches. Le capot en fibre de verre est authentique avec sa double entrée. La voiture est complète, mais traine dans les mauvaises herbes. Les héritiers m’ont expliqué qu’ils n’avaient pas le temps de faire de la publicité dans Hemming, ni de préparer une vente aux enchères. Alors, après avoir parlé pendant un certain temps, j’ai fait une offre. Ils étaient un peu choqué et surpris que la voiture valait les 10.000 dollars que j’ai offert. Ils avaient 5.000 en tête, j’aurais du les laisser parler d’abord ! A mon sens leur père avait du l’acheter pour un peu moins, mais je ne voulais pas les insulter et blesser leurs sentiments. Ils ont accepté. J’ai payé et leur ai dit que je reviendrai la chercher le temps de trouver un plateau de transport, l’affaire de quelques jours. Ils m’ont dit que c’était cool, qu’il me suffisait de mettre une nouvelle batterie, verser du carburant dans le carburateur, et d’activer avec des câbles de pontage… Je te tiens informé avant la fin de la semaine… Bye bye !
Plusieurs semaines ont passé, je n’ai plus de nouvelles de Philippe, si ce ne sont les photos qu’il m’avait envoyées avec son émail…
C’est angoissant…