Siata 200, 208S et 208CS : les trois sœurs siamoises !!!
“Trois sœurs siamoises, ça n’existe pas !” est votre cri de bon-sens… Ben si ! Il existe trois Siata de même châssis ! L’une vous est présentée dans le brouillard, l’autre sous le soleil, la troisième aussi mais couvert, tendance orageuse… Des trois j’en développe deux histoires… Comment les débuter ? C’est l’élément de départ de l’affaire ci-après qui s’avèrait un casse-tête, étant passé inaperçue et qui le serait resté aux yeux de tout Vulgum-Pecus si je n’en causais pas d’entrée de jeu, mais qui tourne en boucle, dans mon cerveau, jours et nuits jusqu’à l’absurde… Je me suis en effet mis-en-tête d’écrire en première phrase qu’en tant que propriétaire de l’une des boîtes de nuit les plus chaudes de New York dans les années 1950, John Perona qui y avait gagné beaucoup d’argent, voulait posséder une automobile exclusive… C’est une phrase importante comme le préambule d’un roman à suspense !
Ce qui me bloque, ce n’est pas l’évidence que les trois sœurs siamoises n’ont pas vraiment l’exacte même couleur, que nenni ! Fi donc ! Tout serait écrit directement alors même que rien n’est évident ! Non, ce qui me bloque, c’est le besoin irrépressible de qualifier très exactement le fait d’être propriétaire d’une boite de nuit, New-Yorkaise de surcroit ! Pas que l’appellation change selon le lieu où se trouve la boite de nuit selon qu’on se trouve à Tourcoing, à Paris, à Palavas-les-Flots, à Tombouctou, Vilnius, Shanghai, Tokyo, Bab-el-Oued voire Saint-Tropez, non… Quoique ! De plus le terme “Boite-de-nuit” me dérange, par rapport à “Boite-de-jour” qu’on ne rencontre nulle-part !
Le dictionnaire fait en outre une nette différence entre : Un Bar et… Une Boite-de-nuit et… Un Dancing et… Un Bouge et… Un Attrape-nigauds et même… Un Cloaque… Il n’existe aucune définition française, ni pour qualifier exactement une “Boite-de-nuit” ni pour qualifier plus exactement encore la fonction nominative exacte d’un propriétaire de Boite-de-nuit… Rien ! Etre propriétaire n’est pas une profession, sinon quiconque pourrait se qualifier de disposer de la profession de propriétaire d’un crayon, d’une clé de serrure ou d’une clé de 12… Donc, qui et quoi ? Qui est quoi et qui ?
Un nominatif simple m’est soudain apparu : “Exploitant d’une Boite”... De quelle boite ? Une Boite de nuit en plein jour, une boite de jour en pleine nuit… Et les boites à chaussures ? Posséder une telle boite n’est pas une profession, que dire alors d’un marchand de chaussures qui ne vendrait que des pantoufles sans boites ? Profession : Pantouflard ? Ce peut en réalité être un “Homme d’affaires”, mais de quelles affaires ? Faut-il de surcroit faire et défaire, voire refaire la distinction entre vendre des pantoufles et des entités non qualifiables ! Définir un exploitant d’un bar-tabac et l’exploiteur d’une multinationale ! Bernard Arnaud boutiquier en quelque sorte ! Etrange, n’est-il pas ?
J’en reviens au métier de John Perona… Devenir millionnaire en étant “propriétaire d’une boîte de nuit” implique des brassages financiers de haute-volée qui sont quasi-toujours issus de l’exploitation de chairs fraîches, comme en boucherie, la viande rapporte ! Finalement tout, absolument tout passe par le cul et le vagin, même le Pape en vient, vous, moi, même sœur Térésa et Sainte-nitouche, même l’abbé Pierre, Vladimir Poutine et votre “Matante”, tout le monde nait d’un coït ! C’est ce que je dis aux “ceusses” qui s’offusquent des “femmes à poils” qui pullulent dans les magazines (dont Gatsby N°4), même rasées : chacun, chacune est la conséquence de Papa/Maman qui fricotent sexuellement, Papa mettant son pénis dans le vagin de Maman… Et merde aux ceusses qui trouveraient quoi que ce soit à dire des belles nudités des pages de Gatsby !
Même “LE” Jésus il vient de là et pas du Blues… Il faut s’y faire… Moi, perso, je dis cela même en diners mondains ou de famille, avec en sus un geste clair des doigts en va et vient : “Papa-Maman y ont fait Frouch-Frouch pour que tu existes” ! J’adooooore ! Bref, cette disgression calamiteuse, moralement irréprochable, n’a pas ici (et ailleurs) apporté la moindre explication rationnelle à la qualification exacte du métier de John Perona… J’en suis navré. Je n’ai aucune autre considération à vous faire, vicieuse ou pas ! Je m’en branle totalement !
Donc, disposant d’un important capital financier, John a mis en péril son bien-être en voulant s’afficher au volant d’un bolide hors de prix… Le fisc veille partouze, ne l’oubliez pas ! Mais pour ce véhicule particulier, Perona voulait quelque chose de plus qu’une simple voiture rapide et exclusive, il voulait “LA” voiture de sport “LA” plus rapide dans “LA” rue où se situaient ses activités… Mais compte tenu du niveau assez médiocre à ses yeux de “putain de connard de Rital, Macaroni de merde” de ce qu’était “LA” voiture de sport américaine de l’époque, les racines italiennes de Perona l’ont poussé à montrer qu’un Rital se devait de montrer que “LA” voiture de sport n’est acceptable qu’italienne, acceptant toutefois une touche d’américanité concernant la mécanique.
Les raisons qui poussent les braves-gens supposés tels, vers le Sado-Masochisme ne sont pas impénétrables comme celles du Pape, mais infiniment pénétrables de partouze… Mais revenons sur terre, fi des masturbateurs-bien-pensants et des moralisateurs-vicelards, des bénis-oui-oui-religieux-inquisitoriaux et autres donneurs de leçons : John Perona n’était en fait et qu’en réalité (supposée) qu’un Rital “arrivé”, un “fils-de-pute” comme quantité d’autres “Rital’s” aspirant à une vie moins pauvre !
Né Enrione Giovanni Perona à Chiaverano, une province de Turin, en Italie, Perona a immigré aux États-Unis et a ouvert un “Speakeasy” à Manhattan (appelé également “blind pig” ou “blind tiger”, c’est un type de bar clandestin américain qui était particulièrement répandu lors de la Prohibition). Le nom de ce “Speakeasy” ? Le “El Morocco”. Pourquoi choisir un tel nom ? A cause du succès du film “Casablanca” adaptation de “Everybody comes to Rick” écrit en 1938 par Murray Burnett et sa femme Joan Allison. Le film tourné en 1942 par Michael Curtiz, met en scène le “Rick’s Cafe”, où se déroule la majeure partie de l’intrigue. C’est là qu’Ingrid Bergman retrouve Humphrey Bogart. C’est là que Sam, le pianiste, joue “As Time Goes by” et c’est là qu’Ingrid Bergman est sensée prononcer une des répliques les plus célèbres et complexe du cinéma :“Play it again, Sam !”…
Sauf qu’elle ne le dit à aucun moment du film ! Cette phrase compte parmi les quelques répliques cultes du cinéma qui n’ont jamais été prononcées, comme le fameux “Come with me to the casbah !” que Charles Boyer n’adresse pas à Hedy Lamarr dans “Casbah”, le remake de “Pépé le Moko” tourné à Hollywood en 1938, qui est une des sources d’inspiration de “Casablanca”. Casablanca, Alger, Algérie, Maroc : le cinéma américain aime alors conjuguer l’exotisme oriental au pittoresque français pour installer une ambiance romantique et érotique. L’action de Casablanca se déroule en décembre 1941, dans la ville la plus européenne du Maroc, alors soumis au régime de Vichy. Ouverte sur l’Atlantique, elle est le lieu de tous les trafics : s’y croisent espions, escrocs et réfugiés de toutes les nationalités, sous le regard de la police de Vichy et des représentants de l’autorité allemande.
Dans “Casablanca”, ce petit monde se retrouve au “Rick’s Cafe”, à la recherche d’argent, d’informations, ou d’un visa pour le Portugal et ensuite l’Amérique. Rick, le propriétaire de ce night-club huppé quoiqu’interlope, est incarné par un magistral Humphrey Bogart qui, sous ses allures cyniques et dégagées, cache un cœur d’artichaut. Quelques brèves années après ce film, Enrione Giovanni Perona est donc devenu John Perona et le “Rick’s Café” est devenu le “El Morocco”, pas plus pas moins, et cela a fonctionné. La popularité du club de Perona n’a fait qu’augmenter lorsque la prohibition a pris fin et il est rapidement devenu l’un des établissements les plus exclusifs de New York, attirant des politiciens, des artistes et d’autres clients à la mode. Donc énormément de dollars.
Dans les années 1950, Perona était l’une des figures les plus reconnaissables de la ville et sa boîte de nuit avait été vue dans divers films et émissions de télévision. Il était devenu riche, arrogant et se devait d’être (selon lui) reconnaissable entre tous. Compte tenu de la dualité de la réussite de Perona, il n’est pas surprenant qu’il ait choisi d’investir dans une voiture de sport italienne personnalisée avec un cœur américain. Perona est donc allé chez SIATA (Societa Italiana Auto Trasformazioni Accessori) à Turin pour faire construire “SA” voiture… et en 1952, un châssis roulant complet a été réalisé avec un moteur V8 Chrysler “standard” à double carburateur.
Le châssis de style échelle comportait une suspension arrière à tube de Dion avec des barres de torsion arrière et un différentiel “rapide”. La transmission a été déplacée plus à l’arrière avec un arbre supplémentaire pour améliorer la répartition du poids… Avant même d’être terminé avec sa carrosserie, le châssis qualifié de “révolutionnaire” a été utilisé durant un an pour figurer comme : “Le savoir-faire SIATA” à l’échelle internationale, il a également été présenté dans le numéro de septembre 1952 du magazine Road &Track. Là, il a été vanté qu’un acheteur américain possédait le châssis numéro “UNO”, dont 12 exemplaires seraient fabriqués sous son nom avec des moteurs Chrysler ou Cadillac. La voiture est alors devenue connue sous le nom de Siata 200CS Perona, CS désignant Chrysler-SIATA (parfois utilisée SC en vice-versa pour signifier Spider Corsa).
Le châssis 200CS de John Perona a ensuite été confié à Nuccio Bertone à la fin de la tournée des spectacles et il a été habillé d’une carrosserie en aluminium réalisée par Bertone. Son apparence pouvait rivaliser avec n’importe quelle exotique européenne et le Chrysler Fire Power V8 sous le capot assurait que la voiture ne rencontrerait pas de concurrence sur les boulevards de Manhattan, tout comme Perona l’avait prévu. Mais le prix demandé a refroidi l’enthousiasme général, personne n’a payé le moindre acompte à John qui n’a donc pu devenir le roi de la voiture de sport américano-italienne, pourtant à une époque ou Ferrari n’était qu’un obscur rien-du-tout… Elle ne va finalement être que la seule construite étant donné son prix astronomique !
Le fil de l’histoire de cette SIATA 200CS va reprendre plusieurs années plus tard, lorsque le gardien de longue date de la voiture, Court Whitlock, a pu acheter la voiture dans un garage de l’Indiana qui l’avait lui-même acquise à John Perona qui s’était ruiné dans son rêve de devenir le plus grand constructeur de voitures de sport américano-italiennes (sic !). Whitlock a prétendu avoir été obsédé par cette voiture depuis qu’il avait vu son châssis en 1952 dans Road &Track (sic !) et a rapidement saisi l’occasion d’acheter pour pas grand-chose (5.000 US$) la voiture dont il rêvait depuis des décennies. Depuis que la voiture avait quitté l’Italie il y avait donc obligatoirement de nombreuses années de vains espoirs pour John Perona qu’il fallait narrer !
Il a donc été dit que le moteur avait été remplacé par un V8 Chrysler Hemi 392 ci, et que la transmission SIATA “truck box” avait été remplacée par une Borg-Warner T10 plus fiable. Il a été ajouté que lors de la restauration, la voiture a été repeinte en GM Spectra Red, et les instruments Jaguar et le volant “Les Leston” remplacés par des articles italiens. La voiture après restauration aurait été vue concourir lors d’événements prestigieux tels que Pebble Beach, Monterey Historic races, Nassau Vintage Speed Week, Walter Mitty Challenge et plus encore…
Compte tenu de ses origines intrigantes, de son riche passé et de son superbe look, unique, la SIATA-Chrysler 200CS Perona est maintenant considérée comme un Roadster musclé sans égal qui remet en question les idées préconçues de voitures de sport américaines à moteur V8. Le montant demandé (espéré) est de 1.500.000 $ ! Mais, vous me connaissez comme ne pouvant m’arrêter aux histoires officielles qui sont souvent des contes et légendes, voire des histoires inventées et sublimées…
“Les ceusses” sur qui j’enquête me considèrent comme un fouille-merde, ce pourquoi je leur rétorque que cette merde provient de leurs déjections ! Ce ne sont pas “mes” merdes ! Ce sont “leurs” merdes que je soupèse et analyse avant qu’elles disparaissent dans les égouts du “politiquement-correct” et de la bienséance pour revenir en bouteilles d’eau pure pétillante. ! C’est le cas de cette Siata-Chrysler 200CS Perona qui n’est pas plus unique que d’autres… En effet, les gens de Siata ont été soit retors, soit perspicaces, de ne pas laisser à un propriétaire de boîte de nuit New-Yorkaise le bénéfice exclusif de la 200CS alors que le magazine Road&Track en faisait sa une en 1952 ! Ils ont sorti rapidement la “SIATA 208 CS CORSA BERTONE SPIDER 1952” de “leurs merdes”… assortie d’une autre histoire dans laquelle John Perona avait été effacé ! Ils ne se sont pas arrêtés à cela, ils ont fabriqué une toute autre Siata 200CS carrossée façon “Ponton”... et,dans le bordel général, c’est le même numéro de trois mêmes chassis qui a été attribué à l’ensemble !!!
Extrait du communiqué de presse officiel du club Siata : “Pendant de nombreuses années, Siata [qui était devenue non plus Societa Italiana Auto Trasformazioni Accessori mais Societa Italiana Applicazioni Trasformazioni Automobilistiche (un gag de plus?)] s’est spécialisée dans les produits de rechange pour les véhicules Fiat. Mais la société italienne a utilisé sa bonne connaissance des produits Fiat pour lancer sa propre voiture sous la marque Siata en 1948. Il s’agissait là d’un véritable exploit technique, car l’usine de Turin avait été complètement détruite lors d’un raid aérien cinq ans plus tôt. Avec une carrosserie décapotable entièrement nouvelle et des performances améliorées, la Siata Amica constituait une nette amélioration par rapport à la Fiat 500 Topolino sur laquelle elle était basée. En 1950, la gamme fut encore élargie avec la Daina, basée sur la Fiat 1400. L’introduction de la Fiat 8V en 1952 va déclencher le développement du premier véritable châssis Siata. Construit à partir d’éléments tubulaires, le nouveau châssis n’a pas été conçu exclusivement pour l’Otto-Vu (le nouveau V8 de Fiat), mais il pouvait également accueillir d’autres V8, de préférence d’origine Chrysler. Finalement, un seul exemplaire sera équipé d’un moteur américain (celui de John Perona sans le nommer officiellement). Alors que le châssis venait d’être mis au point, une grande partie du train de roulement a été récupéré par Fiat, ce qui a entrainé une confusion dans la fabrication de chassis identiques jusqu’à leurs numéros ! La suspension de ces chassis était à roues indépendantes grâce à des bras de longueurs inégales ; à l’avant, les bras supérieurs actionnaient chacun un amortisseur. De grands freins à tambour en aluminium fournissaient la puissance d’arrêt. À l’exception de la seule voiture à moteur Chrysler (la 200CS de John Perona, sans le nommer), la nouvelle Siata utilisait le moteur Otto-Vu V8 à 70 degrés de Fiat, quelque peu inhabituel. Ce moteur de deux litres de cylindrée développait une puissance maxi d’un peu plus de 100 chevaux. Mais grâce à l’alimentation par trois carburateurs Weber, la puissance passait à 140 chevaux. Le moteur en alliage léger étaitboulonné sur le châssis et accouplé à une boîte de vitesses à quatre rapports, également fournie par Fiat”.
La Siata 208 sera lancée à la fin de 1952 et éclipsera totalement la 200CS de John Perona. Elle fut tout de suite acclamée par la critique constituée de ceux qui ne pouvaient admettre qu’un propriétaire de boites de nuit devienne un prétendu constructeur automobile ! Les journalistes ne tarissaient pas d’éloges sur la qualité du traitement et la beauté du pur-sang italien “usine” à moteur Fiat. Le concessionnaire automobile officiel qui fut nommé pour les USA était le pilote et coureur californien Ernie McAfee qui “officiellement” passait commande pour un grand nombre de spider en affirmant que tous les spider “Motto” étaient réservés aux États-Unis. John Perona était évincé, ce qui n’était ni correct ni sympatique !
Mais “le bazar” ne fonctionne pas… Tout n’est que mensonges et tromperies ! De plus, bien que tout le monde aime la Siata, son prix très élevé pousse plutôt les clients vers des MG, des Jaguar ou des Porsche beaucoup moins chères. McAfee a beaucoup de mal à trouver des acheteurs pour ses voitures et certaines ne seront vendues qu’en 1956. Bien qu’une soixantaine de châssis seulement aient été produits en 1953 et 1954, la Siata 208 est connue comme ayant disposé d’au moins une demi-douzaine de types/carrosseries. Les plus courants sont la 200CS de John Perona, quelques 208 S, (pour Spider), et la 208 CS pour une voiture légèrement plus grande à carrosserie “Ponton”. La carrosserie Spider construite par Motto était esthétiquement la plus attractive, car elle était parfaitement adaptée au châssis léger.
Malheureusement, comme il était interdit de parler de la Siata 200CS de John Perona à carrosserie Bertone, officiellemen :“On ne sait pas qui exactement a dessiné cette forme très attrayante ; il s’agit probablement de Franco Scaglione ou de Giovanni Michelotti. Le carrossier attitré pour la silhouette coupé est Stabilimenti Farina. La société a fermé ses portes après que six exemplaires seulement ont été produits”... Terminé, il n’y a rien d’autre à dire et écrire ! Oui mais, c’est un peu court cette affaire !
La voiture présentée ici soit comme étant la 208 CS, soit la 200CS (châssis : CS054) a été pourtant réalisée par la Carrozzeria Bertone. Cette 208 Corsa Spider est toujours présentée comme un modèle unique achevé au début de 1952, sans mentionner la 200CS (Chrysler Siata)de John Perona ! Officiellement, cette sœur siamoise voiture est unique (deux mêmes identiques n’en formant qu’une si ce n’est une troisième) a été engagée par Nuccio Bertone dans la Coppa d’Oro delle Dolomiti et le XIV Aosta-Gran San Bernardo. Officiellement, en 1953 elle est exportée aux États-Unis pour le salon de l’automobile de New York et est achetée sur le stand par John Perona, qui va utiliser cette voiture sur la route et sur la piste. Exit toute l’histoire du patron de boite de nuit ! On a perdu son temps ; tout est vrai mais en même temps faux !
Au début des années 1960, elle est acquise par John Holman de Holman & Moody. Puis finalement revendue à l’expert de la marque Jarl de Boer. En 2014, l’unique Corsa Spider est à nouveau revendue à Jan de Reu, passionné de 8V, qui a également réussi à retrouver le moteur 8V d’origine Fiat, moteur qui avait été démonté au début des années 1960. Une restauration a été commencée et les travaux ont été prêts à temps pour le Concours d’élégance de Pebble Beach 2017, où la voiture a remporté le premier prix… Le problème est que l’unique sœur siamoise (sic !) de la version officielle n’est pas de la même couleur que celle qui officiellement n’existe pas ! De plus l’intervention de Court Whitlock est passée sous silence ! Qu’en est-il ?
Simple, il y a trois sœurs siamoises (gag !) mais pas du même lit, l’une des trois est une copie parfaite de la seconde issue de Pit Stop Automotive qui représente deux générations de restauration d’automobiles anciennes qui ont commencé au Liban lorsque Sarkis Najjarian a appris lui-même à réparer des voitures et a ouvert son propre garage. C’est également là que son fils Raffi a expérimenté son amour des voitures anciennes lorsqu’il était jeune garçon, en démontant un ensemble de jauges Jaguar d’un garage voisin local (ceci est une indication concernant les instruments équipant la 200CS de John Perona). À l’époque (mais laquelle ?), la plupart des nouvelles pièces n’étaient pas disponibles, de sorte que toutes les pièces devaient être réparées, enregistrées, réutilisées ou répliquées.
En 1967, la famille a déménagé à Boston, dans le Massachusetts, où Sarkis Najjarian a ouvert le garage Najjarian avec son fils Raffi. Finalement, la famille va déménager dans la région de la baie de San Francisco jusqu’en 1990, année où a été ouvert “The Pit Stop Automotive” à Brisbane, en Californie. Travaillant côte à côte, Raffi et Sarkis Najjarian, ont réalisé de nombreux projets de restauration primés présentés lors d’événements tels que Pebble Beach Concours, Concorso d’Eleganza Villa d’Este, Hillsborough Concours d’Elegance et Cavallino Classic.
Mais ce que personne (à ce jour) ne savait, c’est que la famille Najjarian va également œuvrer à la restauration d’une toute autre Siata 200CS disposant d’une carrosserie plus classique ET d’un moteur Chrysler Hemi à 2 carburateurs, ce qui va perturber la totalité des chroniqueurs automobiles du monde entier d’autant qu’elle aborde la même couleur rouge que la plus décriée des deux soeurs !!!
Trois Siata en une, sauf que leur rouge varie (au soleil ou sous mes yeux ?), raison pour laquelle l’une est présentée sous le soleil, l’autre dans le brouillard, la troisième dans et devant la carrosserie Najjarianla ! Le brouillard se lève donc pour l’une et enveloppe les autres, mais laquelle est la bonne ? Simple ! Elles ne sont et ne seront jamais ensemble, l’une parade à Pebble Beach Concours, au Concorso d’Eleganza Villa d’Este etc etc… l’autre prétend que c’est elle mais reste cachée… la dernière attend son heure !
Celle-là ne se vendra qu’en privé et lorsque l’affaire viendra au grand jour, chacune ayant le même numéro depuis plus de 30 ans, donc en dehors de toute fraude punissable, ne pourra servir à inquiéter son propriétaire… On en revient à la notion de “propriétaire” du début de cet article, qu’est ce qu’être propriétaire d’une vraie ou moins vraie si pas fausse Siata ? Est-ce une qualification légale, un moyen d’identification ? Rien d’autre qu’un brouillard… Un monde de duperies !