Silver Rock Show – EuroFestival 2016 – Roquebrune-sur-Argens…
Lac du Rocher – Jeudi 28 avril 2016…
Un amas solide, compact, un socle…, une existence plus sereine après la débauche, les nombreux abîmes et les fièvres ardentes…, quand la lumière est plus basse un peu plus tôt, lors d’une flânerie douce par-delà les décombres d’une jeunesse brûlée trop vite, je cherche la vibration lumineuse et sans pathos, sans effets et sans fureur, d’une justesse désarmante, d’une simplicité bouleversante ou à la fin les larmes affleurent et l’émotion déflagre carrément à un rythme vagabond et sensitif…
Grâce mélancolique et tragique d’une journée magnifiée par une masse humaine charriée sans cesse, des anonymes aussi qui semblent indécis, seuls, perdus, avec trop d’envies, trop de soif, trop de rêves, envolés et impossibles.
Soudain, l’ambiance soulève les sens au gré régulier de scènes magnifiques, énergiques et sensuelles sous les heurts des conversations, des rires…, des trajectoires des passants, des attentes de chacun…
C’est éphémère et sublime, on est suspendu dans l’air du temps, quasi magique, tel un bonheur dans ce bel éclat doré de ce mois d’avril du sud qui va s’achever, le Rocher de Roqebrune S/Argens, un parc, un banc, un lac… et une certitude : des souvenirs pour très longtemps… .
(Vidéo 1 – 2015) https://www.youtube.com/watch?v=Uv5ty7c1YeE
(Video 2 – 2015) https://www.youtube.com/watch?v=mU3Yafl-mMk
(Video 3 – HELL’S WEEK 2015) https://www.youtube.com/watch?v=dYFZGsxi3ys
(Video 4 – HELL’S WEEK 2015) https://www.youtube.com/watch?v=QD5uCqSCcLA
(Video 5 – Ralph Sonny Barger à propos des Hell’s angels – Archive INA) https://www.youtube.com/watch?v=ES7tge__jHs
Genre à part, les “concentres” de bikers en France, sont calquées et repiquées sur les illustres modèles des grandes réunions américaines…, avec, en tête, les mythes cinématographiques que sont “L’Equipée Sauvage” (avec Marlon Brando) et bien sûr “Easy Rider” (de et avec Dennis Hopper) qui ont laissé des traces chez nous, notamment dans le néopolar français des années 70/80, comme d’ailleurs partout dans le monde jusque dans la Science-Fiction (souvenez-vous de “Time Rider” ou encore de la série TV diffusée par La 5 : “Tonnerre Mécanique”)…
Le canon du genre, c’est la bande de “Greasers” sans foi ni loi qui se ballade sur les routes ensoleillées et poussiéreuses du sud (des USA), le cheveu dans le vent et le tatouage ostentatoire…, le post-apocalyptique infra-Mad Max est passé par-là : exit les graisseux et bonjour les cyberpunks à roulettes…
Il faut de l’héroïne pour gazer l’enfer, mais comme on est à Roquebrune S/Argens, “l’héroïne” pour la simplicité du récit (en fait tout le monde s’en f…), est à la fois chaque “Nanana” qui arpente la “concentre”, mais aussi (et avant tout) chaque Harley qui s’y trouve…
Il faut un héros, puisque tout ce “Bim’s” forme une histoire… et, ici, c’est Luc Jousse, co-organisateur de tout…, qui se définit comme “Mr le maire”, parce qu’il est le maire de Roquebrune S/Argens !
Tout se passe à coté du Lac du Rocher de Roquebrune S/Argens…, au départ sur fond de musique Bontempi…, je parle à mon Blacky en le priant de ne pas aboyer sur toutes les chiennes qu’il croise…, quand soudain apparaît dans mes rétros une bande de motards Harley-istes…, dans ma tête, c’est automatique, je passe de la musique Bontempi au Hard Rock de base en fond sonore et je détaille les machines…
Arrivé au lieu-dit (quel est-il ?), outre les Harley’s, je détaille les femmes qui sont là en quantité variable…, ami(e)s de la poésie sur fond de Hard Rock, bonjour…, mais, soudain, la “zique” change en Country Music, alors qu’un groupe de “joyeuses quadra-cinquantenaires-sexagénaires et plus” envahissent une piste de danse…, ambiance !
La Country Music c’est cool, pour bien que l’on comprenne que c’est de la “zique” pour des gens sans histoires…, par opposition aux durs (et dures) Hard Rockers (Hard Rockeuses) et aux personnages neutres plus “clavier Bontempi dans l’âme”…, d’ailleurs, le jeu des musiques “signifiantes” se dérègle comme le reste.
Quand les Hard-Rocky’s côtoient les Bontempi’s et les Country’s, les musiciens de sévices ne savent plus sur quel pied faire danser et ils vont livrer (gratis, comme on rase) de la Frenchie-Dance-Muzik…, j’en ai été témoin, j’ai tout vu et entendu…, c’était pas du Charles Trenet, ok…, mais sur une ritournelle “à-la-Patrick-Sébastien”, le groupe des “joyeuses quadra-cinquantenaires-sexagénaires et plus”… a continué de sautiller un quadrille du sud Ricain…
En attendant la suite (mais quoi donc ?), c’est calme et, comme le dit Mr le maire : “Vivre dans ce village c’est que du bonheur !” (je ne lui ai pas fait dire !)…, alors, pour passer le temps, on fait des gags à la Benny Hill… et là, qu’est-ce qu’on rigole, les ami(e)s !
Re-transition brutale avec “Born to be wild” et quelques Hells-Angels chevauchant leurs engins, ils croisent la route des touristes venus visiter le village (venus s’encanailler), mais qu’est ce qu’il peut y avoir à visiter ? le saloon ? le parking ?
A la vision des “Hells”, une touriste s’affole et dit à son mari : “Oh ! mon dieu, il vont nous violer !”..., les touristes s’imaginent que le viol chez les “Hells” consiste “à faire péter” une blouse au hasard pour faire jaillir une paire de seins comprimés dans un soutif deux tailles trop petit…, puis qu’ils (les touristes) vont se faire tuer, avec un canif ou à coup de casque, le nez dans le moteur…, une scène forcément grandiose de par son principe même…, mais curieusement, entre le moment où les touristes croisent les “Hells” et le moment où ils croient qu’ils vont mourir, il ne se passe rien…
Retour au “Saloon-bar” sous tente, devant lequel les “joyeuses quadra-cinquantenaires-sexagénaires et plus” continuent de sautiller (danse country) en attendant la mort (sic !), c’est là qu’on (Blacky et moi) s’est dit “ça y est, faut se sustenter !”…
A partir de là, on a décidé d’improviser, on s’est partagé deux fois deux saucisses a demi-grillées et “des frites qu’on trempe dans du Ketchup en sachets à presser” (attention aux chemises blanches, on pourrait croire qu’un “Hells” vous a balancé un coup de canif)…, c’est du portnawak à la louche, du foirage XXL, du délire…
Après, c’est la promenade digestive ou on refait le même tour en sens inverse… et Blacky décide de terroriser tout le monde en aboyant furieusement chaque fois qu’il croise une bestiole à 4 pattes…
Les corsages pètent dans tous les sens, c’est un vrai massacre…, les touristes (pas-encore-morts-mais-presque) immortalisent les scènes : “Bof, allez, ça valait le coup, vu qu’on a eu droit à un pétage de soutif, ne soyons pas chien”….
Retrouver Mr le maire, Luc Jousse arpentant la manifestation Silver Rock Show 2016 de Roquebrune S/Argens, forcément ça fait saliver d’autant plus qu’il a discuté fort longtemps avec moi et a accepté que je le prenne en vedette-star-photos…, pourtant ce n’est pas tellement surprenant, quiconque a déjà participé aux organisations du maire (Silver Rock Show et Hells Week), connaît son implication…
Scène suivante : le meurtre tant attendu des touristes déjà décrit plus haut enchaîné brillamment avec une séquence-émotion-sur-fond-de-piano…, duquel ressort un dialogue hallucinant avec un Biker halluciné et une “Nanana” hallucinogène très psychologue à deux balles (respirez un bon coup !) :
La suite, j’abrège pour laisser quelques surprises aux lecteurs/lectrices, mais ça ne faiblit pas, loin s’en faut, c’est toujours sans filtre…, Blacky et moi on se tape le bouquet final…, tout en même temps dans le désordre et l’incohérence avec les “Hells”, qui sont à la fois dans la montagne, dans les nuages et dans le village-concentre (car ils sont très forts) et finissent par se retrouver autour d’un arbre pour fêter l’évènement d’un partage de la zone entre bandes rivales…
Quand soudain, surprise…, tout le monde se dit au revoir avant de re-tailler la route vers “Les Prairies de la Mer”, à Cogolin, ou va continuer l’évènement, concerts divers et balade à St-Trop et alentours : “Allez les Bikers, sus aux déviants” !