2012 Zagato Perana Z One
C’est une des deux construites avec le V8 7.3L/600cv LS7, Boite manuelle 6 rapports… et c’est l’une des seules sept fabriquées et livrées aux USA. Zagato est peut-être mieux connu pour ses collaborations avec Aston Martin, mais ce ne sont pas les seules automobiles auxquelles le carrossier milanais a appliqué son style et apposé sa signature. Il a conçu la Perana Z-One, dont seulement moins d’une douzaine ont été fabriquées.
Développée par Superformance en Afrique du Sud et basée sur la Corvette C6, la Perana Z-One est apparue pour la première fois sous forme de concept au Salon de l’automobile de Genève 2009. Il a fallu quelques années pour commencer la production. Mise en vente à 125.999 $ (bien que les parties intéressées soient invitées à faire une offre).
Ce montant pour une Corvette C6 recarrossée est relativement élevé, mais il se justifie quand vous considérez combien Aston-Martin facture pour ses carrosseries Zagato, celui qui est sensible à cet argumentaire peut se laisser convaincre, assuré que cela semble être une bonne affaire. On nomme cela : Semer la confusion !
Cette exotique magnifiquement bizarre peut aller et venir si vite pour n’aller nulle-part et en revenir qu’il est peu probable que vous rencontriez quelqu’un qui en ait jamais entendu parler, et encore moins en a vu une auparavant. Si cette seconde confusion est votre émotion préférée, alors achetez-en une des sept fabriquées, sachant pour confusionner encore (la troisième confusion) que quatre autres ont été construites sous le nom d’AC 378GT Zagato…
Devenant propriétaire de l’une d’elles, vous aurez peut-être une chance sur quelques milliards de rencontrer l’une des autres fabriquées et de rendre son propriétaire aussi perplexe que vous… Où que vous alliez, vous regretterez d’avoir tant payé… Cette “Mashup” italo-sud-africaine (vous ne verrez pas ces mots ensemble trop souvent), qu’est la Perana Z-One était un exercice de style de Zagato pour le Salon de l’automobile de Genève 2009.
Malgré une économie mondiale devenue “kablooey”, elle s’est transformée en une voiture de production très limitée en provenance d’Afrique. Cependant, au lieu de la série prévue de 999 exemplaires au prix d’environ 100.000 $, moins d’une douzaine sont sorties de l’usine de ‘Hi-Tech Automotive’ située près de Port Elizabeth, en Afrique du Sud.
Elles sont ensuite arrivées aux États-Unis non pas comme des voitures finies, mais comme des carrosseries peintes et garnies sur un châssis en tube d’acier, sans moteur. Ainsi, la réglementation fiscale américaine a été contournée, l’option du moteur étant à la discrétion de l’acheteur, dont la plupart ont choisi un V8 aluminium LS8 small-bloc Chevrolet.
Étonnamment, deux de ces raretés vivent dans la même collection de voitures à Torrance, en Californie, elles appartiennent à Hiram Bond et Paul Marcelino, deux fan’s de la Perana depuis qu’ils l’ont vue pour la première fois il y a des années au Concorso Italiano, le grand salon automobile italien qui se déroule chaque année durant le même week-end de Pebble Beach chaque mois d’août.
Ces deux voitures sont les seules équipées des moteurs Chevrolet 7,3 litres construits sur mesure, censés produire au nord de 600 chevaux auxquels sont accrochés une transmission manuelle à six rapports, mais chacun avec un “huilage” différent (l’un est un carter sec, l’autre humide) et des systèmes d’échappement différents.
La Perana bleue est relativement silencieuse, tandis que la rouge hurle de manière alarmante au démarrage et, dit Bond, agace tellement les voisins qu’elle est la cause de déchirures auditives flamboyantes qui ont fait l’objet d’un procès ou les voisins réclamaient chacun un million de dollars pour cause de leur soudaine surdité… Le jugement indique qu’après paiements elles ne pourraont qu’être conduites avec parcimonie.
Triste affaire pour l’un des rares survivants restants de la grande industrie italienne de la carrosserie sur mesure qui comprenait autrefois Bertone, Touring et Ghia. L’entreprise fondée par Ugo Zagato en 1919 continue de fonctionner en tant que maison de design et carrossier indépendant. Si vous avez suivi la fascination plus récente de l’entreprise pour les designs “néoclassiques”, vous savez que la Perana s’intègre parfaitement dans le moule Zagato.
Du long capot qui mène à un cockpit bas et en retrait avec un toit à double bulle qui se rétrécit jusqu’à une croupe haute et arrondie, la carrosserie dégage une tonne de verve visuelle masculine digne d’un acheteur qui ne veut certainement pas se déplacer furtivement. Le nom Perana était une ode à une note de bas de page obscure de l’histoire des courses sud-africaines.
A partir de la fin des années 1960, Basil Green Motors, une équipe de course et une maison de tuning près de Johannesburg, est devenue pendant un certain temps le préparateur local quasi-interne de Ford en Afrique du Sud, comme Tickford en Australie, Cosworth au Royaume-Uni et Shelby aux États-Unis. Mais si vous voulez être rapide, vous pouviez simplement dire que l’orthographe conventionnelle pour le poisson mangeur d’hommes (Piranha) était déjà déposée.
Donc “Perana” c’était l’alternative… Plus con, on meurt ! Bien qu’elle ressemble à une Corvette italienne, le plancher étonnamment bas et la position assise verticale de la Perana signifient que s’y asseoir ressemble plus à la conduite d’une Impala. Les commandes sont simples et la molette inclinable et télescopique règlant es pédales et le levier de vitesses sont en relation harmonieuse les uns avec les autres.
Chaque Perana étant plus ou moins un prototype, l’ajustement et la finition exigeantes sont peut-être trop à espérer. L’intérieur est un hommage aux coutures françaises dans la sellerie en cuir, les compteurs indiquent n’importe quoi, la jauge de carburant ne dépasse jamais le quart plein, le compteur est bloqué à 200, et les vitrages latéraux ne rentrent pas parfaitement dans les joints.
Malgré tout, les deux exemplaires étaient parfaitement pilotables, avec des caméras de recul pour aider à la visibilité extérieure limitée. La bleu s’est avérée être une chatte relativement obéissante tandis que la rouge souffrait d’un accélérateur à gâchette et d’un arrachage de la chaîne cinématique, ce qui la rendait comme un yo-yo à basse vitesse, obligeant d’être extrêmement habile avec l’embrayage et l’accélérateur.
Conduire l’une ou l’autre fut un délice costaud, avec une direction rapide, des freins robustes et une poussée charnue de couple Yankee de gros calibre alors que les Perana’s rugissaient devant des spectateurs éblouis hébétés dans leurs voitures ordinaires. Avec si peu de Perana’s/AC 378GT existantes, les valeurs sont devenues follement spéculatives, bien qu’un revendeur de bagnoles exotiques de Los Angeles ait tenté sans succès d’en vendre une pour 125 000 $.
Beaucoup plus est dépensé pour des voitures beaucoup moins exclusives (bien que certainement un peu plus finies). Le sentiment que vous avez en conduisant est probablement semblable à la façon dont Mark Hamill s’est senti dans une Vette follement personnalisée du film “Corvette Summer” (les images et les sons sont familiers, mais l’emballage est tellement fou que seuls les show-offs les plus dévoués doivent s’appliquer).
Et, à moins d’avoir une pompe à essence privée à la maison, les propriétaires doivent également aimer interagir avec un public curieux, car il n’y a pas de plein de carburant possible sans que des gens viennent poser des questions. Ce qui est l’un des soucis des propriétaires Bond et Marcelino. “Dans cette ville de Los Angeles”, m’a dit Bond, “il est difficile d’avoir une voiture que personne d’autre n’a”... Donc les deux Perana se qualifient…
Une autre façon (plus drôle) de narrer l’aventure, se lit au bout de ce lien : https://www.gatsbyonline.com/automobile/2012-perana-z-one-431009/