McLaren Speedtail “Volcano“ 2020 : 3,3 millions de US$
Au commencement j’ai été sous le choc, inévitablement, en cause de l’émotion précédant l’enquête à réaliser afin de réaliser un article cohérent. Avant de comprendre, je me suis trouvé saisi, stupéfait, momentanément sidéré. Et il ne pouvait en être autrement. Ensuite, se sont enclenchés investigations, analyses et tentatives d’élucidation. Mais, la mise en spectacle de l’information obtenue, l’accélération de mes flux etun bref amenuisement de mon attention, ont fait passer au second plan le suivi de ce dossier m’apparaissant complexe par d’infimes tétanisations de mon esprit. Je n’ai pas réussi à m’accoutumer à la stupeur mêlée de sidération que me procurait cette McLaren “Volcano” 2020. J’étais comme sous l’emprise, soudaine et invincible, d’un choc. Ma sidération a migré en un dysfonctionnement organique qu’on retrouve en psychiatrie pour décrire les situations traumatiques… Putain, j’allais mourru (sic !) de mort lente par suffocation d’ingestion de conneries ! Atroce !
La sidération est toujours une “subite surprise”, comme le disait Descartes, sauf que la sidération, qu’elle soit petite ou grande, suspend la réflexion, défait la trame des pensées et brise la chaîne des jugements. Comme j’étais sidéré, j’étais arrêté. Impératif majeur : un nouveau choc devait prendre le relais pour que je n’en garde aucune séquelle. La consigne vaut pour les infos. Nous prenons tous l’habitude, sans même nous en rendre compte, de vivre dans un tissu serré de micro sidérations ! Le paradoxe du Web, des réseaux sociaux, de tous les savoirs prétendument disponibles, c’est le risque de voir s’installer peu à peu un fonctionnement semblable à ce que décrivait autrefois l’astrologie. L’esprit se trouve envahi, soudain, par des influences venues d’on ne sait où. L’attention semble happée, d’un coup, par des courants qui la dépassent. Un pas de plus, et les jugements désorientent, vite détraqués par des rumeurs volant au firmament des ragots, une forme de sidération qui isole, fragmente, segmente et organise le discontinu.
Comprendre exige le mouvement inverse : trouver des liens, établir les connexions. “Savoir vraiment”, disait, Spinoza, “c’est savoir par les causes”. Contre une accoutumance insidieuse à la sidération, et sournoise envers tout ce qui paralyse la réflexion, il faut s’efforcer de refaire du lien, du sens, du contexte, de l’explication. Chacun le sait, mais on oublie à quel point, lorsque s’affaiblit cette distance qu’instaure la réflexion, la responsabilité entre en veilleuse. Certes, l’esprit critique n’est pas mort et nous ne vivons pas dans les ténèbres, tant s’en faut. Je devais donc veiller à me prémunir, autant que possible. Bref, la stupéfaction qui m’a sidéré fut de lire dans la farde de presse officielle McLaren que leur “Volcano” Speedtail 2020 était basée/extrapolée sur un vieux modèle McLaren de 1992 ! A 28 années lumières d’aujourd’hui ! De surcroit, en seconde main d’occaze elle s’est vendue pour 3,3 millions de dollars plus frais, charges, assurances, taxes et autres obligations financières et morales, lors de “l’événement” de janvier 2022 Mecum Auctions de Kissimmee, Floride.
McLaren n’a construit que 106 exemplaires de la Speedtail à trois places et bien que chacun d’entre eux soit spécial, à la limite de l’étrange, quasi inconduisible sur routes “ouvertes” et “interdite légalement sous restrictions à définir et selon examens par des experts de la NHTA”... Diantre ! Fichtre ! Cornes de Bouc ! Cette McLaren Volcano Speedtail avait été acceptée du bout des lèvres et des dents aux États-Unis sous une exemption “vitale” gouvernementale votée au Congrès, stipulant fermement : “Il est impératif que tout transfert de propriété de ce véhicule (N° de Châssis, de moteur, et autres documents) soit approuvé par la NHTSA avant que le titre de propriété ne change de mains. Le vendeur et l’acheteur devront s’assurer que toutes les limitations légales d’usages ont été comprises, acceptées et dûment signées avec le sceau d’un Notary-Public, en ce compris que la conformité aux exigences légales actuelles et futures soit respectée. Les acheteurs doivent savoir que le véhicule est limité à une utilisation maximale de 2.500 milles par an et selon sa demande, doit être mise sous 24h à la disposition de la NHTSA pour inspection technique et administrative jusqu’à ce que le véhicule ait au moins 25 ans. Le non respect d’une seule de ces dispositions, en ce compris le moindre excès des vitesses légales, entrainera immédiatement la confiscation du véhicule sans appel possible”…
L’abruti-ahuri qui a accepté et signé ce document officiel pour devenir le premier américain, non pas sur la lune, mais propriétaire de cette McLaren “Volcano” fut l’entrepreneur et collectionneur américano-cubain Michael Fux, possesseur de 160 véhicules de prestige et de collection ! Michael Fux est bien connu, non pas des sévices de police, mais des amateurs d’automobiles de collection, des vendeurs d’automobiles de collection, des sociétés de ventes aux enchères de voitures de collection et aussi des constructeurs de futures voitures de collection… 1° D’abord pour savoir et pouvoir payer des montants mirobolants en contrepartie de l’achat d’engins inutiles, hors normes et hors de prix pour la Vulgate-plouquesque des gnous cons et sommateurs… 2° Ensuite pour avoir démontré sa capacité de répétitivité d’achats de grandioses fumisteries à des prix stratosphériques… 3° Enfin, pour avoir fait réaliser par les plus grands constructeurs sans scrupules, des modèles personnalisés aux couleurs hideusement exclusives… La totale, le miracle, un mec rare, à préserver d’urgence de toute forme d’intelligence !
Parmi ses hauts-faits, figurent notamment l’achat de deux McLaren, une Senna Fux Green et une 720S Fux Fuschia (gag !), conçues spécialement en collaboration avec McLaren Special Operations (MSO) une branche des “Sévices spéciaux” de ce constructeur qui n’est pas réputée pour vendre à des “prix d’amis” écrasés ! Que du contraire ! Bref (bis !) le type de client idéal pour continuer à faire tourner le moulin ! En effet, à moins d’être un multimilliardaire masochiste comme lui (et encore, il y a pire), l’intérêt d’acquérir cette “Volcano” aux USA, ne pouvait qu’être la résultante d’une déviance psychologique de vanités exacerbées chez un sujet très fortuné, au moins multimillionnaire (ce qui est le cas de Mr Fux), passablement atteint de graves traumatismes (veuillez noter que je ne les cite pas, en ce cas pour cause de retours juridiques)… Voilà, l’introduction anale est faite, vous pouvez continuer votre masturbation intellectuelle. Veuillez toutefois et également noter, avant de continuer à lire la suite, que le prix total de cette voiture, lorsqu’elle était neuve et vendue au départ de chez McLaren en UK, était de 2.551.172 US$ hors taxes et frais de sorte que vendue 3 millions moins le pourcentage dû à la maison de ventes aux enchères, cette affaire n’en est donc pas une pour lui !
Lorsqu’elle a été dévoilée au public mondial au Sporting Club de Monaco le 28 mai 1992, la McLaren F1 avait été annoncée comme le développement ultime d’une supercar de route. Les collectionneurs et les critiques se sont réjouis du design distinctif de la F1, de sa construction révolutionnaire et de ses performances record. Près de 30 ans plus tard (28 exactement), la McLaren F1 est toujours le summum incontesté de toute collection assez chanceuse pour conserver l’un de ses 106 exemplaires produits entre 1992 et 1998. Pourtant, la technologie progressant constamment, une entreprise comme McLaren ne pouvait certainement pas se spermettre de se reposer sur ses lauriers ; le faire ne serait pas dans son intérêt à long terme. S’appuyant sur l’esprit de la F1 et intégrant tout ce que le constructeur automobile basé à Woking, en Angleterre, a appris et conserve dans son stock de pièces détachées réutilisables, la McLaren Speedtail “Volcano” 2020 repoussait une fois de plus les limites de l’automobile en extrapolation de ce qui avait déjà été créé !
Limitée à seulement 106 unités, tout comme la F1 dont la “Volcano” est issue, la futuriste Speedtail a été présentée comme étant une offre exclusive à la pointe des performances des hypercars du 21ème siècle ! En réalité, tout comme la vieille McLarenF1, la Speedtail est réellement construite autour d’une baignoire légère (sic) en fibre de carbone, c’est exactement basé sur le même principe de fabrication. Ce matériau composite étant toutefois renforcé avec des brins de titane (sic !) et “sculpté” dans une forme de “larme” spectaculaire (re-sic !) surmontée d’un auvent en verre d’une seule pièce. La configuration caractéristique des sièges pour trois personnes et les portes dièdres verticales de la F1 se sont également répercutées sur le design 2020, cette fois en utilisant pleinement des matériaux plus légers indisponibles pour McLaren en 1992…
Malgré le respect-poli qu’on donne par politesse à l’antique F1 à 3 places façon Matra Bagheera (cocorico !), la Speedtail a été présentée par McLaren comme étant une voiture du 21ème siècle. Nulle part cette révélation n’est “directionarisable au Larousse” malgré son groupe motopropulseur hybride. Il s’agit pour de vrai de vrai, d’un trésor de complications dantesques qui ne peut que susciter des problèmes d’entretiens très couteux en contrepartie d’un usage excessivement restreint ! Le moteur V8 biturbocompressé de 4,0 litres n’est qu’une vieillerie évolutive de l’ancien moteur de la McLaren P1, mais a été reconceptualisé en ce qui concerne les pistons (révisés) ! Un refroidissement amélioré de la culasse est inclus dans l’affaire ! Rien que ça, spermettait d’éjaculer plus de 750 spermato-chevaux ! Un vrai délire… Le moteur électrique complémentaire afin de pouvoir réaliser des accélérations “viriles” et la batterie qui l’alimente, quant à eux-deux, sont des unités développées par le groupe technologique de Formule-E appartenant à McLaren.
Ils peuvent fournir une puissance supplémentaire de 312 spermato-chevaux. La batterie “diélectrique” (gag !) refroidie et isolée de 1,647 kWh n’en est toutefois qu’à ses débuts ! Elle est présentée comme étant l’unité la plus dense en puissance jamais installée sur un véhicule de série (re-re-resic !). Le socle de charge inductif est accompagné d’un guide “évolutif” de 432 pages expliquant que la machinerie est chargée par un second système de batteries sans fil depuis le dessous de la voiture. J’ai cherché, je n’ai pas trouvé où et comment. J’ai donc demandé où, oui “où” chaque (rare) propriétaire allait découvrir ces endroits de charge en dehors du garage de l’habitation du propriétaire téméraire et émérite… J’attends toujours une réponse ! La puissance totale du système (lorsque tout fonctionne) est basiquement simple à calculer d’une simple addition qu’il est toutefois plus simple de confier à un spécialiste en informatique… McLaren cause (toujours mon ballot) de 1.035 chevaux, propulsant théoriquement la Speedtail à une vitesse de 250 mph… Oui, mais où ? Nulle-part dans le monde (civilisé) ! Sauf dans des contrées Pétrolières Arabes ! Et encore ! Il n’existe pas de possibilités ludiques… Croyez-moi, à 100km/h où à 350km/h en plein désert, c’est chiant à donf ! Nul ! Crétin ! Inutile…
La carrosserie “allongée” en fibre de carbone de verre (gag !) de la Speedtail “Volcano” est soutenue par une suspension multibras tous réglables (qui va passer son temps à régler les multibras à chaque usage ?) composée d’alliage d’aluminium (dont le prix grimpe à des sommets vertigineux de manière unique, c’est-à-dire unilatéralement stratosphérique). Ce système fonctionne en tandem avec l’aérodynamique active de pointe (gag !) de la Speedtail “Volcano” (qui comprend des ailerons déformables (re-gag !) en fibres de carbone), des enjoliveurs statiques (re-re-gag !) distinctifs, des pneus Pirelli sur mesure (chacun coutant le prix d’une Morgan neuve) et des freins en carbone-céramique pour garder le véhicule de 16,8 pieds de long collé au sol par l’efficacité énergétique de la Speedtail (c’est ce qui est indiqué dans la farde de presse), en particulier lorsqu’elle est associée à son système de freinage par récupération…
Bien ! Cool ! je m’absente quelques instants pour avaler une boite de Dafalgan 1000 et je reviens. Ok ? Bon… Comme pour la McLaren F1 et la Matra Bagheera (cocoribo bis !), la position de conduite centrale (3 places) de la Speedtail “Volcano” propose (pour qui l’ose) une expérience de conduite sans compromis qui ne ressemble à rien d’autre sur la route, c’est un point positif également indiqué dans la farde de presse qui stipule aussi que depuis le siège central, le conducteur a une vue imprenable sur l’ensemble de l’habitacle (J’ajoute “et les jambes des passagères”)... En réalité, son environnement bute évidement sur les deux montants “A” qui aident à situer l’espace-temps lors de séances (barnumnesques) de parcages. Ils contribuent également à mieux positionner le véhicule sur les chaussées dégagées (de préférence). Caractéristique déterminante de la McLaren F1, cette expérience de conduite centrale a été abandonnée par Matra car c’était une des causes de l’échec commercial de la Bagheera.
Comprenez que c’est déjà compliqué pour une personne de 100kgs de s’introduire et s’extraire d’une McLaren 2 places, alors imaginez qu’en plus il faut ici ramper sur les sièges latéraux pour se mettre au volant… L’inverse en contorsions simiesques pour en sortir est pire !). Cette gymnastique “ridiculisante” perpétuée de manière unique par McLaren, est grotesque. La publicité affirme, pour tromper le public, qu’en plus d’offrir une visibilité optimale (sic !), le siège conducteur central permet à deux passagers supplémentaires de profiter de la conduite exaltante de la Speedtail… Exaltante !?!?! Pour qui ? La Speedtail “Volcano”, pour compliquer encore un peu plus la conduite, a remplacé les rétroviseurs latéraux par des caméras cachées (re-re-re-re-gag !), qui se rétractent dans leurs panneaux respectifs situées dans les portes lors de l’activation du mode exclusif “Active Velocity”, qui abaisse la voiture de plusieurs centimètres et modifie la configuration de l’aérovane (re-re-re-re-re-gag !), rationalisant ainsi la silhouette pour une stabilité extrême à grande vitesse !
Mais où vont-ils chercher tant de conneries à raconter ? Le mode “Johnny Bohmer Proving Grounds” (j’ignore de quel groupe Rock’n’Roll il s’agit), fait, selon la farde de presse (toujours elle) partie de l’installation d’atterrissage de la navette spatiale de la NASA ! C’est beaucoup mieux (bravo !) que la Tesla-Lotus dans l’espace… La Speedtail “Volcano” est assurément la McLaren qui dépasse sans cesse les frontières du ridicule et de ce qui est possible à supporter dans une voiture. Mais ce n’est pas tout !!! Une suite complète de garnitures en zircon poli, d’aluminium, de titane et de fioritures visuelles en fibre de carbone peut être commandée en options très payantes pour ajouter un attrait “Kustom” façon “Jacky-Touch-deluxe” uniforme aux thèmes extérieurs et intérieurs de cette Speedtail “Volcano”…
À l’intérieur de son habitacle, (je ne puis vous abandonner sans l’écrire), sachez que le volant en fibre de carbone est doté d’une touche de cuir McLaren contrastant… Il fait face à une suite de cinq écrans numériques et les deux éléments sont intercalés par une paire de palettes de changement de vitesse en titane. Sont inclus dans le prix, un ensemble de bagages ajusté de cinq pièces en fibre de carbone et en cuir correspondant au thème intérieur de la voiture.
Spermettez-moi d’écrire sans risque d’éjaculation, chers internautes, que la saga débilitante de la Speedtail “Volcano” ne fait que commencer ! Comme pour la McLaren F1, cette Speedtail devrait capter l’attention des journaleux en quêtes de piges automatisées grand-public pour les décennies à venir. Chacun des 106 exemplaires étant destinés des clients présélectionnés avant l’annonce de la mise en fabrication de chaque modèle, la disponibilité de toute Speedtail remise en vente, offrant à chaque fois une occasion exceptionnelle et passionnante de claquer sans retour au moins 3 millions de dollars et participer au concours de l’abruti le plus riche de la planète. Son moment de gloire sous les projecteurs ne fait que commencer…