Koenigsegg RSR Agera 2016 /4.000.000$
C’est une des trois RSR Agera qui ont été fabriquées exclusivement pour le marché japonais avec une approche encore plus exclusive que l’Agera RS, à un point qu’elles sont ainsi devenues les 3 voitures de production les plus rapides du monde, dont seulement 24 autres ont été fabriquées pour le reste de l’univers connu… Quoique… Toutes les 27 “de la bande”, sont motorisées par un V-8 de 5,0 litres de 1.160 chevaux associés à une transmission à double embrayage sept vitesses… C’est complexe donc horriblement couteux… Mais gouteux pour le constructeur…
Cette famille Suédoise d’Hypercar se compose de l’Agera R de 2011, suivie par l’Agera S de 2013 et l’Agera One de 2014. Koenigsegg a ensuite présenté l’Agera RS en 2015, réunissant les meilleures caractéristiques des modèles antérieurs… Présentée par le constructeur comme étant “l’outil de piste ultime”, grâce à sa construction plus légère et à sa conception “élégante optimisée” (sic !), cette Agera RS a donc exactement le même V-8 de 5,0 litres de 1.160 chevaux, que les autres…mais, les ingénieurs Koenigsegg ont poussé le bouchon encore plus loin pour justifier la dépense…
En 2017, une Agera RSR “1-Mégawatt package” est devenue la voiture de production “Hybride” la plus rapide au monde, atteignant une vitesse de 447 km/h sur un Aller/Retour…. La RSR Agera annoncée pour faire du battage, c’est retombé ensuite à rien, seules trois RSR ont été fabriquées spécifiquement pour des clients Japonais milliardaires… Elles faisaient partie de la série de production de 27 Agera RSR “Hypercar” partageant le même moteur à double turbocompresseur de 5,0 litres et le même rendement de puissance, mais bénéficiant d’un réglage plus fin… Lequel ?
Ce n’était qu’une arnaque sympathique sous forme d’une modification aérodynamique au moyen d’un aileron escamotable arrière monté plus haut que la normale, pour obtenir une force de poussée plus importante, jumelée avec une goulotte d’air montée sur le toit qui permettait toutefois de profiter du toit targa temporaire. De manière significative, l’Agera RSR n’a donc été proposée que pour trois clients Japonais. Chacune des trois Hypercars a toutefois été adaptée aux souhaits de leurs acheteurs respectifs.
Identifiées par leurs numéros de série séquentiels, le châssis #7122 est connu pour présenter un extérieur turquoise avec un intérieur en cuir tan. La deuxième RSR, châssis #7123 (présentée ici), est noire avec des accents rouges et un intérieur en cuir noir. La troisième voiture, le châssis #7124, est blanche avec des accents rouges et dispose d’un kit aérodynamique distinctif avec un séparateur avant unique et un spoiler arrière différent… l’Agera RSR vedette de cet article n’a eu qu’un seul propriétaire au Japon qui, pas content, tente de la vendre plus cher qu’achetée histoire de calmer sa peine….
Elle a été transportée à Dubaï par Sotheby’s pour être vendue en un endroit réputé pour le grand nombre de milliardaire y vivant et capables de dépenser 4 millions de dollars plus frais pour une automobile quasi inutilisable ! Cette Koenigsegg n’a en effet qu’été utilisée durant 993 kilomètres avant que son propriétaire agacé par ses caprices, décide de la vendre ce qui contredit la légende indiquant sournoisement qu’au cours des 30 années de fonctionnement, Koenigsegg a constamment dépassé les attentes et a surpassé ses rivaux…. C’est une vue de l’esprit…
L’Agera RSR est une représentation justement trop ambitieuse de son fabricant qui s’est pourtant établi au sein de l’élite de la production d’Hypercars. Engloutissant des montagnes d’or et d’argent en échange d’excitations aléatoires, d’énergies morales et de performances brutes liées à la nécessaire gymnastique débilitante pour y entrer et en sortir, avec de surcroit une complexification généralisée de l’utilisation et l’impossibilité de quelconques réparations autres que de renvoyer la belle emmerdeuse en avion cargo express en Suède et retour…
Les RSR’s, trop complexes et capricieuses ont la particularité de lasser leurs propriétaires qui s’attendent à une utilisation simple telle qu’une Rolls, une Bentley ou une Mercedes… Posséder une Hypercar vendue comme “exceptionnelle et rare qui attire l’attention où qu’elle soit”, s’avère en réalité une charge insupportable à subir… C’est une forme d’escroquerie “aimable”... La Koenigsegg Agera a donc été une sensation instantanée mais totalement éphémère après le début de la production en 2010.
La même année, le magazine Top Gear à fait fait l’amour à l’Agera comme à une pute décrétée “Hypercar de l’année”, démolissant l’image de toutes les autres concurrentes des marques rivales bien établies depuis plus longtemps que la société suédoise qui avait débuté en 1994. Combien les gugusses ont-ils perçus pour cela ? Mystère pré-explicatif qu’ils seront plus tard virés de la BBC… Ce qui est encore plus remarquable, peut-être, que ces pratiques de dessous de table, c’est la façon dont tout est présenté de manière sournoisement sympathique.
Ainsi, a été installé le bruit que les ingénieurs du fabricant d’Angelholm ont constamment amélioré l’Agera tout au long de ses révisions soigneusement mises en œuvre et ses mises à jour… En réalité ils passaient les défauts comme insignifiants aux yeux de la presse qui acceptait les offrandes dues aux pauvres journaleux fauchés…. Pfffffffff ! Quatre millions de dollars, c’est beaucoup d’argent pour une Agera…. Pour la plupart des gens ordinaires, et pas pour les gens riches , 4 millions d’euros où dollars c’est une somme inimaginable pour une bagnole, fusse une Koenigsegg…
Alors, quand les gens me demandent si quelque chose que j’ai conduit vaut quatre millions de dollars ou plus, comment puis-je répondre à cette question en tant qu’éditeur de ChromesFlammes/GatsbyOnline qui publie des chroniques concernant des automobiles relativement dingues, tout en étant dans la dernière tranche de vie “vivable” ? Pfffffffff ! Rien à foutre… Je suis à 75 ans dans la dernière ligne droite qui monte et monte vers l’univers inconnu avec des chausse-trappes et des virages dangereux non-indiqués… Mais j’ai toujours l’art de m’amuser…
Donc, mon bilan est que j’ai réussi à dépenser beaucoup trop d’argent dans des bagnoles absurdes et inutiles à tous usages, je suis probablement plus proche que beaucoup de personnes pour comprendre qu’il n’y a rien à comprendre de la connerie humaine qui est ce qui remplit le puits sans fond de l’humanité heureusement éphémère, si ce n’est que tout cela fatigue… Et même moi, maintenant, je trouve ça absurde. Être dans le micro 0,1% ne rapporte pas automatiquement une bagnole de quatre millions de dollars/euros.
Vous devez être dans les 0,1 % ou dans les 0,01% pour cent pour être à ce niveau. Vous devez posséder des choses, comme des entreprises, des moyens de faire trembler des gouvernements et d’avoir quelques politiciens obséquieux qui vous cirent vos pompes… 0,1 % seulement dans cette lignée n’offre en réalité pas la qualité de vie que vous imaginez pour que dépenser beaucoup plus que l’argent de votre maison pour un jouet…. Dans le même temps, les artisans qui construisent des voitures vendues à plus d’un million ne sont pas les mêmes qui achètent ces voitures.
Constructeurs de moteurs, mouleurs de fibre de carbone, préparateurs de logiciels, maroquiniers : ces gens travaillent pour gagner leur vie, les mains sur les genoux, contorsionnés dans leur job, et il leur faudrait probablement travailler plusieurs vies pour aligner de quoi acquérir une partie de ce qu’ils co-fabriquent… Récolter les fruits de son travail à cette échelle, c’est comme un cordonnier qui répare des Louboutins sans chaussures à ses pieds…et tout ça…en pire comme les enfants chinois qui fabriquent du Chanel…
Vous ne ne pouvez donc pas imaginer un scénario dans lequel vous pourriez vous offrir une Koenigsegg RSR Agera 2016 de 4.000.000$, en suite d’un séjour royal dans un Palace… Mais après l’avoir conduite, je vais vous écrire un secret : “Si vous aviez un jour les 4 millions pensez à Bernard Tapie qui a obtenu presque un milliard comme un miracle décerné par le dieu de l’escroquerie pour sévices rendus… et qui aurait vécu heureux s’il était parti incognito dans une ile paradisiaque en se faisant oublier”…
Acheter ce genre de voiture c’est se payer un ticket pour la loterie des emmerdes… Toutes les cases gagnantes, le fisc gagne à la fin… Droit au but, c’est de la merde. L’ étonnant moteur de la Koenigsegg RSR Agera possède tout ce qu’il faut pour devenir fou, de la gestion trop moderne du moteur avant-gardiste qu’aucun garagiste ne sait maîtriser… à tout le reste dont un indice d’octane de 91 (imaginez simplement le réglage de l’essence de course), ce qui est une perspective terrifiante.
C’est la puissance automobile la plus chère et la plus inutile que l’on puisse acheter en dehors des Bugatti’s. C’est en effet impossible de pouvoir utiliser quelque chose d’aussi puissant et complexe qui s’avère, de plus, réellement ingérable dans les rues, dans la circulation, bien en dessous de la limite. On m’a dit que le moteur coûtait à lui seul un million de dollars. Regardez-le et dites-moi que vous ne croyez pas ce chiffre ! Et si vous n’en croyez pas d’après la photo, trouvez un moyen de vous faire conduire dans une même….
Et puis il y a la manipulation. Dans ce cas c’est un vache de double sens… Heureusement, c’est un problème qui devrait principalement être résolu dans la prochaine gamme. En utilisant des géométries appliquées à un tramway, avec des jantes en carbone et une suspension exclusive à commandes électroniques aléatoires, l’engin doit gérer une maniabilité associée à une qualité de roulement que même un spéléologue est incapable de découvrir…. Il existe même un système de levage du nez pour faciliter la gestion des allées et des dos d’âne (Gendarmes couchés en Franchouille).
Ne vous méprenez pas, ce n’est pas l’idéal au quotidien, en particulier pour un oligarque Russe ou Ukrainien qui collecte les dons de charité, mais étant donné que la bagnole ressemble à une voiture de course à part entière, elle est incroyablement gratifiante auprès des belles plantes carnivores vénéneuses qui direct passent à 2.000 euros la passe d’une heure. Et ce n’est pas seulement rapide, c’est : “Va te faire foutre, vite”. Le terme “Impressionnant” s’étend au reste de la voiture. C’est un exploit de ne pas aller dans le décor.
Alimenté par un V-8 de 5,0 litres pour un rendement échelonné de 1.160 chevaux associés à une transmission à double embrayage à sept vitesses, l’ensemble ne nécessite pas plus d’effort que de conduire un autobus péri-urbain… La direction est plus lourde que l’unité de direction assistée surboostée d’une Porsche 993 d’origine des années ’90, mais plus légère que les anciennes voitures d’avant-guerre. Et c’est toujours, pour l’essentiel, un machin, donc d’une taille extérieure indéfinissable de l’intérieur…
Le pire c’est avec un accès à bord nécessitant d’avoir une forme olympique et un aménagement complexe à vivre et, au moins une fois terminé, un intérieur compliqué pas très avant-gardiste. De plus, le rayon de braquage, est, sans surprise, horrible… Il manque certaines choses. La carrosserie n’est pas tout à fait correcte et son habillage est déroutant. Il n’y a pas de frein à main, la climatisation est introuvable et la radio qui ne s’allume pas, est une énigme à couper… Les portes s’ouvrent en fermant près de 50% du passage… et les rétroviseurs électriques ne fonctionnaient pas…
Franchement, je m’en fiche. Je pourrais rationnellement affirmer que je préfère que ce soit ainsi. Tout se passe ainsi comme prévu, sans spectacle et pas du tout précieux. Je pourrais m’appuyer dessus, la garer n’importe où et la salir et même pisser dessus, car cela n’a pas d’importance puisqu’elle est moche et salissante. Mais elle est époustouflante de conneries cachées si vous acceptez sans rire que c’est une œuvre d’art, sans la comparer directement à une entreprise de ré-imagination…
En fin de compte : je ne peux pas me spermettre de dépenser quatre millions de dollars où euros pour une voiture qui nécessite des cours de Yoga et gymnastique pour y entrer et en sortir, et, de mon vivant, je ne le ferai probablement jamais. Mort, ce sera autre chose… J’ai déjà une collection de voitures dont je ne sais plus que faire, et franchement, si je la recevais en cadeau en échange d’un bon article élogieux et lèche-cul, quoique déontologiquement je devrais refuser ce don, je l’accepterais pour la revendre à un Gogo qui a le style Cannonbaleur… C’est si bon…
De la vitesse à la maniabilité, en passant par la convivialité, l’apparence et les matériaux, en passant par l’art, elle donne illico diverses démangeaisons. Vous, comme moi, pouvez être réticent à l’idée de ce qu’il faut pour être assez riche pour dépenser tant de millions pour une bagnole, mais peut-être que comme moi, vous pouvez comprendre l’idée que si vous aviez ce genre d’argent, c’est exactement là que vous êtes, vous devriez l’exploser. Et peut-être que vous, comme moi, pensez que les gens qui ont inventé cette chose et l’ont exécutée devraient… Euhhhhhhhh… Devraient… Euhhhhh…
Ben oui, devraient faire comme Tesla, des fusées Tintin pour aller sur la lune… 10.000 euros pour arpenter les deux fesses de la lune… C’est le tarif Saint-Tropez/Monaco pour les putes et elles tapinent partouze les andouilles qui viennent se montrer face à chez Sénéquier, qui font le spectacle des attablé(e)s devant un verre d’eau citronnée à 50 euros et des touristes lécheurs de glaces à 10 balles la boule… Franchement, quel monde de dingues, que de stupidités inutiles… Mais c’est si drôle à regarder…
2 commentaires
Maître,
Vos lecteurs vous remercient pour ce texte de qualité ! Il est écrit un peu partout qu’Enzo Ferrari lui-même préférait du reste rouler en Peugeot 404 et se moquer de ses clients. Dans la Grèce antique, l’hybris désignait un excès de fierté ou de confiance en soi qui offensait les dieux et conduisait inévitablement à la némesis, ou châtiment divin. L’hybris n’était pas simplement un excès de vanité ; c’était une transgression des limites mortelles, un oubli de la place de l’humain dans l’ordre cosmique. Les récits mythologiques et tragiques regorgent d’exemples où l’hybris des héros les conduit à leur perte, illustrant les dangers de défier les lois divines ou naturelles par arrogance ou par excès de confiance. Les sociétés modernes, avec leur accent sur la réussite individuelle et la célébrité, peuvent souvent encourager une forme d’hybris, poussant les individus à rechercher la réussite à tout prix. Cette Koenigsegg n’est-elle donc pas l’incarnation du moyen par lequel s’accomplit le châtiment divin ?
Mon Dieu…
Mais je ne crois pas en dieu ni aux dieux, ni ne puis humainement de ce que je ne suis, donner confiance en des hommes écrivant ou parlant au nom d’une entité fantasmée créée pour asseoir une domination des pensées que forment les cerveaux…
En ce cas, prêtée à d’anciens penseurs eux-mêmes sous conditions, nul ne peut prétendre l’exact contraire qu’inventions dûment calculées…
Ce résumé est plus où moins l’épicentre des cours de philo dans lesquels je refusais de croire, même en les supposés écrits d’anciens qui pour aucun n’est l’exact élément sur lequel aurait été gravé ce qui fut dit, murmuré, voire pensé par un autre d’un autre lieu d’un autre moment, d’un autre temps…
Bref qui ne fut pas, ni jamais…
Ce qui n’a pas été n’a jamais existé…
Ecrire ce qui précède est dérangeant car cela nie pis que détruit ce qui a été pensé pour diriger les esprits…
J’ai donc du être tué de nombreuses fois pour autant que j’avais pouvoir de renaître, une impossibilité qui elle même dérange…
Donc, merci Docteur de maintenir ces diktats en vie ne fusse que par rappel qu’ils ont été gravés avant d’être transformés mille fois.
Ca nous rapproche de cette automobile Suédoise plus que ça nous fait voir le fond d’un verre qu’on vient de vider…
Aucun châtiment divin ou diabolique ne s’y a été enfermé…
C’est plus simplement une complexité déviante qui n’a aucune utilité pratique en tant qu’objet de circulation, mais est un moyen de tenter d’améliorer ses avoirs par le biais du consumérisme.
J’y ai ma dîme d’en causer…
Commentaires désactivés.