Lamborghini Zagato Raptor 1966 /1.086.250 $
La Lamborghini Zagato Raptor a été conçue en collaboration avec Lamborghini SpA comme un modèle de production limitée destiné à combler le fossé entre la Diablo et celle qui devait lui succéder : la Lamborghini Canto. La Raptor n’a été réalisée qu’en un seul exemplaire/prototype/concept “roulable”, dévoilée au Salon de l’automobile de Genève 1996 ou elle a attiré l’attention pour son design futuristico-mièvre, éculé…
Terminés les crayonnages et rendus manuels d’artistes, c’était l’une des toutes premières “choses-automobiles” à être entièrement conçue/créée par un processus de conception et de fabrication numérique, éliminant ainsi la nécessité de produire un prototype/modèle à l’échelle. C’était le produit du nouvel équipement de conception assistée par ordinateur de Zagato (une pré-intelligence artificielle IA).
Pareil que si Picasso de son vivant aurait fait réaliser ses peinturlurations par un robot IA, et pire que si cette machinerie électronique robotisée IA continuerai à créer du Picasso alors que l’artiste est décédé, le fait que c’est exactement cela, pareil, identique… un robot IA qui réalise du Zagato sans Zagato, ce n’est plus du Zagato, mais une escroquerie au nom de Zagato… Toute tentative de justification est misérable.
Pourtant la tentative de justification formant une tromperie a eut lieu, lorsque les pontifes de Zagato ont dit et écrit que les ingénieurs de Zagato avaient réalisé l’exploit “remarquable” de produire le concept Lamborghini Zagato Raptor à partir d’une conception vierge en moins de quatre mois sous la direction du concepteur en chef Nori Harada… A ce stade, quoiqu’il puisse sortir de ce fourbi m’est indifférent.
L’IA a cré un châssis tubulaire “Space Frame” qui a été motorisé et le tout habillé d’une carrosserie en fibre de carbone dont les lignes sont une “calculation” d’un ensemble de probabilités que le design réalisé “à la main”, aurait été plus ou moins semblable aux données en suivi de plusieurs années qui auraient abouti à 99% à un design semblable, d’où diverses variables en continu débitées à la vitesse de la lumière…
Un seul click et la machine a terminé son job en un temps de quelques minutes… Le gain de temps et les possibilités en dérivatifs sont infinies, c’est donc rentable. Le gag c’est de le dire, car toute la magie créative est annihilée et aucune justification créative n’est admissible… Pour peu de plus on va refaire la Joconde améliorée, les Tournesols sans défauts et le plafond de la Chapelle Sixtine en rouleaux de papier peint plastifiés…
Sotheby’s avait monté un bazar différent mais du même ordre avec une opération NFT, ou Pinifarina était mêlé autour de la Modulo-Ferrari qui n’avait donné aucun résultat autre qu’une gène devant l’incompréhension d’œuvres d’art éphémère qui n’existent pas en réalité mais qu’on se partage en informatique… Malgré mes demandes, je n’ai jamais reçu d’éclaircissements ni d’explications rationnelles… TOUT ICI en un CLICK..
Je reviens à cette Zagato Raptor… La carrosserie s’articule à l’arrière, de la même manière que la Ferrari F40, pour révéler le compartiment moteur, mais aussi à l’avant, toute la section centrale de la voiture pivote vers l’avant pour permettre un accès facile à l’intérieur futuriste, tout en supprimant le besoin de portes conventionnelles. La section du toit étant toute aussi distinctive, avec le design “double bulle Zagato”…
La transmission manuelle à six vitesses à traction intégrale a été empruntée directement à la Lamborghini Diablo VT et comporte le même différentiel central visqueux qui a donné à la Diablo une maniabilité considérablement améliorée par rapport à ses sœurs à seule propulsion arrière. Sous le capot, cependant, le V12 de 5,7 litres à double arbre à cames en tête et à quatre soupapes de la Diablo est resté inchangé.
La Raptor est 300 kg plus légère que la Diablo, en raison de sa carrosserie en fibre de carbone, des roues en magnésium, de l’intérieur dépouillé et de l’absence de portes fixes… De zéro à soixante mphh est expédié en moins de quatre secondes et la vitesse de pointe est de de 200 mph. Pour contrôler cette performance, une configuration de freinage améliorée implique des étriers Alcon associés à des disques surdimensionnés.
Sans surprise, la Raptor a renoncé au contrôle de traction et aux systèmes ABS électroniques de la Diablo, qui étaient considérés comme un poids mort et contre-productifs pour les performances pures lorsqu’ils étaient entre de bonnes mains (lesquelles ?). Malgré l’accueil positif reçu à Genève, Lamborghini a choisi de ne pas mettre la voiture en production. Alain Wicki, l’instigateur de la Raptor, en a été effondré !
Mais la Raptor a été abandonnée entre ses mains… Alain Wicki l’a gardée jusqu’en 2000, date à laquelle il l’a vendue lors du Salon de l’automobile de Genève, passant entre les mains de son propriétaire collectionneur actuel qui veut rester anonyme. En 2008, la Raptor a été exposée au concours d’élégance de Pebble Beach avant d’être importée au Royaume-Uni peu de temps après, toujours aussi frappante qu’en 1996.
Toujours en bel état dans sa palette de couleurs vert d’eau d’origine avec un intérieur recouvert d’Alcantara gris foncé, la Raptor n’a pas été exposée ou conduite publiquement depuis sa présentation à Pebble Beach. Comme la voiture n’a pas roulé depuis quelques années, un entretien mécanique complet a été conseillé avant toute utilisation ultérieure. C’est dans ces conditions que la Raptor a été vendue 1.086.250$ + taxes.
Voilà, c’est tout… Les concept-cars uniques tombent rarement entre les mains de propriétaires privés, et cette Zagato Raptor fut l’occasion d’acquérir cette voiture totalement unique et bradée… Il s’agirait dans tous les cas, même les pires, d’un ajout à toute collection de Lamborghini, Zagato ou de concept-cars et constitue une opportunité qui ne se répétera certainement pas de sitôt…