Tesla : La révolution est véritablement en marche !
Deux ans, c’est le temps qu’il m’a fallu pour enfin obtenir durant trois jours une Tesla S à l’essai ! Preuve que la communication n’est vraiment pas le point fort de cette entreprise américaine qui fait pourtant des jaloux dans le monde entier. Et pour cause, elle casse tous les codes, révolutionne la construction automobile tout en croyant dur comme fer à l’avenir de la voiture électrique…
Voilà qui a enfin réveillé les constructeurs traditionnels qui aujourd’hui mettent véritablement les bouchées doubles afin de vouloir imposer cette voiture qui carbure aux « électrons » mais qu’on ne s’y trompe pas, le moteur thermique a encore de beaux jours devant lui.
En 2030, c’est après demain, plus de 75 à 80 % des voitures neuves vendues de par le monde seront, selon les constructeurs et les équipementiers, entraînées par un bloc thermique, les 20 à 25 % des autres voitures auront sous le capot soit un moteur électrique alimenté par des batteries ou bien par une pile à combustible sans oublier la panoplie des hybrides en tous genres. Mais cette politique est battue en brèche par certains politiciens norvégiens, allemands et hollandais…, des « doux rêveurs » qui pensent que d’ici 2030, on interdira tout simplement la vente dans ces pays-là des voitures entraînées par un bloc thermique. De belles promesses mais qui ne tiennent pas la route !
Quand on sait que l’industrie automobile a besoin de plus de vingt ans pour véritablement révolutionner ses méthodes de production afin de basculer notamment du thermique vers le 100 % électrique, on se pose des questions. D’autant qu’en Allemagne dont 45 millions de voitures sont actuellement en circulation, on ne recense fin 2016 que 150.000 hybrides et seulement 25.000 entièrement électriques. Certes, les constructeurs poussés dans le dos par le gouvernement mettent les bouchées doubles, VW devrait proposer en 2025 près de 30 modèles électriques, Audi, Mercedes, BMW, Opel (via sa maison mère la General Motors), Ford avec 13 modèles en préparation et Porsche suivent (timidement) le mouvement mais le cas de la Norvège est plutôt interpellant.
En 2016, c’était le pays préféré d’Elon Musk, le patron de Tesla, on y vendait plus de 25 % de voitures électriques mais voilà les primes gouvernementales et autres subventions s’épuisent petit à petit, en 2017 finis les avantages liés à la voiture électrique. Donc les ventes dégringolent… De plus une très grande partie de la population ne comprenait pas toujours pourquoi les propriétaires de ces voitures électriques bénéficiaient d’avantages mirobolants : aides généreuses à l’achat , parkings gratuits, les véhicules 100 % électriques pouvant emprunter les couloirs réservés au bus ainsi qu’aux taxis, pas de péages sur les ponts, tunnels et autres ferries, bref, la Norvège c’était un peu le paradis de la voiture électrique. Mais le plus étrange est que ce pays, 19e exportateur de pétrole dans le monde, veut toujours se doter d’une conscience « verte » et réinjecter cet incroyable trésor de « l’or noir » constitué d’une montagne de couronnes norvégiennes dans la production d’une énergie verte, de l’éolien à l’hydraulique. C’est tout à son honneur mais cela n’empêche pas les industriels d’envoyer ce « crude » vers des pays qui polluent mais qui paient « rubis sur l’ongle ». C’est tout le paradoxe de ce pays des fjords, les politiciens peuvent dès lors dormir en paix, ils ont la conscience tranquille. Bref, en 2030, on verra ce qu’on verra mais ne vous attendez pas à des bouleversements spectaculaires et ce malgré les déclarations de certains politiciens qui ne mesurent toujours pas le fossé, que dis-je le gouffre, qui sépare les promesses de la réalisation industrielle d’un projet aussi ambitieux.
Le cas de la Chine est totalement différent. Voilà un pays, premier marché automobile mondial mais comble du paradoxe, il n’a aucune culture automobile. En revanche, depuis quelques années ces « petits chinois « implantent des tas d’usines d’assemblage avec l’aide souvent bienveillante de constructeurs américains, asiatiques et européens. Et comme il fallait mettre en place une nouvelle politique en matière de transport mais aussi de lutte contre la pollution dans des villes surpeuplées, au bord de l’asphyxie, la voiture électrique se développe à pas de géant. L’an dernier, pas loin de 500.000 voitures électriques ont été vendues dans « l’Empire du Milieu » (1,4 milliards d’habitants) soit une croissance de 60 % par rapport à 2015. Ces acheteurs profitant largement de subventions octroyées par le gouvernement chinois pouvant atteindre jusqu’à l’équivalent de 7.500 € mais qui d’ici 2020 vont disparaître progressivement. Cette année-là, la capacité de production de voitures électriques par les entreprises chinoises et étrangères qui auront injecté plus de 40 milliards d’euros, devrait atteindre près de sept millions d’unités, énorme ! En revanche, toute cette électricité est encore produite par des centrales à charbon, ce qui ne fait que déplacer le problème de la pollution.
Du coup, ce pays est largement courtisé par Elon Musk, le patron milliardaire de Tesla, qui voit-là une incroyable opportunité pour ces différents modèles électriques. Et nous, de se pencher sur la passé tout récent de cette entreprise « High Tech » lancée en 2003 à Palo Alto dans la Sillicon Valley en Californie.
Contrairement aux idées reçues, elle n’a pas été fondée par Elon Musk, alors simple investisseur mais bien par l’ingénieur en électronique Martin Eberhard qui va imposer la technologie des batteries « lithium-ion »… ainsi que son collègue Marc Tapenning, tous deux rejoints l’année suivante par trois autres comparses dont Elon (qui a fait notamment fortune en revendant le système de paiement PayPal et d’autres babioles pour empocher un bénéfice de quelques centaines de millions de dollars), devenu PDG par la suite de cette société baptisée Tesla Motors en mémoire du physicien serbe, Nikola Tesla, un ingénieur de génie décédé en 1943. Elon Musk est un homme pressé, il ne dort que 5 heures par nuit, dirige de main de maître SpaceX chargé de concevoir, de fabriquer et de lancer dans l’espace des navettes spatiales à bas prix. Il investit également dans la société SolarCity, fabricant de panneaux solaires dont il devient le PDG. Il a des goûts de luxe, roule en Maclaren P1 ainsi qu’en Porsche 911 turbo et ne se déplace dans les airs qu’à bord d’un jet privé, mais il rêve d’une « voiture électrique de haut de gamme », totalement différente ce que les autres grands constructeurs proposent dans leur catalogue.
En 2008, première aventure, Tesla « électrifie » un roadster sur base de la Lotus Elise mais avec une carrosserie en fibre de carbone ainsi qu’un bloc électrique de près de 250 chevaux permettant d’accélérer de 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes tout en atteignant une vitesse de pointe de 212 km/h, l’autonomie moyenne étant de 350 km avec un temps de recharge de moins de 4 h ainsi qu’un prix de 96.000 dollars de l’époque…, le poids étant un rien supérieur à 1350 kg. Du coup, notre homme parvient à convaincre quelques vedettes du « show business » et du cinéma américain d’être les ambassadeurs de Tesla (qu’ils paient rubis sur l’ongle) et pourtant ce roadster fabriqué de manière artisanale dans une ancienne concession Chevrolet ne se vendra qu’à 2400 exemplaires.
Mais Musk voit grand, très grand, il décroche un prêt du gouvernement américain de 465 millions de dollars, rachète à bas prix pour 42 millions de dollars une immense usine Toyota à Fremont (qui en valait près d’un milliard) en Californie après avoir durant une journée entière « baladé » le boss de Toyota, Akio Toyoda (un excellent pilote qui a participé aux 24 heures du Nürburgring) dans son fameux roadster.
C’est aussi au culot que Tesla décroche un contrat avec le groupe Daimler pour la fourniture de batterie et du moteur électrique de la Smart. En six semaines avec une Smart neuve essence achetée au Mexique pour 20.000 dollars, Musk va faire « électrifier » cette dernière devant des directeurs et ingénieurs allemands totalement médusés. Toyota et Daimler vont ainsi prendre une participation dans Tesla, chacun à hauteur de 50 millions de dollars de quoi valoriser Tesla en bourse à 500 millions de dollars.
Et l’aventure de se poursuivre avec le lancement en 2012 de la grande berline de luxe, Model S avec un design très avenant, à mi chemin entre celui d’une Porsche Panamera et d’une BMW série 7, elle offre beaucoup d’espace pour 5 adultes mais également pour deux enfants qui peuvent prendre place dans des sièges d’appoint situés dans le coffre, le dos face à la route. Avec des puissances de 60 à 100 kWh, un prix de départ de 80.000 €, ainsi que des valeurs de couple spectaculaires, cette grande berline est véritablement le fer de lance de Tesla, elle accélère comme une voiture de sport tout en ayant une autonomie « réelle » de 350 km.
En 2015, lancement du premier Crossover, le modèle X 5/7 places, impressionnant avec ses portes arrière qui s’ouvrent vers le haut, se déployant à la manière « d’ailes de mouette ». Et ce n’est pas fini, la petite Tesla, le « model 3 » de 4,60 m devrait être lancée aux Etats-Unis fin 2017, 2018 en Europe. Avec un prix de départ de 40.000 €, elle devrait permettre à Tesla « de décoller », plus de 375.000 acheteurs potentiels ont déjà réservé leur exemplaire, versant au passage un acompte de 1.000 dollars. Notons que durant l’année 2016, Tesla a réussi à fabriquer plus de 82.000 voitures électriques, une belle performance, 60 % en plus qu’en 2015 mais dont les résultats financiers e sont pas à la hauteur, Tesla n’a toujours pas fait de bénéfices sur la vente de ses voitures. Mais cette société a investi pas mal d’argent, plus de 5 milliards de dollars depuis 2013 dont une grande partie dans la mise en œuvre d’un réseau mondial de plus de 3.000 recharges rapides , les fameux « superchargeurs » permettant de faire le plein électrique en moins d’une heure.
Tesla devrait aussi inaugurer dans les prochaines semaines sa « gigafactory », une usine située au Nevada, pouvant produire 500.000 batteries chaque année, sans oublier les fameuses batteries domestiques « powewall ». Dans cinq ans, un nouveau roadster est prévu de même que l’électrification à grande échelle de camions et de bus pour les transports en commun. En 2016, la société a aussi racheté l’entreprise de panneaux solaires SolarCity pour 2,6 milliards de dollars…, acquit fin 2015 Riviera Tool spécialisé dans la découpe d’aluminium… et dernièrement la firme allemande Grohmann Engineering, leader dans l’automatisation de l’assemblage.
Depuis 2013, Tesla assemble également des berlines S aux Pays-Bas mais est à la recherche d’une plus grande usine d’assemblage en Europe. Il va s’en dire que les politiciens européens de « tous bords se mettent à plat ventre » devant le boss de Tesla qui entretient remarquablement le « suspense jusqu’au bout », la Flandre ainsi que le port d’Anvers ayant aussi fait des propositions, la décision doit tomber dans le courant de cette année.
Tesla n’est donc pas un fabricant automobile comme les autres. Il a réussi en quelques années à imposer sa technologie électrique tout en révolutionnant les méthodes de production ainsi que le mangement, réussissant également toutes les épreuves de crash test. Il y a aussi eu quelques ratés comme des voitures qui soudainement se mettaient à flamber… ou des accidents de voitures inconduisibles… mais c’était plutôt à classer dans les faits divers. Du coup, les grands constructeurs traditionnels, sérieusement bousculés, se réveillent enfin, veulent avoir leur part du « gâteau aux électrons ».
Porsche devrait lancer une Panamera 100 % électrique, Audi son Crossover Q6 de haut de gamme en 2018 (il sera fabriqué sur le site de Forest en Belgique) alors qu’au dernier salon des nouvelles technologies qui vient de fermer ses portes à Las Vegas, la société américaine Faraday Future vient de dévoiler un prototype, la FF 91 qui devrait être fabriquée en 2018. Cette grande berline de luxe se veut prometteuse, du moins sur papier : batterie de 130 kWh délivrant des performances de tout premier plan, de 0 à 100 km/h en moins de 3 s mais surtout une autonomie « théorique » supérieure à 600 km…, à voir…
En attendant, voyons ce dont une Tesla Model S P90D a « dans le ventre » ou plutôt dans ses batteries. Le « Model S », c’est une grande berline de près de 5 m de long et pas loin de 2 m de large, pouvant accueillir très confortablement 5 adultes sans oublier deux sièges d’appoint pour des enfants dans le coffre arrière, installés le dos à la route. Avec en outre un empattement de 2,96 m, c’est « Byzance » à l’intérieur, deux coffres ont ainsi pu être aménagés , l’un à l’avant de plus d’une centaine de litres alors que la malle arrière peut voir son volume passer de 750 à 1650 litres en rabattant la banquette arrière mais sans former un plancher parfaitement plat. Avec 540 kg de batteries embarquées, logées sous le plancher en aluminium, pas étonnant dès lors que le poids en ordre de marche de cette berline imposante mais très élégante approche la barre des 2.300 kg.
Et les moteurs ? On ne les voit pas. Sur cette P90 D, ils sont pourtant au nombre de deux, 539 chevaux entraînant les roues arrière, 262 chevaux sur l’avant, cette P90D (P pour performance, dual pour deux moteurs) est donc une quatre roues motrices, 90 étant la puissance en kWh. Le couple, il est à l’image de cette berline « hors normes », 967 Nm dès les premiers tours de roues, ça va déménager …
A l’intérieur, outre certaines commandes d’origine Mercedes ainsi qu’une finition qui s’approche lentement mais sûrement des standards premium, oubliez tout ce que vous pensiez à propos d’un tableau de bord d’une voiture classique.
Ici, tout se focalise sur le grand écran central de 17 pouces qui regroupe l’ensemble des fonctions des différents équipements comme de multiples réglages en tous genres, la fonction pilote automatique, des mises à jour en permanence, les différents modes de pilotage, une fonction de diagnostic à distance et même, j’en ai fait l’expérience avec un pneu crevé, une position cric permettant de hausser la voiture (du moins avec la suspension pneumatique en option).
Tout est possible, rien n’est impossible pour ce Model S démarrant à un peu plus de 70.000 € mais pour ce modèle d’essai superbement équipé (jantes de 21 pouces au lieu de 19 pouces de série, sièges arrière d’appoint, sièges en cuir), il faut signer un chèque de plus de 126.000 €. Un fameux budget un peu diminué dans certains pays par un bonus important ou des incitants fiscaux surtout si l’on sait que depuis le début de cette année, Tesla fait « payer » le client (sans préciser le montant) pour l’utilisation de ces superchargeurs (avant c’était gratuit pour les versions S et X) mais offre tout de même 1600 km d’autonomie gratuite. Du coup, certains acheteurs potentiels sont un peu refroidis.
Quoi qu’il en soit, conduire pendant quelques jours une P90D, c’est une expérience à recommander. Avec une répartition très équitable des masses, un centre de gravité placé très bas, une suspension pneumatique qui abaisse la voiture sur autoroute ainsi que des voies très larges, voilà une voiture qui vire bien à plat et qui se caractérise par une tenue de cap extraordinaire sans oublier un confort « royal » et l’absence de bruit mécanique, on pénètre dans un tout autre monde automobile que dis-je dans une troisième dimension. Bien installé, bonne visibilité panoramique, on « déguste » cet habitacle où il n’y a plus que deux boutons traditionnels tout en se focalisant sur cet écran géant qui vous fournit tous les renseignements désirés en activant toutes les commandes…, mais avec un œil permanent sur une petite fenêtre au tableau de bord indiquant l’autonomie restante, vieux « réflexe » terrien d’un automobiliste d’un autre âge, biberonné au moteur thermique.
A l’accélération, un véritable « dragster » surtout en mode « sport », un missile sol-sol, mêmes les plus rapides voitures de sport ne parviennent à la tenir à l’accélération, de 0 à 100 km/h en un peu plus de 3 secondes ! Oui, c’est dément, mieux qu’une Porsche turbo, une Nissan GT-R et bien d’autres…, ça écrase littéralement tout ce qui se fait de mieux face au chrono. En plus de cette incroyable poussée, c’est la facilité avec laquelle cette berline de deux tonnes vous propulse dans une toute autre dimension, des performances tout simplement incroyables et phénoménales, ça « déménage » et c’est peu dire…. Evidemment si vous « jouez » avec la puissance cumulée de plus de 770 chevaux (elle n’est pas éternelle, de l’ordre d’une bonne trentaine de secondes à son maximum) ainsi que le couple de près de 1000 Nm, pas de miracle, la charge des batteries fond comme neige au soleil, à ce rythme-là, il faudra refaire le plein tous les 150 à 200 km. Je n’ai pas mesuré la vitesse de pointe annoncée par le constructeur, 250 km/h… mais à plusieurs reprises je me suis retrouvé à près de 200 km/h sans m’en rendre compte. Mieux vaut donc tempérer ses ardeurs, sinon, c’est la case prison et retrait de permis.
En utilisation normale et je ne vous parle pas de ces Tesla qui « se trainent » à 90 km/h sur autoroute, comptez dès lors sur une autonomie moyenne de 350 à 370 km, le constructeur annonce 500 km mais ça, c’est en théorie ! Ralliez la Côte d’Azur en Tesla S, ce n’est plus un problème au départ par exemple de la Belgique et de Bruxelles en particulier. Profitez cependant du Luxembourg pour refaire le plein (mais aussi de cigarettes et d’alcool à bas prix), aucun problème en France, tous les superchargeurs sont parfaitement indiqués sur l’ordinateur de bord, il suffit de programmer leur localisation, un jeu d’enfant. Il vous faudra cependant vous arrêter au minimum cinq fois durant près d’une heure pour « recharger les batteries « sur ce trajet de 1200 km accomplis dans un silence religieux ainsi qu’un confort « cinq étoiles ». Une manière différente de voyager…
A l’issue de cette prise de contact tout à fait bluffante, coup de chapeau à Tesla d’avoir su créer une grande berline électrique innovante au possible bien dans l’esprit du 21e siècle, garantie 4 ans ou 80.000 km avec une assistance routière. De par son prix, elle n’est pas à la portée des masses populaires. Je ne suis pas un ingénieur mais je sais que le prix des moteurs électriques est ridiculement bas et ne nécessitent pratiquement aucun entretien. On vous répondra chez Tesla que les batteries lithium-ion (garanties 8 ans, kilométrage illimité) coutent encore beaucoup d’argent ainsi que les recherches liées au développement de l’ensemble de la gamme tout comme d’ailleurs la mise en place d’une « gigafactory » destinée à fabriquer ces batteries mais également des superchargeurs, tout cela nécessite des investissements colossaux qui pourraient être rentabilisés assez rapidement. Les dirigeants de Tesla ne sont pas en effet des « comiques » mais de remarquables visionnaires, des hommes d’affaires entreprenants, ça fait plaisir à voir. Tout cela me semble de bon augure pour l’avenir de la voiture électrique mais je ne parviens toujours pas à refréner mon côté « anxiogène » d’une panne de courant. Et là, vous restez sur le bord de la route en attendant une dépanneuse…
Du coup, si je pouvais me permettre l’achat d’une grande berline de luxe très « écolo », j’irais plutôt voir chez Porsche pour une Panamera Hybride avec là aussi deux moteurs, l’un thermique, l’autre électrique rechargeable sur une simple prise de courant mais aussi quatre roues motrices ainsi que des performances assez exceptionnelles, de 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes. Avec 462 chevaux et 700 Nm de couple ainsi qu’un prix comparable avec les options à celui d’une Tesla P90D, je roulerais certainement l’esprit beaucoup plus décontracté (sans la crainte d’une panne) qui au demeurant devrait assurer une autonomie totale supérieure à 700 km dont 50 km en mode électrique. Et puis, c’est une Porsche…, cette Panamera 2017 étant enfin devenue une bien jolie berline aussi sportive qu’une 911. Ou comment associer deux mondes totalement différents…
Marcel PIROTTE