Tournai, 9ème Custom Meeting International 2011…
En cette fin avril 2011, les prétextes à des escapades automobiles banlieusardes commencent à éclore comme les poussins des œufs de Pâques.
Bien sûr, je pourrais désigner une manifestation, un show, une concentration au hasard et m’y rendre sans besoin d’avoir quelque chose à y faire, ainsi que le faisaient certains explorateurs du XIXième siècle, en faisant tourner leurs mappemondes de bois et en l’arrêtant brusquement d’un doigt malicieux sur l’emplacement assigné par le destin.
Mais peut-être parce que ce glorieux exemple me rappelle qu’à ma connaissance, il n’existe aucune mappemonde présentant la carte des shows automobiles, je cherche encore l’inspiration dans les calendriers ad-hoc, me disant qu’un show fort bien fourni fait pardonner allègrement une bourgade sans intérêt, ou qu’un reportage-photo “brillantissime” excuse tout aussi bien une manifestation médiocre.
Je divise ainsi par deux le risque de me déplacer pour rien, même si je suis volontiers explorateur…, car l’écrivain, le photographe, sont des observateurs, des témoins, des historiens d’un temps donné, ils cherchent le grand frisson pour le fixer dans l’éternité.
L’adrénaline n’aidant guère à trouver les mots qu’il faut, ni à réussir un cadrage…, mais exclusivement à s’éclater…, je m’offre donc de temps à autre, un amusement futile de quelqu’un de friand d’expérimentations et de formes automobiles anciennes.
En cette fin avril 2011, alors que l’envie d’errance m’a pris à la Hussarde…, il n’y avait rien, désespérément rien, qui m’attirait, sauf un meeting Custom à Tournai, la ville ou je suis né et ou j’ai grandit jusqu’à mes plus de vingt-ans…, d’où l’idée d’aller m’y faire peler un œuf de Pâques customisé…
Mon Hot-Rod Wanderer étant toujours en re-création (peut être sera-t-il terminé en juin/juillet 2011)…, la Corvette 1977 ayant été accidentée par le transporteur lors du show d’Essen (j’attend la venue de l’expert)…, j’ai décidé d’aller visiter cet “évènement” avec l’Excalibur SI Paxton…
L’affaire ne se fera pas pour cause d’éléments techniques (ces binious qui ne sont utilisés qu’une fois tous les dix ans ont toujours des caprices)…, m’obligeant à me rendre à Tournai en simple visiteur d’un jour…
A peine arrivé, mon regard est tombé sur divers boys and girls, aux allures étrangement dégoulinantes.
J’ai ressenti une impression désagréable, sans trop savoir pourquoi.
En fait, cette étrange déchéance de style était assez annonciatrice de ce que j’allais voir plus loin.
L’endroit de la manifestation est un immense parking situé sur ce qu’on nomme “La plaine des manœuvres”, un nom donné spontanément par les “locaux” dont je fais partie puisque mes parents vivaient en face de ce terrain, après les années de la dernière guerre mondiale, ou ce lieu d’un kilomètre carré était le terrain de manœuvre des militaires qui passaient leur temps à jouer à la guerre avec des tanks…
Une sorte de vague terrain vague… que les édiles communaux ont squatté en y édifiant “la maison de la culture” et un ensemble hideux de maisons sociales, ainsi qu’un terrain de sport hâtivement aménagé.
Pour l’ancien Tournaisien que je suis, qui a joué toute son enfance sur “la plaine des manœuvres”, suivant le parcours des tanks en vélo…, jouant à la guerre dans les tranchées creusées là tout exprès…, tout cela est maintenant aussi horrible à voir que s’il s’agissait des proues de navires fantômes échoués dans la cité de Childéric…, des épouvantails de tôle et de béton.
Je suis passé devant une affiche annonçant l’évènement…, d’un style désuet, un look aussi cheap que coloré, une “réclame” américaniste bidouillée par des mexicains…, le tout dans un patois Tournaisien mal maîtrisé…, œuvre de gens n’ayant strictement rien compris au Hot-Rodding…, l’opposé des campagnes publicitaires des films “American Grafitti”, “California Kid” et “Deuce of Spades”…
Pas d’erreur, néanmoins, c’était bien ici !
Néanmoins, si cette affiche m’a fait sourire et que j’ai été tenté de l’immortaliser en photo, j’y ai renoncé, vaincu par le scrupule… (je la reprendrai en direct sur le site-web du club organisateur).
Mon commentaire fait un peu “ex-éditeur de Chromes&Flammes désabusé”..., j’en conviens…, comme si le “pape du Custom” comme on disait…, s’esclaffait des loisirs futiles qu’il avait lui-même inventé il y a 30 ans…
C’est un peu facile, je l’avoue…et même si c’est vrai, exactement vrai et plus que vrai…, je répugne à tomber dans ce genre de clichés, même si c’est de salubrité publique dont il s’agit…
Avec le recul, pourtant…
J’ai fini par croiser quelques personnes errantes en ce lieu.
Lorsque je leur ai demandé où se trouvait la manifestation, elles m’ont regardé, toutes d’un air terrifié, me détaillant de haut en bas, comme si j’étais un fou échappé d’un asile.
Il faut dire que je n’étais pas habillé tout en noir et que ma coupe de cheveux n’était pas en tête d’œuf…
L’un d’eux complètement édenté, s’est lancé dans une longue explication dont je n’ai pas saisi un traître mot.
Quand il eut terminé son laïus, j’ai eu l’impression d’avoir entendu du polonais récité par un grec du Minnesota…
Je n’ai pas osé lui faire répéter.
J’ai amorcé un geste au hasard : “Donc c’est cette direction-là en premier pour aller voir les Lowridders qui sautent en l’air ?”…
Il a acquiescé.
Ouf…
Tous les gens que je croisais me regardaient vraiment bizarrement, avec crainte et incompréhension…, visiblement, en tant que Tournaisien de souche et créateur du Customizing en Europe Continentale (500.000 exemplaires mensuels de Chromes&Flammes), je ne faisais pas couleur locale.
Tous les “customeux” que je croisais, affichaient tous un uniforme uniformisé… et, visiblement, à Tournai-Meeting, c’était là tout un phénomène de société !
J’ai enfin distingué un amoncellement de voitures garées.
J’ai esquissé un sourire.
J’avais enfin trouvé.
L’endroit regorgeait de quelques trouvailles sympathiques, mais s’avèrait moins grand qu’annoncé.
C’était aussi bien, j’avais soudainement assez vite envie d’en finir.
Après avoir fait le tour de tous les exposants, principalement des vendeurs de bonbons et de merguez…, je me suis arrêté prendre un casse-croûte sous la tente, à la petite buvette locale tenue par divers “irresponsables” du club associatif, pas très diligents quand il s’agissait de servir le client.
L’un d’eux portait un tee-shirt hallucinant !
No comment…
Je me suis assis à une petite table en bois, pour manger mon sandwich.
A l’autre bout de la table, deux édentées (et obèses) posaient sur moi leurs regards vides, assez comparables à celui des vaches qui regardent passer les trains.
En face d’elles, deux vieux beaufs Rock’and’roll aux visages patibulaires me jettaient, eux, un regard plus ouvertement hostile, et bombaient instinctivement le torse, tels des coqs de combat parés à l’attaque.
Entre eux et moi, une cinquantaine de centimètres jalonnés par des canettes vides.
Eux dégustaient de la bière tiède dans des gobelets en plastique, moi un coca sans bulles à température…
Je les observais à la dérobée.
C’étaient les exemples-type de la profondeur humaine dans toute son absence de splendeur.
Autour de nous, vrombissaient des moteurs, comme des guèpes attirées par la nourriture et les boissons sucrées.
Le beauf immédiatement à ma droite a alors eu un mouvement d’humeur, il a saisi sa canette dans son gros poing, l’a soulevée et l’a frappée violemment sur la table.
L’homme m’a regardé et m’a dit alors : “T’es le boss de Chromes !”, comme si cette constatation justifiait à elle seule son geste stupide et brutal.
Son visage porcin affichait une belle couleur rosée, qui ne devait certainement rien au Coca-Cola.
Son regard brillait d’une excitation alcoolisée.
Je lui ai répondu : “P’tet ben qu’oui, p’tet ben qu’non, va savoir”…
Il n’y avait rien de plus à répondre.
Le beauf a vidé son gobelet de bière, puis a eu un rire bête, qui s’est communiqué rapidement à ses trois comparses.
Les quatre customizeurs rigolaient à s’en décrocher leurs machoires.
Discrètement, j’en ai profité pour prendre cette fine équipe en photo.
Le cadrage était un peu trop à gauche, mais il me fallait faire vite avant qu’ils ne s’écroulent sous la table…
La vieille aux lunettes noires était particulièrement hilare.
J’ai cliqué en même temps qu’ils tombaient en entrainant tout dans leur descente aux enfers…, photo ratée, floue, quasi noire en cause du flash non branché…, je me suis levé, j’allais vomir si je restais à cette table, sous la tente.
Ceci dit, mon estomac avait plus de ressources que je le pensais, car en passant devant le stand de crêpes, tenues par deux femmes plutôt souriantes, j’ai décidé de m’en offrir une…
C’est un double sens sexuel et non textuel…
Les deux femmes devaient avoir entre 45 et 50 ans, on voyait qu’elles avaient dû être assez belles dans leur jeunesse, comme moi dans la mienne…, le temps fait se rapprocher les êtres…, ainsi, toutes les femmes qui rêvaient de ressembler à Brigitte Bardot, ont fini par avoir leur rêve exaucé…
Je me suis finalement éloigné de cette “fête foraine”, suivi par des regards intrigués et hostiles.
On se demandait ce que je faisais-là, surement…
Je ne devais pas avoir la tête à faire du manège.
Mon appareil-photo était suspect.
Il donnait sans nul doute mauvaise conscience à “ceusses” qui ne devaient pourtant pas se sentir coupables.
Ils sentaient juste que j’étais d’un autre monde… et comme beaucoup trop de gens, ils n’aimaient pas l’idée qu’il y ait d’autres mondes que le leur.
J’ai jeté un dernier regard sur cette “fête foraine du custom”, et je me suis dit que finalement, voilà ce que c’était que de me la jouer intellectuel marginal.
C’est bizarre, la vie, l’amour, toutes ces choses qu’on s’imagine choisir dans nos jeunes années et qui ne sont souvent hélas que les seules que nous soyons capables d’accomplir.
Je souris intérieurement en écrivant cela…
C’est dur de rester sérieux quand on a le goût pour inventer des histoires.
Et puis je réalise le côté un peu condescendant de mes rêveries.
C’est toujours une petite nostalgie sincère à la base, mais dès que j’essaye d’y mettre plus de corps, je me rends compte que je ne suis plus fait pour ces plaisirs trop simplistes simples…
J’ai du mal à sortir de mon personnage, il y a trop longtemps que je le vis.
En même temps, ça me chagrine.
Je pense souvent que c’est lorsque l’on ne sait plus être Quelqu’un d’autre que soi que l’on commence réellement à vieillir.
Perdu dans mes pensées, j’ai continué à marcher sans trop faire attention à là où j’allais, et fatalement, je me suis égaré dans Tournai, “ma” ville…
En l’an -27 avant notre ère, Auguste (dynastie des Julio-Claudiens) devint le premier empereur de Rome.
De l’an -16 à l’an -13, l’organisation de la Gaule a prévu la constitution de trois provinces distinctes (Gaule Belgique, Gaule Lyonnaise et Gaule Aquitaine).
La situation semblait être stable dans cette région malgré la poursuite d’une politique offensive de l’Empire contre la Germanie.
C’est dans cette première moitié de siècle que les Romains s’établirent à Tournai.
Le Tornacum romain s’est ensuite développé à partir d’un camp militaire du milieu du Ier siècle, ceint d’un fossé dont le tracé fut retrouvé lors de fouilles au lieu dit “La Loucherie”, en 1954.
Ce premier pôle dynamique, localisé au carrefour d’axes routiers, l’un venant d’Arras vers Frasnes et l’autre de Cassel en direction de Bavai…, avaient leur point de franchissement de l’Escaut qui limitait en outre les territoires Nerviens et Ménapiens… : Tournai.
Les itinéraires postérieurs (Table de Peutinger, itinéraire d’Antonin)…, mentionnent l’agglomération de Turnaco.
La voie romaine Bavai-Tournai s’est vérifiée par des fouilles archéologiques fournissant aussi d’autres informations, comme sa largeur à l’entrée de Tournai atteignant près de 10 m.
On admet que cette chaussée se prolongeait au Nord du Vicus, pour se diviser en deux branches, l’une en direction de Wervicq, l’autre vers Courtrai.
Quant aux autres tracés, leurs parcours ne font pas l’unanimité de tous les chercheurs…, sauf que l’autre axe de communication d’importance est : l’Escaut.
Sur le plan économique, les vestiges retrouvés le long des rives montrent son utilisation durant tout l’Empire. Tournai disposait de débarcadères et d’installations portuaires.
Ce rôle se poursuivit durant tout le Haut Moyen-Âge puisqu’on lui donnait même le nom de Portus à l’époque carolingienne.
Au milieu du Vième siècle, les Francs Saliens s’emparèrent de la cité dont ils firent la capitale d’un petit royaume.
C’est sur la rive droite de l’Escaut qu’a été découverte, en 1653, la très riche tombe de Childéric, père de Clovis.
Au IXième siècle, la ville a échappé à la circonscription territoriale dont elle était le chef-lieu depuis cinq siècles et devint une seigneurie épiscopale relevant des rois de France.
Les évêques vont alors étendre leur domination à la rive droite, c’est-à-dire dans l’Empire Germanique.
Dès le XIième siècle, le Tournaisis sera conquis par les comtes de Flandre qui en feront une châtellenie dont le siège se trouvait aux portes de la ville, dans l’actuel quartier du Château.
Vers 1147, les patriciens s’érigèrent en commune jurée.
Ils feront construire la première enceinte communale (XIIième siècle) qui emmurera les quartiers du Marché, de Saint-Piat et de Saint-Brice.
L’évêque sera éliminé en tant que haut justicier ; cette situation sera consacrée par les chartes de 1188 et de 1211 par lesquelles Philippe-Auguste, roi de France, plaçait la commune dans des rapports de vassalité directe. En 1289, le territoire urbain s’est accru de l’îlot flamand et de ses annexes de la rive droite (le Bruille) ainsi que du quartier industriel des Chaufours (comprenant Allain et Warchin et dépendant de l’Empire).
En 1313-1314, le roi de France envahit le Tournaisis.
En 1321, l’évêque lui abandonna l’hommage et le fief de la châtellenie et de l’avouerie de Tournai.
En 1323, l’avoué vendra son office et ses droits à Charles le Bel.
La commune s’est montrée cependant si jalouse de son autonomie et parfois si revendicatrice, qu’en 1332, le roi la supprimera.
La résistance opposée par la ville à Jacques Van Artevelde en 1340 lui vaudra la restitution du droit de commune.
Un an plus tard, la commune sera enfin “le seul seigneur” de tout son territoire.
Cependant, les Tournaisiens, pressés de payer de nouveaux impôts, provoquèrent des émeutes.
La commune sera dès-lors à nouveau supprimée en 1367.
Le 6 février 1370, elle va être rétablie avec une nouvelle Constitution qui donnera tous les pouvoirs à l’aristocratie urbaine.
La révolution démocratique de 1423 amènera au pouvoir, aux côtés des “eswardeurs”, des jurés et des échevins…, un quatrième collège, celui des doyens et sous-doyens des métiers.
Henri VIII, roi d’Angleterre (1513-1518) laissera subsister ce gouvernement, mais en 1522, Charles Quint supprimera l’autonomie communale et les droits politiques des métiers.
Tournai et le Tournaisis constitueront alors, deux provinces séparées qui subsisteront jusqu’à la fin du XVIIIième siècle.
Le 24 juin 1667, la ville va capituler devant les troupes de Turenne (guerre de Dévolution) et sera englobée dans la monarchie française.
En 1709, lors de la guerre de Succession d’Espagne, Tournai sera repris par les Anglo-Hollandais.
Les traités d’Utrecht (1713) et de Rastadt (1714) en feront une ville des Pays-Bas Autrichiens.
Elle le restera jusqu’à la Révolution française, exception faite d’un court retour à la France après la bataille de Fontenoy, (guerre de Succession d’Autriche) du 11 mai 1745 à 1748.
En 1773, Marie-Thérèse va supprimer le ressort intermédiaire du Conseil de Flandre et élèvera le bailliage de Tournai-Tournaisis au rang de Conseil provincial.
En 1787, Joseph II, ayant divisé les Pays-Bas en cercles, rattachera Tournai et le Tournaisis à l’un d’entre eux…, mais les révolutions rendirent ces dernières réformes éphémères.
A cette époque, la ville perdit une bonne partie de son territoire; le hameau de la Tombe passa à Kain et celui de Bizencourt à Mourcourt.
Les villages d’Orcq, de Warchin et de Rumillies acquièrèrent leur autonomie.
Durant la guerre 1914-1918, la ville souffrit beaucoup de l’occupation allemande.
A la Libération, elle faisait partie du champ de bataille.
Les envahisseurs élevèrent des barricades et feront sauter les ponts (excepté le Pont des Trous); de nombreuses ruines vont s’amonceller autour de ceux-ci et dans les faubourgs ; les finances communales seron ruinées.
Cependant, les dégâts de la Première Guerre mondiale ne peuvent être comparés à ceux de la Seconde durant laquelle, du 16 au 20 mai 1940, le centre de la ville va être bombardé par la Luftwaffe.
Les conséquences en seront : 250 tués ou blessés, 1.732 maisons détruites, 3.500 maisons fortement endommagées.
Après les fusions communales, les 2/3 du territoire de Tournai (devenu la plus grande commune de Belgique), sont constitués par des terres agricoles…
Après m’être repassé en boucle et en tête toute l’histoire de “ma” ville de Tournai…, à un moment, je me suis rendu compte que je ne savais même plus de quelle direction je venais.
Voilà qui était fâcheux…
A ce moment-là, je n’étais pas sûr encore de faire quelque chose de mon reportage-photo…, le mélange des genres n’apportant qu’un sentiment de fuite, l’ambiance générale étant par trop “Hells’s Angels” et “Mexicano’s” que pour attirer des foules…
Ce sont en effet les spectateurs (entrée gratuite, bien heureusement) qui devraient perdurer et peu à peu amplifier le “Customizing” pour le rendre populaire…
Hélas, cet énorme “bric-à-brac” restant totalement artisanal-familial et pas grand monde y venant ne s’y retrouvant, n’y retrouvant quoi que ce soit de positif…, ne découvrant que diverses scènes quasi apocalyptiques qui finissent par “faire peur”…
Reste la bizarrerie de ce contraste, ajoutée à l’étrange ambiance.
S’il y a quelque chose à sauver de ce parcours que je me suis imposé, c’est justement là que mon travail d’écriture doit intervenir, pour tisser en un coloris distinct ce patchwork de couleurs dépareillées.
Lectrice, lecteur, toi qui a eu la patience de me suivre dans cette épopée et jusqu’à ce point final du récit, j’espère humblement ne pas trop avoir raté mon essai, et t’avoir fait voyager entre deux airs, entre deux temps, comme une sirène le ferait entre deux eaux.
Même si ces eaux sont polluées…
A.T.C est l’abréviation de “American Tournai Club”.
Fondé par une équipe très familiale à Blandain en novembre 2003, ce club est une ASBL (association sans but lucratif) qui accepte les US-cars, bikes, vans, oldtimers, hot-rods, street-machine, truck, pro-street, cox, etc…
A.T. C. organisait son 9ème Custom Meeting International du vendredi 22 Avril 2011 au dimanche 24 Avril 2011 : Exposition de véhicules américains avec animations tout le weekend, concerts rock’n’roll et rockabilly avec comme groupe : Kemp, les Smooth and the Bully Boys, Le Shed, les Hot Chickens et Jake Calypso.
Cruising (ballade en convoi dans la ville et ses alentours), camp indien, baptême en trike, buvette, restauration, etc…
Le pire du pire, à mon sens, était le show sexy…, en réalité un show pornographique racoleur et assez pathétique, loué auprès des mêmes qui s’exhibent contre euros sonnant et trébuchant, dans divers dancings pour en remonter l’audience…
En ce cas, le Hot-Rodding et le Customizing s’en trouvent totalement déforcés, décrédibilisés…
Tout quidam là-dedans égaré pense se retrouver dans les délires d’un cauchemar bordélique, un seau de merde final qui dévalorise totalement l’ensemble, le laissant patauger dans la pisse d’un univers glauque, sans empathie ni sympathie autre qu’envers les bières ingurgitées puis vomies…
L’exact contraire de Peeble-Beach et des vrais shows de Hot-Rods aux USA…
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