Tuning Volvo fumant…
Pour lutter contre le froid, un Suisse a eu l’idée d’installer un poêle à bois dans sa Volvo.
Il y avait Gaston Lagaffe et sa Fiat 509 “poêle à charbon”…, désormais, il y a Pascal Prokop et sa Volvo 240 “chaudière à bois”.
Pour faire face aux frimas, ce Zurichois a eu l’idée d’installer un poêle à bois dans son vieux break…, les avantages sont multiples : plus besoin d’allumer le chauffage (ce qui limite grandement les consommations)…, le ravitaillement en combustible est gratuit (à condition d’aller en forêt faire provision de branchettes)… et l’investissement dans un coûteux chauffage auxiliaire est inutile.
Les voitures modernes sont presque toutes équipées de la climatisation qui permet de régler l’habitacle à la température précise désirée, avant, les systèmes de chauffage étaient bien moins performants, c’était soit de l’air pulsé chaud en provenance directe du compartiment moteur, soit de l’air ambiant venant de l’extérieur…, et encore…, pour certains véhicules c’était, comme dans la 2CV, ni l’un, ni l’autre…, il fallait conduire emmitouflé avec gants, bonnet et écharpe…, Citroën proposait bien un système plus performant en option pour la 2CV et la DS, le chauffage Gurtner à combustion d’essence qui n’a pas rencontré un grand succès.
Dans les logements, c’est pareil : les convecteurs ont remplacé les boulets de charbon…, la cheminée, autrefois seul moyen de chauffage, revient pourtant à la mode.
Pascal Prokop, un suisse qui réside pas loin de Zurich, a choisi de profiter de la chaleur d’un feu de cheminée dans sa youngtimer, une Volvo 240 de 1990 et d’y apporter sa touche personnelle en se passant du chauffage de la voiture.
Il a donc installé un poêle à bois à la place du siège passager…, l’évacuation de la fumée se fait par un conduit qui sort du toit et en roulant sa voiture passe davantage pour une locomotive à vapeur qu’une voiture…, à moins que ce ne soit un sauna roulant…, après tout Volvo est suédois non ?
Cette Volvo peut aussi se transformer en chalet, c’est l’argument n°1 de son inventeur : “Quand je suis fatigué ou que j’ai trop bu, je peux dormir dans ma voiture”…
Sans le vouloir, ce ressortissant Suisse germanophone a rendu vert les “tuners” adeptes des trappes de toit stylées : “La cheminée se trouvait à près de deux mètres au-dessus du toit de la voiture. Cela rendait bien, mais je ne pouvais pas faire de longues distances”…
En plus de cette légère contrainte aérodynamique, notre Géo Trouvetout a dû faire face aux exigences des autorités…, pour pouvoir rouler à côté d’un bon feu de bois en toute légalité, Pascal Prokop a dû réaliser de nombreuses modifications.
Car contre toutes attentes, ce génial bricoleur a réussi à obtenir son précieux certificat d’homologation.
Sa fidèle Volvo est maintenant inscrite au registre suisse des cartes grises comme “berline à four à bois”.
En plus, comme sa Volvo est une version break offrant l’un des plus grands volume de chargement jamais atteint (pas comme ces break modernes qui privilégient la ligne au détriment de la capacité de chargement), il peut transporter plusieurs stères de bois pour alimenter son poêle.
En remplaçant en plus les tapis de sol par des peaux de bêtes, le tableau serait parfait…, sans compter qu’il peut s’en servir en été comme barbecue pour faire cuire des merguez… et une buvette en été pour vendre des grogs bien chauds en bas de pistes de Gstaad.
Tout cela est bien beau et chaud…, mais si jamais une bûche venait à tomber du foyer lors d’un passage dans un nid de poule ou sur un dos d’âne, il y a risque d’embrassement du véhicule.
Sans compter que si un défaut d’évacuation venait à survenir, l’atmosphère deviendrait immédiatement irrespirable tandis que la visibilité pour le chauffeur serait complètement nulle.
Quand on est au volant, c’est pour conduire…, pas pour faire autre chose : téléphoner, changer le CD dans le lecteur, mettre du bois dans le poêle…, autant de sources d’inattentions qui causent des centaines d’accident par jour.
Bon cela mis à part, l’idée est originale, de saison et de circonstance…