Vector, l’absolution des pêchés de Jerry Wiegert…
Introduction…
– Nom d’une pipe sexuelle, Patrice, maintenant, tu arrêtes ton ordinateur et tu viens déjeuner, on est à table !
– Oui, ok, attends, je termine de peaufiner l’article sur la Vector et j’arrive…
– Tu dis ça depuis un million d’années… L’agneau est à la fois froid et brûlé, et moi je n’en puis plus.
– Ah, déjà ? Ça passe vite, j’ai l’impression que…
– Mais qu’est-ce qu’il a de si intéressant à écrire sur cette auto inconnue qui n’est même plus construite ?
– Ben, c’est super cool, il y a beaucoup d’anciens lecteurs de Chromes&Flames et Calandres qui viennent lire et relire mes articles.
– C’est super nul ! En plus ça ne te rapportes plus un cent d’euro ! Et c’est quoi, la finalité du truc ? Tu gagnes quoi ?Ils font des prières et tout et ça te fait gagner des points et quand tu as assez de points, tu peux faire un miracle, marcher sur l’eau ou transformer l’eau en vin, c’est ça ?.
– Oui, ça sert à rien, mais c’est hyper classe !
– Et si tu te démerdes bien, ils vont te construire une cathédrale, ou bien ils partiront en guerre sainte massacrer des innocents en ton nom. C’est hyper chouette… Bon, du coup, tu peux lâcher la souris, tu coupes l’ordi et tu viens manger l’agneau pour fêter Pâques.
– Attends, j’arrive tout de suite. Je leur balance l’Apocalypse automobile et j’arrive.
– Fais donc ça, oui !
– Oui, oui… Comme on entre dans une période de ténèbres et de terreur avec les élections, ça fait tourner les gens en rond ! Juste un mot de la fin et je viens manger, on boit quoi ?
Sermon d’adieu…
Bien chers et chères tousses…
Le monde agonise, les gens prennent peur, les routes de dégagement ne dégagent plus, elles sont saturées, comme en juin 40 ! Ces cohortes ! Les hommes d’abord, comme toujours quand ça panique. C’est l’exode dans toute sa navrance. La fuite éperdue. Ils abandonnent leurs télés, les gens, leurs machines à laver, leurs maîtresses et même leurs habitudes. La capitale leur fait peur. Ils savent qu’elle va se transformer en cendres, s’hiroshimer entièrement. Le gouvernement prend des mesures, c’est vous dire !
Tous ces coups qui partent à travers le monde ! Ces coups de bite et ces coups de fusil. Ces coups fourrés, ces coups de rouge. Ces coups du sort. Ces coups pour rien. Ces trois coups. Ces coups de bambou. Ces coups de grisou. Ces coups de pot ou de bol. Ces coups pour coup. Ces coups redoublés. Ces coups de sonnette. Ces volées de coups. Ces coups de fouet. Ces coups de bec ! Ces coups d’épingle. Ces coups d’épée et ces coups de barre. Ces coups mortels. Ces coups de grâce. Ces coups de Trafalgar. Ces coups durs. Ces coups de gosier. Ces coups de gueule. Ces coups de main (les plus rares). Ces coups de balai. Ces coups d’archet. Ces coups de sang. Ces coups de téléphone. Ces coups de fourchette. Ces coups de minuit. Ces coups de volant. Ces coups de marteau, de chapeau, de Bourse. Ces coups heureux. Ces coups de foudre et ces coups de mer. Ces coups de dé. Ces à-tous-les-coups-on-gagne. Ces coups d’essai et ces coups de maître. Ces coups de Cid. Ces coups de cidre. Ces cent coups. Ces coups de Jarnac. Ces coups montés. Ces coups férir. Ces coups de théâtre. Ces coups d’Etat.
A force de tous ces coups, on attrape le coup. Et à trop le discuter on finit par le boire. Le coup !
Nous autres, tout ce qu’on peut essayer, c’est de prier. Et c’est ce que font nos compagnons : espérer. On tape tout azimut : Jésus, Bouddha, Mahomet, Confucius et leurs auxiliaires, tous les saints du paradis. De préférence, pas ceux qui sont surmenés par les quémandeurs : les Pierre, les Joseph, les Jean, les Paul, les Marie, Thérèse, Jeanne, mais les modestes, auxquels on ne pense pas et qui se les roulent, là-haut.
Je vous prends pour exemple un auréolé dans le genre de Godefroy, de Magne, de Nazaire, de Quentin, d’Evariste, de Servais, d’Anselme…, non, mieux et pluche à propos puisqu’on en cause beaucoup (trop) ces derniers temps : l’auréolé Jerry Wiegert.
Tiens, qui donc aurait l’idée de le prier, ce cézigue-pâte, de lui présenter des requêtes à transmettre en haut lieu ? Vous l’imaginez, vous priez Donald Trump de stopper les conneries… et lui, paf, l’en rajoute une couche, alors quoi qu’il fait ? Le con ! Il dézingue sec ! Vous l’imaginez recommandant ses os et ceusses de tous les américains et ricaines à Jerry Wiegert ? Il serait vachement ébaubi, le chéri, lui qui coince depuis si tant longtemps sur son nuage. Quoique, on fait la queue devant son auréole. Il ne sait plus où donner des conseils. Les obscurs peinards, eux, ne demandent qu’à se remuer. En plus, ça les flatte que quelqu’un pense à leurs pommes, tout soudain. Leur intercession n’en a que plus de vigueur.
C’est la bonne recette opportune. Et je lui pose la colle suivante : “Bon Jerry, ineffable brailleur, toi que j’imagine plein de toiles d’araignée et de moisissure, chenu, barbu, kroumé à bloc dans le garage ou tu bricoles une Nième Vector WZ peinte en multicolor, sors de ta léthargie pour supplier le Seigneur qu’Il nous sauve la mise à tous. Certes nous sommes obscurcis de péchés et notre comportement n’a pas toujours été blanc-bleu, mais quoi, mince, on n’est que des bonshommes faiblards, des personnages en quête de hauteur. On aspire sans trop savoir. On est d’accord pour le bien, en se demandant par quel bout le choper, comprends-tu ? Alors manie-toi la rondelle. Y a urgerie !”…
Un seul être nous manque et tout est dépeuplé ; je crois que c’est par force d’habitude ; les “Vectoriens” et les “Vectoriennes” ont besoin de sa présence, comme on a besoin d’un radiateur d’appoint, l’hiver, en période de disette pétrolière ; il est complémentaire… et que voulez-vous que j’y fasse ? Sa connerie pleine de bon sens, ses mufleries sur fond de tendresse, aident à exister, parce que la vie manque de premiers secours, on s’agonise à qui mieux mieux, impitoyablement, tant tellement les autres constructeurs de pitreries sont minables et qu’encore plus ils sont minables pour tout les autres, chiens et chats, charognes en tout genre, champions du croche-pied, salopes de partout, bilieux, aigrards, pourris !
Les gens amateurs de conneries, se rendent l’existence inabordable, jusqu’à la mort… et encore après jusqu’à l’oubli qui vient très vite ; Jerry Wiegert, le grand créateur de la Vector, il n’en fini pas de prendre son parti sans laisser d’adresse, qu’à quoi bon une adresse, puisque personne ne songe à communiquer avec lui ? Pour dire quoi ? Du moment qu’ils ne savent pas se parler, les gens ! Jerry Wiegert a le don de parole d’évangile, mais pas de parole d’honneur, quoi que les gens en pensent, ces tristets, et que la parole, la vraie, ne peut servir qu’à soliloquer, monologuer, se branler l’âme en peine, quelle horreur, vive le silence intégral… et je me dis ça, cette belle, longue, et interminable phrase troussée à la Marcel Proust, en me dirigeant vers une jolie qui passe là devant ou je suis !
Cette personne est très belle, très élégante. Bien que ne l’ayant encore jamais rencontrée, je la reconnais, c’est elle que j’attends.
Elle attend, elle a douze classes d’écart avec une potesse lambda. Son regard pétille d’esprit. Ses ondes s’entortillent recta autour de mon patapouf. Son parfum me chavire.
Je m’incline civilement très embarrassé par la nouvelle situasse, on le serait à moins. Lui dire quoi ?
Sourire, jouer du charme. J’en joue, en soliste des concerts.
Elle me détaille rapidement, de haut en bas, sans rien laisser perdre, car elle est prompte à enregistrer.
— Oui ? me demande-t-elle en français, ayant détecté que je l’étais, à ces petits riens qui font que…
Elle porte une admirable chemise de nuit qui exalte ce qu’elle est censée dissimuler. Au gré des points de lumières, on voit tout ou on devine et c’est un bonheur incomparable que de suivre les déplacements de la jeune femme. Elle chantonne une chouette chanson à la mode que brame à longueur de téloche française un petit pédé italien. Il n’a jamais chanté autre chose, ce gus. Les chansons-carrières sont à la mode. Tu vois surgir des mecs, au firmament du chaud-bisness, le temps de vider une scie de son impact. Ensuite, ils s’anéantissent pour toujours dans les milieux plombiers ou pompistes. Ne leur reste qu’un DVD de con (et de taille). Alors en ce moment c’est cette mignonne follette goualeuse qui sévit et fait des plouploufs, avec ses bras en cols de cygnes. Mais le temps qu’on imprime le chef-d’œuvre, il vendra des caramels sur la via Venetto, ou bien il fera des petites pipes payantes dans le parc de la Villa Borghèse.
On vit comme ça, à notre époque bénite. Le temps d’une chanson… On se dépêtre de l’inconnu pour, très vite, plonger dans l’oubli, passant ainsi de l’espoir au désespoir. Le temps d’une chanson… Une vie professionnelle bâtie sur trois minutes de rémoulade. Y m’font de la peine. Quand j’en vois comme moi, qui s’attardent. Qui finissent par ne plus gêner à force d’être là et bien là. Trois minutes de tralalère seulement. Ils essaient d’en pondre une autre.
Mais la baguette magique ne fonctionne plus pour eux. Elle est allée toucher d’autres épaules. Quand on sait tout ça, qu’on l’a bien compris, on est malheureux pour ces mômes. Moi, le petit pédé frivole qui remue le fion et fait sa gazelle en délire, toujours les mêmes gestes sur les mêmes notes, je l’aime bien de ce qui le guette. Je voudrais pouvoir le protéger un peu, lui insuffler ce qui va lui manquer : de la durée professionnelle… Lui arranger un beau destin, de manière à ce que lui aussi, un jour, il ait les fiscaux aux miches, ce qui est le plus éclatant signe de réussite.
Cela dit, écrit…, réussir quoi, hein ? Réussir comme Jerry Wiegert, encore lui, je reviens à lui et il revient à la vie connue. Aux dernières nouvelles il paraîssait content, se disait heureux. Il se racontait. Il fourmillait de projets. Il aime toujours la vie, je sais pas si c’est de l’illuse, mais je crois surprendre comme une lueur vacillante dans ses petits yeux ronds, drôlement fugace. Un éclat. Un simple éclat qui vient des profondeurs. De cet endroit pas racontable et plein de secrète vigilance où l’homme veille l’homme. Et c’est juste à cause de ce petit éclat dont il ne sait probablement rien, pour une lueur, une minuscule lueur d’âme que finalement j’écris tout ceci.
La môme elle, escrime du baigneur, et moi j’espère ! Ça chaloupe, son entrepont. Et je me dis que je vais terminer cette journée en apothéose. La grande tringlée, avec un final étincelant. Que je vais lui pratiquer la fontaine lumineuse, le galop des lanciers et j’en passe.
– Vous avez quelque chose à me dire ? fait-elle en venant s’asseoir sur l’accoudoir de mon fauteuil.
Trente heures. Montre en poignet ! Trente heures de baise intensive. De déburnage absolu. Trente heures de folie furieuse, ou douce à certains moments. Le pied ! Des pieds ! Le mille-pattes, quoi ! Qu’elle avait congé, précisément, ce jour-là ! Et qu’on s’est donc trouvés seulabres dans son coquet logement d’une pièce qu’elle partage avec deux autres familles, mais l’une est en vacances au goulag de Crimée et l’autre vient d’être déplacée dans les mines de pierre ponce des marais de la Vassiougan. Un bol, non ? Si bien qu’on a ces douze mètres carrés pour nous tout seuls ! Tu juges de l’aubaine frivole ?
Alors là, je pense, très franchement, que ça restera dans les anales (hé ! Pas deux « n » à anales, surtout !).
Trente z’heures de liesse physique. D’explosions charnelles. D’enculades monstres, quoi ! Entrecoupées de petits sommes ponctuateurs. De mini-repas : un concombre, une pomme, un coup de rosé pamplemousse… Et vite, hop là, hop là là, à l’établi, mon neveu ! La grande limance. Les trucs rarissimes ! L’envolée. Ce que cette donzelle raffole du radaduche, c’est rien de l’écrire. Faut le vivre…
Vouloir vous résumer serait folie. Tout vous raconter, folie plus grande encore. On existait dans un bain de sueur, dans des gluances ponctuelles, des enivresses à tout casser. Elle râlait son bonheur. Tout juste si elle a le temps de m’apprendre que son gazier se prénommait Jerry. Comme Wiegert ! Des histoires pareilles, aussi connes, ça s’invente pas ! Quoique ! Tiens, fume ! Elle bénit le ciel de notre rencontre. Oui, et comment le bénir de ce concours de circonstances : ses colocataires à dache, son vieux en mission extraordinaire, et jusqu’à ses doches qu’elle avait la semaine passée, vous dire, la fortuité bienheureuse.
Moi qui me pointe tout de suite after par une notte peu lunée. La queue raide, le slip en fête. Plus ardent qu’un chaudron de confiture en ébullition. C’est pas du nanan, ça, madame ? Alors que je traînais une sacrée déforme, le long de cette voie mal ferrée, comme un qui vient d’apprendre qu’il a le crabe. Et puis : hep taxi ! Et elle, ses jupons troussés, la chatte qui réclamait la becquée ! Et nous autres, tous les deux, dans l’immense appartement solitaire et chauffé : hop ! Au septième ciel au nom de Jerry Wiegert qui est le point de départ de cette aventure ! Ce ramdada, ce ramadanleculabalayette ! Poum ! Zinnng ! Encore. Tu la veux, la voici !
Trente heures, bordel, j’évertue en ténor. Lalala ! Le grand air de l’Acné ! Rigole-étau ! La tronche dans le ciseau magique. Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette, le premier qui jouira se fera une tapette !
Trente plombes. Et des heures authentiques, pas frelatées le moins. Un peu archaïques : soixante fois soixante secondes, garanties.
Elle brame tout ce qu’elle sait de françouze, par gratitude. Langue magique, le franquillon, pour rendre grâce d’une bite survoltée. Paxif géant avec cadeau Bonux à la clé, merci. Quand elle a épuisé son français, force l’est de dire le reste avec les mains. Alors là, elle va bon train, mistress !
Trente heures ! Et moi, fraise et dispos. Prêt à remettre le couvert. Quand t’es parti pour le marathon de la tringle, rien ne peut plus te stopper. Ça t’arrive trois quatre fois par vie, l’inépuisance. Tu te sens drôlement caïd. Maître de tes sens, semeur d’émois en tout genre. J’en suis à la j’sais plus combien t’est-ce d’embroquée quand v’la qu’un bouquin choix de l’état-gère, pile-poil sur une page consacrée à Jerry Wiegert et sa Vector… personne qui lira ceci n’y croira….
Merde, c’était trop beau pour que ça dure. Moi, dans tout ce mimosa, j’avais biffé la situasse de mes préoccupances. Je voulais rien savoir de mon avenir. Je baisais, somnolais, me laissais turlupiner, et vogue la galère ! J’ai lu quand même… et j’en n’ai pas cru mes yeux :
Jerry Wiegert, dessinateur et constructeur, 37 ans en 1982, date de mon premier article sur lui et la Vector (64 ans en 2009 date de la re-parution dans GatsbyOnline.com… et 72 ans en 2017 date ou la présente chronique est publiée pour la postérité, quasi un hommage pré-posthume)…, est donc né à Dearborn dans le Michigan en 1945 et est d’origine allemande. Du coup, j’ai eu l’idée (génialissime) de créer l’avis de faire-part avant tout le monde !
Vector, l’absolution des pêchés… Amen ! Va en paix Jerry…
Les voitures rapides, les vélos, les avions et les jolies filles ont toujours été ses centres d’intérêts, dans cet ordre ou dans un ordre différent.
II fit ses études secondaires à Caseville, puis entra à la Ferris University à Big Rapids.
Un an plus tard, il reçut une bourse pour entrer au Center for Creative Studies à Détroit, patronné par Général Motors.
Jerry Wiegert n’y resta pas longtemps, son court séjour fut assez mouvementé, notamment parce qu’il se déplaçait en Porsche, ce qui n’était pas au goût de la GM.
Jerry quitta le centre et partit pour la côte Ouest et fréquenta le Art College of Design qui se trouvait alors à Los Angeles.
En 1970, il obtint un diplôme de dessinateur industriel.
Wiegert avait ainsi derrière lui une longue expérience dans le domaine du dessin industriel.
Son invention la plus célèbre est la Vector W2 à double turbocompresseur.
C’était en effet une voiture qui, avec ses 379km/h, aurait pu porter un coup à Ferrari, Lamborghini et Porsche.
Lorsqu’on lui demandait ce qu’était une Vector W2, Wiegert répondait : C‘est la meilleure voiture de haute qualité et de haute performance qui soit !
Wiegert utilisait le prototype comme seul moyen de transport.
L’attitude militariste qu’adoptait Wiegert pour réanimer le monde automobile des Etats-Unis dépassait la réalité.
Engagé à fond pour établir la réussite de la Vector et de la société qui la fabriquait, Wiegert avait réuni un enthousiasme pour sa voiture artistique et une détermination à faire évoluer son entreprise après dix ans de fabrication.
Non seulement Wiegert donnait l’impression qu’on s’adressait à un pilote de chasse, mais en plus, il a fini par y faire croire lui-même.
Partout où elle passait, les gens manifestaient leur admiration.
En 1982, on ne peut pas nier que la voiture retenait l’attention.
C’était formidable de rencontrer des gens qui étaient séduit par la voiture et qui commençaient à poser des questions, ils étaient éblouis dès le premier coup d’œil.
Mais quand en plus ils apprenaient qu’elle était américaine, bon sang, ils se mettaient au garde-à-vous et saluaient : Bravo. vieux ! Laissez-moi vous serrer la main, allez-y vous les aurez tous…
Les américains n’étaient sont pas les seuls que la Vector impressionnait.
La firme allemande Blaupunkt avait choisi la Vector comme support de sa nouvelle (1982) installation radio-cassette.
De même, Chevron et Timex ont lancé des campagnes publicitaires pour leurs produits dont le thème principal était la Vector.
Partout dans le monde on parlait avec admiration de cet engin étonnant.
Pour la grande fierté de Wiegert, les propriétaires de Ferrari, de Porsche et de Lamborghini se querellaient entre eux, déclarant qu’après tout, il existait quelque chose de mieux que leurs propres voitures : la Vector.
L’américanisme était le pilier de la campagne de promotion et de marketing que Wiegert avait lancé pour présenter la voiture.
La presse britannique appellait Jerry Wiegert : Geronimo, tandis que la presse américaine faisait allusion à lui en le surnommant Vadarian ou Captain America.
Lorsqu’en 1982 j’avais demandé à Wiegert qui se consacrait à la réussite de sa voiture et de sa firme, quelle était son échappatoire, Wiegert m’a répondu : Les gens ! J’aime les belles voitures et les jolies filles. En tant que dessinateur, j’aime la variété !
Je n’ai pas demandé laquelle des deux variétés était la plus importante pour lui.
La Vector a été conçue pour être un produit américain de qualité supérieure.
Elle se distinguait sur le marché mondial en tant que voiture représentative d’une technologie automobile avancée qui tenait compte de la sécurité, des performances, de la fiabilité, de la facilité d’entretien et des restrictions économiques.
La technologie de la Vector montrait une sophistication certaine dans la conception du châssis, du moteur et de la carrosserie.
Une conception plus avancée encore était prévue pour les modèles à venir qui ne sont jamais venus…, toutefois, Jerry Wiegert s’était très fortement inspiré des lignes de la Bertone-Alfa-Carabo…
La Vector a été présentée au niveau international.
Elle a reçu un accueil enthousiaste à Francfort et dans d’autres villes allemandes où elle a été exposée.
Le slogan de la Vector était : Conçue et construite par des Américains en Amérique.
C’était le défi que lançaient les Etats-Unis aux voitures de sport de prestige européennes comme Ferrari et Lamborghini.
Quelques opinions sur la Vector W2 en 1982…
Car and Driver (Etats-Unis) : Un F16 sur roues… On n’a encore jamais rien vu rouler sur les routes comme la Vector W2…
Autoweek (Etats-Unis) : La Vector comporte un potentiel grandiose qui pourrait marquer le franchissement d’une étape décisive dans la recherche de l’engin de fantaisie suprême. La Vector est un exemple intrigant de la haute technologie automobile. Cette voiture est fascinante !
Car (Grande-Bretagne) : Avec 379km/h, elle est capable de porter un coup fatal à la Ferrari BB 512, à la Lamborghini Countach, et (Dieu la garde) à la Porsche Turbo 3.3. La voiture se comporte bien dès le moment où elle se met en route. C’est ce que Wiegert a fait du V8 de la GM et la manière dont il l’a monté qui est intéressant, et il faut le dire, exotique !
New West (Etats-Unis) : De par sa conception, la Vector a une génération d’avance sur la Countach, la Boxer et la Porsche…
Import and Sports Car (Etats-Unis) : La Vector W2 a été conçue pour procurer une sécurité, des lignes et une conception optimales.
Corvette’s (Etats-Unis) : Une voiture GT américaine d’une conception tout à fait artistique…
L’Automobile (France) : La Vector est 100% américaine avec une conception tout à fait originale, surtout si on la compare avec celle de l’industrie automobile !
Autocar (Grande-Bretagne) : Le niveau d’artisanat et des éléments auxiliaires est remarquable.
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
Type de véhicule : Moteur central, propulsion arrière coupé deux places.
Châssis : Semi-monocoque soufflure de composé d’aluminium feuilles d’aluminium et de tubes d’acier.
Carrosserie : Plastique renforcé de fibre de verre et de graphite.
Prix : 125.000 dollars (100.000 euros).
MOTEUR
Type : V8 à turbocompression, refroidissement à l’eau, block alu Donovan, culasses alu, 5 roulements à billes principaux.
Alésage x course : 102 X 88 Mm
Cylindrée : 5730cc
Taux de compression : 7,0:1
Alimentation : Injection d’essence Bosch K-Jetronic
Turbocompresseurs : Deux AiResearch H3
Lubrification : Carter sec
Puissance (estimation du fabricant) : 650 CV à 6000tr/min
Zone Rouge : 7500tr/min.
TRANSMISSION
Type : B & M modifié GM Turbo Hydra Matic, Changement manuel ou automatique 4 rapports
Rapport final : 2.42:1
Vitesse maximale (à 7500tr/min.) 379 Km/h
DIMENSIONS ET CAPACITES
Empattement : 2575 mm
Voies AV-AR : 1575/1625 mm
Longueur : 4300mm
Largeur : 1900 mm
Hauteur : 1062 mm
Poids : 1000 kilos
Réservoir d’essence : 113,5 L.
Réservoir d’huile : 13.2 L.
Réservoir d’eau : 26.4 L.
SUSPENSIONS
Avant : Indépendante, bras égaux, ressorts hélicoïdaux, barre anti-roulis
Arrière : De Dion, tige Panhard, ressorts hélicoïdaux, barre anti-roulis
DIRECTION
Type : Crémaillère variable TRW, assistée
FREINS
Avant : Disques ventilés Hurst-Airheart
Arrière: Disques ventilés Hurst-Airheart
Assistance: Bendix Hydraboost
PNEUS ET ROUES
Dimensions des roues : Av : 237 x 375 mm – Arr : 325 x 375 mm
Type des roues : Center Line module 3 pièces
Pneus : Pirelli Cinturato P7, AV : 225/50R-15; AR: 285/50R-15
Pression recommandée : 33/30 psi (AV/AR)
PERFORMANCES
0 à 100km/h : 3.9 sec.
400m départ arrêté : 10.8 sec. à 219.1 km/h
Vitesse de pointe : 379 km/h
Consommation moyenne : 25.7 litres