kekcekça ? Kekçabouffe ? Kekçacroute ? Kekçacoute ?
C’est une Vetter-Slash, ça n’accroche strictement rien dans votre boîte de pif… c’est surement la première fois que vous entendez parler de Vetter, ce sera sans doute la dernière… vous êtes probablement là, les yeux écarquillés, la bouche ouverte, dans la posture type du Glandu hébété… et pas que seul à vous interroger grave, d’ailleurs vous avez tapoté votre clavier sur plusieurs moteurs de recherches et vous n’avez trouvé que du vide.
Spermettez-moi d’éclairer l’intérieur de votre cerveau en ébullition : le nom de la voiture est le nom de famille de son constructeur : Mike Vetter qui, avec son épouse, dirige “The Car Factory” situé à Micco, en Floride, un bled paumé et perdu semblable à celui du film Gonzo : “U-Turn” d’Oliver Stone qui s’est fait plaisir en y intégrant une galerie de personnages qui se complaisent dans la caricature tout en rajoutant un dose de satire non négligeable dans cette entreprise de démolition dans un Plouc-land infernal…
Mike Vetter est également le co-constructeur de la Vaydor que Batman et Joker se disputent pour la conduire dans “Suicide Squad”… on navigue entre merveille absolue et impotence à l’environnement direct quand on constate quel cirque c’est d’utiliser cet engin, j’en suis même arrivé à me demander quel était l’usage exact du bestiau qui est proposé à 100.000 US$ + taxes, frais et emmerdes… https://www.gatsbyonline.com/automobile/2018-vaydor-premier-motorworkz-393979/
C’est une machine fantasmagorique qui n’appartient pas à la vraie vie, un pneu à l’image de ces femmes corsetées, poupées irréelles ne correspondant à rien de particulièrement concret, excitant certes les sens à rendre fou… tout en restant lucide sur le fait que ça n’a aucun autre sens au final que d’y dépenser un max d’euros.
On croise ces chimères parfois au détour d’un quartier ultra huppé, mais plus dans les salons fermés par manque de public sous le prétexte du Coronavirus… à chaque vision on est rapidement désespérément convaincu que ces créations ne sont que les avatars de notre système, caricatures grotesques de ces sphères absolument déconnectés de tout et tout le monde, y compris du vrai plaisir d’utiliser ses jambes afin de se déplacer pour aller quelque part…
Car soyez honnête, jamais, vous ne croisez l’une de ces machines garées quelque part à l’hôtel, en terrasse, en haut d’un col, à un embarcadère, lors d’une virée, au coin d’un vignoble, ou que ce soit ailleurs, à la frontière entre la vraie vie et la décadence, comme peut l’être une Veyron par exemple, exactement au même titre que les productions de Koenigsegg et autres fournisseurs patentés d’Emirats…
Ma conclusion est donc limpide, cet engin ne sert absolument à rien, il n’est que la forme palpable du dérèglement complet de notre système capitaliste… mais par pur plaisir, j’ai malgré-tout réalisé une sorte de test, histoire d’alimenter mon web-site…
La Vetter Slash est construite sur la base d’une Corvette C7, ses lignes mêmes taillées à la serpe ne laissent aucun doute sur ses origines, c’est une Corvette à 100%… une Muscle Car dans toute sa splendeur décadente qui donne l’impression d’être immense, mais ce n’est qu’un effet visuel accentué par la position du poste de pilotage vers l’arrière (elle fait la même longueur qu’une Porsche 991, mais elle est plus large et dispose d’un empattement plus long)…
L’intérieur est un peu comme un cockpit d’avion de chasse pour adolescent, avec toute l’instrumentation dirigée vers le pilote… mais en fait, l’équipement est pléthorique quoiqu’extravagant, décalé et exubérant… mais pour y accéder et en sortir, les portes façon “coléoptère” avec la charnière à l’arrière sont franchement géniales, aucun problème pour entrer et sortir, à ce demander pourquoi Lamborghini n’y a pas pensé !
La mécanique est le bon gros V8 de 6.162 cm³ de la Corvette C7 : 466 chevaux à 6’000 t/min pour un couple camionnesque de 630 Nm à 4’600 t/min… la consommation n’est pas vraiment gargantuesque, la moyenne est d’environ 13 l/100km selon l’ordinateur de bord… rien de dramatique donc, notamment grâce à un système qui désactive quatre cylindres lorsqu’on roule en mode ECO… cependant, l’auto est équipée d’une boîte automatique à 8 rapports qui ne valorise absolument pas le tempérament de cette chose… son fonctionnement peut paraitre suffisant lors de franches accélérations, mais lorsqu’il faut relancer la voiture dans le sinueux, c’est une catastrophe, même en exploitant les modes Sport ou Track, c’est peu efficace, franchement dommage !
La mise à feu du V8, est jubilatoire, la sonorité est à la hauteur du look… même si j’en eus aimé encore plus… mais il faut le juste compromis qui ne rende pas l’auto pénible à utiliser… quoique, certes, il faut un léger temps pour s’accoutumer… mais elle vire à plat, avale les courbes sans rechigner et procure des sensations uniques, le tout pour un prix qui reste ridicule comparativement à une Lamborghini Veneno, mais assez élevé sur la seule comparaison avec le prix d’une Corvette C7 qui elle est homologable pour l’Europe, cette folie de Vetter-Slash n’étant utilisable qu’à Plouc-city…
Alors, après avoir lu et relu tout ce qui précède, ne me posez pas la question : “Pourquoi n’en croisons-nous pas sur nos routes Franchouillardes ?”…