Etre un “Hot-Rodder-Addict”, tendance “Kustomizeur-fou”, sur le vieux continent est assez difficile… et en Franchouille c’est peine perdue, cette communauté n’est pas très importante et leurs membres (érectiles) ne trouvent pas beaucoup de voitures assez vieilles et “pittoresques” pour jouer au Kalifornia-Kid d’American-Graffiti…
Mais il s’en est trouvé un en Russie qui a franchi le pas alors qu’il était au bord du gouffre… en mélangeant rétro coccinelles Volkswagen, Kustom-Kulture et Hot-Rodding.
Le résultat est une VW toute chaude, totalement décadente, à mater si possible (comme ici) dans un décor bizarroïde !
C’est un peu comme visionner à poil un nouveau film de Lucie Blush ou lécher des yeux un reportage de Kimberly Kane : on est tout de suite au taquet, bouillants comme la braise en attente de quelques minutes de branle-plaisir, tout étant dans le symbolisme mystique !
A travers la folie douce, il faut accepter cet équilibre constant entre l’imaginaire et le rêve humide bien chiadé en haute déf’…, car cette Teuf’ est un mix incongru entre le Beau et le Bizarre, caractérisant les orgies romaines qui ont cours à Moscou.
Bon, ok…, en réalité, cette VW BeetleRod ne révolutionne rien, quoiqu’elle se positionne dans la pure continuité de ces fantasmes crus que l’on aime tant, générant des songes moites en clair-obscur, entre auteurisme expérimental un peu branlatoire et sensualité frontale, comme si on toquait aux portes psychiques d’un baisodrome mécanique.
Je vous sens tout flous, là…, zavez de ces regards perdus et de ces visages déformés par un orgasme qui s’annonce dans un onirisme sans cesse tiraillé entre le cauchemardesque dérangeant et la délicatesse de la séduction…, aaaah !
Bien que les VW Cox-Beetle peuvent représentent un bon point de départ pour générer des conneries, leur conception architecturale due au génie du Heer Doktor Porsche, ne permet pas une construction de type Hot-Rod exactement dans les standards du genre…
Pourtant, avec assez d’imagination, la preuve est ici magistrale, on peut utiliser cette “voiture du peuple” pour en faire plus qu’une grenouille…
Pas parce que le moteur est au mauvais endroit, qu’il a seulement quatre cylindres et qu’il n’y a aucune grosse “oldschool grille” à l’avant…, non, pas que…, actuellement c’est plutôt tendance…, mais parce que c’est une VW…
Je résume : cette œuvre est consciemment traversée par l’esprit d’Adrian Lyne…, oui, Lyne, le réal qui a popularisé l’érotisme eighties pour adolescent(e)s, le mec de “Neuf semaines et demie” et de “Infidèle”, un grand fan de Nabokov…, Lyne est le metteur en scène de “L’échelle de Jacob”, une plongée tortueuse voire carrément lugubre, parcourue de déviances érotiques.
Et bien, cette VW, c’est un mix de ces deux pôles : focus irréel de la conception, perdition mentale de l’auteur dans sa distorsion du design…, un tout qui fait un carrefour de toutes ces émotions, entre le malaise vomitif et la bandaison totale…, car l’orgasme est une petite mort !
Parfois, il arrive d’être excité dans un lieu public sans qu’on ait rien demandé à personne…, non pas que des sources d’excitations se trouvent dans le lieu lui-même, mais l’esprit humain aime parfois vagabonder dans ses souvenirs et faire des associations d’idées dénuées de logique, entre sa partie de jambe en l’air de la veille et le paysage urbain.
Résoudre ces instants en toute tranquillité est possible, la preuve avec cette BeetleRod, une “chose” d’un nouveau (trans)genre, résultant d’un travail exceptionnel de l’art-Kulte du talentueux Mikhaïl Smolyanov, dont les rêves humides ne sont que des pulsions…
@Pluche…