L’affaire est authentique…
Allongé sur un des transat’s de l’Hôtel ou je passais mes vacances, je regardais des parachutistes sauter sans cesse…
En ayant finalement ras-le-bol de bronzer idiot, j’ai résolu de me rendre sur le petit aérodrome tout proche avec deux amis pour sauter en parachute…
Et nous voilà parti….
Voici l’histoire….
Cinq personnes dans le petit avion, le pilote, l’instructeur et enfin les trois débutants, dont moi.
Le premier saut va commencer.
Je saute en premier à 700m d’altitude.
Soudain je ressens un choc extraordinairement brutal dans le dos.
On m’avait bien dit que la séparation serait une secousse légère.
Mais ce n’était pas le cas en ce moment.
Et je me dis en moi même que si c’est comme cela chaque fois très certainement je ne le ferais pas longtemps.
Bizarrement je trouve que le vent est bien fort alors que l’on sautait sans vent.
La consigne de sécurité est de regarder si son parachute s’est bien ouvert en levant la tête vers le haut.
Ce que je vois me stupéfait.
Une grande croix avec un cordon qui pointe sur moi.
Tout de suite je comprends que je suis accroché à l’avion par l’arrière de la queue.
Je tourne comme une toupie, de temps en temps je me stabilise.
Je vois l’instructeur à moitié sorti de la porte de l’avion qui me fait des signes et crie.
Mais je ne comprends rien et n’entend pas assez bien ce qu’il dit.
Soudain je pense au pilote, ayant aussi le brevet de pilote privé, je comprends qu’il doit avoir des difficultés pour piloter son avion avec un point accroché à l’arrière.
Comprenant bien la physique du vol je recherche la meilleure position de l’homme en vol d’oiseau.
Je prends la forme d’un avion avec les ailes en delta mais pliées vers l’extérieur au niveau des coudes.
Les jambes tendues et pliées vers le haut au niveau des genoux en les tenant bien séparées.
De temps en temps le pilote accélère l’avion sans doute pour essayer de casser ce qui me retient à l’avion.
Je vole à pleine vitesse.
Je pense aux quatre personnes qui sont dans l’avion.
Je comprends finalement ce que me crie l’instructeur, “coupez le parachute et tombez en chute libre avec le ventral“, mais je n’ai pas de couteau et pas question d’enlever mon harnais….
L’instructeur me fait signe que nous allons atterrir avec moi pendu derrière l’avion.
Pas de panique je pense la chose tout à fait faisable.
La descente commence et je maintiens toujours la position du chasseur bombardier.
Je réfléchis… ; atterrir sur le dos ou sur le ventre ?
Sur le dos attention la colonne vertébrale et je ne pourrais rien contrôler.
Sur le ventre, brrrrrrrrrrrr, je vais être défiguré.
Faire face au problème et jamais changer de stratégie en cours de vol.
J’avais déjà expérimenté un incident d’avion, ou ayant perdu de la vitesse j’ai piqué vers le bas.
Comme je reprenais de la vitesse j’au vu un gigantesque arbre devant moi.
J’allais le prendre dans la figure…
Mon esprit scientifique m’a dit de ne pas tourner car alors l’avion aurait chuté immédiatement au sol.
Il fallait continuer plein gaz.
J’ai raboté la cime de l’arbre, ce qui m’a fait repiquer au sol et repartir par chance.
Soudain, j’entends un grand clic.
La voile du ventral se déplie et sort d’un seul coup du sac.
Je suis tiré vers l’arrière et retourné comme une crêpe.
A nouveau un grand choc, le parachute principal s’est décoinçé…, je chute, l’avion est libéré, moi aussi…
Ma tête est secouée dans touts les sens.
Tandis que je tombe en tournant comme une hélice autour du parachute, je vois la coupole du parachute principal se déployer et le vental qui tourbillone en dessous de moi, tandis que je redescends et ainsi de suite plusieurs fois.
Mais le mouvement s’atténue, et, pour m’être amusé à faire tourner un poids lourd autour de la main, je sais que je peu retomber dans le parachute ventral et chuter comme une masse au sol et me tuer par ma faute.
Là encore les lois de la physique m’aident, je me tends comme un bout de bois et j’attends que l’hélice se transforme en balancier.
Une fois stabilisé je, me débarasse du ventral, mais dans le même temps, les sangles se dessèrent et je me sens glisser hors du harnais…
Je n’ai guère le temps de m’inquièter des autres.
Une partie des suspentes sont torsadées entre elles.
Si je n’avais pas “fais l’avion” en chutant, j’aurais pu être étranglé en vol.
Le ventral est parti tout seul dans cette aventure…
Soudain, je glisse du harnais pour de bon, j’ai le réflexe de m’y accrocher et me voilà pendu par les mains au harnais…
Maintenant seules mes mains me soutiennent.
Je ne prends aucun plaisir à regarder le paysage, je ne sais même pas répondre à mes deux amis, dont l’un me prend en photo…
Après une éternité, alors que mes forces s’épuisent, que je pense tout lâcher, je vois que je me dirige vers un champ de vignes plein de pieux métalliques en plusieurs rangées tous les deux mètres.
Pas encore fini, me dis-je, je vais m’empaler sur un pieu sans rien pouvoir faire.
Le parachute est incontrôlable.
J’arrive au sol à deux mètres de la première rangée de pieux.
Au sol je n’ai plus de force.
Une jeune fille arrive en courant vers moi, elle à tout vu et me propose une bouteille d’eau.
Au bout d’un certain temps, je revois l’instructeur revenir vers moi en courant, ils a réussi à se poser sain et sauf.
Nous partons, je tremble car je commence seulement maintenant à me rendre compte de ce qui est arrivé, j’ai frolé la mort….
Mon ami, le photographe qui m’immortalisait, me dit alors que derrière moi, un énorme nuage semblait faire un signe…
Le dieu des parachutiste sans doute…
Lors de ce second saut, comme tout se passait très bien, alors que je descendais lentement je n’ai absolument pas pu retenir la peur qui entrait en moi.
Arrivé au petit aérodrome, tout le monde était inquiet, on m’attendait pour recommencer à sauter tout de suite, me précisant que c’était gratuit…, ce que j’ai fait.
J’ai cru que j’allais à nouveau glisser à l’intérieur du harnais et tomber au sol.
Pour mes amis, cela n’a pas été facile, car ils m’ont vu comme mourir sans rien pouvoir faire.
L’instructeur voulait sortir de l’avion et couper le parachute, mais le problème est que le parachute était ouvert et accroché à la roulette de queue arrière de l’avion.
Quant au pilote je n’ai pas trop insisté il avait un comportement bizarre.
En fait je me suis renseigné et j’ai su que ce n’était pas la première fois que cela lui était arrivé, il avait tenté de poser une jeune parachutiste également accrochée comme moi, l’année dernière, pour ce, il avait rasé les eaux d’un lac, mais elle s’était noyée…
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