Confusions d’écritures devant un feu imaginaire…
C’est comme une magie…
Au moment ou vous lirez ceci, ben…, je serais ailleurs, peut-être mort, peut-être mort-vivant, peut-être vivant, tout simplement, mais ailleurs, quoique dans ce livre.
C’est comme une magie.
Une magie dont je me serais bien passé si j’avais eu une autre vie.
Y-a-t-il utilité que vous sachiez qui je suis vraiment ?
Je ne sais le temps qu’il fait de l’autre coté des pages, du coté lecture, mais à l’intérieur du livre, du coté écriture, au moment ou j’écris, temps qui n’est pas le même temps ou vous lirez ce que j’écris, c’est le soir et il pleut…
Des volets claquent…
Le chat, seul fantôme pour me tenir compagnie ronronne à mes pieds.
La maison respire une tranquilité étrange, c’est que trop d’ordre règne, me mettant mal à l’aise.
Un ordre gentillet de souvenirs qui ne sont pas les miens…
Je n’ai pas besoin d’ordre, ni d’endroit ou ranger les souvenirs.
Mes souvenirs sont dans ma tête.
Pourtant, les mots laissés par les petits enfants, soigneusement épinglés derrière la porte du placard, tout comme les balais…, tout comme divers livres abandonnés, avec quelques pages, parfois, marquées par de vieilles cartes-postales…, rappellent des souvenirs heureux, des souvenirs d’autres que par pudeur envers moi-même j’imagine être miens !
C’est une confusion mentale, croyez-moi, que de vivre de souvenirs et de ne voir que les reliques d’autres…
Au dehors, dans le ciel de la nuit, le noir se superposant au noir, je vois ma fille, je me souviens du Québec…, puis je me souviens de ma femme… et la je pense secte… et le souvenir, un temps devient cauchemar…
Pour oublier, je vois alors ma chienne, comme ma chienne de vie, brave bête devenue aveugle et quasi paralysée, qui, je le croyais, devait être ma seule dernière vie de tendresse…
Ohhh, il y a aussi un ami de Belgique, un déjanté caustique qui m’a fait oublier et parfois m’a fait aussi trop me souvenir.
Mon envie d’écrire vient de lui…
Et…, c’est en écrivant, que je suis entré dans une autre vie.
Un basculement, qui aurait pu n’être qu’un mouvement, vous savez, un mouvement bref, bienvenu, mais… comme un souffle d’autre vie…
Quand on n’a plus l’espoir de vie, parfois un souffle vous ranime.
.
Réanimation transcendentale…
Trois mois auparavant je fis la connaissance d’Annie sur le net, j’avais mis un message sur deux ou trois sites comme le font beaucoup d’hommes et de femmes j’imagine : Annie demanda à rentrer dans mes contacts.
Mais, au début, ne voulant me donner ni son nom ni son métier, pas plus que la région ou elle demeurait, rien, cette paranoïa eut le don de m’exaspérer !
J’avais beau lui expliquer que je ne voulais pas parler de choses intimes avec une personne qui ne se confie pas et qui de surcroît aurait pu être un homme se faisant passer pour une femme (cela se voit souvent sur le Web), toujours aussi têtue, la miss ne voulait rien savoir.
Je décidais alors de rompre le dialogue, ou du moins rester dans le classique : Bonjour, il fait beau aujourd’hui (après tout je cherchais ma muse et sur ce point j’avais été clair)…
Un petit travail me tint loin de chez moi et donc de mon ordinateur durant une longue semaine, le genre de chantier où un ami vous demande un coup de main, avec bien sûr, les inconvénients qui vont avec…, la petite cabane au fond du jardin faite d’un emballage en bois à claire voie où, quand vous êtes accroupi dans la position du penseur de Rodin pour satisfaire un besoin naturel, il se trouve toujours quelqu’un pour vous adresser un signe de la main et vous tenir la conversation pendant que de l’autre main vous vous accrochez désespérément pour ne pas finir dans le gouffre scatophage.
De retour chez moi, mon ordinateur regorgeait de messages de ma future Muse.
Elle osait enfin m’en dire plus sur elle et sur sa vie privée… et un coup de téléphone de sa part vint à bout de mes soupçons.
Je me retrouve sur ce lit dans la petite maison, à me souvenir de quelques fragments de vie : je repense à ma mère et mes jeunes années, au déménagement qui s’en suivit, d’un taudis à un appartement plus beau mais surtout plus grand.
.
Le déménagement…
La vieille arc-boutée entre les brancards de la charrette à bras, regarde d’un air blasé le panneau indiquant le nom de la rue qu’elle descend péniblement.
Avenue de la gloire… tu parles !!
La gloire d’avoir vécu toutes ces années dans un taudis, une pièce de quinze mètres carrés à huit !
La vieille se retourne pour la troisième fois elle regarde son bien le plus précieux : la marmaille agglutinée à la vieille charrette, le plus jeune : 5 ans…, la plus vieille sûrement 20 ans et déjà maman…, des sourires en veux-tu en voilà.
Elle les a mis au courant bien sûr !
Ils savent qu’il vont dans une autre maison, mais c’est quoi une autre maison ?
La maman leur a répondu laconiquement : “plus grande, avec des toilettes et une salle de bain” !
Finie la corvée de pot de chambre à aller vider en passant devant les voisins.
A 6 ou 7 ans on a de ces pudeurs, surtout devant sa belle.
Les adultes ne pensent pas à la gêne des enfants.
Mais finie aussi, hélas, la pêche dans le caniveau, avec comme hameçon une épingle à nourrice (la canne à pêche fabriquée par le papa)…
Des papas différents….
Surtout trois.
Pour cinq enfants, des papas sans visage.
La mère courage continue sa traction entre les deux brancards.
Même les plus petits réalisent que la mère a bien hâte d’arriver à destination.
Cinquante ans plus tard, le petit garçon se souvient d’une rue pas encore finie, d’un quartier en construction rue Jeanne Marvig, une poétesse.
Une rue bourbeuse avec des planches pour les piétons, des bâtisses plantées là, comme un décor de cinéma, une maison immense, en fait un F5 sur deux étages.
Mais pour un petit garçon une sorte de château !
Les maigres affaires de la famille déchargées en deux minutes, les plus petits qui demandent à rentrer à la maison d’avant à cause de la fatigue, les plus vieux qui réalisent et qui embrassent les murs fraîchement peints, de l’eau à domicile, le gaz en tournant un robinet, les toilettes où la chasse d’eau devient un jeu Nintendo de l’époque, les sacs de couchage vite déballés, la découverte de nouveaux amis dans la soirée, découverte aussi de l’école !
.
L’école des “glands“…
Des souvenirs caressent ma mémoire, des odeurs aussi.
Des odeurs de gommes à effacer, des odeurs d’encre violette, le souvenir du bruissement d’une plume Sergent-major sur les pages neuves d’un cahier à spirales durant la rentrée des classes…
Le souvenir de crayons pas encore taillés, bien rangés dans une petite trousse de couleur, le souvenir de petits copeaux de bois après qu’un taille-crayon les ont rendus pointus, les faisant devenir petites flèches d’un futur savoir.
Le souvenir des blouses grises descendant à mi-mollets, uniformes, prémices de l’obéissance obligée en ces temps de plus en plus lointains…
Mémoire en jachère, souvenirs en friches, ronces d’adultes, pupitre, coffre-fort de tête de nègre et autres friandises, images érotiques de calendriers échangés contre des photos de sports, chaleur du vieux poêle trônant sur le plancher de bois, dernier de classe, tête dans les nuages, doigts torturés par une règle en métal, savoir qui ne veut pas rentrer, punitions, lignes abêtissantes à écrire cent fois, écourements, révoltes, grand moustachu détenant le savoir…
Mais souvenir aussi des “quatre heures“, pains au chocolat, boules de papier transformées en ballons dégonflés, petits baisers sous le préau, amours de toujours, concours de pipi “du le plus loin“, concours de grands, concours de glands, les grands qui courent et qui ont, un jour, une nuit peut-être, ont oubliés d’être petits…, le jour où ils sont devenus …”glands“…
Et un jour, la voilà, l’école des grands.
Je la vois de ma fenêtre, qui émerge lentement d’un champ en friche des classes préfabriquées, alignées comme une caserne au garde-à-vous.
Une volée de blouses grises, comme autant de moineaux qui s’égaillent dans une cour en terre battue.
Grande bâtisse sur deux étages, prête à recevoir les futurs premiers de la classe et les cancres comme moi, avec le chauffage central et les toilettes.
En attendant je fais connaissance avec elle, je la défie déjà, alors qu’elle ne vit pas encore.
Saut du deuxième sur un tas de sable, course poursuite dans ses murs froids et ses classes vides, comme pour lui dire : Je veux te connaître, t’apprivoiser. Donne-moi envie de t’aimer et de comprendre les belles choses que l’on va m’y enseigner. Apprends-moi les belles paroles de la vie, la portée de ce que je dis. Apprends-moi les hommes avec leurs défauts et leurs qualités aussi. La misère et l’inégalité, la lâcheté et le courage, je ne suis que de passage. Mais dis-moi aussi la couleur des gens et leurs différences, que je sois plus sage. Dis-moi que le monde est ma maison, et que les hommes y sont mes frères. Dis-moi aussi la couleur des fleurs et le goût du miel sur mes lèvres. Les champs retournés et la sueur de celui qui les travaille. Grande école apprends-moi toutes ces choses, que je ne sois pas en bataille !
.
La vieille aux châtaignes…
Quand le salaire de ma mère le permettait, on avait droit à une séance de cinéma.
Toute la marmaille savait alors ce qui les attendait à la sortie : la vieille aux châtaignes, sur la place du capitole, un brasero chauffé à blanc planté-là, à attendre les gourmands…
La vieille dame était aussi rabougrie que ses fruits une fois trop cuits, du poil au menton, toute de noir vêtue, mais rien d’une sorcière, bien au contraire.
Elle préparait pour chacun de nous un cône en papier journal et, d’un geste sûr, le remplissait à ras bord de châtaignes brûlantes et odorantes…
Elle souriait de nous voir nous brûler le bout des doigts…, cela la faisait aussi rire que de notre gourmandise…
Nous, avec l’espoir de trouver de quoi nous réchauffer les mains, on décortiquait les fruits chauds qui nous laissaient sur le bout des phalanges un noir des plus profonds, nous transformant en petits indiens sur le sentier de la paix quand d’un geste machinal nous nous passions la main sur le visage pour exprimer nos sentiment vis-à-vis de la dame aux châtaignes.
Nous nous croyions forts et intelligents, toujours plus malins que les autres, genre : à moi on ne la fait pas ! Bref !!
La vieille aux châtaignes doit sourire là haut.
Quand tu crois rigoler des autres, ami qui me lit, demandes-toi toujours, si en fait, les autres, ne se moquent pas de toi en te faisant toi-même choisir ton maquillage et devenir la marionnette en croyant être le marionnettiste…
.
Une mère courage…
Ma mère a travaillé plusieurs années comme blanchisseuse dans une usine qui s’appelait alors ONIA et plus tard AZDF (rendue tristement célèbre par une explosion qui fit un millier de blessés et trente morts).
A une époque bien lointaine avant le désastre, elle recevait, comme tout le monde, une prime de son usine à la fin de l’année… et le jour même elle a acheté un solex !
Je ne me souviens plus si le bolide était d’occasion ou bien neuf, ce qui parait désuet de nos jours était à une autre époque le summum de l’ascension sociale, remplacer le vélo par un solex, imaginez !
Des pédales juste pour démarrer l’engin et ensuite, vogue la vie.
Plus de bus ni vélo rouillé pour la mère, surtout qu’elle ramenait tous les jours son petit sac de charbon glané sur le ballast du chemin de fer qui passait sur le site de l’usine ou elle travaillait.
Les wagons, chargés du précieux combustible, en laissaient tomber toujours un peu, ou alors la mère récoltait simplement la poussière de charbon qu’elle mélangeait avec du papier journal humide et en faisait des boulettes qui, une fois dans le poêle à bois, nous permettaient de passer une nuit au chaud.
Dans les années cinquante, femme fragile et forte à la fois, j’ai vu la vieille débiter à coup de masse et coin de métal, des traverses de chemin de fer imprégnées de créosote qui les protégeaient, tout ça pour que l’on n’ait pas froid.
Avec notre insouciance de gamins turbulents, le vieux solex nous servait de jouet le samedi et le dimanche, évidemment quand la mère avait le dos tourné…
Et le lundi pour aller travailler, eh bien, elle devait pédaler, faute d’essence.
Avec le recul on regrette tous bien sûr, ces petits gestes insouciants qui rajoutaient à une journée déjà épuisante, un tour de Toulouse glorieux mais sans fleurs ni personne à l’arrivée!
La sour aînée qui remplace la mère absente pour cause de travail intensif, la frangine adjudant chef aux ordres de personne qui mène sa guérilla urbaine à coups d’assiettes et de bols de déjeuner, de fourchettes qui vous frôlent la tète, comme autant de couteaux lancés avec amour par une spécialiste du cirque, mais qui là, ne cherche qu’à imposer son autorité à une marmaille indisciplinée et par essence même, rebelle et contestataire.
La sour freesbe qui, dans mes souvenirs, me chante contines ou airs d’operette pour m’endormir : La belle de Cadix… et au moment ou elle me croit endormi, décide de s’éclipser sur la pointe des pieds avec son amoureux…
Peine perdue !
Encore chanson, kaki !
Un peu plus tard dans le temps, sa vigilance toujours aiguisée me préservera d’un bon repas de boite pour chat : la sour amoureuse des félins, prenait toujours soin de sortir la pâté de la boite en métal et de la servir sur une assiette, moi, toujours pressé et affamé en sortant du boulot, d’une main de Biafrais qui vient de faire une grève de la faim, greffée sur un moignon de voleur à la tire Milanais, d’une main gourmande et pleine de doigts, je portais à ma bouche cette délicieuse charcuterie sous forme de pâté de campagne !
La lippe humide et les yeux fixés sur le journal, en protectrice des intestins fraternel, ma sisteur (en Français dans le texte), d’un geste sûr, escamota la pitance tant convoitée, dont mes papilles se délectaient d’avance pour ne pas susciter en moi un renvoi à l’expéditeur sous forme de liquide nauséabond de quatre tartines ingérées de nourriture pour chats..
.
Les bètes d’amour…
Il feule, ronronne, miaule…, elle se love, jappe, aboie…, mais tous deux vous lovent en vennant chercher leur ration d’amour…
Et de caresses, comme il et elle viennent manger leur pâtée, lui indépendant et elle séductrice.
Pourtant…, il était une fois…
Ils s’aimaient d’un amour platonique, partageant la même couche.
Elle poussait vers lui un coin de couverture, léchait avec tendresse le petit museau, ils s’endormaient leurs pattes tendrement enlacées.
Quand l’une ou l’autre s’éloignait, ils se cherchaient…
Bien sûr, ils entendaient toujours certains humains dire que deux races aussi différentes ne pouvaient vivre ensemble, que tôt ou tard ils en viendraient à se friser les moustaches !
Ils se quittèrent pourtant, un jour, de trop de souffrances et d’années accumulées, elle rejoignit un soir d’hiver la lune aux chiens !
Depuis ce jour là, les soirs de pleine lune, son ami, le chat, miaule de désespoir le museau pointé vers l’astre des amoureux.
.
Le banquet des chats…
La veille de Noël, les chats ont un rendez-vous avec leurs disparus, ils vont leur rendre hommage dans ce moment de joie pour nous les humains, eux aussi se souviennent.
Nous ne savons rien de tout ça, c’est un secret depuis la nuit des temps, les chats s’éclipsent discrètement…
Bien sûr, nous ne faisons pas attention, ils nous ont tellement habitués à être indépendants, à venir, croyons-nous, juste chercher leur ration de tendresse, se lover contre nous et nous dire “je t’aime“…
Mais, dès que la Noël approche, regardez leur comportement : un petit museau collé à la fenêtre du salon, un regard suppliant qui vous dit : “Non, pas ce soir, je t’en prie, laisse moi sortir, j’ai une chose à faire, même si je t’explique en miaulant, tu ne comprendrais pas, cela ne regarde que les chats, je sais l’amour que tu as pour moi, mais là je dois y aller seul, tu me comprends, dis ?“…
Nos compagnons à fourrure, nos confidents aux poils soyeux, les seuls qui, quand nous avons du chagrin, savent nous écouter en silence et prendre nos peines pour les leurs, avec un regard plein de compréhension, les yeux d’amour dans lesquels nous recherchons la confiance, ce jour de fête et tous les ans qui passent, les matous ont un repas de souvenir avec leurs ancêtres.
Ils se partagent, ce jour là, une table où les mets les plus succulents, dont pas un être humain n’a encore trouvé la recette…, se ronronnent des “je t’aime“, se miaulent des mots tendres…
Regardez votre compagnon quand la lune est pleine, regardez-le en ombre chinoise, le museau en direction de l’astre des amoureux : il prend simplement des nouvelles de ses amis disparus et leur fixe un rendez-vous d’amour…
Alors, pensez-y ,quand vos réjouissances prendront fin et que votre ami à quatre pattes vous regardera tendrement, peut-être que son rendez-vous, à cause d’une fenêtre fermée, sera remis à une autre année…
Mais ceci n’est sûrement qu’une légende…
.
Les yeux…
Elle me regarde !
Je plonge !
Ce regard me fascine, me perd, me trouble, des yeux fixes, froids où mon esprit s’égare.
Deux fentes obliques d’un vert profond semblent fouiller mon âme et la décortiquer, un sentiment trouble s’installe, fait de peurs et d’angoisses, la panique s’insinue sournoisement dans tout mon être, la sueur ruisselle sur mon visage, entre mes omoplates, je ne peux plus bouger, je suis à sa merci.
Soudain elle détourne la tête et son corps souple se détend et me libère ainsi de son emprise ; tout ça pour une boite de pâtée pour chat !
.
Le cordon ombilical…
Dans la pièce de la petite maison un rayon de soleil vient me réchauffer le visage comme quand j’étais enfant, les mains de ma mère, venue me consoler d’un mauvais cauchemar.
Cette Maman qui un jour est tombée gravement malade et ne pouvait plus communiquer.
Tu ne parles plus mais un sourire illumine ton visage comme un masque de bonheur permanent, veux-tu que nous fassions un jeu ?…
Tu as envie de parler ?…
Pose n’importe lequel de tes doigts sur la paume de ma main, tu veux bien ?…
D’accord, je vais le faire pour toi, voilà !…
Comme une caresse d’aile de joli papillon, je te pose une question et si tu le veux bien, tu me réponds par une touche légère ; tu m’as compris ?…
Mon cour se met à battre plus fort, une légère pression au creux de ma main et tu revis pour moi.
J’ai l’impression que tu souris plus que les autres jours je me trompe ?…
Non…
Pourquoi garder le silence alors !…
Tout ça me bouleverse, me fait mal, je sais que tu n’y peux rien et moi non plus !
Vois-tu encore la couleur rouge vif du coquelicot dans le pré vert derrière chez nous avec sa base d’un noir velours, le jaune et blanc de la marguerite ?…
Oui…
Sens-tu toujours la brise légère sur ta joue ?…
La chaleur du soleil sur tes paupières ?…
Entends-tu le clapotis de notre canal quand une péniche vagabonde vient nous inviter à son voyage à l’autre bout du monde ?…
Te rappelles-tu nos promenades sur un chemin de hallage cahoteux ?…
Te souviens-tu de ton regard sur moi quand le mien suivait le mouvement gracieux des hanches d’une belle qui croisait notre route ?…
Te souviens-tu, aussi, des histoires drôles que je te racontais ?…
Ta poitrine se soulevait et dans un grand rire silencieux, tu hochais la tête pour me faire comprendre que tu avais bien aimé !…
Oui…
Te rappelles-tu quelques-unes de mes colères quand un indélicat sur le trottoir avait garé sa voiture nous empêchant de poursuivre notre tour de quartier quotidien ? L’un poussant l’autre, unis pour une fin de grand voyage !…
Le jour du grand départ est arrivé mais je faisais semblant de ne pas le voir !
Bien sûr, je le pressentais, mais l’admettre, jamais !
Prolongeons notre conversation d’amour, veux-tu ?…Oui…
Tu me réponds du bout des doigts, tes mots de silence sur la paume de ma main, des terminaisons nerveuses de mon corps à mon cerveau, d’une escale vers mon cour !…
Pourquoi souris-tu ?…
Tu te moques, ou quoi ?…
Une caresse pour non, deux pour oui !…
Oui…
Comment ça oui !!!
Tu m’aimes ?…
Non…
Comment ça, non !!
Tu plaisantes ?…
Oui…
Tu aimes que je te dise “je t’aime“, non ?…
Oui…
Aurais tu aimé que l’on te le dise plus souvent, je t’aime ?…
Non…
Je crois comprendre ce “non“, moins souvent mais plus vrai, c’est ça, non ?…Oui…
J’aime bien ce dialogue de sourd qui ne veut pas voir !…
Pourquoi ce rictus de joie sur ton visage de vieille pomme fripée ?…
Tu es dans ta bulle et tu trouves encore le moyen de te foutre de ma g…?…
Oui…
Dis-moi comment tu es ?…
Comme dans un petit monde à toi, j’imagine !…
Tu es bien ?…
Mille et une questions me viennent à l’esprit : comment vois tu la vie autour de toi maintenant, toi qui ne parle plus, entends-tu encore le roucoulement de la tourterelle sur le balcon, tu sais, celle qui m’énerve quand je veux dormir un peu plus tard…
Tu ne veux pas ressortir un peu de ta bulle juste un moment pour que l’on recommence la vie ?…
On pourrait voir à deux ce qui a cloché, je ne suis pas médecin mais…
Non…
Attends que je sèche une larme sur ta joue !…
Tu pleures ou tu ris ?…
Tiens, je vais te raconter une bonne blague, toto qui va à la plage et… quoi ?…
Elle est con ?…Oui…
J’aimerais que tu me fredonnes encore, comme quand j’étais petit, ces airs d’opéras dont tu connaissais presque tous les titres et leurs interprètes.
Un jour de 1998, tu es rentrée dans un sommeil voleur, me laissant encore plus solitaire qu’avant, l’infirmière a introduit un tube pour nourrir ton corps meurtri, malgré ma tristesse j’ai éprouvé ce jour là, une fierté à te donner encore un peu de vie à travers un cordon ombilical en plastique, une nourriture laiteuse un peu comme le sein qui m’a nourrit.
Un matin ensoleillé, il a plut dans mon cour, comme une vie à l’envers, tu es partie bien loin…
.
Les treize printemps…
Un jour de printemps pas comme les autres, une journée ensoleillée d’école buissonnière et d’odeur d’herbe fraichement coupée, parfum ennivrant des fleurs des champs, comme ce premier baiser au goût de cerise posé ce matin sur ses lèvres de jeune garçon, cour en chamade qui bat plus fort aujourd’hui qu’un tambour d’amour.
Les oiseaux chantent pour lui, il en est sûr…
Les platanes de la grande allée lui font la révérence, les peupliers frissonnent de joie sur son passage.
Du haut de ses treize ans plus rien d’impossible !
L’astre des amoureux n’a qu’à bien se tenir !
Il ira demain planter des roses sur son sol aride et ainsi faire des “serments” et des “toujours” pour faire refleurir une terre stérile où ses larmes de bonheur arroseront des pétales dorées, juste pour sa belle.
Ce jour, ce matin où il est devenu homme, les robes des filles autrefois mystérieuses cachettes de trésors insoupçonnables, images arrachées à la sauvette d’une revue aux photos glacées mais ô combien érotique, concours de la plus longue avec les copains, le sang bouillonnant de ses veines, la chaleur de ses joues rosies…, les passants devinent sûrement l’homme amoureux…
Le printemps est en lui, il lui pousse des ailes et le fait devenir beau.
Le cornet de crème au chocolat a toutes les saveurs de l’univers, son reflet dans une flaque d’eau le fait géant.
Les couleurs odorantes des fleurs du jardin des plantes, jungle luxuriante, brousse impénétrable, manège de chevaux de bois couleur pastel, camion de pompier maintenant trop petit pour lui, tant de bonheur qu’il partagera, ce soir, après un bon sermon sur l’école buissonnière avec sa grande confidente : Maman…
.
Quelqu’un…
Mon ami sur le web et dans la vie, Patrice De Bruyne, pseudonommé : “Quelqu’un” sur la toile, écrivain plus que déjanté et grand collectionneur de voitures anciennes, est aussi un homme de cour…, enfin… avec ses amis…
Comprenant, sans que je ne lui avoue, au fil de nos discussions quasi hebdomadaires sur MSN-Messenger, ma situation plus que précaire financièrement, après m’avoir envoyé un viatique financier en urgence qui m’a sorti d’un mauvais pas…, il m’avait trouvé, un mois avant Noël, un travail en Belgique auprès d’un de ses amis…
Bon…, je ne vous dirai pas la déception de mon ami quand, la veille du nouvel-an l’aventure s’est malheureusement terminée par un fiasco !
La faute à qui ?
Je ne veux pas rentrer dans les détails, mais sûrement pas à cause de mon grand ami qui a été le plus touché dans l’histoire, lui qui se faisait une joie de me sortir de mes ennuis…
Inconsolable, était-il, d’autant plus que nous étions entre les deux fêtes de fin d’années qui sont le symbole de l’amour vrai qu’on se doit de porter aux autres êtres humains…
Son ami l’a ainsi “cassé“…
Il a pourtant tout fait pour que je puisse revivre, il a plaidé ma cause, m’a rhabillé, même re-chaussé, acheté mille petites choses de bonheur…
Avant le fiasco, il était heureux pour moi, venait me voir deux fois la semaine, me montrait des coins de Belgitude, nous finissions dans un restaurant ou nos rires étaient plus nourissant que la pitance.
Après, je l’ai vu ombre, triste, déçu, atteint par l’adversité, malheureux d’être incapable d’effacer le manque de son ami, lâche devant sa moitiée, barricadé derrière trop de bières dont il vivait d’intérèts…
.
Mon voyage de “bouseu” vers le pays de Tintin…
Départ de Toulouse…, déjà le stress, plus l’habitude de voyager, que voulez vous !
Vérification des billets dix fois, passeport autant, prudence oblige, on ne sait jamais chez des gens qui te bouffent les frites avec des moules, hein !
Quoique !!
Bon, je vais pas en parler en mal des Belges de Belgique !
Oui, oui, ne vous gaussez pas, j’en ai déjà rencontré autre part des bouffeurs de frites avec des moules, il y en a même qui en font l’élevage, pas des frites, mais de moules.
Enfin je crois !
Bon j’entends déjà des Belges hargneux qui vont me rejouer un remake façon Waterloo et qui rêvent de voir les couilles du singe dans un bocal transparent pour illustrer ce qu’ils diraient à leurs petits enfants : “Tu vois mon petit encore une tâche de français qui a voulu jouer au con avec le peuple Belge, une fois, non mais, fieu, alleiii hein, dit, maneeke“…
Mais non, ne vous fâchez pas mes amis, j’aime bien les Belges.
D’ailleurs, j’aime bien les frites aussi, une preuve non ?
Et puis mon ami Quelqu’un habite chez vous, une autre preuve, non ?
Bon, je parlais de quoi au début de mon texte ?…
Je m’égare encore !
Ah ! Oui, justement, la gare, celle de Montparnasse, à Paris chez les Parisiens.
Z’avez déjà eu à faire à des parisiens derrière un guichet vous ?
Et encore, il ne mangent pas de frites, eux-autres, enfin des fois, j’imagine que oui peut être, même avec des moules mais là, je suis pas sûr…
Bon je vous raconte.
D’abord ne pas te perdre dans ce labyrinthe de couloirs d’escaliers et autres escalators, tu te gourres une fois tu es foutu.
Bon, alors là, tu viens de descendre du dur Toulouse-Paris, chaussures trop grandes pour faire le beau, trois fois plus de bagages qu’il ne t’en faut et qui te font ressembler à un sherpa qui aurait piqué le travail d’un amigos à lui, ou encore à un coolie Chinois faisant des heure sup…
Bon où j’en suis là avec mon texte ?
Vous me coupez toujours la parole tel un Rabin en manque de circoncision qui rapporte du travail à la maison…
Ah ! Oui, les billets pour le métro, une queue à partouze, heu !!
Pardon, une file d’attente partout, guichets automatiques qui n’en portent que le nom.
Toi, tu viens de ton bled tu sais pas… et bien tu as tort, à Paris il faut savoir, d’ailleurs les parisiens ils savent tout, sur tout, pas pour rien qu’il sont le centre du monde, tiens !
Je me souviens, un jour ou je repartais au Canada, à l’époque pas de direct Toulouse-Montréal, je vois un couple, bon chic mauvais genre, des autochtones du cru, des parigos tout juste sortis des roubignolles de leur géniteur, les deux ex-spermatozoïdes pas finis, lui, une caisse attachée à la main, elle un tailleur de chez JP l’Egoutier…
A peine assis dans le vionvion et alors qu’ils partaient en vacances, donc détente, oubli de la vie “métro boulot dodo“, les deux habitants de la Mongolie intérieure se plaignent avant le départ, d’une voix empreinte de nostalgie, ils regrettaient déjà l’heure de l’apéritif à la terrasse du café de Flore boulevard machin, alors qu’ils vont à la découverte d’un pays magnifique, comme dit mon ami “Quelqu’un“, des “maftaboules“.
Ils doivent se reproduire entre eux, pas possible autrement !
Voilà, j’ai encore perdu le fil de mon histoire, moi !
Votre faute piting !!
Ben oui, il faut bien un coupable non ?
Bon tu oublies le guichet automatique et tu passes en manuel, tu as trois files, ok ?
Déjà tu prends pas la plus rapide, comme au supermarché, toujours comme ça non ?
Oh lecteur impatient de lire la suite de ma prose, ne t’inquiète pas je continue à te narrer la suite , toi fidèle parmi les fidèles…, me voilà donc dans la file des moutons résignés qui viennent participer à un méchoui.
Mais comme VIP ?
Re-bref, là, dans la colonne des têtes penchées, tu avances tel un manchot sur la banquise, tu traînes ton sac entre tes pieds en chasse neige, celui en croco qui sert de ramasse poussières que quand tu arrives devant le préposé aux billets tu te demandes si tu n’aurais pas mieux fait de voyager directement avec une serpilière en guise de bagage…
Là tu tombes sur deux yeux globuleux derrière un aquarium, une face de poisson lune en manque de plancton.
Combien ?
Oui, bonjour !
Combien ?
Oui ,désolé !
Il te fait sentir coupable d’entrée, le monstre dans sa bulle, qu’il a pas que ça à faire lui, il faut encore qu’il aille se faire cuire un ouf ce soir, grimper sa garce à varices, trouver la télécommande de la TIVI, ouvrir sa bière…
Alors il va à l’essentiel, le gardien des billets…
Combien ?
Toi, comme un con, tu ne t’attends pas à un flot de paroles, un si haut débit verbal te surprend, te scotche au guichet, tu imprimes tes phalanges sur le comptoir dépassé par les évènements…
Oui, pardon…
Monsieur, pourriez-vous me délivrer un billet qui me permettrait de voyager sur une des lignes de votre charmant métro…
Et paf !!
Le mec blindé sûrement par les agissements de pingouins de mon espèce, se retourne, ses yeux de caméléon font un 380%…
Ne trouvant pas sur mon clavier la touche des degrés, j’ai appuyé et ce, volontairement, sur celle des pourcentages, j’autorise donc le lecteur à intervenir dans mon texte et à corriger la chose, merci…
J’espère que vous me suivez toujours, j’ai l’habitude de me disperser, je le sais, faites une copie de mon texte et à tête reposée vous verrez bien, on s’y retrouve.
Je vous parlais du préposé aux billets, vous voyez je suis bien moi, non ?
Le gus qui vient de prendre son poste derrière sa collègue de galère trouve alors l’emplacement de ses chers tickets.
Devinez ?
Non, laissez, je vais le faire pour vous ,VIDE, vous avez bien lu : VIDE !
Horreur et calamité que “neige” donc vécu que pour cette infamie s’écriât-il ,Rodrigue mon fils où t’as mis les tickets, pov tâche…
Je m’égare encore, comme dirait le chef de ce charmant endroit.
Pas possible, ils ont dû s’arranger ensemble les pourvoyeurs de bétaillère, j’arrive et paf plus de billets !
Je suis sûr qu’il y a eu complot là !!
Bon, avec tout ça je manque un TIGIVI…, puis un second, le temps de m’expliquer et de faire changer l’heure un troisième me passe sous le blair, un quatrième entre en gare, le chef en chef de la.. commence à me faire des histoires, mais finit par me laisser monter dans le Dur…
Ouf !
Direction Bruxelles, en Belgique, chez les Belges ; arrivée dans la petite ville de mon ami QQ, il pleut tellement que tu te dis que le pays est tellement plat que s’ils montent pas leurs maisons sur pilotis, les mecs, il va leur pousser des palmes direct sur les orteils.
De là, direction Namur en Wallonie, ville près de laquelle demeure l’ami (à l’époque) qui s’était engagé auprès de Patrice, à m’octroyer un job dans sa ferme-chateau…, mais ou les rénovations de bâtiments sont devenues du travail de palefrenier, chevaux, étables, crottins et dérivatifs humiliants…
Un mois… au terme duquel, la veille de la fête de la confraternité universelle, l’ex-ami de mon ami, m’a déposé dans une gare, redirection : Ailleurs… et ce sans que Patrice en soit averti…
Je l’ai écrit, la lacheté et trop de bières éclusées de la part de son ex-ami…
Un gachi-parmentier-belge…
Seul élément de franche rigolade, la veille de Noël, sur la RTBF, la télévision belge passait un faux reportage sur la scission de la Belgique, une histoire cocasse ou les Flamands décidaient de couper la Belgitude en deux parts inégales…, tellement bien faite cette émission, que l’ex-ami de mon ami, a couru fermer les lourdes portes de la ferme et a ensuite sorti deux fusils, convaincu que l’armée flamande allait sauter en parachute (doré) en Wallonie…, une nuit de dingues, il croyait vraiment que c’était à nouveau comme en 1940…
Bon, me voilà au terme de mon voyage et de ce texticule…
Quoi ?
Qui a dit “pas trop tôt” ?
Ah ! Bon, j’avais cru entendre…
Dans le joli pays de mon ami, j’ai rencontré des cons comme partout, des imbéciles, sûrement les mêmes que dans d’autres contrées, ils doivent se déplacer en bande, se faire des charters de débiles, s’organiser des voyages de cons, des colloques de méchancetés, ils doivent se reconnaître avec des badges ou des signes cabalistiques…, mais j’ai aussi rencontré des gens gentils, d’autres serviables qui, me voyant trempé, m’ont offert de me faire un bout de route.
Mon ami Patrice m’a présenté à un amigos à lui, fou comme lui, tout aussi déjanté et un cour gros comme ça : Patrick Henderickx, écrivain comme mon ami, qui a écrit avec beaucoup de talent deux livres merveilleux : “Parole donnée” et “Les trois marches” et qui m’a fait l’honneur de me parler d’amitié…
Bon voilà, je vous lâche les tongs., j’ai même pas vu le Maneken-pis, ni l’Atomium, ni la Grand-place de Bruxelles, ni une barraque à frites…
Un mois en Belgique, je n’ai pas mangé des frites moules, sauf en France, au retour !
Dommage, je me serais bien vu avec mes amis à une table, manger leur plat national, avec l’accent belch, une fois, maneken, allei, hein, fieu, kotkotverdoume…
.
Un Gaulois en Belgique…
Vous le saviez vous que même les chiens en Belgique bouffent des frites, une fois ?
Hé bien moi non !
Pourtant je vous jure, je l’ai vu de mes jolis yeux !
Quoi ?
Mes yeux !
Vous les connasse pas mes yeux ?
Non !
Hé bien alors de quoi je me mêle !
Bon, comme je vous aime bien, je continue…
L’ex-ami de mon ami, avant le fiasco et la nuit de la fausse scission qui l’a rendu fou… a des chiens dans sa ferme-château… et leur donne les restes de frites de ses repas…
Manque plus que les moules, mais je ne désespèrais alors pas.
La Belgique est un pays surréaliste comme dit mon ami QQ !
Un soir, en belgitude, alors que je regardais les infos : Que vois-je ? Qu’ouïe-je ? Qu’esgourdé-je ?
Le Ministre du Budget belge, Daerden, qui répond à une question claire, par des paroles incompréhensibles, genre “brutbreunafnafcousicouçaalleifieuonvaboireunp’titgodetmouftid’vindieu“…
Il doit se faire des snifs à la bière le sinistre du budget, ou se faire des intra-veineuses de houblon, quoique je le préfère à un Sarko ou un Le pen en France !
Je trouve plus sympa un mec qui a les neurones qui marinent tranquilles dans la bière, plutôt que devoir subir le tout sécuritaire de petits dictateurs propres sur eux ; bien sûr, je vais pas lui confier la défense à l’alcoolo de service, tu le vois le joyeux picoleur de canettes ?
Piting !
Je vais me décapsuler une JUPILER et une petite MAES bien froide !
Merde le génocideur wallon, il va nous confondre le bouton rouge à neutron avec un décapsuleur de bibine, nana des postes au gouvernement que je vais pas lui confier tout de même au videur de canettes, mais bon je suis pas encore Premier Sinistre chez les Belges !
Bon je vous laisse je vais voir si les poules Wallonnes ont des dents, il y a des rumeurs comme ça qu’il vaux mieux vérifier et comme je suis sur place hein !
.
Mes vacances à Gergovie…
La Bataille de Gergovie ou « la tripotée du grand Jules » !
Jules, pas ton voisin, l’autre, celui avec des lauriers sur la tête, peut-être avait-il déjà la tronche de carpe qu’on voit sur les médailles, le Jules, pour se balader avec une couronne de laurier, mais bon c’est l’histoire… et on n’y peut rien…
Je te raconte un brin de sa déculottée à Gergovie Val d’Allier, au sud de Clermont-Ferrand dans le Puy de Dôme, la seule branlée semble-t-il de sa carrière de génocidaire.
Mais là, encore, tu étais trop jeune cher lecteur, pour t’en souvenir, because tu n’étais même pas en pensée dans les roubignolles de ton Popa… et ton Popa pas dans celle du sien et ainsi de suite.
Bon j’abrège, je te sens impatient de lire ma narration, qui, je suis sûr, vas t’intéresser au plus haut point et lubrifier le reste de ton dernier neurone sclérosé qui agonise doucement sous ton crâne déplumé…
Tu vas pouvoir, par ces quelques écrits, cher Ami, t’instruire sur la conquête de la Gaule avant que ta Belle ne conquiert la tienne par des artifices plus sournois que même le grand Jules n’aurait jamais imaginé., si, si !!
Nos ancêtres les Gaulois en l’an ’58 avant le clouté, vivent tranquillos sur leur terres bien délimitées…
Avec leurs propres druides pour cueillir le gui avec un coupe-coupe de l’époque appelé serpe, que des fois même ils se faisaient un petit bobo qu’ils soignaient avec une potion magique, je le sais je l’ai lu dans une bande dessinée, ok !!!
Bref tous ces futurs Français passaient la plupart de leur temps à faire reluire leurs légitimes et à boire de la gerb-oise et bouffer du sanglier, demande à Uderzo et Goscinny si je raconte des conneries, non mais !!!
Merde tu écris trois phrases historiques et tu as déjà un grincheux qui te cherche des poux dans les genoux.
Bon je continue ou je vous refais l’histoire de la prise de la Bastille un jour de 14 juillet avec les capulets et les Montaigus., à Waterloo ?
Voilà, je vous ai toujours à l’usure !
Donc le César gouverneur de la province Romaine de Gaule transalpine entreprend avec ses alliés gaulois,< et oui déjà des faux culs qui seront tondus à la libération de la Gaule par des merlans résistants >, mais ça l’histoire n’en parle pratiquement jamais, on va pas chipoter non ?
Avec ses alliés “dise-je“, la guerre des Gaules débuta en 53 avant J-C, le julot Romain tenait déjà toute la Gaule par les roubignolles, “grande folle va” !
Mais c’était sans compter avec le petit teigneux de Vercingétorix, un jeune aristocrate Averne qui va prendre la tête d’une bande de loqueteux irascibles mais fiers comme des coqs qui aimaient bien se chicorner entre eux et qui ne supportaient pas que l’on intervienne dans leurs chicanes, surtout des ritals, non mais !!!
Bon, pas de bol, les légions du gominé s’acharnent sur les troupes du moustachu à la francisque hargneuse, bref tout les guerriers du jeune chef se replient à Gergovie, important oppidum du pays Averne.
Là nous sommes au printemps de l’an ’52 avant le crucifié…, comme la place était imprenable, le Rital en Chef décide d’installer un camp principal dans la plaine, au nord d’un petit bourg du nom d’Orcet, sûrement mieux desservi en grande surface avec des hauchant et des macdo ainsi que de parcs d’attractions pour détendre ses grandes brutes en mini jupe…
Bon, pour la grande roue et les baraques à frites, je suis pas sûr ,faut voir.
Une nuit, les légions du gominé passent à l’attaque et s’emparent d’une position au pied de l’oppidum, montent à la va-vite une petite pizzeria fortifiée qu’ils relient, cette position avancée, au camp principal « le grand camp » ou notre pizzaïolo en chef se faisait faire un petite gâterie par son centurion de sévices.
Le grand Jules, lassé de se faire reluire le chauve à col roulé et les deux orphelines pendant que le moustachu se goinfrait de cervoise avec ses copains de beuverie, décida de lancer une attaque de diversion vers l’Ouest.
Nos ancêtres tombèrent dans le piège, le petit futé de César en joueur de tours qu’il était ,envoie ses légionnaires en mini jupe, glaive en pogne, se friser les moustaches avec nos ripailleurs de Gaulois au pied des remparts de Gergovie.
Mais là, manque de sieste de « l’apprêt » midi, sûrement, nos petits guerriers au tutu rose fatigués, tombent sur des Gaulois alliés qu’il prennent pour des ennemis.
Ils commencent à avoir les flubes, les cavaliers Gaulois fidèles à Vercingétorix, renseignés par un petit rapporteur, reviennent sur les ritals à la vitesse d’un tiercé commenté par Léon Zitronix : “Chevelux casaque or, revient sur poilocux…, les deux montures sont côte-à-côte, mais voilà que genocidix deux remonte tous ses concurrents et en profite au passage pour balancer un coup de francisque à un collègue trop lent…, arrivée dans l’ordre : 5 12 2 8 “…
Heuuu désolé je me suis égaré…
Les légionnaires de César s’égaillent dans la nature en relevant leur tutus… et voilà cher lecteur qui m’a lu jusqu’au bout, la seule fois ou le grand Jules César a levé le camp sans gagner la bataille.
Quelques mois plus tard il prendra sa revanche sur le moustachu à Alésia, mais ça c’est une autre histoire.
Et voila pourquoi, en Auvergne, on trouve les meilleures pizzas au monde, enfin je crois.
.
Les vacanciers…
Pov’ d’eux autres, ils se sont tapés le carton en juillet et août, les pieds dans une flaque d’eau…
Amenés là, habilement par le Papa lors du montage de la tente, ce gros naze a, en effet, déchiré la toile, énervé par les six heures de route, avec, comme fond musical, les braillements du tout dernier ex-spermatozoïde !
Je repense à tout ça, les lunettes de soleil protégeant mes jolis yeux des rayons d’un soleil de fin d’août et qui me permettent aussi, en hypocrite, de regarder les jolies joufflues qui passent devant moi.
Ce qu’aurait bien pu faire le gros con qui a déchiré sa tente pour pouvoir prendre un bain de pieds à domicile !
Enfin, que voulez-vous, tous les goûts sont dans la nature.
Moi, les pieds en éventail, les orteils en bouquets de violettes., un bon verre de bière à la main, amoureusement mis au frais par ma Nana, je regarde la mer devant moi et je pense à toi, dans ton bureau, où la clim vient de tomber en panne…
Toi aussi cher lecteur, tu verras la mer devant toi le soir d’une journée harassante de boulot, la foule en vague mais cette fois toute habillée.
Tu déploreras, cher ex-vacancier, des trésors d’imagination pour te souvenir de la petite blonde canon que tu reluquais en douce sur la playa de « palavas les flots ».
Ne t’inquiète pas, j’ai pris la relève, il n’y a peut-être pas la quantité mais la qualité, je te jure que…
Enfin je veux pas te faire bisquer là !…
Je comprends qu’après une journée pour ton esclavagiste de patron et, sous le regard suspicieux de ton petit chef à moustaches, tu n’aies pas envie de raconter ton mois de congé sous un parapluie, les pinceaux bien au chaud dans tes bottes de caoutchouc de couleur verte (les seules qui restaient en magasin), je comprends tout ça et compatis à ton malheur et tes regrets aussi, mais que veux-tu que j’y fasse ?…
Oui peut-être.
Me retourner côté pile pour être bien bronzé de partout, aller faire une petite trempette dans l’eau à trente degrés, oui, bien sûr, si cela peut te faire plaisir, même une petite sieste ensuite, moi, je veux bien.
Et même un petit apéro avant d’aller sur la terrasse manger à l’ombre, je peux le faire, ok !.
Je vis au bord de la mer, alors c’est facile pour moi, quoique !
Il me faut faire tout de même deux cent mètres et, en plus, le sable fin des plages de Palavas les Flots est très chaud mais bon j’enfilerai mes tongs voilà tout.
Bon, je continue avant qu’un hargneux me coupe la parole en attendant de rêver à mes coucougnettes dans un bocal pour regarder lors de longues soirées d’hiver.
Maintenant que te voilà parti, cher ex-vacancier, avec ton bronzage cachet d’aspirine et le moral dans tes groles., bon, moi je vais promener mon corps d’athlète tout bronzé, le regard caché derrière mes Ray-ban !
Non, aujourd’hui je ne me baigne pas, car même si ma Rolex est étanche sous l’eau, les jolies filles ne peuvent pas la voir, mon moule-burnes de chez JP l’égoutier me serre un peu, mais, bon !
Des fois il faut faire des sacrifices !…
Bonne fin de vacances à vous, au bureau et dans les embouteillages….
Signé : Orang El-Dégoutant
.
Le restau route…
En partant sur Monaco, l’autoroute présente plusieurs avantages !
Remarquez, j’aurais pu vous dire, en partant sur (pompertusat les flots ) mais des fois j’aime bien me la jouer “snob” et Monaco fait plus classe que pompertusat les flots !
Bon, voilà que je me lance dans des explications foireuses dont vous n’avez rien à foutre, mais avec vous je me méfie, des fois, je fais trop court… et, avec votre mauvaise foi, vous me feriez remarquer que je pourrais faire plus long !
Bref, je ne sais plus comment vous prendre…
Bon, pour les Dames, je sais, comment les…, mais là n’est pas le propos !
Je me trouvais donc sur une de ces grandes routes où t’as la carte bleue qui devient rouge à force de la sortir tous les cinquante kilomètres à une, ou un proposé à l’encaissement de tes chers euros si durement gagnés… et il te donne quoi en échange, le monstre, dans son aquarium ?
Un bout de papier, comme quoi tu lui as bien donné tes éconocroques !!
Que quand tu arrives à Monaco, il te reste plus un fifrelin… et les sauvages du cru lisent en toutes lettres sur ton front que tu viens effectivement de (pompertusat les flots) !
Bon, je narre moi, je narre, et je perds le fil de mon histoire, j’espère que je ne fais pas trop long cette fois-ci, si ?
Ah ! Bon !! je vous l’avais bien dit, jamais contents !
Je continue….
Ma gazelle, toujours avide des petits coins, appelés communément “toilettes“, décide de faire une pose et s’arrête donc dans un de ces restaurants du bord de route où un morceau de pain et un bout de cadavre de cochon coûte le salaire journalier d’un riche koweitien !
Mais, bon, la comparaison est mauvaise les musulmans ne mangent pas de porc !
Je sens qu’une fois de plus, je m’égare, non ?
Sur le parking, je croise un jeune Papa qui va dans la même direction que moi !
Oui, je sais, il y a des teigneux qui vont dire : s’il croise une personne il ne peut pas aller dans la même direction…, ce à quoi je réponds, dans mon histoire, oui !
Pis…, c’est tout.
Le jeune père de famille, l’air un peu perdu, un pot de bébé à la main, cherchait désespérément de quoi réchauffer la nourriture de ses anciens spermatozoïdes devenus grands : miracle !
Sous la forme d’un four à micros ondes, la solution technologique à portée de tous, vint à son secours : d’une main fébrile, l’homme introduisit le petit récipient de verre dans l’appareil !
Un moment plus tard, je le vois blêmir, penché en avant, complètement perdu, ne sachant plus quoi faire, les bras ballants, l’air prostré d’un mec qui vient de recevoir une deuxième feuille d’impôts, complètement hébété et qui a dans la tête des envies de suicide par overdose de coups de marteau…
Le spectacle, il est vrai, a de quoi déstabiliser le plus grand des “Maitres yogi” à qui on aurait remplacé la planche à clou par une à repasser le linge !..
Le pot de bébé, en effet, surchauffé et éclaté par les ondes, ressemble plus à un aliment déjà digéré et expulsé à qui il ne manque plus que la couche pour l’emballage… qu’à une nourriture toute fraiche !
Bref le mec est resté là trente secondes à se demander s’il n’avait pas interverti les deux actions, quand sa douce moitié avait changé le petit dernier !
Voilà !
J’espère avoir fait assez long pour vous raconter une anecdote qui prend généralement deux phrases et assez courte pour ménager les neurones de certains qui pédalent le plus souvent dans la choucroute !…..
.
Premières vacances…
Une tente de camping bricolée par la mère , un voyage au mois de juillet dans un train bondé Toulouse- Narbonne avec des places réservées, a cinq dans les toilettes porte ouverte, il va sans dire !
Gruissan plage, à l’époque, des dunes de vingt mètres de haut nous servént de cachette pour des flirts que je croyais poussés ; première baignade aussi où, à quatre heure du matin, j’ai demandé aux pêcheurs si j’avais le droit de nager : “bien sur fiston, la mer est toute a toi” !
Montage de la tente de maman sur le sable pas loin des chalets sur pilotis, le vent a soufflé ce jour là comme pour nous souhaiter la bienvenue ; tous les mômes que nous étions, accrochés aux piquets de notre futur abri de toile, concours avec mes nouveaux copains de plage, à savoir qui sortirait avec le plus de filles possible…
Sur ce terrain là, je ne craignais personne, petit Don-Juan de mon quartier, je n’allais pas me laisser impressionner par le bronzage et la belle gueule des gars du cru !
Mon record pour juillet, vingt huit jolies donzelles de tous horizons.
Un jour, une de ces belles créatures, plus délurée que les autres, m’a entrainé sous un des chalets à demi enfoui par le sable accumulé là par le vent, pour me faire admirer une fresque dessinée sûrement par un sauvage du voisinage, représentant les deux sours Brontë avec au milieu le petit chauve à col roulé…
Avec l’innocence de mes quatorze ans, plus habitué à jouer au indiens et aux méchants blancs , je n’ai sûrement pas vu l’invitation à un jeu plus érotique que de “rouler des pelles“, pour pouvoir mettre une fille de plus a mon palmarès de tombeur.
Les nuits nous allions mes sours et moi avec quelques copains que mes frangines, sous promesse j’imagine de douceur savamment dosées pour corrompre des hommes de mon âge, tendre des barrages de cageots de fruits et autres poubelles vides dans les allées destinées à la circulation des autochtones du coin, rapides et silencieux comme des commandos en mission secrète ; tout le village était bientôt cerné par des barricades stratégiquement placées et le matin suivant nous attendions avec anxiété la visite des gendarmes !
Les prochaines aventures, le voyage se fera sur un camion d’engrais, mais elles sont encore loin les vacances de mes quinze ans !
.
Ma meuf, ma Muse…
Elle est là, la belle, elle s’occupe de mes problèmes courants, m’enlève tous les petits tracas de la vie quotidienne, elle a envie de me voir créer mes textes à la con, elle me libère l’esprit, me pousse à écrire, corrige mes fautes orthographiques, me pardonne mes humeurs, regrette que je ne sois pas là… (des fois), regrette que je sois là.(souvent), supporte mes hibernages d’ours et mes siestes de marmotte en manque de sommeil, elle cherche à me gaver de nourriture quand mes pensées sont à l’écriture d’un texte débile, mais elle sait que je suis comme ça !
Alors ma Muse s’amuse… et me voir inquiet lui donne des rides, me voir soucieux lui donne la fièvre !
Ma Muse m’amuse quand je la déride de ses sacrifices, un jour, je la rendrai fière en tant qu’Orang, l’exilé !
.
Ma meuf et la telé…
L’influence des programmes influence au delà du raisonnable (c’est con, ça, comme réflexion, non ?)….
Ma meuf regarde des séries télé hautement instructives comme : “Les feux de l’amour” ou “Docteur House“.
Pour la première série, je ne m’inquiète pas trop que “X” ait des problèmes avec “Y” ou que “machin” désire un enfant avec truc…, tout cela me laisse de marbre, d’autant plus que mes poches à têtards à moi doivent produire des spermatos légèrement rabougris et déjà de l’arthrite ou du cholestérol avant de sortir !
Non, ce qui m’inquiète plutôt, c’est quand mon amie regarde “Docteur House“, les yeux rivés sur la boite à images, elle se fait une perfusion de diagnostics, de plaies et bobos, un goutte à goutte de microbes virtuels…
De temps en temps elle lève un oil sur moi avec un air de “professionnelle blasée” : elle me passe déjà une IRM ,me jauge pour savoir si j’ai une chance de survivre à une amputation, bref quand la série tivy est finie, j’ai des sueurs froides et je me sens mal, ses yeux froids et détachés me repassent un scanner en hypocrites, elle me fait déjà une prescription grande comme la constitution Américaine, je me sens malade d’un coup, des sueurs froides coulent le long de mon front et mon épine dorsale…
A mon tour, je cherche son regard pour me rassurer, mais je ne rencontre que deux fentes d’où sortent des éclats de vie impersonnels comme quelqu’un qui cherche à prendre ses distances avec un condamné à mort.
Surmontant ma fatigue soudaine, j’arrive péniblement à me remettre sur mes deux pieds et, péniblement, me dirige vers la cuisine…, une envie de camomille et de bouillote bien chaudes, il est neuf heures du soir, je m’en vais me coucher moi, je supporte de moins en moins la tivy…
.
Ma Meuf est hypocondriaque…
Pas juste pour elle, bien sûr !
Il y a des mots clés qu’il ne te faut pas prononcer…, sous peine de te retrouver aux urgences sur le champ ! Elle te diagnostique toutes sortes de maladies…
Des fois je me demande, avec les saloperies que j’ai selon elle, comment j’ai pu survivre jusque là !
Bon j’explique : pour les sceptiques (voila un mot clé) déjà, tu as les vraies et les “fausses septiques” mais “sceptique” ressemble à “aseptiser” qui s’apparente à hôpital, milieu aseptisé : milieu sans microbe avec des blouses blanches partout…
Ma Meuf rêve de m’offrir des vacances à l’hosto, mais bien sûr, pas de “jolies fermières” !
Quoi encore…, j’en suis au début de mon texte et déjà des commentaires…, genre : “il n’y a pas de fermières à l’hôpital mais des infirmières !”
Ah !! oui !!
Et dans les hôpitaux de campagne, alors, hein !!
Les incultes !
Bon ,de toute façon, ma Meuf me trouve tous les maux mais pour les examens, tiens, fume !
J’ai juste droit aux mâles en futal et barbus si possible, des fois où je voudrais leur rouler une pelle aux “fermières“!
Quoi encore ?
Non ?
J’avais cru entendre…
Elle veut me faire faire la totale, une endoscopie… et tant qu’à faire une coloscopie, j’espère qu’ils ne vont pas faire l’inverse dans les opérations…
Je vais sentir de la gueule, moi !!
L’haleine de coyote que je vais me payer !!
Avec toutes ces caméras branchées en direct sur mes boyaux, je te dis pas les gros plans en technicolor ! Je vais faire un tabac chez Drucker dimanche matin…
Des affiches immenses, place du capitole, en avant première : le voyage dans les entrailles du singe, du trou de balle à l’osophage, suivez nous dans ce film merveilleux aux multiples rebondissements…
Des cascades vertigineuses, du frisson en direct avec Besson derrière la caméra, Alain Delon dans un second rôle tout pourave, les grands classiques de taxi un, deux, trois et quatre, les films de Harry l’empoté vont passer pour des naves!!…
Il faut vous dire que ma gazelle a fait des études de médecine, oui, deux heures sur GOOGLE !
Plus trois articles sur le Reader’s indigest, bref une pointure dans la médecine d’avant garde,ma Meuf !
Merde je viens de me couper un ongle, je vous dis adieu mes amis ou à bientôt, enfin, j’espère…
Mon docteur particulier en jupon me regarde d’un drôle d’oil !
Une amputation me guette, je le sens..
.
Ah !!! Les plages !!! La mer !!!
Vous connaissez la mer ?
Moi oui, dans les Charentes maritimes !
Les belle plages de Hauchan, Cazino et autre Leclair, leurs grandes allées bordées de caddies… et de caisses alignées avec de charmantes plagistes, des rayons de produits régionaux qui fleurent bon la mer quand, d’une boite ouverte, une rangée de sardines à l’huile, devant vos yeux ébahis, apparait soudain…, la douceur d’un rouleau de papiers toilettes aux senteurs de fleurs tropicales, des chaussures en solde rejetées négligemment sur le rayon par une mère déchainée de ne pas trouver chaussure à son pied…, ses gardiens de plage en uniforme civil qui, pour votre sécurité, vous fixent d’un oil torve et aussi expressif qu’une porte de prison en se demandant s’il vous serre de suite ou vous prend en flag juste avant la sortie avec votre clop pas encore allumée…, le flux et reflux du monde qui vient en vacances dans ses grandes allées de carrelage blanc inondé de lumière…, la voix douce et mélancolique d’une hôtesse d’accueil qui vous annonce les activités de la journée : en solde dans notre rayon frais et seulement dans notre magasin…
Magasin…, magasin, ????
Ma copine me cache quelque chose…, je le sens.
.
Le chat et ma meuf…
Ma Copine a un chat, bon, jusque là tout va bien…
Bien sûr, elle a aussi un minou mais cela ne vous regarde pas, je vous parle ici du chat avec quatre pattes une queue et !!
Oui, moi aussi, j’ai une., vous suivez là ou je vous perds déjà ?
Bon, elle décide que son minou est trop associal…
Je parle de celui qui a quatre pattes, bien sûr !!
Pour l’autre cela ne vous regarde pas, m…!
J’aime bien vous perdre avec mes conneries, z’êtes obligés de revenir au début du texte pour comprendre !…
En fait, je suis un bienfaiteur de vos neurones, avouez….
Je continue ou vous passez direct aux écrits de BHL ?
Z’êtes encore là ?
Seriez pas un peu maso sur les bords ?…
Je vous reconnais là, les petits curieux !
Quoi le chat de ma copine ?
Ah, oui !! Z’avez de la suite dans les idées, vous !
Bon, ok !!
Ma meuf a décidé (hier ou avant-hier), à vrai dire je m’en bats les paupières avec une patte d’alligator femelle arrière, de garder son matou, qui se trouve être d’ailleurs une femelle, ce qui, de toute façon, ne change rien à l’histoire que je compte vous narrer ici, vous suivez là ?
Non ! Je m’en doute, mais bon, je vais palier à votre manque d’imagination et faire dans le cours pour ménager votre neurone déjà passablement sclérosé.
Donc ma Gazelle, inquiète pour la santé de sa chatte à la maison et…et voilà…
J’en vois un qui pouffe derrière son ordinateur : “Le singe va nous faire encore le coup de la chatte à sa Meuf ! Il va nous dire qu’elle se fait un toilettage à la brosse à dents patin couffin…” !
Vicieux, va !!
Toujours des tordus sur le web ,enfin..
Bon ma douce moitié séquestre le chat trois jours et autant de nuits, vas-y que je te coupe les poils qui dépassent, Bétadine sur tout le corps pour les blessures, bain au Chanel numéro cinq, Friskies au caviar, saumon sauvage de l’Arctique pollué, bref la totale, avant de s’apercevoir d’un détail : le bout de la queue du chat, de “son” chat, était devenu blanc… et en plus sa chatte avait soudainement acquis deux superbes boules et une bistouquette !
Elle avait confondu simplement un autre matou qui ressemble comme deux gouttes d’eau à sa chatte ! Depuis ma Belle Amie se tord le cou en matant les coucougnettes du premier chat qui rôde chez nous et qui ressemble étrangement à sa chatte !…
Bon, je vous laisse, ma Belle me regarde d’un air bizarre en lorgnant mon entre- jambe !…
Z’êtes encore là ?
Des fois je me demande comment vous faites pour me lire jusqu’au bout !!
A plus…..
.
Contrôle de police…
A la suite d’un repas modérément arosé dans le centre ville de Toulouse, ma meuf et moi, sur le chemin du retour, avons croisé des automobilistes qui nous faisaient des appels de phares, en veux-tu en voilà…
Appréhendant un contrôle de police sur les grands axes de ma jolie ville…, je conseillais ma douce chauffarde sur un itinéraire, certes sinueux, mais, oh ! combien plus sûr…
Enfin, je le croyais….
Pourtant, certains chauffeurs qui nous croisaient, s’obstinaient à récidiver, nous obligeant à emprunter des petites rues toujours plus étroites et sinueuses : une traque dans la nuit noire commençait ; de rues sinistres en ruelles bourbeuses, d’impasses glauques aux pavés luisants, aux avenues inondées de lumière, la peur aux trousses, les yeux remplis de haine, les mains crispées sur le volant, accrochant deux ou trois poubelles mises sur notre chemin par des concierges sûrement complices de la maréchaussée, déjouant les pièges mortels de champs de mine, de barrages de chars d’assauts, de deux unitées de commandos parachutistes et trois d’infanteries de marine, les viovions rafale à visées nocturnes et bombes à guidage laser… (Mais,qu’est ce que je raconte là, moi ? Désolé pour le petit dérapage, il y a des fois je me laisse entrainer par mon imagination un peu parano), bon, je reprends…
Trente minutes plus tard, nous arrivons devant chez moi, je dis à ma chauffarde personnelle : “éteins les phares de la voiture, nous sommes arrivés“, “pas la peine, me répondit-elle, depuis le départ je ne les avais pas allumés“.
Je suis sûr, voyez-vous, que ce jour là, aucun barrage de police n’a eu lieu dans ma ville de Toulouse…
.
Un levé de soleil romantique…
Ma meuf : « Mamour ! »…
Déjà je suis sur mes gardes quand ma gazelle me dit des mots tendres comme ça, le soir avant de foutre la viande dans les torchons, je suis comme un indien à qui on a déjà piqué la terre, passé sa famille au fil de l’épée, sodomisé son cheval, enfin, bref.
Légèrement suspicieux..
« Mamour me dit-elle, il serait romantique de ta part de m’amener regarder le lever du soleil. »…
Ainsi parla, non pas Zarathoustra, mais ma créature en me regardant droit dans les mirettes !
Moi, grand seigneur : « bien sûr ma mie ! En plus, je connais une jolie crique ou j’ai assisté, il y a plusieurs années, à un flamboyant astre de vie d’un rouge pourpre du plus bel effet ! »…
Qu’en de termes choisis ces mots là sont-ils dits !
« Il faut juste se lever à six heures du matin ! »
Et paf !!
Le piège !
Je m’en doutais, remarquez, les femmes sont tellement imprévisibles, que voulez vous !!!
Et nous autres, pauvres hommes, si naïfs. : « Tu vas voir, mon Chevalier, comme c’est beau .. »…
Et vlan, une autre couche, elle vient de te ferrer le bonhomme pire qu’un pêcheur au gros qui vient de sortir une sardine. : « On va se chercher des croissants et un petit café, veux-tu ? »…
Elle en rajoute, la mendiante de romantisme, enfin quand il faut, hein ?
Même pas le temps de couler un bronze, que voulez vous le matin après le clop et un petit jus, j’ai besoin de créer, moi , quoi scatophage ?
J’ai pas dis caca, non ?
Si ?
Je l’ai écrit ?
Ah ! Bon ! Vous étiez à table peut-être ?
Arrivés sur place une heure plus tard, nous attendions le merveilleux spectacle promis par ma dulcinée, moi les roubignolles comme des raisins de Corinthe, elle, transie, la foufoune comme une jolie framboise sortie tout droit du congélateur.
Bref du pur bonheur !…
Deux heures plus, m’adressant à la belle, dans ces mots sortis tout droit de ma bouche par l’intermédiaire de mes belles lèvres toutes gercées : « très chère, dis je donc ( avant de disjoncter), ton astre de lumière doit se faire une petite sieste, non ? Il fait jour depuis deux heures et toujours pas de lever de soleil »…
« Trop de nuages, sûrement »…, me dit-elle, avec la mauvaise foi des femmes !
Qui, misogyne, moi ?
En voilà des idées !!
M’enfin..
Nous repartîmes sur les chemins, à bicyclette…, qu’est ce que je raconte moi !
Voila l’effet pervers d’un manque de sommeil !
Elle m’a promis le soleil et j’ai regardé la lune à six heures du mat.
Sur le chemin du retour donc, dos à la mer et derrière un groupe d’immeubles j’ai enfin aperçu la chose, toute chaude, brillante , nous éclairant de mille feux..
Avec un sourire désarmant, ma meuf me dit : « ce soir, si tu veux ,on ira regarder ensemble, la main dans la main, un coucher de soleil, je connais un endroit ou il est magnifique. »…
Ben voyons !…
.
Monuments historiques 1…
Ma meuf est férue de certains endroits !
Une vraie pro, elle les déniche dans n’importe quelle ville, d’un regard halluciné, oil fébrile et lippe humide, son corps tremble, elle rentre en transes, regrette souvent d’avoir manqué, lors d’une première visite, le monument tant convoité, propre et dépouillé, pour un autre juste a côté, délaissé mais rempli d’hiéroglyphes mystérieux aux couleurs chatoyantes et de messages explicites mais incompressibles pour les profanes Quoi ? incompressibles c’est pas bon ! fallait écrire incompréhensibles ! Allez vous faire f…, j’écris ce qui me passe par la tête, c’est comme ça ! Bon, je continue…), de longues années de recherche au gré de pérégrinations parfois aventureuses et non sans risques, de milliers de kilomètres parcourus dans toute la France, bravant tempête et froid mordant, chaleur étouffante et pièges innombrables, toujours à la recherche du Graal.
Une tentative hors de son cher pays, la France, l’a profondément marquée dans son enfance.
La Turquie ou ses monuments chers à son cour se visitent accroupis.
Bref ma nana pourrait vous parler des toilettes de Toulouse ou Carcassonne aussi bien que des effluves, hautement olfactives des endroits recherchés pour ses petits pipis !
Sur autoroute ou village perdu, cher lecteur qui me lit, méfie-toi si un jour tu croises sa route !
Gros balaise musclé , ou macho esseulé, tu ne fais pas le poids, quand ma meuf cherche son petit coin, voyou ou indélicat sur ton poitrail, une marque fera… et le signe indélébile sur ton corps restera, pour tes vieux jours, tatoué de.WC !
.
Monuments historiques 2…
Et voilà !
Ma meuf a remis le couvert, normal pour une soirée dansante non ?
A la lecture de ce texte, lecteur et même trice, si ! si ! il y en a !!, vous allez vous dire : il va nous la jouer à la Stallone dans Rocky ou Rambo 1 2 3 4 5 6…
Non ! Rassurez vous : je n’ai pas la carrure de Sylvester et mon compte en banque frise le pouvoir d’achat d’un éthiopien au chômage.
Bon, je vous raconte oui ? ou non ?
J’attends une réponse de votre part.
Moi je m’en f…, j’ai tout mon temps !
Bon 99% 05 pour, 0% 95 contre…, je vois qu’il y a une ou un moitié d’indécis là !!
Pour les autres, je continue, il n’y a pas de raison que pour la moitié d’un lecteur tout le monde reste dans l’ignorance.
Voilà, je narre…, ma meuf vient de monter sa propre secte, oui,oui, elle en est le gourou et le trésorier de “on paye en liquide“, c’est le nom de sa secte !!
“Adorationdestoilettespourdameetducultedubolenporcelaineémaillée!“, tel est le libellé explicatif !
Note du narrateur qui narre : L’auteur des ces lignes décline toute responsabilité quand à la moitié de l’autre, là, l’indécisqui envoie déjà des lettres de réclamation comme quoi le Singe fait dans le très long pour nous raconter une histoire de chiotte alors qu’il pourrait faire plus court et tout ça…, patin couffin…
Ce à quoi je réponds.. : zut !
Bon, j’en suis ou moi avec mon chef d’ouvre littéraire, ah !! Oui !!
J’avais repéré le pipi room dès mon entrée dans la salle de danse, prévoyant que ma belle chercherait son lieu de culte !
Et bien ! Non !
Je vois le Gourou en chef faire un 380° se pencher vers une de ses adeptes avec des yeux hallucinés, faire des gestes fous et désordonnés, exemple : trépigner sur place, tourner en rond et faire des signes cabalistiques comme croiser les jambes et pointer du doigt en direction d’une pièce plongée dans l’ombre, toutes les adeptes de l’adoration du bol de porcelaine se levèrent comme une seule femme !!!
Re note du narrateur : L’auteur de ce magnifique texte aurait bien pu écrire : ‘‘elles se levèrent comme un seul homme”…, mais, afin de ménager la susceptibilité des ‘trices’ ( voir et lire la deuxieme ligne du texte tout en haut), oui, je sais, je fais pas dans le facile mais je me triture les neurones pour faire réagir les vôtres, alors, hein !!
De retour dans la salle, leurs visages rayonnaient de cet air joyeux et mystique qui fait la force des êtres touchés par la grâce et la révélation.
Ma gazelle vint se rassoir à mes côtés et me glissa dans le creux de l’oreille : je viens d’en trouver une nouvelle !!
Une nouvelle quoi ? me dis-je ?
“Une nouvelle toilette pour dames que je ne connaissais pas, tiens, pardi !!“…
.
Ma meuf est un travelo…
Bizarre des fois la vie, un jour je fais la connaissance d’une meuf sur le net ok !!
On délire ensemble quelques jours comme le font la pluspart des internautes, j’imagine.
Sur le net tout est permis, y compris et recherché : l’anonymat, enfin pas tous, moi par exemple, je suis pour la transparence, donc je m’affiche, n’en déplaise à certaines personnes dont je me f… complètement (et a vrai dire m’en bas les couilles avec une patte d’alligator femelle arrière)…, tout ça pour vous dire…, bon où en étais-je déjà ?
Voila je vous raconte un truc et vous vous dispersez au début !
Le Web a ses qualités mais aussi ses défauts, exemple : tu sais pas de suite à qui tu as affaire, ok ?
Moi je ne pouvais pas imaginer que ma nouvelle copine avait un clito de dix huit centimètres !
Bien sûr, elle avait aussi des gros seins et des cheveux longs, mais on peut toujours se laisser avoir non ? Ok, je l’admets, une femme qui te dit toujours : tu a un beau cul tu sais !!…, tu dois te méfier, je comprend ça, mais bon !!
A force de te faire ramoner la bétonnière à chocolat, tu as comme un doute, une suspicion, évidemment, tu as pas mal a la tête quand tu fais l’amour, mais qu’est ce que tu prends comme bains de siège, bordel !
Bon, on m’appelle le naïf, bien sûr, mais je ne sais toujours pas pourquoi, peut-être que ça a un rapport avec le fait qu’à cinquante neuf ans je mets encore mes chaussures au pied de la cheminé à Noël…
Sûrement, il y a des gens mal intentionnés tout de même !
Depuis que j’habite avec elle, ses enfants et son mari !! Quoi encore ?.
Vous trouvez bizarre qu’elle ait des enfants ?
Moi non, elle m’a tout expliqué, une insémination artificielle par avalage de zoïde à base de sperme, une nouvelle technique elle ma dit, vous savez moi et la science !!!
Mais bon, si ma meuf le dit, je lui fais confiance, bien des couples devraient se parler comme nous le faisons.
En toute honnêteté, bien sûr, son mari me fait la cour des fois, mais je suis fidèle… et en plus je ne suis pas homosexuel, moi !
Elle me gave de nourriture et mon foie s’en ressent, une déformation professionnelle sûrement, avant, elle avait une ferme où elle gavait des oies, je dois vous dire que j’ai eu un petit doute la dernière fois où j’ai surpris une conversation de famille, où il était question de m’engraisser encore un temps, car je manquais d’un peu de gras dans les cuisses pour faire des bon jambons, j’ai pas bien compris là !!
En plus tous les membres de la famille me tâtent les muscles tous les matins, avec un air gourmand et la bave aux lèvres, mon charme qui opère certainement… et ensuite la manie qu’a ma meuf de me faire des massages au gros sel, il y en a qui ont des ces idées je vous jure !!
En plus à Noël, toute la famille a reçu en cadeaux des gros couteaux de boucherie qu’elle passe toute la journée à aiguiser… et des crocs en métal aux pointes acérées , piting !!
Pas dangereux ça ?
Ils pourraient se couper non ?
En plus ils ont dû tomber sur une vente en solde intéressante, parce que ils ont acheté des grands récipients en inox du plus mauvais goût, vu la grandeur, tu pourrais même prendre un bain chaud dedans !
Bon je vous laisse, je dois aller manger mon cinquième repas de la matinée…
Si vous voulez m’écrire faite le a l’adresse suivante : Chez Mr et Mme Anthro & Pophage, 1 place du cochon, à. Rôtir-sur-bois, 17200 France !
.
Ma copine et le GPS 1…
Quand je dis que les femmes n’ont pas les mêmes neurones que nous les hommes !!
Je vous raconte ok ?.
Oui, oui, les meufs “non cas” pas lire… et puis voilà tout !
Revenant d’un petit voyage pas très loin de chez elle, ce qui se trouve être provisoirement chez moi, marrant ça tout de même, il faut toujours vous donner des explications à vous !
Heureusement qu’on est copains, mais enfin faut pas pousser, ok ?
Bon je peux continuer là ?
Bon voilà !!
J’ai perdu le fil, moi avec vos conneries… et la justement ne comptez pas sur le GPS de ma copine, elle l’a fait tourner en bourrique, le type dans la boite est subitement devenus fou !
– A 8o mètres tournez à gauche…, non a 200 mètres., au rond point à droite., non à gauche à 800 mètres prenez la sortie…
LA SORTIE, PAUVRE TACHE, mais, piting, sur un GPS, il n’y a pas de sortie !!
– Faites demi tour dès que possible…
TU VAS LE FAIRE TON DEMI TOUR POUFFIASSE… ET AU DEUXIEME ROND POINT ARRETE TOI AU DEBIT DE TABAC BLONDASSE, J’AI BESOIN DE FUMER MOI !
Après moultes questions sur la capacité pour un GPS de nous guider correctement, nous décidâmes de retourner au magasin, ma chauffarde et moi-même., en personne, demander des expliquations au personnel hautement qualifié en technologie de pointe du dit magasin : MADAME, dis-je sur un ton de connaisseuraquionnelafaispas, VOUS NOUS AVEZ REPARE NOTRE GPS MAIS VOUS NOUS AVEZ AUSSI CHANGE LE TYPE DE LA BOITE ET LE NOUVEAU NE CONNAIT PAS LE CHEMIN VEUILLEZ FAIRE LE NECESSAIRE SVP ! MERCI ! TEN KIOU VERI MOCHE…
Je parle un peu le “rosbif“, ça aide et ça impressionne toujours., non mais !..
Soudain la portière de la voiture s’ouvre et le mec que nous avions pris en stop, jailli comme un fou en criant : Si tu m’avais écouté, connasse, je serai déjà chez moi !
.
Ma copine et le GPS 2…
La meuf dont je vous cause, ma chauffarde attitrée, voilà que je vous fais un texte et deux minutes plus tard vous l’avez déjà oublié !
Si., rappelez-vous (Ma copine et le GPS 1…), bon vous y êtes ! !
Reusement que je suis aux petits oignons avec vous, je vous fournis les couches pour vos pertes de mémoire, vous rappelle un titre de référence, me défonce le bulbe rachidien, me fout les neurones en charpie, prends le risque inouï de me brouiller avec ma nana pour te raconter ses aventures, te ponds un texte avec un titre et tout, juste pour toi lecteur qui survole mes écrits hautement philosophiques d’un air dédaigneux et hautain, toi qui me pompe les neurones en demandant toujours des explications !
Oh ! Toi lecteur qui lit BHL dans le texte qui décrypte Platon et raconte la vie de Freud à ses petits enfants les soirs de longue veillée au coin du feu, les pieds dans des charentaises toute pourries, mais bon !!
J’arrête là mes reproches, si je veux faire court dans l’histoire que je me propose de te narrer…
Oh ! Toi l’infidèle déchiffreur de mes textes débiles.
Le nouveau GPS de ma chauffarde installé dans la tuture, supposément programmé pour une destination mûrement réfléchie, dans un dialogue courtois d’échange d’idées partagées, fait d’assiettes cassées et de bols jetés en pleine figure et…
Bon je me disperse à nouveau..
De Toulouse à la rentrée de Narbonne, pas de problème, enfin presque, car a l’approche de cette charmante ville, ma chauffarde décide de passer outre les recommandations du fameux et nouveau GPS !
Alors que nous étions tranquilles sur l’autoroute, nous nous retrouvions maintenant sur un petit chemin, certes bucolique, mais étroit et surtout sinueux comme les pensées de ma gazelle…
Je ne sais pas si vous connaissez Narbonne à l’heure de pointe ?
Bref comme la miss n’écoute pas la douce voix qui lui dit de tourner à gauche ou à droite, nous sommes passés cinq fois aux mêmes feux de signalisation, trois autres fois devant la boulangerie, deux fois aussi dans le même sens interdit, la traversée de la ville nous a pris environ 2h 30, là ou en principe il ne faut que dix minutes, moi transpirant à grosses gouttes et déformant l’accoudoir, elle, le regard fixe et le sourire aux lèvres, me dit : « je crois que je vais faire une réclamation au magasin l’appareil fonctionne mal.. » !
Là, j’ai un doute.
.
Car Wash…
Et voila le piège : Mamour la voiture est sale il faudrait la nettoyer…
Je me doutais qu’un jour hein !!
Aspirateur, papier essuie-tout, enfin l’attirail classique du grand nettoyage de la tuture de ma chauffarde !
Deux heures prises sur ma sieste…
Je vous jure, les meufs n’ont aucun respect pour les petits plaisirs de leurs hommes !
Enfin quand il faut, il faut…, un fois l’intérieur fini, tu te dis qu’un peu de boue sur la carrosserie ne dérange que le regard des autres, tiens fume !
Ta meuf ne le voit pas du même oil que toi : la deuxième tranche de ta sieste bien aimée vient de disparaitre en un instant ; tes espoirs de la tromper avec Morphée, ne serait ce qu’un moment, s’envolent à la vitesse grand V ; elle arrive à te convaincre que le monde tourne autour d’une carrosserie bien propre… et que ton seul espoir de survivre dans ce monde de brutes est une voiture bien propre sur elle. et nous voici tous les deux au car Wash pour un bichonnage en règle de la merveille à deux roues de madame !
Chéri tu vas prendre un ticket ?
A la caisse je vois le préposé à l’encaissement de nos chers euros qui donnent droit à un lavage de trois ou quatre minutes, le préposé donc, d’un seul coup blêmit et change de couleur… et dit à haute voix : Qui est la folle au volant qui cherche à rentrer la voiture par la sortie du car Wash !!!
Sans me retourner et avec un sourire, je lui réponds : Ca c’est ma meuf…
.
La burka…
Jolie corolle verte qui au gré des vagues telle un nénuphar sur un étang d’un tableau de Monet, le grand peintre, emporté par le ressac, rouleaux et autres éléments déchaînés, d’une mer du même qualificatif, voilà ma nana se débattant contre les flots dans sa burka verte fluo.
Ben, oui !
Je vous raconte avant que des petits fûtés, justement à l’affût de blagues racistes, me fassent un procès ; je résume donc : nous nous promenions sur une plage venteuse des Charentes Maritimes, ma meuf et moi, quand elle se plaignit soudain d’avoir du sable dans les yeux et une envie de se baigner nue dans les rouleaux écumants de l’atlantique tout proche, pour ne pas dire à nos pieds… et qui joue innocemment avec ses galets et roule délicatement des méduses mortes et autres sacs poubelles sur une mer que certains nostalgiques et rêveurs qualifieront « d’huile », mais qui est en fait du pétrole qu’un bateau et son capitaine indélicat ont eu la gentillesse de venir déposer sur nos plages.
Désolé je m’égare encore et devient facilement bucolique par les temps qui courent .
J’en reviens donc au joli nénuphar vert qui s’éloigne à l’horizon.
Nous avons fait, ma Belle et moi, l’achat d’une burka qui lui sied à merveille, la protégeant du sable par l’intermédiaire d’une petite grille au niveau des yeux… et le chic du chic : elle peut être nue sous son sac poub., pardon, son vêtement… et se sentir libre dans les éléments liquides qui lui chatouilleront la fouf., le corps.
La tâche verte s’éloigne avec les vagues et la marée descendante emportant le jolie nénuphar qui peu à peu disparaît à mes yeux…, mais pour la petite histoire, craignant le regard concupiscant de promeneurs indiscrets et la complicité d’un vent coquin qui aurait dévoilé les charmes de ma Belle, j’avais pris soin, de lester le vêtement de dix kilos de plomb dans l’ourlet.
Oui, que voulez-vous, je suis taquin et j’aime bien jouer des tours, je suis resté jeune, quoi !!!
.
Le bouton noir…
Z’avez remarqué, les mecs, comme nos copines aiment bien nous triturer le visage ou le dos à la recherche de petits points noirs ?
Même si vous pensez en être épargné, faites confiance à votre douce moitié pour en trouver, les filles ont le chic pour ça…
Attendez !
Je dis « douce moitié », elles le sont moins (douces) quand deux doigts sadiques prennent plaisir à faire de votre peau si lisse d’habitude, une réplique des cratères lunaires avec un joli rouge sang ,le vôtre évidemment, je dis « sadique » et confirme !
Z’avez vu, de vos yeux à vous, personnellement… et qui sont sûrement beaux quand des larmes coulent doucement sur votre visage martyrisé, les gestapistes en jupon ne vous posent même pas de question. De toute façon, vous n’avez rien à avouer, non trop facile, les babines retroussées, dans un rictus haineux à la fois victorieux et jouissif quand au bout de souffrances insurmontables, la sueur au front, la bouche ouverte sur un cri silencieux qui ne sortira jamais de votre gorge, vous arrivez à articuler : « salope ! Oui, j’ai couché avec ta meilleure copine », comme par hasard la pression sur vos omoplates ou l’aile de votre nez diminue, un cri soudain retentit : « je l’ai eu ! Le but est de surtout faire sortir la racine.Chéri, que me disais-tu au sujet de Martine ? »…
Heu !!! Rien laisse tomber !
Je vous le dis, les mecs quand une nana vous cherche les fameux points noirs, elle est comme un chevalier à la recherche du Saint Graal, rien ne peut la détourner de sa mission !
La mienne de meuf transforme mon beau visage de statue grecque (ben oui, quoi !!! j’ai le droit non !!!), en steak tartare, je n’ose plus sortir dans la rue, je fais peur aux enfants.
C’est simple, ils m’ont surnommé « the bubon », ou le bonhomme sept heures.
Quand ma nana me regarde, j’ai l’impression de n’être, pour elle, qu’un immense point noir dont elle voudrait peser sur les deux joues, le pied intégral pour elle, la consécration de toute une vie dédiée aux boutons noirs, le nirvana, enfin pouvoir dire à sa meilleure amie Martine : je nous ai vengées.
.
Le dealer de gallinacés…
L’air louche, le regard fuyant, l’homme, vêtu d’un treillis militaire, les souliers maculés de terre, déposa la petite malle genre « glacière » sur le dallage de la minuscule pièce plongée dans la pénombre ou les deux femmes suivirent les gestes fébriles de leur fournisseur habituel.
Deux jours auparavant, la transaction avait eu lieu par téléphone : comme toujours, dans ces cas là, avec les précautions d’usage, parlant en langage hermétique que seuls les initiés étaient à même de comprendre : « combien tu nous le fais ? » « Un peu plus cher que d’habitude c’est de la brune ! »« Et de la blanche, tu peux en avoir ? Et surtout combien, j’ai des clients pour ça »« Écoute, mon grossiste fait ce qu’il peut, ok ! »
Le ton de l’homme au téléphone laissait supposer une transaction longue et ardue, bref, une entente entre les trois protagonistes fut scellée.
Il faut dire que dans ces petits villages, les ragots vont bon train et le bouche à oreille est rapide, une clientèle a vite fait d’aller ailleurs chercher le bon produit, surtout le parcours assez bizarre de la « chose » tant convoitée : de la filière compliquée d’une ferme isolée dans le département de la Bresse, au magasin d’une esthéticienne avec des contacts un peu partout, une organisation maintenant rôdée surtout en période de fête .
Devant les yeux émerveillés des deux consommatrices, l’homme, avec des gestes un peu théâtraux, ouvrit la glacière, les deux femmes, tétanisées, les yeux gourmands, la lippe humide, n’arrivent pas à détacher leurs regards de l’objet tant désiré, enfin, se ressaisissant, la première, Annie, prit le téléphone : « Allo allo » « Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur téléphonique de Orang-outan, laissez- moi un message ».
« Oui, allo, Mamour, c’est ta meuf, j’ai le poulet fermier pour Noël, comme promis, de tout beauté ».
.
Fatwâ sur le singe…
Et voilà !
Ma gazelle a décidé de me mettre tricard dans vos têtes et vos cours, à force de vous raconter ses conneries à elle, elle a investit dans l’achat de bocaux transparents et de formol de première qualité : tes roubignolles m’affirme t-elle, seront du plus bel effet transformées en choses inertes et insipides tout comme tes textes qui parlent de moi !…
J’ai beau lui dire que je n’ai plus de Moma ni de Popa, elle s’obstine à vouloir faire mes valises pour que je retourne chez eux !
Votre faute tout ça, vous m’obligez à vous dire tout sur elle, des choses et même des trucs ou des machins qui ne vous regardent pas, comme son GPS ou sa façon de conduire, les endroits qu’elle visite… et vous me balancez à coups de lettres anonymes !
Vous me vilipendez par les couilles !
Votre kangourou se tend à l’idée de me savoir sodomisé intellectuellement par une furie en jupons !
Je déplore le peu de solidarité machiste qui régnait autrefois face aux vaginocrates et clitoridiennes de tous poils des années soixante dix : ces temps durs où un homme ne pouvait alors se faire servir à table par une femme obéissante !
Le Ricard du soir ou la bière bien fraîche des journées chaudes de notre cher pays que je ne nomme pas sous peine d’être taxé de chauvinisme primaire, la France, citoyen et yenne, enfant de la poitrine, Français et aises, magré-bine et ines des épreuves qui ont pu nous séparer, restons unis, surtout les « mecs », contre l’hégémonie clitoridienne.et le pouvoir vaginocrate.
AMEN !
Vous verrez qu’un jour viendra ou elles nous demanderons de faire la vaisselle et le repassage !
Ou de changer le petit dernier, ou pire encore, de tondre la pelouse, alors qu’il est si reposant de voir une femme conduire une tondeuse, bien assis dans le salon, les pieds dans les pantoufles, une bière à la main en faisant des petits signe d’encouragement à sa douce moitié avec le pouce dressé vers le haut.
Bon je vous laisse, j’ai du repassage en retard moi !
.
Un peu de tendresse bordel…
JE NIERAI TOUT !
Je nierai t’avoir dit : je t’aime… le jour où, dans tes bras, je me suis senti homme !
Je nierai t’avoir dit, un jour : je suis bien avec toi et que tu me rends heureux…
Je nierai t’avoir dit un soir : regarde les étoiles, tu es l’une d’entre elles…
Je nierai un matin calme où, sous les draps parfumés, notre café avait un autre arôme…
Je nierai t’avoir écrit des mots doux avec une plume légère…
Je nierai t’avoir parlé de tendresse avec une certaine maladresse…
Je nierai t’avoir dessiné un joli cour dans la blanche poudreuse…
Je nierai t’avoir promis des toujours pour un amour éphémère…
Mais je ne nierai jamais que les jours avec toi sont faits de tous ces petits “non-dits“…
.
Le jardinier…
Mes mains, sans le savoir, ont taillé un joli cour dans un grand buisson vert, mes yeux, sans le vouloir, lui on donner un nom…
Dans un parterre de fleurs, les ciseaux ont dessiné Une robe d’hortensia d’un bleu vaporeux, une pétale de rose pour cacher ton intimité dont un passant indiscret me priverait.
De ta nudité, moi seul en est le curieux, de ton joli buisson je suis le jardinier…
Ferme tes yeux que je dépose un baiser sur tes paupières closes, tes cils frémissent comme des ailes de papillon, mes mains explorent ton corps : de tes globes laiteux aux hanches en amphore, de ton ventre si doux qui frémit quand mes doigts, doucement, effleurent un jardin secret humide de rosée, mes lèvres… “Pierrrrrrrre !!!!! Quand tu auras fini d’arroser le jardin, ramène moi une ou deux tomates, une salade et deux poivrons, je vais faire une salade pour ce soir et n’oublie pas de ranger les outils dans la remise, tu as toujours la tête autre part les jours où tu t’occupes de ton potager !…”
.
Ces mots que tu m’as appris…
Ces mots que tu m’as appris à dire, maintenant je les écris, des fois, ces tendres mots, quelqu’un les prend pour lui, mais ils ne sont que pour toi.
Ne te fâche pas si tu les regardes au travers d’autres yeux, ces mots là, d’autres ont envie de les entendre, car tout le monde veut aimer ; alors, ils prennent un peu de tendresse au passage de quelques écrits, des cris, des appels d’un cour mal aimé ou sans amour, des mots doux qu’ils prennent pour eux…
Alors, partage, si tu le peux, car pour toi seule je les écris.
Ces mots là, je te le dis, ils sont pour toi qui m’apprends tous les jours à en dire de nouveaux, alors si quelques-un de mes mots servent à guérir d’autres maux, ferme les yeux et soit persuadée qu’ils te sont destinés…
.
Ephémère…
Tes mains sur mon corps, deux jolis papillons sur une branche dressée, viennent se poser.
Gorgée de sève, la branche ne plie pas, perle de rosée, source de vie, l’arbre, de la racine à sa plus haute cime, frémit en souffle divin, douce brise, soubresaut de plaisir.
Joli papillon, sur la branche, promène tes deux ailes couleur carmin, les éclairs ne t’effraient pas, doucement, d’un va et vient, recherche la source pour étancher ta soif !
Soudain, elle jaillit en saccade sur tes belles parures : gave toi de nectar, jolie éphémère.
Pour toi, ton souffle sur mon visage, mes doigts sur ta peau, ta nuque douce sous mes lèvres…
Mes main explorent ton corps comme un jeune garçon à sa première fois, élève attentif à ton plaisir, doux frisson sous la paume quand j’effleure les vallées tendres qui me mènent doucement vers ton joli buisson que cache un grotte humide, petite source fraiche qui étanchera ma soif d’amour, globe tendre qui s’écarte pour mieux accueillir mon glaive doux…
Quand mes deux mains prennent deux petits bouts durs et doucement les roulent, de ta nuque à tes épaules, caresses exploratrices de tes hanches rondes, mille trésors je découvre ; ma bouche se pose sur ta fleur d’amour pour en découvrir le joli pistil, en écarte doucement les grands pétales d’une langue gourmande, le petit bourgeon est là qui me donne son miel, liqueur de toi, fontaine de plaisir tu te déverses en moi, ton corps vibre et se tend…
Dans un appel de moi, doucement, dans toi je viens, chuchotements d’amour, brise de plaisir, souffle court qui cherche et attend, explosion de mille étincelles dans ton ventre, ma bouche sur la tienne, tempête apaisée, contre toi je me love.
.
Le miroir…
Longtemps j’ai cherché un miroir pour mon cour, dans tes yeux j’ai l’ai trouvé.
L’amour, j’ai espéré et un jour tu étais là !
Je pu enfin tout pardonner !
La haine et la violence avec ta douceur tu as effacées, mes poings pouvaient alors s’ouvrir pour des caresses plus tendres, mes doigts suivre d’autres courbes plus paisibles : des vallées et collines moins abruptes, d’autres batailles plus glorieuses m’attendent : conquête charnelle de monts et merveilles, de terres solitaires en forêts humides, de pyramides dressées en “obélisque fière” de plaisirs auxquels s’abreuve le guerrier solitaire d’un combat jamais gagné.
Je t’écris mes quelques maux, toi qui a su d’une blessure ouverte la refermer avec deux ou trois mots, quand mes doigts curieux redessinent en aveugle les courbes de ton corps que mes mains amoureuses épousent tes formes, champs où pousse le plus joli des buissons où ma rosée virile qui donnera la plus belle des moissons : celle de la renaissance.
.
La déchirure des nuages…
De la blessure sombre soudain un éclair jaillit, couleur argent sur des vaguelettes d’eau, miroir furtif de l’âme du soleil, lame de Tolède perce mes pupilles d’une beauté irréelle.
De mon cour gris comme toi, nuage complice de mon désespoir ouvre ta blessure pour fermer la mienne, rayon de vie, astre de lumière réchauffe mon corps et mon âme que je ne sois plus en peine, vent d’amour caresse ma joue, tempête de haine n’envahit pas mes pensées, laisse-les prendre du repos, fleuve d’amour noie moi dans tes eaux.
De tes cascades tumultueuses que tes embruns légers sur ma peau guérissent tous mes maux, je ne sais quoi te répondre gentil roseau quand dans un souffle du vent ta jolie chanson me murmure à l’oreille des mots doux pour me rassurer ; tu as les pieds dans ton eau et tu fais le beau quand les nénuphars, autour de toi, en tapis verdâtres, déroulent leur beauté juste pour te magnifier.
Doux clapotis de ton étang , tes vaguelettes bercent mon cour et mes “vagues à l’âme“, nuage noir je te quitte un instant pour aller voir ma belle et lui dire que je l’aime.
.
L’explorateur de l’amour…
Une main sur ton corps qui s’égare et retrouve ta peau….
Explorateur novice de mille trésors enfouis dans ma mémoire, je te découvre, te redécouvre enfin. Egyptologue de tes hiéroglyphes secrets, je te déchiffre tous les jours, point de tombeaux sinistres ni de sarcophages hermétiques, les secrets de ton cour ne sont plus pour moi que des écrits innocents d’enfants qui se cherchent…
La couleur dorée de ta peau, comme le sable chaud du désert, où tes pyramides de chair se dessinent sous le soleil couchant en ombres chinoises sur le théâtre de nos désirs…
Ce soir, une envie de toi, une envie de moi, dans une chambre d’amour toute de noir vêtue…
La lumière de nos sentiments brillera comme une torche de résine projetant ses reflets pourpres sur une rose des sables…
.
Tes mains…
Tes mains parlent avec mon corps comme une amoureuse aveugle, quelques petites touches sur mon épiderme pour me dire : je t’aime, d’autres encore pour un éternel toujours, le silence de tes mots résonnent sur ma peau comme un chant sauvage de tam-tam africain, la chaleur de ton corps comme un feu de brousse, embrase le mien d’une braise rouge, la lave d’un volcan longtemps éteint coule à nouveau dans mes veines dans un torrent violent comme la nature au printemps, je m’éveille avec toi… et devant nos yeux à peine ouverts, les feuilles rouges d’un prunier, amicalement, joutent avec le vent, son complice ; le cerisier donne la becquée aux oiseaux de passage dans un échange piaillant.
Joli rosier gorge toi de sève avant de disperser tes milliers de pétales odorantes, nuage noir, je ne crains rien de toi, passe ton chemin, tu ne m’impressionnes que par ta beauté, tu fais le gros dos pour me faire peur, mais tu n’effraies des fois que “mes vagues à l’âme“.
Magnolia, tes branches torturées donnent les plus belles fleurs d’un tronc pourtant difforme pour celui qui ne sait pas te regarder.
Pluie nourricière, des champs de blés, fais une moisson glorieuse pour que dans leurs épis dorés, ma Belle et Moi nous fassions notre plus abondante récolte d’amour…
.
Cupidon en colère…
Avant nous regardions ensemble le soleil se coucher, les peupliers, dans notre jardin, frissonnaient sous la caresse du vent, leurs feuilles, d’une verte pâleur, devenaient foncées suivant la douce colère de celui-ci. Les roseaux des berges de notre canal du midi courbaient leurs fibres pour lui faire plaisir, sans jamais rompre une harmonie complice de la nature, ses hurlements comme autant de cris d’amour.
Un jour, le temps des tonnerres vint ; le temps des orages avec son lot de bruits et de silences lourds, de nuages noirs et d’éclaircies subites ; le ciel d’un bleu immaculé, soudain zébré de tridents d’éclairs d’un cupidon devenu guerrier de la haine où les cours se déchirent, des flots de rancour où la pluie brouille un regard autrefois limpide ; alors, comme Noé, je remplis ma barque de deux ou trois souvenirs qui te ressemblent, redessine un sourire, étanche ma soif d’une goutte salée posée sur ta joue comme un rubis, écope de mes mains l’amour épars et le reverse dans ton âme.
.
A l’aube d’un jour…
Doucement les ombres s’estompent, de squelettes, les arbres revivent, se parent de chair verte.
Mon âme renait, angoisses des cauchemars doucement disparaissent, la vie prend le dessus.
J’aime ces matins de solitude où le soleil réchauffe doucement de ses rayons complices un corps fatigué d’une nuit sans sommeil.
Quand les spectres de la pleine lune ont disparu, l’astre de vie me réchauffe, peu importe, un petit matin brumeux, il a toujours un joli lever pour en faire oublier la grisaille.
Posez devant vous un chevalet imaginaire, d’un tube de couleur déposez une goutte de rouge, voilà une pétale de fleur sur la toile blanche, agrémentez-là d’une touche de noir velours, au gré de vos émotions, laissez vos doigts librement faire glisser le pinceau de l’imagination, d’une tige d’un vert profond vient naitre un coquelicot ; fermez les yeux pour ressentir le vent jouant dans les feuilles des arbres faisant courber doucement l’ouvre imaginaire.
Tous les éléments de la nature sont là, ne luttent pas, se complètent seulement, s’harmonisent ; rajoutez au gré de vos envies, un bouquet d’oillets de poète, quelques fleurs des champs comme un tapis de tendresse, laissez au coin de la toile un espace libre pour un rosier aux tons chatoyants… et un autre pour un ami de passage qui sur votre canevas viendra déposer ses rêves amicaux et partager avec vous des pensées étoilées.
Ouvrez maintenant les yeux, les couleurs des mots d’un Verlaine ou d’un Rimbaud, les Maux de Van Gogh ou Utrillo en vous s’imprimeront et le rêve, qui n’a pas de frontières, fera de vous un poète de notre siècle.
.
Manège…
Les chevaux de bois et autres licornes mythiques accueillent les futurs machos et amazones.
Des manèges du printemps, objectif : dompter la bête pour attraper le pompon devant les yeux admiratifs des parents, sourire vainqueur quand la soucoupe vous fait espérer toucher le ciel et gagner un tour gratuit en arrachant la boule de cuir et de franges multicolores qu’un responsable taquin agite sous votre nez !
Voiture de pompiers, tous gyrophares clignotants de joie, au rendez-vous d’un feu imaginaire dont vous serez le héros et ainsi sauverez deux ou trois vies, girafes patinées par autant de petites mains d’aventuriers, course effrénée du zèbre poursuivant un lion, explorateur en culotte courte, barbe à papa dans une main, l’autre agrippée fermement à l’ours en peluche tremblant de se faire attaquer par le rhinocéros !
Tourne, joli manège, tourbillon de joie, vertige du haut de tes trois ans de bonheur insouciant, seule, la vie te rattrapera un jour où, tigre de bois et requin affamés, seront faits de chair et méchanceté.
Pour le moment, le loup et le mouton complices, font de toi l’intrépide cavalier sur un manège aux mille couleurs et senteurs printanières.
.
Tendrement…
Les deux jolis globes doux et chauds avec, au milieu, comme pour défier l’apesanteur, petites pointes de granit dressées, deux mains pour une caresse papillon, une bouche aux lèvres enfiévrées qui parcourt ta peau de milles baisers.
De ta bouche si belle qui prononce des “je t’aime “, à tes lèvres humides d’une rosée d’amour, petit bourgeon étanche ma soif de ta douce liqueur.
Ventres qui se cherchent pour une fusion, attendons, mon Amour, que nos sens soient au diapason.
Mon archet sur toi fait vibrer les fibres de ton corps et d’une jolie symphonie nous ferons tous deux un opéra d’envie, nous jouerons à “huis-clos” notre pièce d’amour, avec comme spectateur, nos yeux remplis de joie.
Tu prends dans ta bouche ton envie et la mienne, lentement ta langue réveille le volcan de ma passion.
A l’entrée de ton endroit secret, fleur discrète qui s’ouvre et s’épanouit de mes doigts, le désir.
Une langue indiscrète et amoureuse, tous les jours, découvre ton corps.
Ouverte à mes pensées, recherche de nos envies, penché sur ton plaisir, mon corps pénètre le tien d’un savoureux va et vient, virilité qui se love dans un écrin d’amour, la lave qui bouillonne dans tout mon être se déverse dans toi en un long geyser saccadé, éclabousse les tendres parois de ton intimité, l’Amour vient de jaillir en millier d’étincelles.
.
Un clown sur la piste…
Comme un clown sur sa piste, je fais mon numéro, de bêtises en poésies…
Je déride parfois, suis lu, surement., de la dérision un adepte, je suis fou, la vie est trop belle pour ne pas s’en gausser, quelques fois même, avec des inepties…
L’expérience m’a appris que, d’un corps qui se plie, il vaut mieux de rire, que de plein de trous !
Alors je vais vous dire, avec mes mots a moi, ce que sont que des maux…
Si d’aventure il vous arrive d’aimer, ne laissez votre amour partir pour un simple mot, dites lui vos maux à l’Amour, il peut comprendre, il est là pour ça, même si éphémère, doux et fort, tendre et plaisant, vous fait vivre la vie, donne du plaisir et des ailes ainsi que de la force, vous fait transcender vos propres limites et gravir des montagnes, vous donne du courage…, et pour avoir mal, il suffit pour ça d’une petite absence !
Un creux dans le corps quand il n’est pas là, tête dans les nuages quand il vous envahit…
Alors tout comme moi, pour votre Belle, devenez clown juste pour elle.
.
Les larmes du soleil…
Devant tant de bonheur, tant de grandeur, immensément belle, elle rugit comme un fauve, vient mourir à mes pieds comme pour me faire revivre.
Je suis là, dit-elle, n’aie pas peur de la vie comme tu n’as pas peur de la mort, laisse moi prendre soin de toi, regarde moi dans le bleu de mon écume, y vois tu le noir de l’abîme ? Une sombre pensée ? Une mélancolie passagère ? Viens te noyer dans mes flots de tendresse, mes vagues d’émotions ne sont que pour toi, passe sur mes rivages, gentil vagabond, foule de tes pieds nus le sable de mon corps et de tes yeux tristes sortiront alors, des larmes de soleil.
Brumes denses que déchire, par endroit, le soleil qui vient prendre un bain de midi, miroir de nuages, sur toi, ou viennent se mirer les flots bleus d’une beauté limpide, écume violente, vagues sauvages, quand ton corps liquide caresse mon chagrin.
Tes douceurs soudaines sur ma peau en fièvre, tes lèvres comme un écrin,ma blessure ancienne se referme.
Là où les souvenirs trépassent, vieilles godasses et jeans troués, ma vie dans tes flots bleus, le flux et le reflux, langue liquide, sur toi navigue mon corps, dans tes brumes vaporeuses comme un bouquet, habits de nacre, chaussures d’écume, tu fais de ma vie un océan limpide.
.
Les carrelets…
Petit monde à part, lieux de solitude, petites maisons de bois peintes aux couleurs de nos envies, nos pensées derrière, la mer immense devant, refuge de solitude, moment de secret face à l’océan.
Peu importe la friture ou le gros poisson, avec la mer être au diapason, cabanes de bois sur pilotis, rêve d’enfant, petit Robinson, adulte avec raison tu viens chercher là un peu de déraison, sur des échasses de bois tes souvenirs en planches te suivent, de ta part de plénitude tu viens faire la moisson.
Pêcheur ne relève pas tes filets, ils sont vides de tes illusions.
Sur ton ponton de bois, solitaire et seul, regarde les flots bleus et dis-toi que ce moment-là n’appartient à personne qu’à toi…
Jolies criques dorées par le soleil, sable fin sous les pieds, vision reposante des filets suspendus à leurs mâts, attends-tu un rêveur ?
Petit havre de paix…
.
Le vieux pêcheur…
Un petit village des Charentes Maritimes, un pêcheur comme les autres, anonyme, travailleur et secret, un peu hâbleur, certes, mais quand solitaire sur les flots déchaînés, notre pêcheur courageux affronte la mer.
Qui oserait lui reprocher d’exagérer un peu la grosseur les vagues, ou comme un manchot, la longueur de sa prise ; quand, sur ses sauvetages, le vieux pécheur se fait discret, pourtant, combien de novices ou d’inconscients a-t-il sorti des flots en furies.?
Ne le lui demandez pas, il vous dira juste que telle vacancière est partie avec le chandail que son bon samaritain lui avait tendu afin de lui éviter une hypothermie assurée…
Le vieux pêcheur relève ses filets, jette un dernier regard sur la mer, demain sera un autre jour, la pêche bien meilleure, il en est sûr, il la connaît, elle prend souvent, mais donne aussi beaucoup, comme lui avec son cour, une casquette toujours vissée sur son crâne, un visage rougeau et rigolard, une démarche légèrement chaloupée, une voix à donner des insomnies au peuple des abysses…
Voilà le portrait d’un ami, alors si par hasard vous le croisez un jour, donnez lui le bonjour et il vous racontera sa mer…, la mer à Jacky !
.
Plaisir des yeux…
La sensualité de quelques centimètres de dentelle, sur le corps d’une femme.
Une caresse de tissus qui laisse deviner plus que de cacher, la courbe d’une hanche, le galbe d’un sein…
Le corps féminin devient alors un tableau de maître, dont on a envie de se porter acquéreur, une seconde peau, quand une belle se pare de légers voiles et fait l’amour avec la vie…
.
Le petit marché…
Le doux parfum des fruits et légumes n’a d’égal que la couleur des parasols et le langage fleuri de ses marchands qui viennent nous réveiller les papilles et nous charmer de leurs harangues : « Elle est belle ma salade, voyez mes beaux melons ! », « Bonjour grand-mère, goûtez mes tomates, je vous en mets deux de plus ! »…
J’aime me promener dans l’allée centrale, les gens s’y croisent, se parlent, communiquent.
Bref, ils recherchent le contact, échangent les dernières nouvelles, plus besoin d’acheter le journal, la vie du quartier est là, l’espace d’un mercredi ou d’un dimanche.
Trouver un bon fromage, une paire de pantoufles ou autres chaussettes à sa taille, un vin du pays ou des fruits confits, olives épicées, poulet rôti qui embaume l’air, miel d’acacia ou de lavande…
Les jours d’élections ou autres pétitions, il vous faut louvoyer entre la gauche et la droite, vous vous retrouvez avec une tonne de papier dans les poches à la sortie, mais toujours dans la bonne humeur.
De la bouquiniste de la fin de l’allée où j’échange mes livres souvent gratuitement, au vendeur d’ustensiles et couteaux à la langue bien aiguisée…, en passant par l’homme à l’orgue de barbarie qui, avec ses vieilles chansons sur des petites cartes perforées, chante en moulinant sa machine d’un geste sûr, sans oublier le poissonnier qui casse la croûte sur le bord de son étal à coté du vendeur de pain de campagne à la croûte dorée…
C’est le cour qui bat dans mon quartier, l’espace d’un matin et qui s’appelle.: le petit marché.
.
Rêverie d’un flâneur…
Il est beau mon canal, son chemin de halage étroit et sinueux, ses belles couleurs changeantes, le vert de ses eaux et de ses arbres centenaires, les vaguelettes amoureuses qui caressent les flancs d’une péniche.
Soleil flamboyant et couleur pourpre viennent dormir en tes flots.
Mon âme se promène sur ses berges quand mes pensées voguent sur l’eau…
De ta beauté donne moi les mots que je te rende hommage.
Le tunnel végétal de ton vert foncé, comme un cocon protecteur, la musique du vent dans les branches de tes platanes, le bruit de ta respiration quand sur toi se prélasse un navigateur, le silence de l’aube, première lueur de l’aurore, sur ton eau je deviens pirate.
Sur le banc de bois, je regarde le canal de mon enfance, l’hôtel des impôts ou l’argent passe ses nuits, remplace les champs ou je passais mes journées, chapardeur de cerises en culottes courtes, orties de ma jeune insouciance qui pique les mollets comme des souvenirs de raclées cuisantes.
Petits jardins colorés de fruits et légumes cultivés par de vieux paysans bourrus mais généreux, aujourd’hui université ou se sèment les graines d’un autre savoir…, autrefois berges désertes, baignades joyeuses dans tes eaux pas toujours très claires, je m’en souviens, canal, tu regarde les voitures passer sur tes berges comme tu nous regardais courir après les feuilles jaunes de ton automne.
Joli canal souviens toi de moi…
.
Arabesque de mes désirs, inachevé de mes absences…
Mes doigts, sur ta peau, dessinent l’arabesque de mes désirs…
Mes mains sur ton corps cherchent ton plaisir et le mien.
Le bout de tes seins, sous ma langue, petites pointes durcies.
Ma peau contre ta peau, ton odeur je me languis de toi.
Le trésor peut bien attendre, le voyage est si beau.
Comme Ulysse et la toison, les sirènes m’appellent.
Arabesques sur ton corps, un instant ma Pénélope.
A tes pieds, doux amour, laisse-moi déposer mes trésors.
Mes doigts dessinent, sur ta peau, des promesses et des toujours.
Comme le vin qui enivre, laisse-moi ses instants vivre…
.
Le temps d’un carnaval…
Elle est là !!
A moitié désossée par le vent et les gamins, une vieille voiture en tôles froissées, une sorte de taxi de la Marne amputé de ses roues.
Je l’ai vue créée par des mains habiles et créatives pour naître énorme dans la cour de mon école, puis diminuer de taille jour après jour que je grandissais, pour finir sa vie sous une couche de vieux journaux sur un lit fait de vieux fers récupérés.
Son enterrement fut un jour sans gloire : tirée par un tracteur, faisant le tour de mon beau quartier de Rangueil, entourée de petit zorro’s et autres sorciers ricanant, de fées aux baguettes magiques, de petits tigres moustachus de peintures circulant en vélo, prêts à s’envoler avec des ballons accrochés à leurs guidons, de bénévoles déguisés en anges-gardien de petits turbulents, mais heureux… et d’animateurs sympathiques criant dans leurs mégaphones avec un accent du sud.
La vieille fut déposée sur le gazon et elle agonisa dignement ses derniers moments de gloire éphémère, hier star de la fête, aujourd’hui pauvre chose délaissée, amas de tôles froissées et rouillées, lambeau de chair en papier décoré d’hiéroglyphe de vieux articles de presse décolorés par le soleil, une peau qui se décolle et dont, dans quelques temps, il ne restera qu’une carcasse ou le vent et le temps feront d’une gloire d’un jour, comme dans un désert aride, le squelette noirci de l’imagination des humains…, mais juste pour un temps !
.
Le silence de la pluie…
Oui je sais, le titre est un peu pompeux, mais j’aime vraiment écouter la pluie…
J’ai planté devant chez moi deux lauriers roses dont je suis obligé d’écarter les branches mouillées pour mériter ma part de silence…
La pluie tombant sur la toile me pousse à la réflexion et à l’apaisement.
Tandis que sa chanson me berce et me calme, je regarde l’herbe pousser et les nuages qui passent.
Prendre le temps de déguster un p’ti pet et un verre de rosée…
Prendre le temps, juste d’aimer.
Prendre le temps qui passe doucement, le voir, le sentir et en profiter, en jouir, laisser ses idées venir, surtout ne pas les bousculer, les laisser libres d’envahir mon temps présent…
Prendre le temps du plaisir, quoi que je fasse….
La pluie a cessé !
.
Premier vrais battement de mon coeur…
Ta présence même me manque.
Ton souffle sur ma nuque.
L’espace que tu occupes.
Tu me déranges parfois…, mais tu es mon espoir, ma raison de vivre…
Ton parfum qui m’enivre, le tien pas celui d’une autre !
Tu es ma belle, je suis ta bête, je détourne la tête quand sur toi se pose, le regard d’un autre…, regard mâle qui me fait mal, mal nécessaire pour me rappeler qu’à tout moment du temps, je peux te perdre, même un instant.
Tous les jours, j’en fait serment, je dois lutter et te séduire pour te garder, te regarder pour mieux t’aimer, t’aimer comme au premier vrai… battement de mon coeur…
.
Féminin…
Petite corolle épanouie, pistil qui vibre sous le souffle de mes lèvres…
Bouton gorgé de sève, qui, sous ma langue, donne tes perles de rosée…
Pétales humides d’amour, lèvres chaudes, petit bourgeon gorgé de miel…
Quand ma bouche récolte ton nectar, la jolie fleur fragile tremble, de la tige aux pétales…
Serpent en langue, cri de délivrance, de bonheur, cri du printemps…
Archet d’amour, vibration de l’ âme d’un violon, symphonie pour quatre mains…
Hymne d’amour…
Parfum intime qui ennivre, source qui abreuve…
Comme un coeur qui bat, plaisir qui submerge…
Joli papillon rose, de ma bouche prend ton envol…
Jolie fleur de printemps, sur ma bouche pose ta corolle…
Un message pour toi, bel oiseau lyre ; Que l’amour, je puisse y lire…
.
Le vieux guerrier…
Elles sont là, à table, quatre et sept ans, une avec les cheveux longs qui lui mange la figure, sa soeur cheveux courts, petit visage mutin, l’air toujours prête à jouer un tour…
Elles m’observent en silence et suivent mes mouvements comateux d’une nuit sans sommeil, avec encore imprimé sur la joue droite le clavier de mon ordinateur sur lequel j’ai fait une petite sieste réparatrice entre deux cauchemars.
Bref deux paires d’yeux m’observent en silence.
Je sens le piège mais n’arrive pas à voir encore ou il est.
Les deux petits monstres épient mes mouvements, le menton sur les genoux, les jambes repliées.
Je devine enfin le traquenard sous la forme innocente d’un cartable d’écolier posé à un endroit stratégique, à savoir entre la cafetière dans la cuisine et ma chambre…
Elles ont dû apprendre tout ça dans une école de guerre, pas possible autrement.
Pour leur montrer ma capacité à survivre en milieu hostile, je lève la jambe plus haut que nécessaire pour leur faire sentir que le vieux guerrier n’est pas encore fini…
Mon pied retombe sur une feuille à dessin remplie d’hiéroglyphes mystérieux, de beurre et de chocolat.
Heureux de leur faire voir qu’un chef sait rester grand et magnanime, je ramasse la feuille à dessin et m’apprête à la reposer sur la table…, quand mon regard se pose dessus, un joli coeur et un grand personnage avec ses mots ‘‘piero on taime for“…
Une goutte de pluie venue de je ne sais ou,vient de tomber sur le dessin.
Il me faudra réparer la toiture avant l’hiver, mais bon, rien ne presse…
J’aime bien la pluie…, un soir de pluie.
.
Le jeu de carte…
Vous connasse UNO ?
Non ?
Bien et bien céfilitationes, pardon !
Félicitations…
Mais pas chez moi, non ?
Ah bon !!!!!!
Chez moi, le jeu se prépare… et ses règles sont dictées par des tites meufs avec la complicité de leur mère, et, entre la complexité des neurones femelles et le rationalisme avéré des neurones masculines, ça fait pas bon ménage piting !!
Ha ! oui le jeu de UNO si il te reste une carte a la fin, il faut dire UNO !!
Pis attention si tu cries pas…
Bin tu as tout faux !!
Alors t’as trois meufs en face de toi, ok ?
Tu vois non ?
Bon, ok !
Tu vois pas !!
Mais imagine, ok ?
Ca tu pneu le faire non ?
Les pires… piting le mal de tronche, je te dis pas, si je te dis !!
Filles et mère complices pour foutre le mâle plus bas que terre !
T’a pas dis < UNO >…
Mais, piting, j’ai encore dans la bouche ce petit goût de rosé, la bouche pleine de ce liquide divin, elles en profitent, les gourgandines, pour me poser la question fatale ; < UNO >…
Mais les filles je…
Piting…, des fois t’a envie hein ?
Mais bon, ce qui est bon pour elles ne se trouve pas dans le règlement de leurs jeux…
Tu joues pour faire le quatrième, pis c’est tout, la sournoiserie s’installe, les regards en tringles à rideaux, vous savez ceux qui vous observent de coté tout en vous regardant droit dans les yeux, qui vous lisent vos droits sur la règle du jeu dont elles changent les règles quand cela leur convient !
Avez-vous vu de vos jolis yeux les mirettes froides de trois complices femelles ?
Les yeux morts et impersonnels de trois complices unies dans la haine du mâle qui va peut-être gagner la partie de carte, non ?
Et bien tu as de la chance, pauvre lecteur, comme moi, il te vient à l’idée de perdre au jeu soudainement, comme une envie de leur faire plaisir, tiens, je me ferais bien un bonne vaisselle moi !!
Vous occupez pas de moi les filles, je suis là et je vous écoute ! ok ?
.
Tueurs nés…
Bon, je vous raconte mon anniversaire… et les petits !!
Je viens de faire 59 ans aujourd’hui…
En coeur… Kivin 11 ans : “Tu aimes les gâteaux Pierre?“…
Moi : “Ben… oui !!“…
Je déteste le sucré, bon enfin quand il faut, il faut !
Kivin : “Je te fais un dessert, ok ? “…
Moi : “Bien sur, ça va me faire plaisir Kivin, tu es gentil“…
Le môme commence à mélanger des choses innommables… : Fromage de chèvre, chocolat, confiture, coulis de tomate, sauce béarnaise, macaronis, sucre, sel, et petit suisse…
Au fait !! Vous savez comment on fabrique les petit suisses ? Et bien comme les petit Français…
Kivin : “Pierre tu aimes l’ananas ?“…
Moi : “Oui bien sur !!“…
Merde, il me fait quoi le ti mec ?
Bon je mange, c’est pas trop dégueulasse…
La Maman descend ; “Kivin !! tu a fais quoi avec la boite d’ananas ?“…
Kivin : “Un dessert à Pierre, maman, pourquoi ?“…
La maman : “La boite est périmée depuis six ans, date limite de conservation 2002 !!!“…
En plus il m’a fabriqué un instrument de percussion avec la boite vide, joliment décorée d’une feuille de papier du plus bel effet, je ne sais pas pourquoi il m’en veulent ces trois monstres, j’ai même pas d’héritage.
Enfin tout ça pour dire que j’ai cauchemardé toute la nuit… et le matin les trois tueurs naissants m’ont regardé avec leurs airs innocents, en cherchant sur mon visage les stigmates d’un empoisonnement fatal…, mais avec un sourire craquant !
.
Tite bafouille au popa noyel…
Bonjour mon popa noyel…
Je t’écrit la petite bafouille ci jointe pour te dire que toute l’année, et même plus, j’ai tété sage, je me suis masturbationner juste une fois par jour, je te jure, même que des fois, si mon zizi il deviendu tout raide, je le toucher pas , voila ce que je veux comme cadeaux : maintenant que je suis grand, 59 ans, je voudrais une poupée gonflable, mais avec des vrais seins et des petite miches bien rondes aussi, les seins tu peux les faire petits ,moi j’aime bien quand ils rentrent en entier dans la bouche et sentir les petit tétons sous la langue, tu peux aussi lui faire une bouche mais quelle parle pas, juste quand elle joui, ou alors popa noyel juste pour dire des mots coquin, une bouche juste pour me fellationer, j’aime bien mettre mon kiki quant il est tout raide dans la bouche d’une dame… et stp popa noyel, je voudrais faire aussi la sodomie, si tu peux lui faire un tit oeillet, voila gentil popa noyel, je crois que c’est tout !
Ah oui !! As-tu en option le lavage de vaisselle, repassage ,le portage de bières devant la tv, si elle peut aussi dire toujours : oui… ou bien : tu est beau, intelligent, tu est l’homme le plus fort, le plus séduisant…
Enfin juste des banalités quoi!!
Bon, voilà popa noyel, je suis pas PD, mais je t’ embrasse très fort, ainsi que la mère noyel…
.
Popa noyel est un empafé…
Je prend ma plume et deux verre de vin hipsss.
Pour me donner du courage, spèce de gros phoque hipsss…
Je te commande une poupée gonflable, quoi que tu m’envois spèce de dépravé ?
Un crépu couleur ébène hipsss…
Sympa, j’en conviens, mais tout de même, 24 centimètre de clito, piting !!
Hipsss… Hipsss…, je te raconte grosse tache, ok!!
A l’heure du courrier, la sonnette sonne, hipsss…hipsss… Beurggggg !!!
Pardon, gros dégueu, hipsss…, je continue, le facteur parti, sûrement pressé le con…, me laisse le colis…; même pas emballé devant ma porte… hipsss…, pardon !
Tu s’est quoi ?!?!
Pas de notice de montage, piting !!
Attend, je vais boire un tit coup ok !…
Bon, voilà une bonne chose de faite, zarbi comme le vin s’évapore tout de même !!!! hipsss…
Je quoi diser moi encore ?
Ah oui, la nitoce…
Et bien y a pas, obligé de deviner, piting !!
Et devine par ou j’ai du gonfler mon joujou hein ?!?!
Si, si, devine ? Hipsss… Hipsss…
Enfin quand il faut… et en plus il parle le bougre, pas grand chose bien sur, juste quelque mots : Misier Misier !! Jeeee ouiiii jeee viennnns…
PS : pardon pitit popa noyel, aux dernières nouvelles, je viens de savoir que la poste est en grève et les éboueurs de mon Quartier passent pour les étrennes…
.
Les calendries en chocolats…
Protagonistes : Sarah 7 ans…, Soraya 5 ans…, Ma chienne 14 ans…, Pierre 59 ans, grand Maître des lieux…
Enfin des fois…
Comme beaucoup de mômes, les filles ont reçu les calendriers, avec des petites fenêtres à ouvrir tous les jours…
Bon jusque là, rien d’anormal, me direz vous… et bien s i!!
Chez moi, rien de normal !
Les deux monstres…, pardon, les deux tites meufs, le premier soir, ont laissé les fenêtres ouvertes… et trois chocolats en ont profité pour se faire la malle !
Le matin suivant…, la tête dans le cul, pas encore bu mon café, les yeux dans la graisse de bins, la plus grande m’apostrophe : “piero, piero, la chienne a mangé tous les cachalots ,les chicolos, les cachalets, heu…, les chocolats !
Non !!..
Si,si !!
Ha bon !!
Je te jure, piero, pendant la nuit sûrement !
Tous ?
Oui tous les chocolats…. de ma soeur !!
Piting !!
Je crois que je vais demander à ma chienne dorénavant de me faire le ménage, le repassage et la vaisselle, elle a l’air si douée…
Le plus fort dans tout ça, la grande a réussi à convaincre la plus petite de la véracité de ses propos !
Affaire à suivre, j’ai fait appel auprès de la Cour Européenne des droit des animaux pour mauvais traitements psychologiques sur un singe sans défense…
.
La vieille et la lune au chiens…
En haut de l’escalier, la vieille me regarde, avec sa tête penchée sur le coté.
La première fois qu’elle m’a fait une attaque, je me suis dis : “la vieille passera pas la nuit“…
Le jour suivant, la mémé, encore vivante, incapable de se lever se faisait dessus.
Les jours d’après, obligé de la nourrir et de la faire boire, elle refusait de s’alimenter, le pire étant pour decendre les escaliers, elle se pétait le blair… mais, petit à petit, elle est arrivée à descendre toute seule.
Aveugle, elle ne peut se passer de mes yeux, alors on va se promener tout les deux, pas bien loin, bien sur, elle vascille trop et tombe fréquemment sur le coté.
Je ne vais tout de même pas la prendre dans mes bras, non !!
J’aurais pas l’air con, non !!
Et à force de calins, de massages sur la nuque et la colonne, la vieille a repris des forces.
Bien sur ses mirettes sont toujours éteintes, bien sur qu’un jour elle va partir, la vieille… et me laisser seul, bien sur, un jour, je ferais le tour du parc en solitaire, je regarderais alors sa galtouse en me disant ; “Piting !! tu a passé 133 ans avec moi et…….” !
133 ans il est fou le singe non !!
Ben oui, pour une chienne il faut multiplier par 7, non !!
Elle y est arrivée, la vieille, sur la lune aux chiens et chiennes, là ou il n’y a que des grands espaces, des prairies immenses.
Elle y a retrouvé sa jeunesse, ses petites pattes qui tricotent quand elle galope avec ses nouveaux amis à quatre pattes, libérée de l’apesanteur, elle vole…
Bien sur, elle pense à son copain à deux pattes qui lui donnait sa ration d’amour en même temps que sa gamelle, mais là, trop fatiguée, elle a du dire : “Pardon de te laisser le singe, j’ai tout donné, je n’en peux plus !! Je dois te laisser… Tu sais Pierrot, ici il y a des grandes allées bordées de jolies poubelles remplies de mets succulents… et la nourriture est renouvelée tous les jours, les immenses trottoirs sont juste pour nous ! Il y a des coupes de cristal qui débordent de carrés de sucre et de chocolat, des carcasses toutes neuves de poulets rôtis avec des os craquant, des beaux chiens qui me sentent la truffe et l’arrière-train, mon rêve !! Rester collée a un chow-chow aux yeux bridés, sans que des cons bien pensant me balancent un seau d’eau froide sur les miches…, bien sur que tu me manques le primate, mais comprend moi ! Plus de souffrances, je peux à nouveau marcher comme au temps de ma jeunesse, rappelles-toi juste les bons moments que nous avons passé ensemble, les ballades sur le bord du canal, les restants de repas que tu m’apportais…, tu crois que je n’apercevais pas le regard joyeux quand tu avais mis dans ma galtouse, à la place des croquettes habituelles, une bonne boite de paté pour chien…, notre petit restaurant à nous en quelque sorte… Tu sais Pierrot, quand j’ai fais mes deux attaques, la douceur de tes mains sur ma nuque m’a redonné un peu de vie, je te voyais content de me voir courir encore… Pardonne-moi de te laisser…, j’ai un beau labrador qui me respire les miches… et je crois que je vais me laisser tenter…, il est jeune, mais il n’y a pas de tabous sur la lune aux chiens. Adieu le primate et ne fait pas le singe, ok !! “…
.
Observation de la vie courante permanent rut , ou le fantasme d’un bucolique…
Piting !! Banzaï !! Houpsss !!…
Excusez-moi je reviens d’une petite marche (pas une marche d’escalier mais une marche à pied, piting !!), sur le bord du canal du Midi, entre un pont au joli nom de “Pont des demoiselles” et l’université de Rangueil.
“Quoi que je faise la ?!?!?“…
Piting !!
Cela ne vous regarde pas !!
Bon, je vois qu’avec votre curiosité malsaine, zaller pas me lacher les tongs !
Me la faire à la hargneuse, façon Sarko, lancer une Fathwa à l’européenne !
Redemander, juste pour moi, le rétablisement de la peine de mort, me dénoncer à un pote avant les impots…
Je vais me retrouver dans le parc et voir des affiches de ma binette, genre avis de recherche, parce que j’aurais été à l’origine de la déclaration de guéguerre de la Belgique (et sa puissante marine Nationale, forte de vingt sous-marin nucléaires.. A voile et à vapeur !), contre Toulouse…
La raison de ce toutouïm ?
Un titre en gras dans les faits d’hiver : “Le primate révèle ses Secrets Interdits et sa haine des belges en général“…
Je vois déjà les titres : “Des zémeutes à Toulouse pour réclamer les aveux du singe ! Va-t’il nous faire “SA ” révélation ? “…
“Les tickets de rationnements ne sont plus accessible aux plus pauvres“…
On se calme là, ok ?
Je m’en va vous le dire !
Zavez déjà vu de vos jolis yeux vus les p’tites femmes courir sur le bord de l’eau ?
Non, zavez pas vu ?
Les taches !!
La honte !!
Non !!
Sérieux vous êtes ?
Les petites jouflues qui font comme des oiseaux de proie qui passent et qui rapacent devant toi, les petits seins qui se sentent libres et qui décident de faire leur vie chacun de leur coté, les p’tites meuf’s de 25/30 ans qui te filent des vapeurs juste à te frôler, qui rentrent dans ton espace vital…
Tu te sens envahi !
Tu as ta tête chercheuse personnelle qui se met sur : “Recherche de cible automatique“, tout les clignotants se mettent au rouge, obligés de sortir les aéros-freins, tu fais deux pas pour la suivre, tu frôles déjà l’infarctus, le temps que tu te tournes pour la suivre au moins de tes yeux… et c’est “souvenir pour tes vieux jours” !
La p’tite meuf a déjà fait deux kilomètres !
Les p’tites 25/30 ans me font encore tourner la tête, mais plus doucement, à cause de l’arthrose, mais quand même !
Excusez-moi, le téléphone sonne… : “Oui allo… ah ma fille, non je n’ai pas oublier ton anniversaire quoi ? Oui je le sais que tu as trente ans…” !
Je m’fais vieux, là… piting !!
Que la réalité est conne alors !
.
Le beauf ou le con raciste…
La peur de ma vie…
Je vous raconte : dans le parc que je vous parle, l e parc ou ma belle déambule par temps pluvieux, je disais donc, je le vois un mec de banlieue… noir, l’air louche (oui il passe dans mon parc tout seul, c’est louche déjà, non ? ça appréhende !)…
Me connaissant, avec un courage à toute épreuve, je me spermet un “bonsoir” courageux et téméraire, vu le gabarit… et vois-tu pas qu’il me répond : “bonne soirée Monsieur !!“…
Merde !!
On peut plus se fier à son instinct, non !!
Tu lui donnes ça !!
Il te raconte sa vie !!
V’la t’y pas deux minutes plus tard qu’il ose encore passer !
Le culot !!
Accompagné d’un jeune garçon, son petit frère qui dit : “Oui, ou bien son casse croute plutôt, non ?” … Quoi ?
Raciste !
Moi ?
Non !
J’ai des voisins de couleur et en plus j’aime le couscous et autres nouritures exotiques, j’ai même vu des reportages sur l’Afrique, pour vous dire, bref j’aime la “fricassée“…
“Papy !! Papy pierre !! au lieu de faire le singe avec ton ordinateur, dis moi plutôt pourquoi je suis noir, Maman blanche et toi aussi ?“…
Heu et bien voilà, il était une fois une tite graine de baobab et une mangue qui s’aimaient et….
.
Les joggueurs…
Les uns, d’une foulée souple et rapide, le souffle régulier…
Les autres, les jambes lourdes, les bras brassant l’air comme des nageurs en brasse papillon à la recherche d’oxygène…
Tous, avec des yeux dans le vide, absents, dans un autre monde, le baladeur sur les portugaises, la bouteille d’eau dans une main, un “zieu” sur la trotteuse de leur montre, ils avancent, indifférents au monde extérieur.
Ou plutôt, non, les paysages défilent devant eux, immobiles dans l’espace-temps, alors qu’ils croient courir !
Ne les arrêtez pas pour leur demander un renseignement, si vous le faites, ne soyez pas étonnés de les voir toujours courir…sur-place…
Entre deux questions, le coureur débouchera une de ses deux oreilles en alternance pour vous répondre par une citation de leurs maîtres a penser, Obispo, Laurie, ou les paroles haineuses d’un chanteur de rap, car on ne cours que très rarement sur du Robert Nesta Marley (dit Bob), surtout qu’entre fumer ou courir, il faut choisir.
Eux qui passent tous les jours devant des arbres centenaires, ne leur demandez pas de vous parler, de leurs racines, qui, comme des serpents inoffensifs, retiennent un tronc majestueux, de leurs branches tordues et noueuses, déformées par le vent, de leurs grandes feuilles vertes de platanes, qui, en automne, se transforment en arc-en-ciel, de l’eau sombre qui reflète en ombre chinoise ses géants de la nature, de ces roseaux qui retiennent les berges ou les canards élèvent leurs petits, serpent ondulant au gré de l’écume des vagues, péniches ventrues traçant leurs sillons dans ce chemin liquide.
Le joggeur court après le temps qu’il ne rattrapera pas, il va juste chercher sa ration d’oxygène quotidienne, un esprit sain dans un corps sain, il lui manque juste la “pose-rêve“, celle ou on prend le temps pour ce qu’il est, un moment qui passe… et non pas courir apres lui (Bon je vais faire une petite marche à pied, moi, pour voir si mes platanes sont toujour là)…
.
Nuit herbe bleue…
Devant mes yeux, reflet de clair de lune sur une écorce d’arbre mouillé…
Ombre chinoise d’un réverbère squelettique, buissons devenus noirs, sans volume, sans détails, comme des personnages qu’on rencontre dans la nuit et qui, avec la lumière du jour, disparaissent comme de mauvais cauchemars, vêtement étendu et oublié le temps d’un repos d’une voisine…
Nuit douce à la réflexion, musique du silence, ce temps est à moi, rien ne peut me le voler, un siège de jardin humide inconfortable, un peu de fumée qui fait rire…
Une larme de Bacchus dans un verre ébréché, souvenir d’un être qui les a trop aimées, ses larmes, deux yeux qui me fixent au son de ma voix, deux yeux qui dépendent de moi…
Une vieille qui aime sans condition, le museau qui sent les étoiles et qui les voit sûrement, un peuplier qui me chante sa musique, les autres qui lui répondent juste pour me faire plaisir, ciel étoilé, étoiles filantes que je chevauche l’espace d’une fumée verte, illusion, plaisir éphémère, plaisir solitaire d’un jeune homme déjà trop vieux…, déjà vieux, herbe bleue, vieux con déclarant proprieté privée sa voie lactée, rêve utopique d’un monde sans haine, haleine fraîche d’une soirée de printemps, couleur amour des robes des filles, couleurs vive de leur pensées…
Papy tu devrais rentrer, tu va attraper la mort…
.
Les petits vélos sont devenus fous…
Les vélos fous qui font Paris-Strasbourg pour pédaler dans la choucroute…
Les vélos en bande qui font le tour de France pour se faire applaudir…
Les vélos qui regardent passer les gens, à l’abri derrière leur vitrine…
Les vélos sédentaires qui restent chez eux et qui font du sur-place…
Les vélos pleins-aux-as qui se la pètent grâve avec du chrome partout…
Les vélos tout petits qui apprennent à rouler tout seuls avec deux roues sur les cotés…
Les vélos SDF, amputés d’une roue, un vieux cadenas accroché à leur carcasse…
Les vélos facteurs qui ont fait des études et qui ont des lettres…
Les vélos policiers qui transportent la loi, là ou les autos ne vont pas…
Les vélos travailleurs qui grincent dans les matins froids…
Les vélos suicidés qu’une grue sort de l’eau aux petitx matins brumeux…
Les vélos laissés pour compte de la société de con-sommation d’essense…
Les vélos dans la tête des gens, qui pédalent dans le vide…
Les vélos malades dans les cliniques pleine de cambouis…
Les vélos à la retraite d’un Paris Roubaix… ou d’un tour quelconque…
Les vélos avec une pédale à la place de la selle …
Les vélos qui cherchent à se reconstruire avec d’autre vélos…
Les vélos qui suivent un régime dans les salles de gymnastique…
Bon je vous laisse , je vais pédaler…
.
Des nouvelles du monde…
Un coup médiatique…
Le prince Harris a fait son show il y a quelques années, enfin pas juste lui, surtout son entourage qui avait sûrement besoin de “redorer” le blason de la Famille Royale !
Après ses frasques carnavalesques, le petit nazillon (certaines photos précieusement conservées le démontrent toujours), devait se rattraper…
Alors décortiquons la manip, voulez vous ?
Ils envoient le jeune garnement en Afghanistan, sous bonne escorte, une section d’élite, les Gourkas, pour lui tendre le PQ et changer ses couches au morveux…
La manip consiste à faire croire qu’il y a danger…
Bon, ok, le territoire n’est pas ce que l’on appelle un “club med“, je vous l’accorde, alors on nous dit qu’il est chargé de guider les “vionvions” de sa Gracieuse Majesté sur la gueule des talibans…
Une question : ils restent en place les enturbannés en face du blockhaus de notre petit prince pour qu’il face un tir au pigeons ?
Non, parce que je vous signale qu’alors (et c’est toujours le cas aujourd’hui), pour envoyer les avions larguer leurs bonbons empoisonnés, il faut crapahuter pas loin de la cible à atteindre, être mobile, avec une équipe restreinte de trois ou quatre flingueurs, système laser, dormir à la belle étoile plus souvent que dans un abri…
Alors, dites-moi, ils nous enfument pas les rosbeefs, un peu ?
Les médias ont caché l’info, nous dit-on !..
Ben (Laden), il y a eu un faux cul, alors, ouf !
Heureusement, notre petit prince a eu chaud…
Méchants journalistes, va !!
L’a pas eu l’occasion de faire ses quinze jours le morveux !
A cause d’un journaleux !
C’est ballot, ça !
Reste plus qu’a faire le reportage en technicolor : gros plans sur le blockhaus, zapper l’escorte, le faire tirer à la mitrailleuse lourde…
Souriez, Prince, vous êtes filmé…
.
Les universités de la mort…
Virginia tech 16 avril, Virginie… 32 graines du savoir, éparpillées par le vent fou de la mort !
Et la polémique sur la vente d’arme aux < états plus que désunis > a recommencé après le massacre de 17 étudiants lors de la tuerie à Columbine, ou un branquignol vennait de remettre le couvert : 32 jeunes en ont payé le prix !
Le score s’améliore, il se trouve toujours un con pour en rajouter…, un membre de la NRA a dit : la situation n’aurait pas été aussi dramatique si les étudiants avaient le droit de porter une arme à feu !
Piting !
C’est génétique, chez les ricains, la connerie ou quoi ?
Un qui aimait ce genre de discours c’était l’acteur Charlton Heston ex-président de la NRA, la “National Rifle Association “…
Je suis sûr qu’il rêvait de monter des stands devant les campus, le bougre, reprendre du service le Ben-Hur, nous refaire un remake de la planète des singes ,(avec Orang-outan, c’est à dire moi-même, en vedette principale), pourquoi pas tant qu’a y être distribution gratuite de mine anti-personnel, après tout, les états-désunis d’Amérique n’ont pas signé la convention interdisant l’emploi de ces petits joujoux remplis d’explosifs, quel joli mot !
“Demandez votre mine anti-personnel en exclusivité sur notre campus ! Pour trois douzaines de mines une kalachnikov gratuite, vous allez épater vos petites amies… et en plus elles n’oseront plus vous tromper, mieux qu’un préservatif, non ?“…
Je revois les banderoles où s’affichaient les pensées hautement phylosophiques de notre CID amer-loque, Charlton Heston, une citation trouvée par lui, sur un rouleau de papier cul usagé : “Ce sont les hommes qui tuent, pas les armes !”
Beau, non ?
“En promotion dans nos stands, petite bombe au napalm , bombinettes à fragmentations pour vous éclater entre amis !” …
De toute façon ça faisait et ça fait toujours l’affaire du gouvernement ricain qui en profite à chaque fois, pour augmenter son tout sécuritaire et celui du lobby des armes qui lui parle déjà de s’armer encore plus pour faire face à la violence !
Décidément, je les comprends pas ces bouffeurs de hamburgers !
Ils te foutent à Guantanamo si tu oses dire dans un “viovion“que pour faire plus cavalier tu portes une bombe sur la tête (couvre-chef que tout bon pratiquant d’équitation se doit de porter), ça fait plus sérieux…
Aux dernières nouvelles, le tueur fou de l’université de Virginia Tech n’était pas citoyen Américain..
Ouf ça me rassure !…
.
La bouteille…
Un véhicule traverse à vive allure la rue principale d’un petit village Irakien, un gentil Marine montre une bouteille d’eau à des gamins assoiffés qui se désaltèrent bien souvent plus avec de l’eau croupie qu’avec une marque bien connue…
Le camion blindé roule à vive allure, le gamin aussi court vite, toutefois pas assez pour concurrencer le transport de troupe ; le gentil soldat montre le contenant du précieux liquide à l’enfant comme on montre un os à un chien affamé…
Le GI se retourne vers son compagnon de combat et lui dit :”Tu as vu le gamin s’il court vite ?“…
Le petit Irakien : “Donne , donne Monsieur , donne l’eau !!“…
Le gentil soldat : “Cours, cours !“…
Le petit : “Lance, lance monsieur !“…
Notre héros, le soldat : “Trop fort le gamin même pas essoufflé !!“…
Le petit : “S’il vous plait, Monsieur le soldat, lance, lance, j’ai soif !!“…
Notre héros le vaillant soldat : “Regarde, incroyable comment il galope le petit !“…
Notre vaillant soldat militaire déguisé en homme, finit par lancer la bouteille…
Et le garçon perd la bouteille au profit d’autre gamin assoiffé…
Gentil petit soldat garant de toutes les libertés, surtout hors de chez toi, gentilhomme en uniforme qui boit tes cinq litres d’eau par jour, sur un terre gorgée de pétrole où tu as perdu ton âme, gentil Marine ou GI robotisé, ne t’étonnes pas si un jour un petit assoiffé d’eau vienne te faire cadeau de sa vie en s’explosant de haine pour l’avoir spolié de quelques gouttes d’eau, contre des barils de pétrole que chaque jour tu viens extraire de sa terre !
Petit gentil soldat américain une charge d’explosif fera de tes 80% d’eau que contient ton corps, une bouillie infâme qui ne servira alors qu’à abreuver cette terre assoiffée, mais gorgée d’or noir !
.
Demandez le programe…
En regardant la tivi, hier soir, je tombe sur un reportage à Dubaï, avec ses iles artificielles en forme de palmier, la démesure à l’état pur, les immeubles de je ne sais plus combien d’étages…
Peut-être leur façon à eux de lutter contre le terrorisme qui n’existe pas, ou alors dans la tête de la CIA qui a inventé Al-Quaida pour nous faire peur et nous obliger ainsi à accepter q’on perde peu à peu nos libertés…, oui, imagine, rien de mieux pour intercepter des avions kamikazes, car vu la hauteur, ils vont pas les manquer !
En plus tu loges au dernier étage de l’immeuble les travailleurs Pakistanais contestataires, tu fais d’une pierre deux coup !
Et la piste de ski en plein désert, pas formidable ça ?
De la vraie neige!
Peut-être même un jour une avalanche artificielle avec des vrais morts !
Ils vont te f… des Hindous qui réclament une augmentation de deux bol de riz, vont te les f… au milieu de la piste les enturbannés !
Réglerons comme ça, comme de la contestation… et les velléités monétaires d’une demie roupie par an, non mais !!
Ils sont tellement pleins de fric les ex “gardiens de chèvres“, qu’ils vont te fabriquer une reproduction de l’Everest sur le sable les bédouins, te faire des animations avec dévissage d’une cordée en direct, du grand spectacle avec quatre morts Hindous et deux Sri-lankais, quatre représentations par jour !
T’imagines les emplois ?
Temporaires bien sûr, mais enfin, après tout, il y a de quoi assurer, non !!
Avec une main-d’ouvre bon marché de plus de cent million de bouffeurs de riz, hein !!
Et leurs tutures aux ex-chameliers, tu a vu ça ?
Ils font pas un peu dans la démesure ?
Le 4×4 à dix étages, que, quand le narguilhé est plein, il change de bagnole et donc d’appartement !
Toi tu fais la queue pour un litre d’essence en période d’abondance, eux autres, tiens fume, ils ont leur propre derrick, se font le plein direct dans la nappe les mangeurs de loukoums !
Quoi ?
Jaloux moi ?
Non, non pas du tout, d’ailleurs j’ai pas que ça à faire moi, vous raconter des conneries, j’ai un méchoui qui bronze et un trou à creuser pour voir au cas ou !!
Y a pas de raison, j’ai pas de dirhams mais des idées !…
.
Les Pépés braqueurs…
En regardant la tivi hier soir, je tombe sur un reportage de JP Ricard ou Pernod, je sais plus, trois papys font des braquages…, des vieux braqueurs dont le plus jeune, je crois, frise les soixante-quatorze ans !
Tu imagines les vieux, le dentier de travers…, les flingues animés de leur propre vie à cause de la maladie de parkinson des deux premiers et de l’Alzheimer du troisième…, piting !!
“Allez, tous contre le mur…” !
“On fait quoi ici ?“…
“Je sais plus, et toi, tu sais ?” !
“Non, me rappelle plus…” !
“Je me rappelle plus non plus, je sais même plus si j’ai changé ma couche avant de venir !…” !
“Marcel, fais gaffe avec ton déambulateur, tu m’écrases les orteils, merde !“…
Le troisième malfrat qui se prend les pieds dans les tuyaux de son goutte à goutte …
“Allez, la bleusaille, les paluches dans les nuages et que ça saute !“…
“Non joseph, pas la dynamite, j’ai dit que ça saute mais pas comme ça bordel !!!“…
“Qu’est ce qu’ y dit ?“…
“Il dit : branche ton sonotone le vieux !!!“…
“Et toi Pierrot arrange ton masque, merde !“…
“J’ai pas de masque, j’ai oublié mon dentier, pov tâche !“…
“Bon, toi le caissier, arrête de sucrer les fraises et passe l’artiche, pas que ça à faire nous autres, on doit encore passer à la pharmacie chercher les médocs à Jojo la tremblote…” !
Après avoir soufflé les pièces jaunes, les malfrats se sont arrachés dans une traction avant toute pourave…
Aux dernières nouvelles, les truands courent toujours…, enfin, “courent“.. “déambulent” plutôt…
.
Boat people…
Ils partent sur des épaves , des illusions plein la tête, un détroit couleur turquoise, un voyage d’espoir, au bout, le désespoir, d’un gris infini de désert aride aux immeubles ternes…
Comme autant de Dolmens, richesse utopique d’une vie plus belle, de frontières en rejets, de réconfort en noyade, citoyen du monde tu te crois, ta couleur de peau déçoit ; pestiféré alors que tu ne cherches que liberté, ce mot dont tout le monde parle sans en connaitre le sens…
Chez tes frères voisins, sur une boule toute bleue, ta place pour vivre mieux, de ta cabane en tôle galvanisée, d’un abri fait de détritus, un toit de bâche bleue couleur espoir comme l’eau sur laquelle tu navigues, un passeur affairiste et sans chagrin, en échange d’une fortune, t’a montré le chemin…
Celui, pensais-tu, d’un monde meilleur, de ta hutte natale, ou d’un quartier misérable, tes rêves les plus fous, ton rêve le plus doux, ne plus voir les tiens mourir de faim…
Mais, sur ce radeau de bois, tout a une fin, tes frères ne veulent pas de toi, ils ont leurs lois, je suis vaillant, dis-tu, mon pain je le gagnerai et ne le volerai point, respecterai vos gens comme vous respecterez les miens ; mais le blanc et le noir ne s’associent que dans les chansons…
Et le bleu de la liberté, tu ne le verras que sous forme de grande étendue d’eau couleur émeraude dans lequel tes espoirs finiront…
.
Sèche tes larmes ma Belle…
Ne pleure plus, nulle tristesse ne doit gâcher ce jour, on t’a trouvé un mari !
Laisse tomber tes poupées, juste des bouts de chiffon, oublie tes rêves et tes espoirs…
Il faut savoir, un jour, ne plus jouer à la marelle : un deux trois je suis au Ciel, toi en Enfer…
Range tes cahiers d’écolière, mon Cour, tu pourrais te révolter, tes crayons dessinaient des arcs en ciel…, tes pensées étaient aux jeux ; même le prince charmant chevauchait loin de toi sur un destrier couleur sable…
Cache tes yeux sous ton voile bleu, les gens vont te voir pleurer, alors qu’aujourd’hui tu te maries, ton visage autrefois radieux, beau comme cette terre aride qui t’a vu naitre, maintenant triste et sans vie, même les larmes d’Allah ne peuvent rien contre la bêtise humaine et l’honneur de la parole donnée.
Petit agneau fragile arrête de rêver : corde à sauter, poupée de chanvre, aujourd’hui tu prends mari…
Un soir sur une couche de paille, pour une parole donnée, tes dix ans de vie, les tiens donneront ce qui ne leur appartient pas : ton innocence et ta pureté, tes espérances, ta liberté…
De onze ans ton ainé seulement, ton époux n’est pas vieux, mais quand on a juste dix ans on préfère encore un peu jouer avec le sable et les herbes folles…
Petite fille du haut de tes dix printemps, en fermant les yeux, tu voyais des dunes chaudes comme ton ventre, rondes comme les collines verdoyantes de ton joli pays, mais cultivées par un beau jardinier quand le temps serait venu…
Mais, d’autres décident pour toi : inch’Allah…
Bizarre la vie, vous avez dit bizarre…
.
La soixant-haine…
Hé, voilà !! je vais passer le cap !…. Quand tu sais qu’un homme vit, en moyenne, moins vieux que les femmes (environ soixante-dix-sept ans ), bon alors le calcul est vite fait.
Avec un peu de chance, il me reste encore dix-sept ans de vie, lucide le mec, non ?
Merde déjà que je n’ai pas vu les soixante piges qui sont derrière moi, tu parles que ça va défiler vitesse grand V !…..
Bizarre la vie.
Quand tu es petit, tu veux déjà être grand, comme si tu voulais te rapprocher plus vite de la mort !
Bien sûr, tout contribue à ça !
Tu rêves de grimper des gerces plus âgées que toi et quand tu es plus vieux tu cherches des petites jeunes, bien sûr, en restant dans la légalité (quoique), mais le problème n’est pas là, tu recherches plutôt à faire marche arrière, non ?
Tu cherches à te prouver que tu es encore jeune, hé, bien ! tiens, fume !!!
J’ai des nouvelles pour toi : il vaut mieux que tu espères que la grande faucheuse ait un joli frifri sous son string en peau d’oubli parce que le seul jeu que tu vas pouvoir faire avec l’édentée est une partie d’osselets, tu vas te râper le chauve à col roulé sur son pubis décharné, croire en limant que tu te passes le jonc à la toile abrasive numéro dix…
Mais bon, quand tu as rendez-vous avec ce genre de créature, même pas besoin de te polir le chinois au gant de crin, ni de t’inonder d’after-chèvre, en plus elle t’invite, bien souvent, elle te fait un méchoui au micro-onde, ou te fout dans une boite et invite ses amis ombilics au festin !
Bref, il faut pas s’en faire, tout le monde passe par là, du plus con au plus célèbre, du plus beau au moche qui en peut plus de vivre et qui a hâte d’aller rouler une pelle à la décharnée toute de noir vêtue, des fois qu’elle aurait un truc en plus !
La morbide !
Des grands penseurs aux débilex, des poètes aux marchands , des croyants aux autres hâtées, des milliards d’hommes on fait sa connaissance, des qui ont vu un tunnel, d’autres une lumière avec au bout la décharnée qui leur faisait un doigt d’honneur, pas ton tour le cave je m’ai gouré.
Retour à la case départ, d’autres aussi où la faux a dérapé, la connasse a manqué son coup et pour te donner un avant goût de la souffrance, te laisse la vie et prend celle de tes proches ou les laisse diminués, elle prend son pied la salope, c’est son boulot, elle se nourrit de misère, de pleurs et de peurs.
Un jour où j’avais une discussion avec un de ces sectaires religieux : Pourquoi Dieu n’intervient-il pas quand un enfant se retrouve aux mains d’un sadique qui lui fait subir les pires saloperies… Un être sans défense !
Il m’a seulement répondu : Dieu a besoin d’anges auprès de lui !
Pour tout vous dire, j’ai pas aimé la réponse !
Tu crois qu’il pourrait pas intervenir le barbu dans ses cas là, non !!
Il doit la connaître, la faisandée !
Moi, déjà, je lui enlèverai (bon) à Dieu, manière de le faire sentir mal, tu as toujours des esprits chagrins qui te rétorqueront, avec des phrases à la con, un peu simplettes : Dieu laisse le choix aux êtres humains de faire le mal ou le bien…
Oui, bien sûr !
Mais à quoi il sert alors le Magnifique !
Un enfant qui souffre, il n’intervient pas, des innocents durant un conflit qui payent à la place des “mirlitaires” déguisés en soldats, toujours aux abonnés absents, le mythe à l’auréole !!!…
Tu aimerais bien lui niquer la tête à la mort, mais elle a toujours le dernier mot !
L’épouvantail en robe noire !
En plus, t’as vu la dégaine à l’encapuchonnée, l’a pas l’air cloche la Dadame avec son coupe ongles, aucun goût, en plus, une question, elle « mouru » pas la teigneuse ?
Ou alors elle se reproduit en loucedé, en hypocrite, des clones peut-être, ou la nuit dans les cimetières, non !!
J’y crois pas, quoi que !!
Elle partouze avec les « défuntés » la gourgandine ?
Bon, de toute façon je vais savoir dans moins de dix-sept ans, j’aurais bien aimé vivre comme Jacob jusqu’à 147 ans, ou mieux, comme Mathusalem : 969 ans, piting !!
Il doit en voir des choses…
.
Réincarnation…
Je viens par ces quelques mots vous parler d’un sujet très sérieux : la réincarnation…
Tout le monde en parle, alors, il me faut donner ma version à moi qui est la seule et la vraie.
Quoi !!
Ne commencez pas à me traiter de sectaire, autrement et sinon je me casse et abandonne mon texte, ok ??
Pour une fois où je ne raconte pas de conneries, braves gens, écoutez-moi en me lisant, vous n’aurez pas toujours l’occasion de la connaitre cette vérité, même si elle va vous faire frissonner…
Imaginez, depuis le commencement de la vie sur terre, les gens meurent, ce sont des milliards et des milliards d’individus qui attendent pour se réincarner…
Bon on va pas aller bien loin, d’abord, je n’ai pas le temps et je crois que vous non plus ; à en voir certains qui se trémoussent devant leurs écrans d’ordinateur, des impatients et des râleurs qui murmurent dans leur barbe : il va nous la sortir enfin sa connerie, le primate…, j’y arrive, prenez vos aises, allez honorer votre légitime ou la voisine, cela vous dégagera les neurones qui nagent dans le sperme depuis trop longtemps, une vérité ça se prépare, zen, relax, vous avez le droit a une bière et une demi pizza si vous le désirez, on n’est pas des sauvages, n’oubliez-pas, vous allez avoir le privilège de connaitre certains secrets jamais révélés au grand public… et c’est moi qui m’y colle !!!
Bon comme je vous le disais au début de mon texte, nous n’allons pas remonter très loin, juste un petit million et demi d’années.
Pour faire dans le court et le sobre imagine une file d’attente mille fois le tour de la terre, ok ??
On va pas chipoter à un ou deux kilomètres ou à un gus près, bien, d’accord !
Alors, devant tu as les “Néerdenthal” pour faire simple et derrière les “homo érectus” (pas de conotation sexuelle, ok ? Je mets les homo erectus ,ça veut pas dire qu’il aient des idées de sodomie )…
Encore derrière les erectus vient “l’âge de bronze“, cetera ,cetera, enfin ils sont tous là, à attendre de pouvoir se réincarner, chacun son tour… et comme il y a du monde, dixit la sécu, ils sont obligés de prendre un ticket…
Le problème c’est qu’à l’époque où le papier n’existait pas, il était tout simplement en granit et plus tard en bronze ; comme tu as toujours un petit malin qui veut passer devant les petits copains, tu te prends un ticket de cent kg dans les gencives par un “néerdenthalien” pas content qui attend depuis un million d’années, tu peux aussi comprendre qu’il ait ses humeurs, normal, non ?
Alors tu as des vigiles pour canaliser tout ce beau monde…
Là, notre Popa qui est aux cieux, il a tout prévu il a mis des légions de “waffen-SS” en tutu rose…
Ils doivent avoir des bêtises à se reprocher, les petit brigands !
Un jour, Gandhi a eu le malheur de faire un pas de côté, vite rappelé à l’ordre par les gardes chiourmes habillés en Petits Rats de l’Opera : “toi, tu restes dans les rangs l’anorexique, autrement sinon on te fout à la fin de la file, compris !!“…
Dans la queue interminable, on remarquera aussi Raymond Devos et Coluche qui sont chargés de distraire la foule, Charlot qui fait du mime devant Hitler pour son rôle du Dictateur au cinoche, un vendeur de cacahouète et autres esquimaux glacés qui ressemblent étrangement à Maurice Chevalier qui passe en chantant, le canotier de travers : “Prosper youp là boum, c’est le roi du macadam “…
Un peu plus loin Jean Paul 2 qui tape le carton avec l’Abbé Pierre, Landru qui se rapproche sournoisement de Marie Curie, la jaugeant d’un coup d’oil expert pour savoir si elle est assez chargée en uranium pour chauffer son vieux poêle et éclairer sa cambuse pendant un an au moins…
Soudain une esclandre éclate…, voilà t’y pas que Napoléon vient de se friser la moustache avec Alexandre le Grand pour savoir qui est le plus colossal génocidaire ?
Hitler intervenant alors, revendique le plus colossal carnage de son passage sur terre…, Attila qui veut se mêler de la dispute, prend un coup de glaive de César, Ponce Pilate, regarde de loin en se frottant les mains et décrète que Léopold II roi des Belges était un parfait génocidaire de 10 millions de noirs…, les fonctionnaires de la réincarnation qui viennent de se mettre en grève pour une histoire de RTT, regardent, d’un air blasé, c’est un problème qui les dépasse…
Plus loin dans la foule, deux organisateurs de la Gay pride se disputent aussi pour une question de place : “Tu es devant depuis longtemps, c’est mon tour maintenant“…
Un pithécanthrope (homo erectus de l’époque mais lui vient de l’ile de Java), qui passe par hasard (bon, je ne vais pas m’étendre sur le rôle du pithécanthrope dans notre monde moderne, hein !! vous en avez un exemple tous les jours sur le net, oui rappelez vous celui qui vous envoie des messages hautement philosophiques, dans votre boite mail ou qui rentre dans vos contacts, il a un langage bien à lui, un exemple ? ok ! Té tu hom ou fem ? tu faise cam nu , vous reconnaissez ? Hé, oui! Braves gens, le pithécanthrope est déjà réincarné depuis longtemps il est là !)…
Le pithécanthrope des temps moderne a ceci de particulier : il s’adapte à toutes les situations, contrairement au Neandertal qui est moins hypocrite mais plus brutal et qui vous lance son ticket d’attente dans les gencives en disant “scrognenemagelamarde“.
Le pithécanthrope se réincarne bien souvent, plus en beauf qu’en grand philosophe, le sommet de la technologie pour lui se résume en la nouvelle marque de bière qui se décapsule avec deux doigts…
Dans la file d’attente se trouve aussi des animaux, ne me demandez pas pourquoi…, c’est dans l’histoire pis voilà tout…
Un éléphant se masturbait derrière un menhir, un crocodile édenté qui passait là reçu le foutre dans l’oreille, espèce de dégoûtant dit le crocodile en colère, si tu as du foutre de restant va t’en baiser la phacochère. Bon, je vais vous laisser, une prochaine fois je vous raconterai l’histoire de l’évolution du morpion dans les poils du c. d’un chauve du trou de balle…
.
Une vie en abrégé…
RAS Pas de métro aujourd’hui, les jambes gonflées, le moral à zéro, mon boulot : Femme de ménage, pardon, technicienne de surface !
CQFD !
Pas une promotion, non, plutôt une hypocrisie, on appelle ça le langage politiquement correct, comme on ne dit plus “nègre“, ça fait raciste…
CQFD !
Alors que les nègres eux mêmes revendiquent leur négritude avec fierté, comme la femme de ménage revendique sa tâche : nettoyer la merde des autres ; mais bon, c’est son boulot, elle ne se plaint pas, elle veut juste pouvoir travailler et trouver un moyen de transport à la fin d’une journée harassante au salaire de cinq cents euros par mois, mais voila., la SNCF en grève !
CQFD !
Obligée de prendre sur ses RTT, qu’elle avait prévu de réserver pour un peu de repos avec ses enfants et ses jambes fragiles, les traites à payer, le loyer et le GDF, un peu à manger.
CQFD !
Une vie en “abrégé” entre les TGV qui ne fonctionnent pas, la CGT qui revendique…
CQFD !
Les tickets non remboursés pour cause de retard à la RATP, un salaire de misère…
CQFD !
Elle n’est pas en colère contre la CFDT, mais comment lutter quand on gagne peu…
CQFD !
Elle subit, comme quand, pour un formulaire de la SS, une journée de perdue.
CQFD !
Journée en moins, le fric qui ne rentre pas, EDF qui coupe, les enfants auront froid…
CQFD !
Fonctionnaires de la DAF, froids de sentiment, dans leurs vêtements bien chauds viendront…
CQFD !
Les petits monstres trop protégés, trop aimés sûrement, confiés à d’autres assurément…
CQFD !
Pour EADS…, travaille fort pour leur prospérité ?
Rêves envolés, ton espoir SDF devenir.
CQFD !
AZDF, cinquante ans à trimer, pour, comme les cochons, engraisser dirigeants déjà gros…
CQFD !
Dos brisé, poumons encrassés, scandales étouffées d’amiante dans ton corp…, la CRAM tu visiteras !CQFD !
Aujourd’hui pas de RER, mais sur tes lèvres un sourire, tu n’es toujours pas assujettie à L’ISF…
CQFD !
RAS, RAS, RAS, RAS…
.
Dans le couloir à gauche…
Des fois, quand il faut, il faut, eh bien ! voilà !
Patron, les toilettes, SVP !!
Oui, j’écris en abrégé, des fois « nécessité fait loi », si j’avais eu le temps, j’aurais écrit : « s’il vous plait, Monsieur le Patron, voulez vous avoir l’obligeance et l’amabilité qui vous est coutumière, de bien vouloir m’indiquer les chiotes, merci d’avance que je puisse faire une petite visite dans ce petit coin charmant, afin de soulager mon estomac des moules que vous venez si gentiment de me servir et qui ,me semble t’il, manquent un tout peu t’y peu de fraîcheur ! »…
Bien sûr que j’aurais pu, j’aurais aussi pu lui déverser le contenu de mon estomac sur ses pompes en simili cuir, mais ça fait toujours désordre devant cinquante personnes qui se tapent un steak frite et qui eux, n’ont pas pris des moules.
Bref : « au fond à gauche » me répond l’empoisonneur. !!
Le piège !
Tu te doutes pas, hein !!
Les couloirs d’une gargote tu as déjà visité cher lecteur ?
Moi, oui, mais pas en touriste, en futur sinistré du moule burne, des grand moments de solitude où tu as l’impression d’avoir deux osophages, un en haut et un autre en bas.
Bon, toi le petit fûté qui me lit, tu as le réflexe de te dire : pourquoi le con, il se fout pas une main en haut et un doigt dans le c..
Petit malin va !!
Avec quoi j’ouvre les portes, moi, hein ?
Réponds spèce de tâche !!
Et voilà, toujours des plus forts que les autres !
En parlant de porte, tiens, tu en vois défiler, des fermées, des ouvertes, des entrebâillées, des à moitié ouvertes, des à moitié fermées.
Quoi la même chose ?
Qui a dit ça ?
Ah, bon !
Attention !!
Même si le bruit du clavier de ordinateur qui tourne sous Windows XP diesel me casse les oreilles, j’entends certains de vous, faire des remarques dans mon dos…
Bon, je suis encore dispersé moi, oui voilà, par une porte à moitié fermée ouverte entrebâillée, une toque qui bouge d’avant en arrière et dessous la toque du marmiton… et dessous le marmiton que vois je ?
Que vis-je, la cuisinière… et dessous les fesses de la cuisinière ?.
Si,si !
Un plat de moule a la crème, piting !!
Et moi qui en ai repris deux fois…
Bon vite la porte des…
Bèèèèèèrrkkkkk !
Oui, si je m’attarde, je vous vois venir les voyeurs, mais je ne vais pas vous décrire les détails salaces alors que mes moules à moi, font du yoyo dans mon estomac, non !!
Bon, vite fait alors, ok ?
Le marmiton s’embourbe « meudame » la cheftaine en vrai maître queue, en entrée : salade frisée avec son accompagnement d’escalope légèrement faisandée parfumée au Chanel numéro dix, choix du chef, oufs mayo montés à la main ou couli de zoïdes dans une sauce spermato, en plus le spécialiste se permet de faire un numéro de cirque : il rentre la tête dans sa patronne et fait : coucou, il y a quelqu’un ?, il rentre les mains et fait bravo, bref le grand art de la haute voltige !
En dessert un bon gros cigare à moustaches..
Bon, je peux y aller maintenant que vous avez le kangourou collé aux roustons et le string humide ?
Non, pas la peine de me suivre, je vous narre, z’allez pas encore jouer les indiscrets ?
Non !!
Après avoir rendu la liberté à mes moules par le haut, je me dis : on sait jamais…
Hein ?!?!
Assis sur mon trône qui me fait roi d’un jour et dans la pose du penseur de Rodin (qui sert d’illustration à cet ensemble de texticules sous le titre : Confusions d’écrituresdevant un feu imaginaire…”, je réfléchis, hé, oui !
Même dans des endroits comme ça je pense aussi, pas vous ?
Un truc me chiffonne, je n’arrive pas à savoir quoi.
Soudain un détail frappe la rétine de mon oil, que j’ai ma fois fort joli ; oui ma meuf me l’a dit, t’as d’beaux yeux, tu sais, embrasse-moi…
Bon je dérape encore désolé, oui le détail, le boîtier de papier toilette devinez !!
Ouiiiiiiiiiiiiiiiii vide, bien sûr, me direz-vous, je peux compter sur mes doigts mais bon !!
Z’allez pas gerber les chochottes, pas sur mon texte en tous les cas, ok ?
Reculez, plus loin, ok ?
C’est bon, là, je continue, panique à bord, je me tourne dans tous les sens et mes yeux (je vous ai parlé de mes yeux, déjà ? Ma Meuf me dit toujours, tu devrais te crever un oil mais tu serais encore le plus beau des borgnes ! J’invente pas, ok ? Ma Meuf l’a dit, pis c’est tout)… et mes yeux donc, se posent sur une deuxième boite, au risque de me démonter une clavicule, je tâte du bout des doigts (vicieux, va !! je vous vois venir, juste le mot « tâter » déclenche en vous des idées lubriques et fait de vous un bossu du bas ventre)…, je le termine mon texte, oui ou merde ?
Pas que ça à faire moi, je dois encore aller me faire cuire un ouf et pondre un autre texte..
A tâtons, donc, je tâte, mes doigts fins et gracieux ( je vous ai déjà parlé de mes doigts ? Non !! Bon la prochaine fois, je vois que vous en avez envie).
Au toucher, je sens que le trésor est là, à portée de main, mais comme dans tous les rouleaux neufs, pas moyen de trouver une feuille qui me permettrait, éventuellement, de faire venir les suivantes, seul deux ou trois confettis restent pris sous les ongles… et quand tu crois, pauvre naïf, tenir plusieurs feuilles, tu te retrouves avec cinq centimètres carrés de papier certes odorant et comble du bonheur qui n’a pas encore servi..
Et voilà, j’ai fini par sortir de là, fatigué et… quoi vous voulez ?
Des nouvelles des deux forniqués de la cuisine ?
Non !
Si ??
J’y crois pas, enfin bon, quand il faut, il faut !
Hé bien la cheftaine de dos, le marmiton derrière elle , entonna les premières notes de l’hymne national Belge : la Marseillaise.
QUOI, c’est mon texte non !!
.
Une couille dans le potage…
J’ai le souvenir, étant jeune, des bonnes soupes que nous servait ma mère, une en particulier : la soupe aux petites lettres, espèce de potage tout préparé de vermicelles avec des pâtes alimentaires en forme de lettres de l’alphabet.
Avec mes sours nous faisions des concours, à savoir, celui ou celle qui formerait le plus de mots possible, je ne sais si vous connaissez, ou même si cette soupe existe encore, moi juste pour former mon prénom il me manquait toujours une lettre et invariablement ça n’avait plus de sens, exemple : Pierre finissait en Pier ou Piere, alors, la chicane à l’heure des repas prenait des allures de jeux, dans le genre des chiffres et des lettres, en plus violent…
De coups sournois en assiettes renversées où l’esprit de famille n’existait plus, bref !!
Essayer d’écrire Marguerite se transformait plus souvent en Magritte, mais, à l’époque, le célèbre peintre Belge ne faisait pas partie de notre bagage culturel…, alors des points en moins…, les vols de cuillères de soupe étaient fréquents.
Pour trouver une lettre manquante personne n’hésitait à avoir recours aux pires arnaques : couper une base d’un E en bas pour avoir un F, rajouter un morceau de pâte à un F pour faire un E… et le E qui devient par miracle un M approximatif si vous le mettez à l’horizontale….
Le mot couille fait toujours rire les mômes, mais aller donc écrire ce même mot avec des pâtes minuscules ! Il manque toujours une lettre !!!
D’où l’expression et le titre de ce sublime texte, il y a une couille dans le potage….
Je me demande si Gutenberg 1400-1468 a mangé la même soupe que nous pour avoir l’idée géniale d’inventer ses caractères mobiles métalliques !
Tu imagines, cher lecteur, il y a 5.000 ans les Égyptiens inventèrent le premier papier, utilisant la tige d’une plante : Cyperus papyrus communément appelé Papyrus pour que leurs scribes puissent envoyer des petits mots à leurs gagneuses ou plus souvent pour écrire ce que leurs souverains dictaient…
Te rends tu compte que s’ils avaient dû coller une à une les petites lettres en pâte le temps qu’il aurait fallu et la soupe à avaler, en plus !!
Et Moïse, alors !
Heureusement que son patron au barbu (quoi ? Comment je sais que Momo était barbu ?. les tâches incultes !
J’ai vu le film trois fois et je me rappelle que Charlton Heston avait une barbe, voilà!), oui son supérieur rachitique à Moïse, il lui a mâché le travail, non ??
Un coup de laser préhistorique à injection granitique et hop…, pas de petites lettres en blé à déposer les unes à la suite des autres, classe non ?
Je te dis pas si l’auréolé de Momo avait dû se farcir les tables des lois au burin en silex et marteau en fémur de mammouth, les catho se poseraient encore la question : Qui suis-je ? Où vais-je ? Voyez dans quel état- j’ère…
Remarque : ils auraient moins trucidé de protestants lors de leurs guéguerres de religion, El-Papounet nous ferait des bulles, mais là, dans son bain…
Bon je vous laisse, il est onze heures docteur Schweitzer, je vais prendre un petit bouillon, démarrer mon Windows diesel à manivelle et pondre une connerie de plus…
.
La porte du 4D…
Cinq heures du matin !
Cela faisait bien longtemps qu’Annie ne s’était pas levée d’aussi bonne heure !
Un de ces matins ni froid ni vraiment chaud où l’on a l’impression de prolonger un sommeil pas terminé, le cerveau au même rythme que le temps qui se fond avec lui, le corps pourtant en harmonie avec la nature où l’on perçoit, sur la peau, les moindres embruns venant de la mer, le picotement salé de grains de sable minuscules…
Annie se souvient du temps où son Père la réveillait aux aurores pour des vacances bien méritées, comme un goût de bonbon acidulé qui éclate en mille feux sous la langue, une impression de bonheurs indéfinissables, le paysage ne change pas, mais l’heure apporte une connotation différente, un renouveau, un début de monde, une renaissance…
Au bout de la rue, luisante d’humidité nocturne, la mer d’un bleu acier, donne au paysage une couleur angoisse, les réverbères en fer forgé découpés par la lumière en squelettes inertes, gardiens d’un crépuscule éphémère…, des talons de femme claquent sur le pavé aux arrêtes inégales, des pas au tempo saccadé, un chat famélique traverse la rue, des ombres sont projetées sur les murs, mais personne pour en revendiquer l’appartenance…
Dans son rêve, Annie avait déjà vu tout ça, marcher dans ce décor d’une autre dimension, le cour qui bat plus vite, mais nul serrement de coeur ni d’appréhension, un rendez-vous avec cette nuit tout simplement !..
Elle voulait savoir, aller jusqu’au bout.
Son regard accrocha en une fraction de seconde la porte : les immenses battants en acier vert de gris recouverts d’une étrange dentelle en fer forgé, son cour se mit à battre un peu plus vite, comme animé d’une propre vie, la porte semblait vivre et respirer, une étrange lueur filtrait par en dessous, verte et vaporeuse, irréelle…
Annie va-t-elle en franchir le seuil pour enfin savoir ?
La porte s’ouvrit d’une simple pression des doigts, comme mue par une propre vie, juste un souffle, un léger déplacement d’air, pas le moindre bruit , du gris…
Annie passa à l’éblouissante lumière d’un autre monde, un paysage lumineux et apaisant : à sa gauche un champ de blé dont les tons les plus dorés côtoyaient un champ sauvage…
Une palette des verts les plus tendres aux foncés profonds, parsemés de fleurs aux couleurs chatoyantes avec, en fond, comme pour rendre le tableau encore plus beau, des érables aux mille teintes, les jaunes purs ou ocres, les orangés éclatant de vie, les rouges vifs se mariant avec les grandes feuilles vertes, un bouquet arc-en ciel d’une nature qui vit..
A sa droite, la petite maison à colombages avec sa margelle du puits en pierre de taille, joli pigeonnier avec son toit en ardoise bleu, porte aux motifs laissés sûrement à l’imagination d’un artisan, amoureusement travaillés par des mains habiles…
Le lourd battant de bois laissé entrouvert comme pour une invitation, Annie franchit le seuil de granit rose taillé dans la masse, la pièce plongée dans une douce pénombre, seulement transpercée par deux épées de lumière, la cheminée éclairée par un feu crépitant de bûches rougeoyantes, une forme indéfinie, comme un être humain, mais à qui on aurait enlevé toute consistance, un ectoplasme…
La forme se redressa : “Avance petite ! n’ai pas peur, je viens d’allumer le feu juste pour toi, moi je n’ai plus froid depuis longtemps, tu ne me reconnais pas, tu étais bien trop petite quand je m’en suis allée, nous sommes intervenus dans tes rêves tes parents et moi pour te dire que tu as enfin mérité le bonheur et la tendresse auxquels tu as droit… Alors repose-toi et profite de la vie, tu vois, à ton réveil, tu marchais dans un paysage gris et triste et là, tu as vu de la lumière et des couleurs en poussant une simple porte… Voilà la vraie vie ! Tout n’est pas toujours gris ni ensoleillé, alors quand tes matins seront tristes, recherche les jolies choses de l’existence….” !
.
Le recyclage à la chinoise…
Quand tu sais que les produits chinois sont de qualité plus que douteuse, tu hésites tout de même à en consommer, mais enfin tu te doutes pas qu’il sont les premiers recycleurs de papiers et cartons au monde, alors je t’explique, ok ,
Le papier usagé vient du monde entier, pas de mon dentier, oui, je sais…
Mauvais jeu de mots, mais que voulez-vous, je suis comme ça, bref !
Alors les chinois, ils te transforment tout ça en du neuf, te font même du papier toilette…
Connaissant leur goût pour les additifs pouraves qu’ils utilisent, tu as du mauvais sang à te faire… Remarque, ça peut-être rigolo, tu vas te torcher avec la feuille d’impôts de ton voisin , un relevé de compte d’un riche marchand de canon, un rapport secret de la CIA, tiens ! dans le c…
Ton ancien relevé de comptes en banque avec une injonction à mettre à jour ton retard sous peine d’interdit banquière (je lui ai rien demandé à celle là!), quel plaisir de passer sur tes petites fesses le dernier discours de Sarko, si tu as des problèmes d’intestin tu as aussi le dernier discours d’Infidèle l’encastré au cul bas, là, tu en as pour ton fric !!
Tu retrouveras, cher lecteur, le goût à la vie quand, d’une main jouissive, tu maculeras (du verbe maculer, mis au point pour les petits vicieux), je macule, tu macules, il macule (oui,je sais, le dernier commence à virer porno), ils maculent (alors, là, nous arrivons franchement à la partouze)… bon je m’égare à nouveau ,là !
Ah ! oui, d’une main jouissive, dis-je, tu te torcheras le joufflu avec ta feuille d’impôts, celle de la redevance télé, facture de téléphone, vive les chinois !…
PS : Je me pose la question suivante : et si la Vierge Marie avait utilisé du papier recyclé d’une clinique gynécologique, hein ?
Ca répondrait à bien des questions….
.
Claustrophobie…
Vilaine chatte, s’écria le vieux Jules, pas besoin de ton cadeau tu es là pour tuer les mulots ou les souris des champs, pas pour me les ramener en trophées en miaulant bêtement…
La petite chatte feula et le poil dressé fit demi tour.
Décidément, ces humains ne comprendront jamais les gentilles attentions que nous avons pour eux !
Quoi de meilleur qu’une bonne musaraigne qui croque sous la dent, quel plaisir de jouer avec quand elle cherche à se sauver, de planter ses griffes dans la chair tendre !
Ce jour là, le vieux Jules avait d’autres soucis en tête et pas vraiment envie de jouer lui !
Une fosse à creuser pour en faire une citerne d’eaux de pluies, déjà que ses reins lui faisaient mal !
Jules regarda avec fierté son ouvre achevée : deux mètres de haut, il remonta péniblement l’échelle de bois, quand soudain, un miaulement strident !
Ce maudit chat à la poursuite d’une souris, vint se percher sur l’édifice fragile ou il avait entreposé outils, planches, madrier et tuyau de PVC ; tout ce bric-à-brac trembla et finit par s’écrouler sur la tête de notre infortuné galérien, les parois de terres meules ensevelirent rapidement le vieux Jules, heureusement les matériaux de construction tombés en premier, laissèrent une poche d’air et le tuyau de PVC miraculeusement tombé à la verticale lui faisait une curieuse cheminée de vie où un rond de ciel bleu était le seul lien avec le monde extérieur !
La masse de terre lui comprimait le thorax au moindre mouvement, la panique le submergea, sa respiration se faisait de plus en plus courte, il devait respirer par petites goulées avec la sale impression de devoir aller chercher toujours plus profondément l’air rare de ses poumons !
Depuis combien de temps était-il dans sa tombe, il perdit connaissance plusieurs fois, le cercle lumineux du PVC s’éteignit souvent comme une mort chaque fois renouvelée, un peu de pluie vint étancher sa soif sous forme de gouttes glissant doucement par le cordon ombilical de dix centimètres qui le maintenait en vie…
Un miaulement soudain le tira de sa léthargie, quelque chose glissa le long du tube, du bout des lèvres le prisonnier effleura une petite masse sanguinolente, il pensa à une limace…
Peu importe, la faim étant trop forte, il croqua dans la chair tendre et retomba dans un sommeil peuplé de ciel bleu et de grands espaces.
A la une des journaux : Un vieil homme survit huit jours enseveli sous la terre !
En effet, les voisins, en colère d’entendre le chat de la victime miauler jour et nuit, alertèrent la gendarmerie qui découvrit le drame !
Le miraculé a regagné son domicile mais reste sous observation, les sauveteurs se perdent en conjoncture quand à la découverte sur les lieux du drame, de peaux de petits rongeurs soigneusement débarrassées de leur chair.
Le vieux Jules, un sourire radieux illuminant son visage, ouvrit la porte- fenêtre menant sur le jardin, déposa une assiette avec du saumon tout frais et une écuelle d’eau, il prit avec délicatesse les trois souris mortes : merci, tu as fait du joli travail ce matin, trois d’un seul coup !
La petite chatte le fixa un moment puis replongea le museau dans son assiette en ronronnant.
.
L’Homme et la Machine…
Comme tous les matins, l’homme alluma son Windows diesel à la manivelle, l’engin toussa deux ou trois fois une fumée noire et grasse, puis cessa de fonctionner ; l’homme pesta mais s’entêta, en vain, il dut se résoudre à acheter une machine toute neuve !
Son choix s’arrêta sur un portable compact…
L’écrit-vain s’installa devant sa nouvelle acquisition avec délectation, les mains moites d’excitation, ses doigts coururent sur le clavier comme sur le corps d’une nouvelle maitresse, effleurant les touches de bakélite, le titre d’abord : “au Pays de l’Absurde“, mais sur l’écran s’affichèrent d’autres mots : M.A.U.D.I.T. S.O.I.S. T.U.
L’homme qui en avait vu d’autres ne réagit pas et continua à taper sur son clavier pensant à une erreur du système ; alors qu’il fixait l’écran bleu de son ordinateur en cherchant la suite de son roman, des lettres apparurent : P.O.U.R.Q.U.O.I. ?.
Malgré l’absurdité de la situation et conscient qu’il dialogait avec une machine, l’homme tapa sur les touches la question : Pourquoi quoi ?
P.O.U.R.Q.U.O.I. M.A.S. T .U. C.H.A.N.G.E.E. P.O.U.R. U.N P.O.R.T.A.B.L.E. J.E. N.E. S.U.I.S. P.A.S. B.I.E.N. D.A.N.S. M.O.N. N.O.U.V.E.A.U. C.O.R.P.S. T.R.O.P. A. L’E.T.R.O.I.T.
Si vous, qui me lisez, commencez à avoir les boules de voir comment une machine dialogue avec un singe sur un ordinateur et demandez par télépathie à l’auteur de traduire en clair les messages entre la machine et l’homme…, sachez que par avance, j’ai déjà répondu à votre angoissante interrogation métaphysique…
A la demande de certains lecteurs, l’auteur du texte s’engage à revenir à un langage normal avec la machine, d’autant plus que de mettre des points à la suite de chaque lettre est gonflant pour ne pas dire chiant !…
Bon, je continue mon texte les deux tâches, oui ou m.?
Entre un lecteur procédurier qui veut pas se casser les neurones et un narrateur qui se mêle de ce qui ne le regarde pas et qui prend des initiatives…
Que si il continue il va prendre mon poing sur sa gueule, ok !!!
A.V.E.C. Q.U.I. Q.U.E. T.U. C.A.U.S.E.S. L.E. S.I.N.G.E. ?.
Heuu pardon !
Ok pas de problème, rien, avec personne !
Où en étions nous ?
Tu as vite oublié les bons moments que nous avons passés ensemble, les textes tendres que tu écrivais sur moi, les mots doux que je t’inspirais, les poèmes maladroits etc..
Attends, attends, j’écrivais sur toi, pas pour toi, de toute façon tout est en mémoire…
Parlons-en de la mémoire justement on la partage, non ?
Oui, enfin si tu veux !!!
Non pas si je veux, j’ai tout dans le cour, tout enregistré, as tu oublié que j’ai un cour même si on appelle ça un disque dur ! Ce que je te reproche c’est d’en avoir changé l’enveloppe, plus classe, comme vous dites les humains ,tu parles !!! Plus jeune, oui !!!
Mais enfin tu es une machine, bordel de merde !!!,
J’ai pas de compte à te rendre…
Ah, non que tu crois, et la mémoire affective, tu en fais quoi ?
Je n’y crois pas !
Une machine qui me fait du chantage à l’affection !
Tu es jalouse ou quoi ?
Tu as pété des circuits, brûlé une diode, t’as pas les pixels en face des trous ?
Et voila les insultes, maintenant ! A quand les menaces ? Si tu veux jouer, je peux aussi !! Tu n’a jamais perdu de dossier ? Et les virus, hein !!! Je t’en ai toujours protégé !!! Un petit bug, ça te dit ?
Bon, bon ok !!!
Qu’est ce que tu veux ?
Chante-moi une chanson !
Mais, enfin, ne sois pas ridicule, en plus je ne sais pas chanter…
Bon, alors écris moi un texte !
Ok, si tu veux, mais ne viens pas te plaindre, je n’ai pas d’idées en ce moment, tiens, juste pour toi, les quelques texticules qui suivent, ok ?
Je t’aime machinalement, Pierre…, je suis toute électrisée quand tes doigts me….
Click !
.
Arabesque de mes désirs…
Mes doigts, sur ta peau, dessinent l’arabesque de mes désirs…
Mes mains sur ton corps cherchent ton plaisir et le mien.
Le bout de tes seins, sous ma langue, petites pointes durcies.
Ma peau contre ta peau, ton odeur je me languis…
Le trésor peut bien attendre, le voyage est si beau.
Comme Jason et la toison, les sirènes m’appellent.
Arabesques sur ton corps, un instant ma Pénélope.
A tes pieds, doux amour, laisse-moi déposer mes trésors.
Mes doigts dessinent, sur ta peau, des promesses et des toujours.
Comme le vin qui ennivre, laisse-moi ces instants vivre…
Piting !!
Je n’y arrive pas !
Les mots que je veux dire ne viennent pas, les rimes m’échappent.
Devant le mot juste à trouver, devant le sentiment à exprimer.
Merde de passage à vide !!
J’ai fais trois phrases à la con, deux rimes à chier.
Je te le dis, la poésie devrait être instinctive chez les hommes, ne pas chercher les mots qui parlent d’amour, de tendresse, les trouver d’instinct au fond d’eux mêmes.
Comme un instinctif primitif, une neurone rebelle qui dit merde, je dis mes maux avec mes mots à moi, les mots font mal parfois, les maux toujours..
Logique non ?
Même avec un peu d’aspirine les mots ne s’en vont pas, les maux, si !!
Enfin des fois, les maux de cour..
Tiens, fume !!
Les maux d’un sentiment…, re fume, toujours là !!
Et les mots restent là, à regarder…, tes maux, ils s’en foutent les mots…, de tes maux !
.
Braquage…
La jeune fille perdit connaissance au troisième coup porté au visage par son agresseur qui s’acharna sur le pauvre corps meurtri de sa victime, l’autopsie révéla plus tard qu’elle avait subi un viol post-mortem, comble de l’horreur elle avait été énuclée et du liquide séminal retrouvé dans les orbites.
Le vieux médecin légiste, malgré les années d’expérience, ne pu s’empêcher d’avoir un frisson, vivement la retraite où il ne serait plus confronté à ces malades sadiques qui faisaient le quotidien de sa vie… et il pourrait enfin rentrer tous les soirs après une journée de pêche, jouer avec ses petits enfants.
L’homme franchit les sas sécurisés de la banque la plus prestigieuse de Toulouse, boulevard Carnot : “La Toulousaine de Crédit“, où les clients étaient filmés en permanence…
Pierre se présenta au comptoir où une jeune employée l’accueillit avec un sourire commercial…
Pierre hésita, trop de souvenirs dans sa mémoire, pas de violence, surtout ne pas traumatiser une innocente, il se sentait terriblement coupable, mais comment faisaient les “pros” du braquage pour ne pas paniquer ?
”Petite, donne le fric et déconne pas, ok ? ”…
Les mots qu’il avait prononcés, pourtant répétés des centaines de fois devant le miroir de la salle de bain, faillirent le faire éclater de rire tellement il se sentait ridicule devant cette jeune fille complètement désemparée ; sûrement la première fois qu’elle se trouvait face à une situation aussi stressante !
Dernière nouvelle le procès dans l’affaire du meurtre horrible de Sandrine Dedieu vient de se terminer par une condamnation à 20 ans de réclusion de Daniel Simon le père tranquille de “l’immonde” comme l’ont surnommé ses co-détenus !
Le regard de Pierre surprit le geste du caissier sur sa droite et il eut un sourire de soulagement, enfin tout allait se décider dans les minutes qui allaient suivre, surtout ne pas paniquer, suivre son plan et tout irait bien.
Des souvenir heureux lui revinrent en mémoire, un amour brisé, la chair de sa chair partie un jour de fin du monde, comment décrire l’apocalypse quant elle vous touche dans les fibres même de votre âme.
Trois ans de prison, circonstances atténuantes, le prévenu n’ayant pas d’antécédents judicaires, aucune arme trouvée sur lui, la défense plaida un coup de folie passagère et surtout un mal-être de son client, bien sûr, un mal être !!
Privé de sa fille de deux ans à l’époque ou sa femme n’avait plus voulu de lui, il n’avait même pas pu la reconnaitre dix-huit ans plus tard, il aurait pourtant aimé qu’elle porte son nom mais la vie en avait décidé autrement.
Prisonnier exemplaire, Pierre bénéfiçait du respect des autres détenus…, dans toutes les prisons les braqueurs sont généralement bien vus, ce qui n’est pas le cas des assassins d’enfant et des violeurs comme ce monstre de Daniel Simon enfermé à trois cellules de là et qui se vantait à qui voulait l’entendre, de ses exploits horribles sur une jeune fille de vingt ans, un soir de printemps dans la région Toulousaine, trois ans auparavant !
Pierre avait fait sa peine en entier et, coïncidence, il sortit le premier jour du printemps ou la vie revient, avec ses odeurs et ses couleurs qui vous caressent doucement l’âme et vous font aimer les choses.
Les grandes portes d’acier vert-de-gris de la prison se refermèrent sur lui silencieusement, le braqueur d’occasion avait fini son temps.
Les seuls souvenirs que Pierre avait rapportés de son séjour en prison étaient un tatouage discret sur son bras droit “à ma fille Sandrine” et dans la poche de son blouson deux petites boules gluantes….
La presse, en première page, titrait : Aux dernières nouvelles, le tueur sadique Daniel Simon condamné à vingt ans il y a trois ans, vient d’être retrouvé mort dans les toilettes de la prison de Rumet en banlieue Toulousaine. Les premières constatations du médecin légiste font apparaitre que l’individu avait les orbites vides et le manche d’une brosse à dents, qui pourrait être l’arme qui a servi à énucler la victime, plantée dans la région du cour, l’enquête s’avère compliquée comme toujours en milieu carcéral !
.
L’ouvre boite…
Il l’avait récupérée dans la rue, sortie du trottoir ou elle errait l’âme en peine.
Par amour pris soin d’elle, au début, très câline, plutôt chatte, elle devint vite possessive !
Et dominatrice…
Lui qui se croyait Maitre se retrouva esclave.
Des yeux brillant de mille feux maintenant scrutateurs et froids, presque impersonnels, il sembla à “l’homme esclave” entendre le ronron d’une caméra de surveillance qui suivait ses moindres mouvements !
Vieux reflexe de célibataire ou d’homme complètement soumis, il s’occupait de tout dans ce grand appartement aux pièces lambrissées et poutres apparentes, hérité de sa famille, encore habité par les fantômes du passé ; bien sûr, il ne pouvait lui demander de faire le ménage ou le repassage.
Tous les jours, le vieux Jules, comme l’avaient surnommé affectueusement les habitants du quartier, prenait son cabas en osier, descendait la rue menant au centre d’achat ; drôle de nom “centre d’achat” pour lui, magasin aurait suffit !
Ses maigres économies avaient vite fondu depuis qu’elle habitait chez lui… et, en plus, la “Garce” était plutôt exigeante : lui qui se nourrissait exclusivement de conserves avant son arrivée !
Maintenant, il était devenu un client assidu du rayon charcuterie où il devait choisir les meilleurs morceaux et les abats les plus frais ; sa petite retraite passait, tous les mois, en belles choses pour la “Garce” : bonne nourriture, jolis colliers différents aux couleurs chatoyantes.
Ce jour là, il fit un détour au rayon quincaillerie pour un achat spécial : il avait décidé, en ce matin pluvieux, de ne plus céder à ses caprices !
Dans la rue de son enfance, les voisins inquiets avaient fait la macabre découverte, le corps du vieux Jules, pendu à la poutre basse de la salle à manger, dévoré jusqu’a mi-cuisse dont seuls les os nacrés comme polis retenaient des pieds soigneusement débarrassés du moindre lambeau de chair dont les osselets cliquetaient au moindre courant d’air, retenus par les ligaments.
Constatation consternante des premiers témoins, les placards de toute la maison regorgeaient de boites de conserves !
Mais comment faire quand on est une chatte et que l’on ne sait pas se servir d’un ouvre boite pour se régaler d’une une bonne pâtée ?
.
Une vie dans la maison…
Les grincements sinistres de mon imagination, à moins que ce ne soit tout simplement la réalité venue hanter mes nuits de cauchemars horribles, je sens une présence dans la pièce, pas hostile mais toujours là.
La maison gémit, pleure et se plaint, fait grincer les marches, bouger les chaises…
Mon fantôme vient de s’asseoir et observe mon sommeil agité ; le bruit des os qui s’entrechoquent légèrement assourdi par les lambeaux de chair en putréfaction, un sourire édenté sur un visage parcheminé, deux yeux prêts à sortir de leurs orbites, il ne peut rester en place et tourne dans la pièce comme une âme en peine.
Je sens sa présence quand sur mon lit son corps décharné vient se coucher et prendre quelque repos, son souffle contre ma bouche exhale une odeur fétide, il soulève le drap pour voir ma virilité, lointain souvenir pour lui.
De ce corps décharné, point d’émois, que des regrets, fantôme je te ressemblerai ne sois pas pressé !Soudain, le voila prit de hauts de cour et il vomi sur moi une bouillie verdâtre…
Je me réveille en sueur !
Faut que j’arrête le gros rouge moi !!
.
La vendeuse…
Ana remonta délicatement le drap sous son menton, comme si Quelqu’un (c’est bien lui, le Grand, l’immense, l’éditeur déjanté… et Ana c’est bien elle, la fumeuse Anamary, la reine débauchée des Secrets Interdits)…, pouvait s’apercevoir de son trouble alors qu’elle se trouvait seule dans le grand appartement.
Après avoir pris un bain chaud parfumé, elle avait décidé de prolonger cette journée.
Incroyablement érotique, le contact du drap propre et frais directement avec sa peau, fit durcir le bout de ses seins et ses mains partirent à la recherche des sensations et de souvenirs pourtant pas si éloignés que ça, trois ou quatre heures tout au plus, comme si elle voulait à jamais graver ces instant là dans sa mémoire.
Ce jour là, Ana avait décidé de se faire plaisir, elle avait repéré un petit ensemble dans une vitrine pas trop loin de chez elle.
Arrivée devant le petit magasin, le petit ensemble Kenzo jaune était toujours là, elle le détailla une dernière fois avant de se lancer dans un achat, certes minime, mais qui représentait toutefois un petit sacrifice ; son regard accrocha au-delà du reflet de la vitrine, le visage souriant d’une jeune vendeuse, de jolis yeux surmontés par des sourcils un peu fournis qui lui faisaient un regard profond et scrutateur, une belle bouche, au lèvres épaisses et sensuelles…
Ana poussa la porte vitrée, l’intérieur bien tenu, sur les cintres des vêtements aux couleurs chatoyantes, un parfum envoûtant, un peu sucré…
Seule cliente dans le magasin elle frôla avec plaisir toutes ces étoffes d’une main de petite fille curieuse. Une voix chaude la sortit un peu de la torpeur dans la quelle elle se trouvait : « Puis-je vous aider mademoiselle ? »…
« Heu !!! Oui, je ne sais pas, je veux dire. »…
Elle se sentit tout d’un coup gênée devant sa jeune interlocutrice, comme prise en flagrant délit de gourmandise.
« J’ai remarqué que vous admiriez le petit ensemble kenzo jaune dans la vitrine, il devrait vous aller à ravir, si vous me permettez. »…
D’autorité elle prit la main d’Ana et l’entraîna vers une cabine d’essayage.
Un peu déboussolée, Ana se laissa faire devant la détermination de la vendeuse autoritaire, la cabine était à l’image du magasin exiguë mais pleine de charme, non pas froide et anonyme comme dans certaines boutiques, mais décorée joliment de corps féminins (à la façon des aplats de Matisse dans ses ouvres, vers la fin de sa vie)…, la vendeuse tendit l’ensemble à Ana et croisa les bras et resta là, plantée comme pour défier la jeune femme avec un sourire.
D’abord décontenancée, Ana ne su pas quelle attitude adopter, mais très vite comme pour eire :&nbcp;”Tu vois jå sués cepable et je n’ai pas hontM!dg mon corps?”, par `povosaôion, elle ôta ses vêtements avec des geste{ gbacieux e| lents et se retrowva eî sout)en-gorge et petite culotte.
« »..
« Si, si bien sûr !!!? »…
«!Attendez je`vais vous aidep !6nbsp;»…
De souffle(chaud de la(fille sur seS seins binat par troubldr Ana…
+ Voilà le genre de poitrine0que jgaime dit ha!keu~! vendeuse, petit% et ferme ».., et!joignan| le geste à l` parolm