Marlon Brando : “Un si beau monstre”…
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Quelqu’un est devant son ordinateur, je suis dans la méridienne, confortable, avec la nouvelle bio de Marlon Brando dans les mains, prenant note, de çi, de là, de quelques anecdoctes qui me semble fumeuses, avec la ferme intention de démonter tout ce que l’auteur a écrit sur l’acteur que je considère toujours comme le plus grand du monde…
Aux premières pages, j’en veux presque à Patrice de m’avoir offert ce livre, tant le fiel coule sur le plus bel animal humain que j’ai vu sur écran !
Je suis à la page 100…
J’ai du mal à rentrer dans le livre, je suis sur mes gardes, c’est du Forestier…
Soudain, dans le silence des clapotis du clavier que Patrice tapote, j’ai un éclat de rire !
Il me demande pourquoi je ris, et je lis tout haut l’extrait responsable de mon fou rire :
Ambiance…
– “L’une des habituées de Brando, surnommée ‘soeur Berth’, est un cas pathologique. Régulièrement, elle arrive vêtue en nonne, nue sous sa robe de bure, et s’agenouille, là, elle baisse la tête et demande la rémission de ses péchés… Auparavant, l’abbé Brando est censé écouter l’énumération de ses fautes…, elle raconte donc, avec force détails, des péripéties érotiques, de plus en plus salaces. Puis elle se tourne, remonte sa robe, présente son purgatoire…, pour toute pénitence, l’acteur lui administre une petite fessée, tout en plongeant le ‘noble outil dans le bénitier’. C’est l’absolution par le goupillon”…
Brando : “Je persiste dans mes préjugés, ce sont les testicules de mon esprit…”
– Variante : “Stella Adler (sa prof, de l’Actor Studio) ne se cache plus. Elle fait l’amour avec Marlon dans sa loge, au vu et au su de tout le monde, sa fille Ellen, est parfois témoin de ces foucades. Elle a quinze ans, elle se fait masser par l’amant de sa mère et Marlon la fait valser dans son lit… Brando est désiré par tous, toutes. Avant d’entrer en scène, il a pris l’habitude de se masturber un peu, pour avoir une demi-érection…, il jongle avec les filles, s’amuse avec les garçons…”
– “Le succès est tel que les femmes se succèdent dans la loge de Brando, elles glissent des cartes de visite, écrivent leur numéro de téléphone avec du rouge à lèvres sur le miroir, proposent de jouer un air de flûte enchantée…tout de suite. Des folles se manifestent, l’une d’entre elles veut laver les pieds de Brando. Il accepte. Elle lui dit qu’il est le Christ, Brando bande…”
Le sacrificié aux quatre étoiles du guide Michelin du plaisir…
Me voilà donc, provisoirement réconciliée avec Francois Forestier, l’auteur de “Un si beau montre”…
Je n’avais pas compris qu’il fallait lire cette biographie, cette monographie ce récit au deuxième degré, voire au troisième !
J’ai l’impression d’être entrée dans le grand lupanar du cinéma, en tant que voyeuse alors qu’il a collé la petite vérole à la moitié de New-York…
Je vois Brando faisant “la pirogue congolaise“, “la double parpadelle” et “le grand jeté battu” avec des femmes à chaque page… et sodomiser les époux en même temps !
Je le trouve (Brando), de plus en plus fascinant !
A la fin du livre, (il y a 274 pages) je suis étonnée que Brando ne s’est pas fait son raton-laveur…
A suivre ../..