De la jeune femme sur la photo ci-contre, on repère d’abord la blondeur sophistiquée, la violence du rouge à ses lèvres et le petit top hors de prix, la panoplique qu’elle porte date d’avant la crise.
A y regarder de plus près, on sent que l’effondrement du Dow Jones a provoqué quelques dommages collatéraux dans son univers domestique.
Sa coupe de cristal est remplie d’eau plate et elle s’apprête à tremper sa bouche au contour parfait dans une soupe épassie…
L’icône pop et trash ne l’est plus tant que ça depuis qu’elle est en pleine lecture, entre autres livres de La République de Platon…
Que dit Pamela, nouvelle philosophe ?
Que ses seins ont eu une brillante carrière et qu’elle n’a fait que suivre le mouvement.
Qu’elle déteste les femmes en fourrure et qu’elle adore l’architecture.
Qu’elle se fiche de passer pour une idiote, mais que la vraie révélation, c’est son amour inconditionnel pour Virginia Woolf.
Pamela Anderson est une survivante, un alien, un défi aux conventions.
C’est ce qui fait son charme.
Alerte à Malibu, la reine des bimbos est moins creuse que son physique gonflé le laisse penser !
Lectrice de Virginia Woolf ou de Naomi Klein, la beach girl est un mélange de Marilyn Monroe et de Brigitte Bardot, avec un sacré cerveau.
D’elle on connaît les divorces aussi rapides que les mariages, les seins débordants, la (fausse) blondeur, Tommy Lee, la première sex-tape à avoir enflammé internet, les couvertures de Playboy et la dolce vita sous le soleil de Californie ; toutes qualités l’ayant sacrée bimbo ultime des temps modernes selon le raisonnement tacite, aussi convoiteur que contempteur, que du dénudement au dénuement intellectuel il n’y a qu’un pas, franchi en tongs.
Or l’écervelée putative de se retrouver, depuis sa caravane posée sur la plage de Malibu, emblème de la prochaine collection de Vivienne Westwood, la prêtresse anglaise du punk qui popularisa le tartan percé d’épingles à nourrice et continue, désormais sexagénaire rousse mariée à un gamin de vingt-cinq ans son cadet, d’en remontrer par son art du contre-pied.
Pamela, pom-pom girl bronzée, s’éclaire, elle n’en a jamais fait qu’à sa tête, sur-exposant son corps comme une armure autant qu’un sésame vers la gloire.
Parce qu’elle ne dissimule rien, Pamela Anderson en short mini n’a rien à cacher et tout à révéler, notamment son intérêt pour Virginia Woolf.
Un déshabillage en trois phases et phrases fulgurantes.
“J’ai travaillé dur toute ma vie”…
Née d’un couple canadien d’origine finlandaise et de condition modeste, Pamela a raté la libération sexuelle et les grandes heures du rock’n’roll qui inventèrent les groupies, mais s’imaginait néanmoins, à la fin de l’adolescence, une vie célèbre.
Pratiquant saxophone et fitness, ce qui dénote déjà un certain talent à brasser du vent, elle décide de se rendre à un match de football, à Vancouver un soir d’été.
C’était l’année 1988, époque fondatrice de la modernité people puisque Kate Moss, également par hasard, fut découverte à l’aéroport de New York ces mêmes mois…
Retour à Vancouver : une caméra isole Pamela Anderson entre toutes les filles du stade, s’époumonant aguicheuse et encore brune sous un flot de sifflets appréciateurs.
Le sort en était jeté, télévision et jeux du cirque résumant impeccablement, dès ses prémisses, la carrière de Pamela Anderson.
S’ensuit un contrat publicitaire avec une marque de bière et l’année d’après, alors que la chute du Mur de Berlin annonce l’avènement du capitalisme total et de la surenchère sexuelle, elle pose en “playmate du mois” dans le Playboy d’octobre, peu farouche de ses charmes.
Puis ce sera Alerte à Malibu à partir de 1992, et un maillot rouge de sauveteuse admirablement échancré.
La série la plus vendue et diffusée sur la planète (140 pays, un milliard de spectateurs) installe Pamela Anderson dans l’imaginaire mondial comme “fille de la plage“, avec cette particularité que le fantasme correspond exactement à la réalité : depuis quinze ans, la beach girl en est toujours une, qui vit dans sa caravane de Malibu et fait les 3×8 sur le sable à longueur de saisons, reproduite à l’infini dans les tabloïds en compagnie d’un accessoire masculin qui varie selon les époques, avec une récurrence des rockers tatoués et musclés.
Pamela Anderson eut l’intelligence de ne jamais s’essayer à la musique, elle ne fit que s’acoquiner avec des musiciens.
Tommy Lee, le batteur de Mötley Crüe, ou Kid Rock, le fanfaron du hip-hop blanc, sont deux exemples de son manque de discernement amoureux ou la preuve, s’il en était encore besoin, que les filles cool ont un faible pour les panoplies de bad boys ; mais c’est une autre histoire.
Elle eut un jour ces mots d’une honnêteté remarquable : “Mes seins ont eu une brillante carrière, je n’ai fait que suivre le mouvement.”
Gonflés dans les années 90, réduits quelques années plus tard à leur taille originelle et re-prothésés voilà quatre ans : le tour de poitrine de Pam est un yo-yo qui atteint aujourd’hui 100 cm.
Pour que sa vie soit spectacle, il faut du monde au balcon.
“C’est les vacances”…
Pamela Anderson est de cette espèce peu humaine qui semble ne jamais travailler ou alors s’amusant les pieds dans l’eau, les cuisses à l’air.
Après Alerte, sa carrière sur petit et grand écran n’a pas révélé une actrice fulgurante, pour mémoire : la série VIP, le film Barb Wire ou son sacre parodique de bombe mondiale dans Borat.
Elle doit plutôt sa fortune à cette fraîcheur apparemment toute simple qu’elle commente ainsi : ” La beauté “naturelle” prend au moins deux heures devant le miroir.”…
Sa récente apparition dans Pam en toute liberté, un docu-réalité en huit épisodes qui la filme au quotidien, assied plus encore ce statut de “superstar” dont les activités anodines sont inversement proportionnelles à la gloire, en digne précurseur de toutes les Paris Hilton de la terre, de ces célébrités qui de leur présence monnayée illuminent tel tournoi de poker et show télévisé.
Mais la comparaison est injuste pour Pam ; contrairement à l’héritière des palaces, elle passe l’aspirateur en personne et en microjupe, apprend-on dans l’émission, puisqu’elle refuse d’employer des domestiques.
On découvre aussi : qu’elle a organisé une vente aux enchères de presque mille objets lui appartenant (notamment 47 bikinis et 25 matelas), au profit de l’association de défense des animaux PETA, qu’elle supervise assidûment la construction de sa maison écolo à Malibu (“J’adore l’architecture“), tout en s’occupant de ses deux fils dont le visage, a-t-elle exigé, n’est jamais filmé (Brandon et Dylan, qu’elle eut avec Tommy Lee), ou encore, après une session photo avec David LaChapelle, qu’elle prend un jet privé pour assister au concert d’Elton John à Las Vegas, l’aller-retour dans la soirée.
Tant de riens rassemblés forment une entité aussi grotesque que réjouissante.
Voilà donc l’existence d’une star californienne ?
Une vie que Pamela commente ainsi : “Ma plus grande réussite serait que mes deux fils soient normaux dans un environnement anormal et avec deux parents tarés” ; ou : “Je suis très pudique; j’aime le sexe, montrer mes seins, et le go-go dancing.”…
Pareille candeur culottée lui vaut d’être une hôte prisée des talk-shows où elle n’a jamais caché son soutien à Obama, y compris s’il s’agissait de payer plus d’impôts, lui permet d’orchestrer le boycott d’une chaîne de fast-food qui n’abat pas ses poulets de manière très digne et d’obtenir gain de cause, lui donne également l’occasion de lancer en 2009 deux marques écologiques et responsables, l’une de produits de beauté et l’autre de vêtements.
Car ne l’oublions pas, outre le sexe, Pam aime les animaux.
“On ne sait jamais où on est”…
Malgré une telle poitrine qui la fait imaginer petite, Pamela Anderson est une sacrée grande fille d’1,70 m, sans les talons.
Ceux qui l’ont croisée la décrivent drôle et vive… et elle-même confie volontiers, outre ses activités plagesques, un intérêt pour l’art contemporain, elle possède notamment des œuvres de Richard Prince ou Jeff Koons. Intrigant, et toutefois pas tant que ça, pour qui détient le record de couvertures de Playboy (douze), ou celui de la fille la plus “downloadée” d’Internet.
Pamela est une personne intelligente ; elle est suffisamment maligne pour faire semblant d’être une bimbo.
En réalité, c’est un mélange de Marilyn Monroe et de Brigitte Bardot, avec un sacré cerveau…, elle.
“Si les gens me prennent pour une idiote, tant pis ; je ne vais pas passer mon temps à essayer de leur prouver le contraire… et oui, j’adore lire, le dernier essai de Naomi Klein : La Stratégie du choc, m’a beaucoup marquée… et je suis replongée dans mon ouvrage favori de Virginia Woolf : Une chambre à soi“…
En 1929, ce livre fondateur du féminisme posait qu’une femme, pour accéder à la créativité et à l’indépendance, devait avoir de l’argent et une chambre à elle, fermée à clé.
Quatre-vingts ans plus tard, Pamela Anderson a retenu la leçon.
Sauf pour la clé, parie-t-on…
Pamela Denise Anderson, née au Canada le 1er juillet 1967 est une actrice de télévision, modèle photo et productrice.
Elle tire sa notoriété grâce à ses rôles dans des séries télévisées comme Papa bricole, Alerte à Malibu ou encore V.I.P.
Elle a également été choisie comme playmate du mois pour le magazine Playboy en février 1990.
Pendant un certain temps, elle était connue sous le nom de Pamela Anderson Lee suite à son mariage avec Tommy Lee, batteur du groupe Mötley Crüe.
Enfin, elle possède les nationalités américaine et canadienne.
Pamela Anderson est née à Ladysmith, en Colombie-Britannique au Canada.
Elle vécut une enfance modeste.
Son père, Barry Anderson, était réparateur de fourneaux et sa mère, Carol Anderson, danseuse.
Elle débute une petite carrière de mannequin à la fin des années 70 où elle pose pour quelques pubs.
Passionnée de saxophone, elle est diplômée de Highland Secondary School en 1985, mais déjà son rêve et son ambition sont de devenir célèbre.
Pamela Anderson emménage à Vancouver en 1988, où elle est d’abord professeur de fitness.
Mais tout commence réellement pour elle un jour où elle assiste à un match de football.
Alors que son visage apparaît sur l’écran géant du stade et sur toutes les télés canadiennes, elle fait sensation.
Elle portait de plus, ce jour là, un t-shirt de la marque Labatt.
Devant l’engouement qu’elle provoque, ces derniers décident de l’engager pour leurs futures publicités.
Très vite, le magazine de charme Playboy la remarque et lui propose de poser pour des photos.
Elle sera la playmate du mois d’octobre 1989.
Elle décide alors la même année de partir s’installer à Los Angeles.
Elle fait rapidement ses débuts à la télévision, dans une sitcom intitulée Papa bricole.
La série obtient un certain triomphe et la notoriété de Pamela Anderson décolle.
Mais elle rencontre le vrai succès en 1992, lorsqu’elle intègre la série Alerte à Malibu où elle joue le rôle de CJ Parker.
Parallèlement, elle vit une idylle avec David Charvet, acteur également dans Alerte à Malibu.
Elle édite en 1995, une vidéo intitulée The Best-Of Pamela Anderson qui restera au top des ventes pendant 3 mois aux États-Unis.
Puis en 1996, elle tient le rôle principal dans le film Barb Wire.
Elle y incarne une mercenaire sexy dans un futur à la dérive.
Néanmoins, le film rencontre un succès mitigé.
Elle rencontre la même année le batteur du groupe Mötley Crüe, Tommy Lee.
Très vite, alors qu’elle se trouvait à Cancún, au Mexique, ce dernier l’ayant suivie, ils décident de se marier.
En guise de bague de fiançailles, ils se font tatouer leurs prénoms respectifs sur le doigt.
Le couple fera scandale, surtout après qu’une vidéo érotico-pornographique d’eux fut diffusée sur le net.
C’est alors qu’elle accouche, le 6 juin 1996, de son premier enfant, Brandon.
L’année suivante, elle arrête la série Alerte à Malibu, décidant de se consacrer à d’autres projets.
Entre temps, le 29 décembre 1997, elle met au monde un deuxième fils, prénommé Dylan.
L’année d’après, le couple divorce, Tommy Lee battant Pamela Anderson.
Elle joue en 1998 dans la série qu’elle produit, VIP.
Elle tient le rôle d’une directrice d’agence de détective qui enquête sur différents délits.
La série s’arrêtera en 2002.
Après une brève réconciliation en 1999 avec Tommy Lee, ils rompent définitivement.
Elle trouve du réconfort auprès du surfeur californien Kelly Slater, puis auprès du top model Marcus Schenkenberg, avec qui elle a eu une liaison de plusieurs mois.
En 2001, elle fréquente le chanteur Kid Rock.
Leur relation se terminera en 2003.
En 2002, Pamela Anderson annonce qu’elle est atteinte du virus de l’hépatite C et accuse son ex-mari Tommy Lee.
Elle est d’ailleurs en plein procès avec ce dernier à cette période, car elle souhaite obtenir la garde exclusive de ses enfants.
Puis, toujours en 2002, elle joue son propre rôle dans le film Scooby-Doo, aux côtés de Sarah Michelle Gellar.
Elle fait l’année suivante, une apparition dans Scary Movie 3.
Entretemps, elle revient dans le monde de la télévision avec Stacked, mais la série ne connaitra pas un grand succès.
Elle sort un livre autobiographique, en 2004, intitulé Star.
Elle obtient en 2004 la double nationalité américaine et canadienne.
Elle retrouve Kid Rock en 2006 et le couple se marie durant l’été 2006 sur un yacht près de Saint-Tropez.
Après seulement 4 mois de mariage, ces derniers divorcent.
Finalement, le 6 octobre 2007, elle épouse Rick Salomon, ancien petit ami de Paris Hilton à Las Vegas.
Elle joue en 2006 dans “Borat, leçons culturelles sur l’Amérique au profit de la glorieuse nation Kazakhstan“.
Pamela Anderson milite également activement pour la défense animale, notamment aux côtés de l’association PETA.
Elle prône entre autres le végétarisme, et après avoir longtemps porté du cuir (robes, jupes et pantalons moulants), se bat contre le port de la fourrure et du cuir ou encore les expérimentations animales.
En 1997, elle pose sur l’affiche de PETA “Give Fur the Cold Shoulder” (Ignorez la fourrure).
Suite à ses engagements, PETA lui décerne le prix Linda McCartney memorial award en 1999.
Elle boycotte aussi les restaurants KFC pour leur cruauté envers les volailles et se fait le porte-parole canadien auprès du premier ministre Stephen Harper, pour que cesse la chasse aux phoques.
C’est ainsi que le 14 février 2008, Pamela Anderson se fait le porte-parole de Brigitte Bardot sur la chasse aux phoques, en allant remettre un courrier de cette dernière, adressé à l’ambassadeur de l’ambassade canadienne à Paris, lui dénonçant une nouvelle fois la prochaine reprise de la chasse.
Le même jour, elle s’effeuille au Crazy Horse Saloon, pour une représentation exceptionnelle, sur la musique Harley Davidson.
Pamela est la recordwoman des couvertures du magazine Playboy.
Elle a posé nue pour eux à 13 reprises : 1989, 1990, 1991, 1992, 1993, 1994, 1996, 1997, 1998, 1999, 2001, 2004 et 2007
Pamela Anderson est aussi très célèbre pour son tour de poitrine de 100 cm.
Son tour de taille est de 56 cm et son tour de hanches de 86 cm.
Elle mesure 1,70 m pour environ 55 kg.
Filmographie…
Télévision…