Les têtes brûlées…
Baa, Baa, Black Sheep !
Année : 1976
Pays : USA
Durée : Deux saisons de 94 min. et 47 min.
Genre : guerre
Couleur
1ere diffusion aux USA : 21/09/1976
1ere diffusion en France : 27/03/1977
Réalisateurs : Riss Mayberry, Jackie COOPER, Lawrence DOHENY, Edward DEIN, Dana ELCAR, John PEYSER, Barry SHEAR
Scénario et adaptation : Stephen CANNELL
Histoire originale : Gregory H. Boyington d’après son livre “Baa, Baa, Black Sheep”
Principaux acteurs :
Robert Conrad ( Major Gregory “Pappy” Boyington), Simon Oakland (Général Thomas W. Moore), Dana Elcar (Colonel Thomas Lard), James Whitmore Jr. ( Capitaine James Gutman), Dirl Bloker (Lieutennat Jerry Bragg), W.K. Stratton (Lieutenant Lawrence Casey), Robert Ginty ( Lieutenant Thomas Wylie), Joey Arecso (sergent John Hutchinson), John Laroquette (Lieutenant Robert Anderson)
Photo : Charles ARNOLD, Edward P. PLante
Musique : Mike POST et Pete CARPENTER
Conseiller technique : Colonel Gregory H. Boyington
Scènes aériennes : Frank TALLMAN
Producteur exécutif : Stephen J. Cannell
Production : Universal Television
Cette série télé est basée sur les exploits du célèbre et sulfureux as américain, Gregory “Pappy” Boyington que vous voyez sur la photo d’époque, ci-dessous..
Ce pilote connut un parcours assez atypique.
Il commença comme pilote dans le corps des Marines, au VMF-2 basée à North Island (Ca).
Il eut ainsi l’occasion de participer au tournage du film “Flight command” (1940) avec son Grumman F3F.
Il s’imposait déjà comme un excellent pilote ce qui lui valut d’être nommé instructeur, un rôle qu’il n‘apprécia guère.
Il noya son insatisfaction dans l’alcool, multiplia les dettes et s’imposa comme un bagarreur hors pair !
Au grand soulagement des Marines, il démissionna en août 1941 pour s’engager dans l’AVG de Claire Lee Chennault, attiré par un bon salaire et les 500 $ de prime pour chaque avion japonais abattu.
Boyington que l’on appela “Pappy“, du fait de son âge (29 ans) et de son expérience, fut nommé chef de la première escadrille.
C’était le pilote le plus sûr des “Tigres volants” ; un de ses camarades dira qu’il volait encore mieux quand il avait bu !
Il déclara avoir abattu six Japonais, alors qu’on ne lui en reconnut que la moitié.
Boyington, peu apprécié quand il quittait son avion, décida de démissionner en avril 1942, sans attendre la fin de son contrat.
De retour aux États-Unis, ce mercenaire eut naturellement quelque mal à se faire réintégrer dans les Marines, mais vu la demande en pilotes expérimentés, on finit par l’accepter à contre cœur, et c’est en tant que major réserviste qu’il arriva dans le Pacifique, en janvier 1943.
Début septembre 1943, après un travail de gratte-papier qu’il abhorrait, il reçut enfin un commandement, celui du VMF-214, une unité en pleine restructuration.
Boyington eut la charge d’homgénéiser cette unité composée d’anciens ayant déjà fait un tour d’opération, et de jeunes frais émoulus des écoles.
Il se consacra à l’entraînement de ces derniers et s’acquitta parfaitement de sa tâche.
Son groupe choisit de s’appeler les “Black sheep“, les moutons noirs ou les brebis galeuses, une définition qui collait bien au personnage de son chef, détestant une hiérarchie militaire qui le lui rendait bien.
En octobre 1943, Boyington en est déjà à sa vingtième victoire et est devenu, au grand dam de certains officiers d’état-major, un authentique héros !
Lors du second tour d’opérations, la VMF-214 participa aux opérations contre la base japonaise de Rabaul.
Mais après sa vingt-quatrième victoire, Boyington fut abattu et fait prisonnier par un sous-marin, le 3 janvier 1944 !
On le croyait mort et l’as des Marines fut nommé lieutenant-colonel de réserve à titre posthume.
Le 29 août 1945, il réapparaissait, ayant, grâce à sa débrouillardise, survécu à l’enfer des camps de prisonniers japonais, réputés pour leur fort taux de mortalité.
Après le récit de son dernier vol, on lui accorda deux victoires supplémentaires, qui ne purent être vérifiées. Le président Truman lui remit personnellement la médaille d’Honneur du Congrès, la plus haute distinction américaine.
Celle ci lui rapporta finalement plus d’ennuis que de satisfactions.
Le 1er août 1947, il était rendu à la vie civile avec le grade de colonel, mais il n’en toucha jamais la pension…
En 1958, Boyington publia la relation de ses combats dans un livre intitulé : “Baa, Baa, Black sheep“.
Cet ouvrage est truffé d’erreurs et d’inexactitudes ; Boyington avoua, par ailleurs, être un menteur né !
Mais le feuilleton télé du même nom que le livre, contient encore plus de mensonges et d’erreurs.
Le VMF-214 n’était pas composée de marginaux et d’aventuriers, bons pour la court martiale, comme rappelé avant chaque épisode, mais de pilotes “normaux“.
L’escadrille n’eut jamais de bar ; dans les Salomons, la bière était rationnée à deux bouteilles de bière par jour et par homme.
Les pilotes ne reçurent jamais de visites féminines, encore moins celle d’un bataillon d’infirmières.
L’île de Vella Lavella où était basée le WMF-214 est appelée Vella La Cava dans le feuilleton, pour des raisons juridiques ; de même, la grand base arrière d’Espiritu Santo devient Espritos Marcos, sur les cartes de “Pappy” Conrad.
Le feuilleton n’a rien à voir avec la vérité historique et les épisodes ont été inventés de toutes pièces pour faire de l’audience, bien que chacun d’entre eux ouvre sur des actualités filmées de l’époque, comme pour fournir un cadre historique à l’intrigue consécutive.
Les studios achetèrent des milliers de mètres de films d’archives ainsi que des films de cinémitrailleuses pour être insérés dans certaines scènes.
Pensant que le Département de la Défense cautionnerait la série, les studios Universal envoyèrent une copie du script au Centre d’Histoire des Marines, à Washington DC.
Mais le centre fut incapable de corréler le script avec le moindre fait connu !
Si le fond laisse à désirer, la forme est tout aussi sujette à caution.
Les pilotes ont l’air d’une bande de collégiens en vacances sous les tropiques.
Leur coupe de cheveux, leurs combinaisons de vol collantes, leur style “beachboy“, sont typiques des années 1970 et sont là pour attirer un jeune public.
Quant aux infirmières, avec leur crinières et leur tenues sexy, elles semblent tout droit sorties de “La croisière s’amuse“.
Cependant, l’acteur Robert Conrad colle d’assez près à son personnage, si l’on fait exception d’un visage plus avenant que l’original.
Il en a la carrure, la taille, les manières.
Robert Conrad était aussi un bon boxeur et passa son brevet de pilote à la suite à cette série.
Boyington et Conrad s’entendirent d’ailleurs parfaitement pendant tout le tournage.
Boyington apparaît dans trois épisodes (saison 1 : épisodes 16 et 23 ; saison 2 : épisode 30) sous l’uniforme d’un général, une petite revanche pour ce colonel de réserve dont l’avancement fut sans cesse freiné !
Les deux épisodes pilotes s’appelaient “The flying misfits” (Les désaxés volants) !
Puis la chaîne NBC commanda une suite de vingt-deux épisodes, sous le nom de “Baa, Baa, black sheep”. Comme il était impossible de montrer à longueur d’épisode des pilotes mitraillant des avions japonais, le thème central du feuilleton fut la lutte de Boyington contre la hiérarchie militaire des Marines, représentée par le colonel Lard (une vraie tête de… lard).
Le “Jap“, jadis haï, devint un noble adversaire, un chevalier du ciel (tout aussi chevelu que ses adversaires…).
On tourna au rythme d’un épisode tous les six jours.
A la fin de la première saison, NBC annonça que la série ne serait pas poursuivie, le chef de la programmation qui avait commandé le feuilleton, ayant été remplacé.
Finalement, faute d’une meilleure série, la chaîne accepta de faire tourner treize autres épisodes, et en décembre 1977, la série repartait sous le nom de “Black Sheep squadron”.
Pour augmenter l’audience, quatre belles infirmières furent introduites sous le nom de “Pappy’s lambs” (les agnelles de Pappy), dont la fille de Robert Conrad, Nancy Conrad (Lieutenant Nancy Gilmore).
Le feuilleton guerrier tournait à la franche comédie ; mais l’indice d’audience se maintint à un niveau suffisant pour atteindre le 36° épisode, en avril 1978.
La plupart des scènes aériennes furent filmées dans le sud californien et au dessus de l’océan, au large de Santa Barbara.
Un des deux B-25 de Paul Tallman fut utilisé pour quelques prises de vue, mais la majorité des scènes furent filmées d’un North American T-28 appartenant à Tom Friedkin et piloté par Jim Gavin.
L’arrière de cet avion fut aménagé pour accueillir un cameraman et sa caméra de 35 mm.
De petits écrans de télé furent installés dans les deux cockpits de l’avion de sorte que le pilote et le caméraman puissent contrôler deux caméras fixées sous les ailes.
Pour chaque scène, on avait ainsi trois angles de vue différents.
Une base sur une île tropicale fut recrée près d’un petit terrain, à Indian Dunes, au nord ouest de Los Angeles.
Ce terrain sera utilisé par la suite pour de nombreux tournages.
Comme la piste n’était pas assez large pour faire décoller plusieurs avions de front, un avion commençait à rouler pendant qu’un autre, déjà en l’air, venait voler tout à côté de lui avec son train baissé.
Au montage, en procédant à de savantes coupures, la pellicule finissait par donner l’impression que plusieurs avions décollaient en même temps.
Certaines vues de décollage, de vol en formation ou de dogfight, sont reprises dans plusieurs épisodes.
Le tournage posa aussi d’autres problèmes du fait de l’écart de vitesse entre les Corsair et les T-6, figurant les Zéros.
Or, ces derniers devaient donner l’impression parfois de voler plus vite que les premiers.
Dans les virages, les Corsair étaient à la limite du décrochage pour que les T-6 restent au moins derrière eux.
L’avion caméra également devait ralentir le plus possible pour pouvoir les filmer tous.
En définitive, ce feuilleton télévisé est typique des séries américaines faites avec une grande économie de moyens et destinées à une très large audience.
Il semble que la guerre du Pacifique, le VMF-214, Boyington lui-même, ne soient que des prétextes, voire un cadre, pour tourner des scènes d’action les plus captivantes possibles.
Accusé par les critiques et ses anciens camarades de combat, d’avoir participé à une reconstitution “aussi fausse qu’un billet de trois dollars”, Boyington avouera humblement l’avoir fait uniquement pour l’argent.
Cette série à succès aura également augmenté la renommée de “Pappy” Boyington que l’on vit désormais dans tous les meetings aériens nationaux, et même à l’étranger.
Mais “Pappy” ne se prenait pas au sérieux.
Il disait : “Montrez-moi un héros, et je vous montrerai un pauvre type”.
Il savait de quoi il parlait…
Reste les avions, principalement le Corsair, dans tous ses états, et filmé sous tous les angles.
Parmi les dix-sept pilotes participant au tournage, il y avait deux anciens pilotes des Marines qui avaient volé avec le VMF-214 à la fin de la guerre : Glenn Riley et Tom Mooney.
Les avions du film :
Frank Tallman fournit la plupart des avions utilisés. Les avions de Boyington dans le Pacifique furent le Vought Corsair F4U-1 et F4U-1A.
La vedette de la série est donc le Vought F4U Corsair, mais comme il y avait relativement peu de F4U-1 en état de vol, on utilisa des Corsair de différentes versions, mélangées dans les mêmes formations.
Sept Corsair furent utilisés pour le tournage, bien qu’on en voit que cinq en formation à la fois.
Un huitième F4U-7 (Bu 133693, N33693) appartenant à Bob Guilford, ne tourna qu’une demi-journée.
Il fut détruit en 1987, près de San Diego.
L’ancien pilote de la Navy, John Schafhausen, fournit son F4U-7 (Bu 133710, N33714) construit pour l’Aéronavale.
Il devint “Black Sheep one” vu son expérience.
Il est toujours en état de vol à Manassas (Va).
Un vrai Vought F4U-1A (Bu 17799, NX83782) appartenait au musée “Planes of Fame” de Chino où on peut toujours le voir, et même faire une promenade avec !
Cet avion fut acheté par la MGM à la fin de la guerre pour un projet de film sur l’aviation navale qui n’eut pas de suite.
Il servait dans les années 1960 comme.ventilateur sur les plateaux de cinéma !
En piteux état, mais complet, il fut récupéré et restauré par Ed Maloney qui l’exposa dans son musée en 1976-77, avant de le céder au musée de Chino.
Thomas Friedkin vola sur son Vought F4U-4B (Bu 97359, N97359).
En 1990, cet avion volait avec la “Old Flying Machine Company” de Duxford, en Angleterre.
Il revint en 1992 aux États-Unis, où il vole aujourd’hui avec l’immatriculation NX240CA.
Quatre Corsair FG-1D, une version construite par Goodyear, participèrent au tournage.
Deux FG-1D (Bu 92106, N6897) (Bu 92132, N3466G), venaient de la collection de David Tallichet.
L’un vole toujours sous l’immatriculation N106FG, l’autre (N3466G) est en cours de restauration au Tri State Warbird museum de Batavia (Oh.).
Un autre FG-1D Corsair (Bu 92629, N62290) appartenait à John Stokes.
Cet avion était un ancien appareil des forces aériennes du Salvador jusqu’au début des années 1970.
Il fut revendu par Stokes à Bob Pond qui le reconstruisit après un accident en 1983.
Cet avion revole de nouveau et est aujourd’hui au Pond Museum, de Palm Springs en Californie.
Isaac Burchinal Jr. pilotait également un FG-1D (Bu 92433, N3440G) ayant appartenu à Frank Tallman et exposé dans son “Movieland of the air” dans les années 1960.
L’avion fut détruit dans un incendie et reconstruit avec des pièces d’un autre FG-1D (Bu 92471). Acheté par Ray Dieckman en 1995, et immatriculé NX773RD, il fut restauré à Chino et revola en 2000.
En 2004, il était au musée d’aviation du Tennessee, à Sevierville.
Les avions sont peints dans un bleu marine foncé comme en 1945, au lieu des deux tons de bleu ciel avec des surfaces inférieures blanches.
L’un d’eux porte même sur l’extrados la flèche blanche des avions basés sur le porte-avions USS Bunker Hill.
On remarquera l’absence de viseurs. Les pilotes ne portent ni gants, et très rarement un masque à oxygène.
Par contre un bon point pour les laryngophones, à comparer avec le sempiternel micro tenu à la main par John Wayne dans “Les diables de Guadalcanal” (1951).
L’adversaire des Corsair étaient le Mitsubishi Zéro, appelé “Zeke” par les Américains, dans ses versions A6M2 et A6M3.
Mais “Pappy” descendit également un “Tojo” (Nakajima Ki-44) classé comme probable.
Le tournage utilisa le North American T-6 “Zero” de l’Air Museum de Chino et ceux du film “Tora, Tora, Tora“, ainsi que quelques Vultee BT-13 déguisés en “Kate” et en “Val“, du même film, fournis par la Confederate Air Force et David Tallichet.
Les Zero ont une livrée gris clair avec un capot moteur noir comme la plupart des appareils de la Marine impériale, avec parfois une flèche rouge le long du fuselage, d’origine inconnue et qui semble avoir été plutôt rare.
Les deux épisodes pilotes évoquent le passage de “Pappy” chez les AVG en Chine.
On y voit un Curtiss P-40N qui est en fait un biplace, un rare TP-40N (s/n 44-47923) appartenant à Frank Tallman.
La verrière derrière le pilote a été peinte pour le transformer en P-40N, le dernier modèle du P-40.
Cet avion est actuellement au Weeks Air Museum de Tamiami (Floride).
Son camouflage vert et gris clair, avec les insignes chinoises sur les ailes et le chiffre 71 sur le fuselage, ne ressemble pas à celui des avions des Tigres volants, vert kaki et couleur terre.
Le P-40N n’arriva en Chine qu’en 1944, bien après la fin de l’AVG. Boyington volait sur un P-40C avec l’insigne du 1st Pursuit Squadron “Adam et Eve” et le numéro 21.
Lors des épisodes 8, 21, 22 et 33 on voit trois B-25 en tout.
L’un est un B-25J (N3675G, s/n 44-30423), qui fut livré au centre de stockage de Laurel (MS) juste après sa construction.
En 1946, il fut modifié en TB-25J à Kelly Field, (TX), puis affecté à Dayton, (OH) pour un programme d’essais en vol.
Il fut redésigné EB-25J en 1949.
En 1950, l’avion fut envoyé à Griffiss AFB, puis en 1952, à Hanscom AFB.
On le changea en JB-25J en 1956, quand il fut affecté à la base d’Inglewood (CA) pour participer à un projet de North American Aviation.
En 1957, il redevint TB-25J et conserva cette désignation quand il fut stocké en 1958 à Davis-Motham AFB.
Vendu comme surplus en juillet 1959, il échoua au Planes of Fame Museum de Chino (Cal.), en 1973.
Il commença sa carrière au cinéma en 1977, avec la série télé “Baa Baa Black Sheep“.
Il est actuellement au musée de Chino sous le nom de “Photo Fanny“, cet avion ayant servi d’avion caméra dans de nombreux films.
L’autre B-25J (N1042B, s/n 44-30823) a une histoire particulière.
Après son utilisation par l‘USAF, il fut acquis par Tallmantz Aviation en 1962, et utilisé comme avion caméra basé à l’aéroport d’Orange County dans le sud de la Californie.
Il tourna une douzaine de films, et de séries télé, dont “Catch-22“, “Thousand Plane Raid” et “Baa Baa Black Sheep“.
Après la fermeture de Tallmantz Co. au milieu des années 1980, il partit en Angleterre et fut utilisé pour le film “The Memphis Belle“, en 1989.
Il retourna aux USA en 1990, quand il fut acheté par World Jet Inc.
Il fut restauré par Tom Reilly dans son atelier de Kissimmee et vole de nouveau.
Le troisième B-25, dans l’épisode 8, est un CB-25J que l’on ne voit qu’en vol.
Il porte des cocardes de temps de paix et appartient au Military Air Transport Service ; c’est un document filmé.
Deux Lockheed P-38 Lightning apparaissent dans l’épisode 33 (saison 2). L’un deux, un P-38M (44-53097, N3JB) appartenait à John Stokes qui le revendit après le tournage.
Cet avion appartint à l’armée de l’air cubaine, puis à celle du Honduras avant d’être revendu à Bob Bean Aircraft à Blythe (Ca.) en 1960.
Il est actuellement propriété de la Windward Aviation Corporation de Mesa (AZ).
L’autre, un P-38L (44-26961, N691) était à John G. Deahl qui se tua à son bord en 1981, à Salt Lake City.
Cet avion appartint successivement aux forces aériennes du Costa Rica, du Guatemala et du Honduras, avant d’être racheté par Bob Bean Aircraft, en 1960.
Son épave se trouverait au musée de Chino.
On voit au sol deux Boeing B-17G dans l’épisode 19, mais un seul, avec le nom “Fort Apache” sur le nez, et une décoration vert foncé inappropriée, participe à l’action, tout en restant au sol.
Cet épisode utilise de larges extraits du documentaire “Memphis Belle” de William Wyler.
Le B-17G “Fort Apache” (N3713G, s/n 44-83684), appartient au musée de Chino.
Il vola avec l’US Air Force jusqu’au milieu des années 1950.
Vendu comme surplus, il apparut dans plusieurs films dont “The Thousand Plane Raid“.
Son rôle le plus célèbre fut celui du B-17 “Piccadilly Lilly” dans “Twelve O’clock High“.
L’avion est en cours des restauration à Chino.
Un Grumman J2F Duck (Bu 35587, N67790) apparaît dans les épisodes 11, 29 et 36, peint en gris clair et affublé d’étoiles avec point rouge central d’avant mai 1942 !
Cet avion appartenait à Frank Tallman et au Tallmanz Aviation museum, de Santa Ana (Cal.).
Tallman affirmait que c’était son avion préféré avec le Corsair.
Il est actuellement au musée de l’USAAF à Wright Paterson.
Mais le Grumman J4F-2 Widgeon bleu foncé, avec des cocardes de temps de paix, vu dans l’épisode 3, n’est qu’un document filmé.
Un North American T-6, dans lequel Boyington donne un baptême de l’air à son mécanicien (épisode 23), est un ex Zero (on voit l’emplacement des mitrailleuses de capot) de la Confederate Air Force.
Deux P-51D Mustang sans aucune marque permettant de les identifier, sont filmés au sol (épisode 26) et remplacés en l’air par des films en couleur d’époque.
Ces avions appartenaient sans doute au musée de Chino.
Un Hellcat que l’on aurait aimé voir plus souvent, car il a combattu aux cotés des Corsair de la VMF-214, est entrevu en arrière plan, sur un parking (épisode 19).
Il en est de même pour un Curtiss SB2C-2 Helldiver (épisode 22).
C’est sans doute le Helldiver que la Confederate Air Force acquit en 1970.
Le planeur Schweizer SGS 2-33 de l’épisode 27 est quelque peu anachronique, puisqu’il fit son premier vol en 1965.
Il est fait un large usage de deux Douglas C-47 Dakota, dans presque tous les épisodes.
Le premier est un C-47B (N63250) appartenant à Jim Friedland qui se tua lors d’une traversée Los Angeles-Honolulu en 1979.
Le second est un très ancien DC-3-357 (s/n 3278, NC28341), certifié en décembre 1940.
Il fut un des premiers avions de Delta Airlines qui l’utilisa jusqu’en 1965.
En 1977, il appartenait à Mercury Aircraft Sales de Phoenix (AZ) et en 1978, il était exploité par Joel Grundy, d’Huntington Beach.
Il fut retrouvé à Puerto Rico avec le matricule N29PR avant d’être acheté par Delta Airlines en 1996, et ramené à Atlanta pour restauration.
En 1999, il vola de nouveau ayant retrouvé ses couleurs d’origine.
Aussi fréquent que le DC-3, un Stinson L-5 Sentinel (s/n 40-3102) apparaît dans plus d’une dizaine d’épisodes.
C’était un avion de Frank Tallman qui l’utilisait comme avion caméra et pour faire des repérages.
Après le tournage, il fut restauré et est exposé au musée de Chino.
Enfin, dans l’épisode pilote, on aperçoit deux Spitfire au sol, censés être à Calcutta, et portant le code PR du 609° Squadron basé en Angleterre. Ils doivent être extraits d’un passage du film “la Bataille d’Angleterre“.
La liste des épisodes, classés par ordre chronologique :
Saison 1 :
21/06/76 épisode 1 : Pilote (2 parties) : Les têtes brûlées
21/09/76 épisode 2 : Un avion pour deux
28/09/76 épisode 3 : La petite guerre
05/10/76 épisode 4 : Le réprouvé
12/10/76 épisode 5 : Le prisonnier de gerre
26/10/76 épisode 6 : Porté disparu
09/11/76 épisode 7 : Un drôle de cirque
16/11/76 épisode 8 : Stratagème
23/11/76 épisode 9 : Candidat au suicide
30/11/76 épisode 10 : Le commando
14/12/76 épisode 11 : Triangle infernal
04/01/77 épisode 12 : Hollywood s’en va t’en guerre
11/01/77 épisode 13 : Objectif Rabaul (1ère partie)
18/01/77 épisode 14 : Objectif Rabaul (2ème partie)
25/01/77 épisode 15 : La promotion
01/02/77 épisode 16 : Cinq pour un as
08/02/77 épisode 17 : Dernière mission à Shanghaï
15/02/77 épisode 18 : Le massacre de fort Apache
22/02/77 épisode 19 : Les orphelins
01/03/77 épisode 20 : Ces dames s’en vont en guerre
08/03/77 épisode 21 : Hutch
22/03/77 épisode 22 : Le duel
Saison 2 :
14/12/77 épisode 23 : La prière de l’Irlandais
21/12/77 épisode 24 : Opération radar
28/12/77 épisode 25 : Alerte au faucon
04/01/78 épisode 26 : Les loups dans la bergerie
11/01/78 épisode 27 : L’examen
18/01/78 épisode 28 : Organisation
25/01/78 épisode 29 : La petite guerre
22/02/78 épisode 30 : Le fruit défendu
01/03/78 épisode 31 : Les anges combattants
08/03/78 épisode 32 : L’invulnérable
15/03/78 épisode 33 : Le prisonnier de sa gloire
22/03/78 épisode 34 : Un spectacle de génie
30/03/78 épisode 35 : Les grosses têtes brûlées
06/04/78 épisode 36 : Secours en mer
Pour la vraie histoire de “Pappy” Boyington, on se reportera à l’excellent livre de Bruce Gamble :
“The black sheep . The definitive account of Marine Fighting Squadron 214 in World War II” (2003) Ballantine Books, 527 p. et “Black sheep one. The life of Gregory “Pappy” Boyington” (2003) Ballantine Boooks, 493 p…
Robert Conrad est né le 01 mars 1935 à Chicago, de son vrai nom Conrad Robert Falk, né dans l’Illinois, fils de la publiciste Jacqueline Hubbard et de Léonard Falk.
Il se maria en 1954, à l’âge de 19 ans avec Joan Kenlay.
De leur union naitront plusieurs enfants (5 en tous) dont trois filles se dénomant Joan, Nancy (qui jouera bien plus tard dans la seconde série “Les Têtes brûlées” en tant qu’infirmière)… et Christy, ainsi que deux garçons, Christian et Shane.
Après avoir excercé plusieurs emplois afin de subvenir à sa famile, il s’orienta vers la comédie et suivit quelques cours d’art dramatique à l’université de Northwestern.
Il se produisit en parallèle comme chanteur de jazz dans un groupe dans divers cabarets de Chicago.
A cette époque il fit la connaissance de Larry Manetti, avec qui il liera une longue amitié et deviendra un de ses meilleurs amis.
En californie, il continua de tenter sa chance dans le milieu du cinéma et changea de patronyme en inversant ses deux prénoms.
Il décrocha quelques petits rôles dans les séries “Maverick“, “Lawman“, “Colt45“, “Sea Hunt“, “77 Sunset Strip” et dans les films “The Commisare Coming” ( George Wagner-1957) et “Thundering Jets” (Helmut Dantine-1958), ce qui lui permit de faire venir sa femme et ses enfants en Californie.
Il obtint le rôle du détective privé Thomas Jefferson Lopaka dans la série “Hawaiian Eye“.
Cette série fut un succès pendant quatre saisons sur la chaine ABC, ce qui lui permit d’avoir un début de notoriété avec le grand public.
Après se rôle régulier, il participa à d’autres séries comme “The Kraft Suspense Theatre“, ou il jouait le rôle d’un voyou spécialisé dans la gravure de fausse monnaie…, avant de décrocher le tant et célébre rôle de l’agent secret James T. West dans “Les mystères de l’ouest“… obtenu parmi plusieurs centaines de candidats !
Cette série lui permit de devenir une vedette à part entière du petit écran.
Il aborda le cinéma parallèlement en jouant dans “Young Dillinger” (Terry morse-1965), avec Victor Buone.
Il participa aussi à l’épisode “La scene” de la série “Mannix” et à trois épisodes de “Mission impossible“.
Il obtint ensuite le rôle du procureur Paul Ryan dans la courte série “The D.A“… et enchaina la même année avec celui de l’agent secret Jake Webster dans la série d’espionnage “L’homme de Vienne“, qui fut tounée en Autriche (dans la capitale et ses environs).
Il tourna dans le film “Comment voler l’étoile de l’inde ?” (Marvin Chomsky-1974) et dans “Carambolage” (John Llwellyn moxey-1976) avec Donna Mills et Vera Mills, dans le rôle d’un officier de la police des autoroutes,
Il tourna également dans “Colombo“, l’épisode “Exercice fatal” ou il joue une des rares prestations d’un assasin diaboliquement intélligent.
En 1976, il accepta d’incarner le Major Grégory Boyington dans la série “LES TETES BRULEES“, adaptée par Stephen J Cannell d’après l’autobiographie de ce célébre pilote américain de la seconde guerre mondiale, figure légendaire du conflit dans le Pacifique sud.
Malgré d’indéniable qualités et une prestigieuse distribution, après 2 saisons la série fut arrêtée.
Il passa son brevet de pilote à cette époque suite à cette série.
Il interpréta “Pasquinel“, un explorateur francais, dans la série “Colorado“…, puis il joua régulièrement dans la série policière “The Duke“, diffusée sur NBC en 1979 ou il incarnait Oscar “Duke” Ramsay, devenu gérant de bar puis détective privé à Chicago après sa carrière de boxeur.
A ses cotés on retrouvait Larry Manetti et Red West, ses partenaires dans “Les têtes brulées“.
Il obtient le rôle de l’agent secret Thomas Remington SloaneIII dans “Sloane,agent spécial“, crée par Cliff Gould et produit par Quinn Martin après l’annulation de la production de “The duke” qui comporta 12 épisodes diffusés sur NBC de 1979-1980.
Dans cette série, on doit noter la présence d’un agent nommé Torque (interprét par JI-Tu Cumbuka), possédant une main en acier avec de nombreux gadgets.
Il tourna en suite divers films comme “Mort subite” (Eddie Romero-1977) avec sa fille Nancy Conrad, “Du rouge pour un truand” (Lewisteague-1979), avec Pamela Sue Martin, “Meutres en direct” (richard Brooks-1982) avec sir Sean Connery, Katherine Ross et Leslie Nielsen, ou il tenait le rôle du général Wombat.
Il retrouva ensuite son rôle fétiche d’agent secret “James T West” aux cotés de Ross Martin dans 2 téléfilms adapté de la serie “Les mystères de l’ouest” réalisés en 1979 et 1980 par Burt Kennedy.
En 1980, il fonda sa propre société de production afin de pouvoir contrôler toutes les étapes.
On le vit dans “Gordon Liddy, l’homme qui en voulait trop” (Robert leiberman-1982) avec katherine Cannon, “Le financier” (Steve Gethers-1983), “L’école des héros” (Peter Werner-1984) et “Assassin” (1986), réalisé par Sandor Stern, jouant le rôle d’un agent de la CIA reprenant du service afin de détruire un robot programmé pour assassiner des personnes politiques.
Il se remaria avec une jeune femme nommée Fann La Velda… et à ses projets associa ses enfants (ses deux fils, mais aussi sa fille ainée Joan, qui occupa la fonction de productrice exécutive).
Il réalisa et produisi le téléfilm “Cinquante ans et star du foot” (1988) avec Jennifer o’Neill avec son fils qui tenait le second rôle.
Il joua dans, “Faut-il tuer Dan Malone“, “Le cinquième missile“, “Une bavure policière“, “Le parrain est trop bon” et dans “Vengeance sur parole“.
A la fin des années 80, il retrouva un role régulier dans “High Mountain Rangers“, une série TV diffusée en 1988 sur CBS et “Jess Hawkes“, une autre série TV programmée l’année suivante.
Il y interprétait Jesse Hawkes, fondateur d’une équipe de secours d’élite, établie dans les montagnes de la Siéra Névada (ou Robert Conrad habitait), ses deux enfants étaient interprétés par ses propres fils Christian et Shane, alors que sa fille était la productrice de cette distribution tournée dans les décors naturels du lac Tahoe.
Ses dernières productions télévisuelles furent : “High Sierra“, “Search and rescue” diffusée en 1995 sur NBC.
“La course aux jouets” (Brian Levant-1996) avec Arnold Schwarzenegger, marqua son retour au cinéma après + de 10 ans d’abcence !
Après avoir résidé de nombreuses années dans une propriété à Bear Valley, dans la Sierra Nevada, l’acteur s’installa à los Angeles.
Il ne tourna plus et s’éloigna des plateaux progressivement pour profiter de ses temps libre afin de s’occuper de ses enfants, 3 filles du second mariage , Kaja, Cheasea et Camille.
Source : www.aeromovies.fr Auteur : Christian Santoir