The California Kid…
The California Kid 1974 est un téléfilm d’1h14 de Richard T.Heffron réalisé avec un budget qui a dû friser l’infinitésimal ! En 1974 on est 5 ans après Easy rider et le filon semble tari. D’où l’idée du scénariste : remplacer la moto par une voiture ! Et vous avez ainsi “The California kid”, un téléfilm road-movie avant l’heure qui a été diffusé sur la chaine ABC, sans passer par les salles obscures. Derrière la caméra, on trouve des routards du petit écran : Howie Horwitz (producteur de la série TV Batman) et Paul Mason à la production, Richard T Heffron (futur spécialiste de la série TV en costumes) à la réalisation et Luchi de Jesus (second couteau des B.O. de blaxploitation) au clavier.
Par contre, devant la caméra, c’est du lourd : Martin Sheen (pré-Apocalypse now), Vic Morrow (l’un des djeuns de Graine de violence), Nick Nolte (pré-éthylisme), Michelle Phillips (chanteuse de The Mamas and the Papas) et une apparition de Joe Estevez (petit frère de Martin Sheen, à la ville et à l’écran).
On est en 1958. Clarksburg est une ville Californienne à un jet de pierre de la frontière de l’état (NDLA : avec quel autre état, on ne le saura pas.) Les policiers se payent sur les amendes. Alors ils rackettent les personnes qui traversent la ville, en s’abritant derrière des excès de vitesse imaginaires. Le taxi et le responsable de la fourrière en sont complices… De plus, le Sheriff Roy Childress (Morrow) est hanté par le chauffard qui a renversé sa femme et sa fille.Lorsqu’un automobiliste refuse d’obtempérer, il le balance dans le ravin ! C’est ce qui est arrivé à Don McCord (Estevez.) Alors Michael McCord (Sheen), son grand-frère, débarque à Clarksburg pour le venger au volant de son “The California Kid”, un Hot-Rod qui va devenir célèbre et très copié ! Comme dans les films de motards, il y a les ploucs, un peu neuneus, et le héros, un peu marlou, mais avec un grand cœur. Ce dernier s’arrête à Clarksburg. On retrouve les thèmes de la liberté et de l’argent qui corrompt, propres aux seventies. Puis, on a un face-à-face digne d’un western spaghetti. L’étranger mutique et le shérif se cherchent, puis s’observent…Le duel final ne se règle pas au Colt, mais sur une route, entre le Hot-Rod Ford ’34 de McCord et la Plymouth Fury du shérif.
Il y a aussi un peu de film d’horreur avec cette Fury (comme Christine, qui sera écrit 9 ans plus tard…) qui sème la mort chez les teenagers. Rien à redire sur les personnages. Sheen fait très bien le beau. Morrow (qui jouait les bad boys 20 ans plus tôt) est un beau salaud. Le Hot-Rod “The California kid” est superbe et il est largement mis en valeur. Le miracle du cinéma, c’est qu’il peut rouler longuement sur des routes poussiéreuses et rester nickel ! A contrario, la Fury a l’air bien fatiguée, alors qu’elle est censée être neuve ! On notera aussi que les voitures au fond du ravin ne correspondent pas forcément à celles sorties de la route. Et bien sûr, comme c’est un téléfilm, pas de gros mots, pas de bagarre et pas de nudité… Dommage…Il faudrait refaire ce film plus Trash…
Lorsque l’automobile mène à une esthétique de vie, à une philosophie épicurienne, ce n’est plus un way of life, c’est de l’utopie… lorsque le bestiau s’affiche à 100.000 euros la passe, ce n’est plus de l’utopie, ça devrait être sanctifié, papalisé, sacralisé ! Lorsqu’on se rend compte que la nécessité peut amener de saines réflexions, on prend conscience qu’on n’est, aux yeux du monde, que la force de travail que l’on vend aux uns afin de rapporter aux autres de quoi financer la retraite de nos anciens… on se met alors, myotatiquement, puisque c’est un code dans notre société, à se poser quantités de questions inutiles, à cet instant plusieurs solutions s’offrent à l’esprit en illumination… et dans ce choix, une vraie réflexion s’impose, pourquoi pas une philosophie ?
Et voilà qu’on songe à passer un dangereux Rubicon, celui du matérialisme existentiel. A notre époque on nous vend plusieurs choses dans une automobile quelconque, du confort, de l’espace, de l’économie, mais rarement l’essentiel, il ne se fabrique plus, le caractère : “Montre moi ta voiture, je te dirai qui tu es“. Regardez autour de vous, bien peu nombreuses sont les automobiles qui ont du caractère, du charme, une personnalité affirmée, je me passerai des lieux communs sur l’espace utilisable et les rangements, une voiture n’est pas faite pour ranger mais pour rouler… bref les voitures modernes sont à l’automobile ce que la production en matière de beurre est à la matière grasse d’avant guerre, les moins chères en sont la margarine les autres sont pasteurisées…
Elles n’ont plus et n’auront plus jamais les saveurs et le goût qu’on leur connaissait auparavant. Ahhhhh ! Se souvenir de quand on était enfant… Personne n’y revient qu’avec ses souvenirs… Avec ce Hot-Rod “The California Kid”, on entre dans ce cercle vicieux, cette caste qui refuse la modernité en tant que progrès… dans la matière automobile, la modernité a apporté le confort, qualité mièvre et molle ainsi que la sécurité, mais n’est-il pas plus noble de préférer mourir en Hot-Rod en étant abattu d’un coup de fusil à pompe sur la Highway 66, que de rouler façon papy en Alfa Roméo coupé 1966 dans le col du Lotaret et s’écraser en contrebas ? Variante : se rendre hémiplégique en roulant en Clio entre Meudon et Jouy-en-Josas ? Entre Saint-Tropez et Cogolin ? Pffffffffff !!!
Bref voilà la doctrine : rouler classe… Dans une époque toute vouée à l’efficacité, si ce n’est à la performance, une fraction d’irréductibles se plaisent à continuer de penser leur mode de vie comme cool, stylé (dans une esthétique qui leur est propre), et surtout, surtout détaché (voire décalé)… Cette doctrine pour être efficace doit s’appliquer à toute chose, j’ai dans cette recherche trouvé un appui à mes penchants, un moyen pour soutenir ce défi à la modernité comme qualité première… Trêve de teasing, ces sages se reconnaissent sous le nom de Hot-Rodders… Ils ne sont pas sectaires, on retrouve par essence au sein de cette caste, énormément d’amateurs du style Américain, gros V-8 glougloutonants, vestes à franges, bottes et jambes arquées…, Ouaihhhh !
Mais l’éclectisme prime, évidemment… Sans risquer de me tromper, un Hot-Rod ne peut être ni basiquement utile, ni fadement performant, ainsi certains sont exclusifs, pionniers, emplis de caractères forts, mais largement pas tous, et bien souvent, pas les plus neufs ni les plus cotés, c’est avant tout de “style” que l’on parle. Je ne vous saoulerais pas plus de mon enthousiasme pour ce concept, mais lorsque je discourre de Hot-Rod’s, de way of life, je retrouve mes trente ans… une époque d’il y a 45 ans d’ici où les normes n’existaient pas encore, on pouvait quasi tout faire et défaire : des Hot-Rods, des Kustom-Cars, des Répliques, des Vans… et on roulait cool, style California-Kid… ou American Graffiti… C’est presque fini par contraintes légales…
Imaginez la belle Bethsabée qui attend, fiévreuse après le coup de fil qu’elle vient de recevoir de vous (il n’y avait alors pas de GSMs, pas d’ordis, pas de Facebook ni de Web-sites dans les fifties, sixties et séventies)… Du bord de sa fenêtre elle vous guette, vous attend et au lieu de vous voir sortir péniblement d’une vulgaire Renault Dauphine, engoncé dans un tee-shirt trop grand, un short trop court, des chaussures de randonnée et un bob Ricard (mais non je ne force pas le trait), elle voit s’approcher un Hot-Rod de bonne facture, duquel sort avec grâce un pur Yankee Franchouille portant, tel l’ancien John Travolta… veste de cuir, santiag’s en chaschlick mercerisé et un indispensable couvre-chef cow-boy dont je vous laisse le choix de la forme… Waouhhhhh !
Voilà c’était la nuance entre un Hot-Rodder et quelqu’autre homo peu ou prou érectus, si tous les “ceusses” plus ou moins dynamiques, s’étaient donné le mot pour rouler dans des caisses qui donnent du plaisir, s’ils avaient adopté un tant soit peu de style… Non seulement on se ferait moins chier actuellement mais surtout on se marrerait vachement plus. Il faut aussi penser à la valeur d’exemple que ce genre de changement sociétal aurait pu occasionner s’il avait été de grande ampleur : optimisme, ouverture du chakra, plénitude du Karma, avalanche d’endorphines dans le cortex, bonheur… Je vois déjà arriver des esprits chagrins pour me dire que ça coûtait cher en carburant… et c’est vrai, mais ça pouvait être compensé en diminuant drastiquement los dépenses inutiles…
Et que ceux qui ne fument pas, ne boivent pas et ne se sentent pas un tant soit peu épicuriens se rassurent…. Ah le voilà le deuxième rideau d’empêcheurs de carburer en rond… Ils vont me dire que ça pollue… Pffffffff ! Ouaissss, et c’est pas faux que bon nombre de ces bagnoles sont soit inconfortables, soit bruyantes, soit elles vous grillent les arpions (on a les pieds contre le moulin là-dedans), et que par conséquent on passe pas des plombes dedans par plaisir… Enfin un peu quand même, mais bon hein, si c’est pour lutter contre la guerre dans le monde ! J’attends ces atrophiés du cortex, au tournant du coin de la rue… On peut se défier dans la grand-rue, il y a trop d’un écologiste à écraser, j’en ai déjà mangé au goûter de ceux-là…,
d’un point de vue purement philosophique, n’est-il pas beau de vouloir à tout prix insérer dans la fonction purement utilitaire qu’est celle de se transporter, une touche de classe, au moins de charme, voire, soyons fous, de charisme… cette démarche est tellement utile, tellement indispensable qu’elle devrait être obligatoire, et surtout élargie à tous les domaines de la vie. Nous sommes si nombreux à être les sujets d’une existence qui défile trop vite à nos yeux… dans un cadre qui ne nous sied même pas vraiment, je ne vois qu’un remède, recentrons notre existence, redonnons-lui du goût…. brûlons la vie par les deux bouts, mais avec coolitude… Ahhhhhhh ! Oui… Tant que j’y pense : Pour en connaître plus sur le Hot-Rod “The California Kid, cliquez sur ce lien : https://www.gatsbyonline.com/automobile/the-california-kid-344388/
Dans les années 60-70, les films de motards faisaient salles pleines aux USA (et salles vides en Franchouille) c’était en vogue à Hollywood sur les traces de l’Equipée sauvage puis de Easy Rider… En 1974, 5 ans après ce navet mythique le filon semble tari, d’où l’idée scénaristique de remplacer la moto par un Hot-Rod…, une sorte de renouveau puisque les films de bagnoles cartonnaient dans les années ’50… et c’est ainsi qu’a été tourné “The California kid”, un road-movie avant l’heure. C’est pas un film, c’est un téléfilm, qui a été diffusé sur la chaine ABC, sans passer par les salles obscures… Mais il a été tourné avec des moyens et un budget décent, ce qui a généré un bon résultat qui est devenu mythique dans la communauté des Hot-Rodders
Par contre, devant la caméra, c’était du lourd : Martin Sheen (pré-Apocalypse now), Vic Morrow (l’un des djeuns de Graine de violence), Nick Nolte (pré-éthylisme), Michelle Phillips (chanteuse de The Mamas and the Papas) et une apparition de Joe Estevez (petit frère de Martin Sheen, à la ville et à l’écran.) Le scénario est simpliste, voire débile : on est comme parachuté en 1958 à Clarksburg, une ville Californienne située à un jet de pierre de la frontière de l’état voisin (lequel ? on ne le saura pas !). Les policiers se payent sur les amendes, alors ils rackettent les personnes qui traversent la ville, en s’abritant derrière des excès de vitesse imaginaires… Le taximan du bled et l’irresponsable de la fourrière en sont complices…
Le Sheriff Roy Childress (Morrow), lui, est hanté par le chauffard qui a renversé sa femme et sa fille, et se venge envers tout automobiliste refusant d’obtempérer : il le balance dans le ravin ! C’est ce qui est arrivé à Don McCord (Estevez.), alors Michael McCord (Sheen), son grand-frère, débarque à Clarksburg pour le venger… comme dans les films de motards, il y a les ploucs, un peu neuneus… et le héros, un peu marlou… mais avec un grand cœur qui s’arrête à Clarksburg…. on retrouve ainsi les thèmes de la liberté et de l’argent qui corrompt, propres aux seventies. Puis, on a un face-à-face digne d’un western spaghetti… l’étranger mutique et le shérif se cherchent, puis s’observent…
Le duel final ne se règle pas au Colt, mais sur une route, entre le Hot-Rod Ford ’34 de McCord et la Plymouth Fury gonflée du shérif… il y a aussi un peu de film d’horreur d’avance avec cette Fury (Christine, sera écrit 9 ans plus tard…) qui sème la mort chez les teenagers. Rien à redire sur les personnages, Sheen fait très bien le beau… Morrow (qui jouait les bad boys 20 ans plus tôt) est un “beau” salaud… le Hot-Rod “The California kid” est superbe et largement mis en valeur… le miracle du cinéma, c’est qu’il peut rouler longuement sur des routes poussiéreuses et rester nickel… à contrario, la Fury a l’air bien fatiguée, alors qu’elle est censée être neuve !
On notera aussi que les voitures au fond du ravin ne correspondent pas forcément à celles sorties de la route… et bien sûr, comme c’est un téléfilm, pas de gros mots, pas de bagarre et pas de nudité, un avant goût de Facebook ! On a donc une série B correcte quoique le scénario n’est pas hyper-original, surtout dans le dénouement… D’après vous, qui va gagner ? a) le beau gosse, joué par Martin Sheen, devenu l’idole de tout le village ? b) le tyran local, que tout le monde hait, joué par un acteur au creux de la vague ? C’est trop basique… Simple téléfilm, il a connu le succès grâce à la popularité du Ford’34 enflammé et la célébrité ultérieure de Sheen et Nolte, d’où des rééditions VHS et DVD, la chaine TV ABC ne s’y attendait pas plus qu’Universal qui y a mis des dollars !
Pete Chapouris, le constructeur du Hot-Rod “The California Kid” (à qui l’on doit aussi celui de “American graffiti”) est né le 16 décembre 1942. Élevé dans la banlieue de Los Angeles, il a commencé à personnaliser des voitures dès ses 15 ans en’ 57. Après avoir travaillé à la fois comme technicien en dynamométrie et soudeur, Chapouris a connu un grand succès lorsque son coupé Ford 34 enflammé a été publié en couverture de novembre 1973 du magazine américain Rod&Custom, une mise en scène dans une ferme, aux côtés de la Ford jaune à deux portes de Jake Jacobs, entourée d’animaux en train de paître, c’était audacieusement estampillé : “Les coupes sont-elles pour les poulets ?”, l’image de couverture est devenue un classique instantané.
Cela a donné le coup d’envoi d’une sorte de renaissance, une revisite à l’échelle de l’industrie du Hot Rodding traditionnel. Pete Chapouris et Jake Jacobs ont profité de l’occasion pour ouvrir leur propre boutique, “Pete & Jake’s Hot Rod Parts”, à Temple City. Les choses n’ont fait que s’aggraver durablement à partir de là…. Chapouris a ainsi fait irruption à Hollywood, créant le sinistre coupé ’34 enflammé pour “The California Kid”, qui mettait en vedette le tout jeune Martin Sheen. Pete Chapouris a occupé le poste de vice-président du marketing pour le SEMA Show, a pris toutes les commandes de construction des Hot§Rods du Groupe ZZ§Top et a remporté à peu près tous les trophées de Hot-Rods qui valaient la peine d’être gagnés….
Lorsque le Concours d’automobiles Classique de Pebble Beach a finalement créé une classe Hot-Rod, il l’a également gagnée. À la fin des années 1990, Pete Chapouris a relancé le célèbre So-Cal Speed Shop et a construit une série de voitures de record de vitesse terrestre pour GM Performance. Il n’avait pas besoin de la reconnaissance du grand public, mais il l’a quand même obtenue. Pete Chapouris était un mentor, un baromètre et un perfectionniste. Son travail, à la fois avec sa tête et ses mains et en tant que défenseur du Hot -Rodding moderne, a changé cette industrie si pas pour toujours, mais pour longtemps. Il est est décédé le 6 janvier 2017 des complications d’un accident vasculaire cérébral, à l’âge de 76 ans.
Quelques films à voir :
https://www.gatsbyonline.com/cinema/festival-de-cannes-2006-expiration-et-crise-d-inspiration-335114/
Depuis 1986, ça fait donc 35 ans puisque j’écris cet article en février 2024, “The California Kid” appartient à Jerry et Jason Slover… Ce sont également les propriétaires de Pete & Jakes, également acheté en 1986, et c’est de même que le coupé Ford ’34 distinctif (il est jaune) de Jim “Jake” Jacobs. Donc toute la légende, c’est du passé, le business efface tout et les gens, mêmes emblématiques avec leurs oeuvres, trépassent… Le film, “The California Kid”, était un film TV pas un film cinéma, sorti en 1974 à peu près au moment où le coupé’34 était en cours de finition. Au moment où le film a été tourné, l’intérieur du “California Kid” n’était pas terminé et son V8 était un small… bloc. Mais pour les gros plans si vous ne vous souvenez pas allez voir la Vidéo ci-dessus.
La bande-son pour le moteur du Coupé “The California Kid” provenait du rugissement guttural d’une puissante Corvette 7 litres. Remarquez que le Rod de “The California Kid” se présente comme disposant d’une boite manuelle 4 rapports alors qu’en réalité il s’agissait d’une boite automatique. Des tuyaux latéraux d’échappement avaient également été boulonnés en dessous des marchepieds pour le film (UUUghhh !)… Ils étaient faux, juste pour le look type Seventies… La “nerf-bar” arrière bien connue installée par Pete Chapouris a été supprimée pour le film et remplacée par un moche pare-chocs en tubes carrés pour que la scène finale ne détruise pas le beau pt’tit cul du Hot-Rod que vient taper la bagnole du Shériff…. Que du Cinéma !
Pendant le tournage de “The California Kid”, Martin Sheen, notre héros culte jouant le rôle de Mike McCord, est vu en train de vérifier la chute périlleuse, c’est Jerry Summers qui a effectué la cascade… Je n’ai pas besoin de vous raconter l’histoire du California Kid. C’est le téléfilm qui est “regardable” ci-dessus, la qualité n’est pas TOP mais c’est tout ce qui reste et je ne crois pas que NETFLIX va programmer ce film avec sous titres français et amélioration de la qualité, quoiqu’on ne peur pas prédire l’avenir… Il a été diffusé en septembre 1974 uniquement aux USA , avec Martin Sheen, Vic Morrow, Michelle Phillips et un jeune Nick Nolte. C’est assez nul et bébète, mais là aussi c’est tout ce qui reste…
L’histoire est typique de ces années… Un shérif dont la femme et la fille avaient été tuées par un chauffard (avec délit de fuite) sur la rue principale de leur petite ville de SoCal (en réalité “Clarksberg” dans le film et “PIRU” en réalité) devient le défenseur de la lenteur et il arrête les conducteurs qui dépassent la limite de vitesse. Mais il poursuit également les excès de vitesse sur la route de montagne sinueuse à l’extérieur de la ville dans sa voiture de police, une Plymouth de 1957 avec deux grandes barres de poussée à l’avant, avec lesquelles il envoie valdinguer les hors-la-loi de la lenteur… dans le piège d’un virage serré au bord d’une falaise abrupte. Le film s’ouvre sur deux marins en Ford’51 qui roulent au max pour arriver avant la fin de leur “Perm” à la base navale.
Juste au moment où ils traversent un tunnel sur la route à 2 voies, le shérif Roy sort de sa cachette dans sa Plymouth bleue et blanche, une boule de gomme rouge vif virevoltant sur le toit, dans la première de plusieurs poursuites en voiture qui font crisser les pneus, avant de “nerfer” la Ford hors de la route là ou est indiqué “Slow to 30 Dangerous Curve” et eux, comme les autres, dégringolent de la colline jusqu’à leur mort. Le shérif recule, sort, se tient au bord de la falaise, les mains sur les hanches et secoue la tête… Pffffff ! La scène suivante, sur la musique du générique d’ouverture et le générique du titre, se présente la star du film. Non, pas le California Kid qu’est Martin Sheen (alias Mike McCord), mais son coupé de 1934, au toit Top Choppé et aux flammes sauvages…
C’est filmé flou de manière spectaculairement débile avec un téléobjectif d’avant-guerre, mais comme déjà écrit, il n’y a rien d’autre… Les cinéphiles et les amateurs de voitures vous diront probablement que “Bullitt” quoique chiant entre les rares scènes de bagnoles, était le meilleur film de poursuite en voiture jamais réalisé. Pffffffff ! C’est mieux que rien, certes… Mais comparé au film “Le Mans” avec Matt Damon, c’est pas terrible… De plus les “Fast and Furious” avec la technique numérique et les trucages, font que les vieux films cultes sont devenus Cul (te)s … Les Hot Rodders votent pour “American Graffiti” comme le meilleur film de voiture, point final… et là aussi, c’est chiant, il se passe rien, pas même de sexe en bagnole style touche pipi avec des gamines…. Glauque….
Donc, si pour n’importe quel vrai Hot-rodder au sang bleu “The California Kid” arrive en deuxième position, cette scène d’ouverture du pont-pont-pont le scelle dans la tombe… Pffffff !!! Donc, comme je l’ai écrit, je n’ai pas besoin de vous raconter l’histoire. À peu près toute l’intrigue que j’ai besoin de raconter ici, c’est que McCord est venu en ville incognito en Hot Rod enflammé pour venger d’une manière ou d’une autre la mort de son jeune frère, le conducteur de la Ford 51 (joué par Joe Estevez, le frère cadet de Martin Sheen). Pour en savoir plus sur le film, les personnages, les acteurs, etc., consultez des sites Web tels que Wikipédia, IMDb ou plusieurs autres. OK, alors qu’est-ce qu’on fait ici ? Vous me lisez et regardez les photos… C’est déjà pas si mal…
Vous savez que j’ai un penchant pour la recherche et la recherche de Hot Rods perdus. Mais j’aime aussi explorer les conneries et autres stupidités crasses depuis longtemps… Je pense être un peu l’archéologue du Hot Rodding et en Franchouille c’est rapidos mené, c’était archéologique depuis le départ… Mon action est une forme d’art de la performance, où la recherche est presque aussi importante que la découverte…. Je savais depuis longtemps qu’une grande partie de “The California Kid” avait été filmée dans la très petite et vieille ville de Piru, à quelques kilomètres à l’ouest de l’I-5 à Magic Mountain, et juste au nord de l’autoroute 126, qui va de Santa Clarita à Ventura, où vous prenez la 101 jusqu’à Santa Barbara, Santa Maria, et ainsi de suite jusqu’à San Francisco.
J’ai donc fait un petit détour par Piru juste parce que c’est amusant de visualiser les scènes du film et la poursuite sur la route de montagne chaparral, en particulier le tunnel, que j’ai pensé être sur l’ancienne Sierra Highway à travers Soledad Canyon, à l’est de l’I-5, que les Hot-Rodders utilisaient pour se rendre à Muroc et El Mirage bien avant qu’ils ne construisent l’autoroute 14…. Ouais mes Popu’s, j’ai habité tout un temps aux USA à l’époque de mes magazines TOPWheels et Chromes&Flammes, partie en Californie, à New York et en Floride ce qui ne me rajeuni pas… Piru, Californie, décor de “The California Kid” est maintenant clôturé, avec un nouveau pont juste à côté. Mais je n’ai pas pu résister à l’envie de poser la photo du haut… Bof !!!
Et c’est essentiellement le centre-ville de Piru long d’un pâté de maisons dans lequel le Kid est entré après avoir quitté le pont et traversé la voie ferrée que vous voyez au premier plan. Le panneau d’arrêt est l’endroit où il a fait demi-tour pour rebrousser chemin. Tout d’abord, et c’est effrayant, il faut se rappeler que ce film a été réalisé il y a près d’un demi siècle alors que j’avais une vingtaine d’année… 74 ans actuellement ! Pfffffffffffff ! Toutes les scènes d’intérieur du tribunal et des bureaux de police ont été filmées aux studios Universal, à une cinquantaine de kilomètres de là. L’endroit où le shérif Roy arrête le Kid et lui donne une contravention pour avoir dépassé la limite de 3 mph à travers la ville, est juste après le pont où il y a encore des orangeraies aujourd’hui. Voilà… Je n’irai pas plus loin…