Tuez-les tous,
Dieu reconnaîtra les siens…Il était une fois un monde sans petit écran.
-Vous voulez dire sans télé et sans ordinateur ?
Ma foi, oui, lorsque la réalité virtuelle était une histoire de science-fiction, de même que les clones et les pseudos. C’était une époque où les gens lisaient. Que lisaient-ils ? Un livre, les gens lisaient des romans, écoutaient la radio et recréaient l’image des personnages, aucun besoin d’écran. Et ensuite, ils regardaient dehors et ils inventaient.
-Qu’inventaient-ils ?
Des histoires sur les gens qui passaient sous leurs fenêtres.
-Des commérages, voulez-vous dire ?
Non, les gens inventaient des histoires sur les gens, et ces histoires on les racontait ensuite aux enfants. Une sorte de littérature domestique : ce monsieur qui marche là-bas dans la rue, c’est Quelqu’un d’autre, et une nuit lorsque tout le monde dormait, une nuit toute noire, il a….
C’était comme ça, ceux qui allaient par les rues avaient hâte d’arriver chez eux pour se mettre en poste derrière les fenêtres, pour passer de la catégorie d’inventés à celle d’inventeurs ; puis les inventeurs enfilaient leurs manteaux et s’en allaient déambuler sous les fenêtres, heureux d’être à leur tour inventés.
Vous pouviez aussi bien être un personnage, Quelqu’un, et vivre diverses aventures ; tout en étant à la fois l’auteur de l’histoire, et refaire la trame….
Un livre se lisait avec amour et ensuite on lui octroyait une place dans la bibliothèque, ce qui équivalait à reconnaître qu’il était bien vivant : on reviendrait toujours à lui, il y aurait toujours quelque chose de nouveau à découvrir dans ses pages ; reste ici, tu es ici chez toi, mon cher livre.
-Quoi d’autre ?
Figurez-vous, les gens demeuraient silencieux pendant de longs instants, se demandant, comme Gauguin dans l’une de ses toiles. “D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Qui sommes-nous ?” Sachant que ces questions n’ont pas de réponse,
c’était un délice que de perdre ainsi son temps.
Tout était bonheur, ou presque : de temps en temps, un doute vous assaillait :
Et si le livre amoureusement lu et amoureusement hébergé dans la bibliothèque,
auquel on reviendrait toujours,
Ahhh, si jamais ce livre s’était intitulé
“Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens”
dont l’auteur, mon contemporain, est l’un des protagonistes de l’hier et s’appelle Quelqu’un, moi-même en fait, surréaliste songe !!!!
-Avec l’hier, l’enfance, âge des grandes décisions…
Oh ! devenir écrivain, compter parmi les élus ! Que fallait-il pour cela ? Des promenades solitaires pour trouver l’inspiration, du style au moment de rédiger, demeurer des heures penché sur la machine à écrire. Et le pain quotidien ? L’argent arriverait tout seul, comme par-dessus le marché, telle une juste récompense ;
et s’il n’arrivait pas, qu’importe : vive la bohème !
C’est ainsi qu’il y a des dizaines d’années, je m’imaginais l’avenir, persuadé que j’étais le seul à caresser de tels projets… alors que bien des camarades de ma génération se prenaient déjà pour de petits Pablo Neruda en culottes courtes ; c’est pourquoi la concurrence était alors moindre, mais serait plus forte d’ici quelques années. Ouvrir un petit magasin eût été, en fin de compte, une meilleure idée que d’écrire des livres ; une modeste boutique où, sans risque de faillite, j’eusse pu attendre sans surprise la vieillesse et la mort.
Mais il n’en fut pas ainsi ; et dans la droite ligne de cette décision, j’en vins à considérer mon corps avec dédain, finissant par haïr cette moitié de moi-même, tandis que je rendais culte à l’esprit, source de prestige. Qu’est-ce donc que le corps ? Un étranger qui s’interpose entre moi et moi ; et qui, loin de se borner à obéir, a ses propres exigences,
des exigences tout à fait ridicules.
Ou bien c’est à ce moment-là précisément que me viennent à l’esprit les idées les plus brillantes de ma vie, et je cours les écrire avant qu’elles ne s’effacent de ma mémoire… Je peux résister à tout, sauf précisément à cette impulsion, même si je finis invariablement par me rendre compte que les éclairs de génie s’éteignent au moment même
où je parviens à mon bureau.
-Il n’y a rien de plus absurde que la vie.
Les gens qui s’adonnent aux aérobics suscitent en moi une profonde tristesse. Ah ! s’ils savaient combien je souhaite me débarrasser de mon corps, comme d’un chapeau que l’on enlève pour le laisser accroché quelque part ; c’est peut-être là le seul côté positif de la mort… “or, je suis fatigué d’être un homme“, écrivit Neruda. Et que signifie être un homme ? C’est devoir porter le corps jusqu’au dernier jour, voilà ce qui me fatigue : lui donner à manger à tout instant, l’emmener faire ses besoins, le laver, lui couper les ongles, le soigner s’il tombe malade, l’habiller, le débarrasser de ses crottes de nez, le regarder dans la glace pour voir comme il est élégant ou comme il est tout ridé, le faire monter sur la bascule pour contrôler son ventre, et comme si ce n’était pas encore suffisant,
lui faire faire de la gymnastique et lui brosser les dents.
Autant de futilités auxquelles nous sommes astreints, tandis que la vie s’en va…
-Et…?
Et me voilà, lisant et écrivant : lire des livres, écrire pour publier des livres, une frénésie qui s’est amplifiée au fil des années. Sitôt que j’écris écrit une dizaine de lignes, je cours autour de la pièce en poussant des cris. J’écris deux cents pages, et je cours frapper à la porte des illusions. Ai-je jamais été publié ? Si, mais cela était bien loin de justifier une telle dépense d’énergie. Il me prenait également de participer aux joutes littéraires où, invariablement, je remportais un non-prix. Y avait-il un concours lancé par les producteurs d’olives en saumure, j’y allais de mon grain de sel. Ou par le conseil municipal de la ville espagnole de Cadix, sous les auspices de l’ordre des amis d’Anamary, et je m’empressais d’expédier un roman tragique ou des poèmes chantant l’indifférence… Invariablement, j’enrichissais mon curriculum négatif.
Et s’il s’agissait d’un concours organisé autour du lac de Genval, il ne me restait plus qu’à récupérer les exemplaires du texte non primé. Rien de plus traumatisant que d’aller chercher le cadavre ; tant pis, je ne pouvais quand même pas laisser traîner ces chefs-d’œuvre… c’était s’exposer à ce qu’un petit malin me plagie. Je me rappelle une de ces expériences. De nouveau, le jury avait décidé à l’unanimité de ne pas m’accorder de prix, ni à moi, ni aux quatre-vingt-quatre autres participants. C’est plus ou moins en ces termes que j’exposai la situation à la dame qui, fort aimablement, me reçut à la maison d’édition qui avait lancé le concours. J’étais un non-lauréat s’efforçant de manifester sa non-dépression. “Je vous félicite de votre optimisme”, commenta la dame.
Voulait-elle dire “de votre bonne humeur” ? Cela n’avait guère d’importance. Quelques instants plus tôt, l’appelant au téléphone pour me donner rendez-vous, elle m’avait déclaré : “Il n’est pas impossible que je vous demande de me donner un petit coup de main, parce que les manuscrits sont en désordre, et comme nous les avons tous lus”
Le commentaire me fit sursauter ; il était totalement déplacé ; sans compter que je ne lui demandais rien, c’était l’évidence même : on ne saurait émettre un verdict sans avoir lu les œuvres. Excusatio non petita, accusatio manifesta… pour en avoir le cœur net, je courus vers ma bibliothèque ; le Manuel avait la réponse toute prête : “Si une personne du sexe féminin se justifie sans qu’on ne lui ait rien demandé et si elle est en bigoudis de bon matin, il y a sans aucun doute anguille sous roche“.
Mon coup de fil, je l’avais passé de bon matin ! Mais comment cette dame pouvait-elle être en bigoudis à son travail ? Peu importe… À la maison d’édition du lac de Genval, aimable comme d’habitude, elle me conduisit à la “salle de lecture (torture)”, où mes manuscrits étaient étalés par terre, à côté de ceux des autres non-lauréats. Je devais lui donner un petit coup de main pour les retrouver… À quatre pattes, je finis par les dénicher (déchirer).
Nous retournâmes au bureau de la dame pour procéder à la restitution en bonne et due forme. Ayant déjà rangé mes exemplaires dans ma serviette, j’étais en train de prendre congé d’elle, celle-ci faisait de même par un nous vous remercions de votre participation, lorsqu’il me sembla la voir ranger précipitamment un petit flacon dans un tiroir. Ah ! mais bien sûr, le correcteur… ou le vernis à ongles ? La curiosité me poussa à jeter un coup d’œil furtif dans le tiroir… Ce que je vis, étaient-ce bien des bigoudis, un tiroir rempli de bigoudis ?
Je reçus le coup de grâce en révisant les exemplaires récupérés : entièrement vierges ! Un pouvoir surnaturel avait réalisé un véritable tour de force : le jury était parvenu à les lire sans en ouvrir les pages, sans même les toucher.
Miracle qui m’a bouleversé au point de me pousser à écrire ces lignes.
C’est la rage…
-Un livre comme « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens », n’est-ce pas pain bénit pour Quelqu’un qui se décompose entre lui-même et Quelqu’un d’autre ?Dis comme ça, on a l’impression que je suis un peu fou. Mais il est vrai qu’il est difficile d’écrire sans interdépendance entre Quelqu’un et Quelqu’un d’autre. Quelqu’un se nourrit de l’homme que je suis. C’est ainsi que je peux donner une résonance humaine dans mes écrits. Mais je sais toujours où est la réalité et où est l’imaginaire. C’est vital pour ne pas devenir fou ! L’écriture, c’est l’émotion et le rêve. C’est un miroir qui montre le vice des hommes. Et si possible, il faut les faire rire avec ça comme le faisait Desproge. Mes écrits me servent à avoir confiance, à supporter mes contradictions, à appréhender la vie par le bon prisme. Ils m’aident à vivre. C’est ma stabilité, d’immenses joies, des émotions fortes. J’aime les contrastes dans lesquels ils me plongent. L’écriture, c’est l’équilibre dans mon déséquilibre. Plus que tout, ètre un écrivain déjanté, me permet de rester éveillé, superbement lucide, digne, intelligent, pétillant, encore étonné, un peu renard quoique ours tendance grizzly… C’est magnifique. C’est une merveilleuse façon de croquer la vie.-Entre Quelqu’un et Quelqu’un d’autre, vous faites le grand écart !On peut avoir les deux en soi, c’est sûr. Mais c’est contraignant quoique ludique et jubilatoire. A l’intérieur de ces limites, j’ai trouvé un espace de liberté pour inventer une expression totalement contemporaine et réaliste. -D’où, j’imagine, une certaine satisfaction de voir le succès public de votre livre « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens… » ?Autant ne pas avoir eu le prix Goncourt pour « Liens d’amours » m’avait fait mal, sans doute parce que je n’avais pas encore tout compris et que mon ego était encore très à vif, autant ici, je ne l’ai pas et ce n’est pas grave. L’important est ce que j’ai vécu, ce que j’ai entendu des amis, des lecteurs. J’ai l’impression que cette année est particulière.-Qu’en est-il de votre projet d’autobiographie ?Elle est là ! Elle mature comme le bon vin, j’espère. Elle n’est toutefois écrite que dans ma tête, il me suffit de sauter le pas pour la peaufiner. A un moment, je vais devoir dire stop aux petites sensations, aux petites émotions, aux petites ou grandes contrariétés,
aux joies, aux chagrins… -Qu’est-ce qui vous touche dans Quelqu’un d’autre ?C’est un quinqua comme moi. J’aime Quelqu’un d’autre car en parlant avec lui de problèmes universels, on en revient à nos propres préoccupations. C’est un ex-patron de presse qui pourrait continuer à gagner beaucoup d’argent et à papillonner sentimentalement. Or, il a encore assez d’enthousiasme et de naïveté pour dire oui à l’amour qui se présente à lui. Je comprends très bien qu’on puisse avoir une passion à 50 ans pour une femme beaucoup plus jeune que soi, tout larguer et partir pour repartir à zéro.
J’ai envie de vivre le même genre de moments privilégiés…. -Les femmes, justement, aident tous les ‘Quelqu’un’ qui sommeillent à se révéler…? Oui, elles sont nos miroirs. Elles sont aussi notre force.-Votre livre nous emmène au cœur des hommes, des femmes, de l’humanité… Mis à part les progrès technologiques et scientifiques, la véritable relation homme-femme n’a pas progressé depuis la nuit des temps.-C’est aussi un beau livre sur l’amitié entre Quelqu’un et lui-même… Oui… Je connais d’autres Quelqu’un qui se réunissent pour partir dans une aventure de quelques mois et y vivent des choses intenses. Il y a des envies de retrouvailles comme je vais le faire avec Quelqu’un d’autre. On a une idée d’un roman sur les mœurs dissolues des gens de notre génération avec des femmes de la génération suivante….
Chaque âge a sa raison d’être…. -Une phrase clé de « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens » aurait pu être : « Qu’est-ce que j’aurais fait si j’étais moins con ? »…C’est une question qu’on doit se poser régulièrement si on veut rester lucide et dans le coup. Mais pas dans le sens de s’être trompé de voie. Je me la pose régulièrement.-Votre livre nous dit, au fil de ses pages, malgré son titre terrifiant, que le Paradis est toujours un peu plus loin… Votre regard sur le monde repose-t-il sur le même point de vue ? Et, à votre avis, se rapproche-t-on du Paradis ? Autrement dit croyez-vous que le monde est « en progrès » ? On n’arrive jamais au Paradis qui n’existe pas. C’est un leurre religieux pour permettre aux gens de continuer d’avancer, encore et encore. personne n’est jamais revenu nous démontrer que c’était vrai, ni que c’était faux, ni quoique ce soit… A mon avis, le monde progresse lentement. Il me semble en effet, tant du point de vue social, politique et institutionnel ou scientifique, qu’on est beaucoup mieux qu’au début du XIXe siècle. Du moins en Europe. Mais les religions sont là pour nous faire revenir en arrière, elles empèchent une saine réflexion des choses car en finale, lorsqu’on arrive à la question fondamentale du pourquoi et du comment, qui d’un point de vue scientifique ne correspond absolument plus à quelque religion que ce soit, les religieux viennent hurler, le terme n’est pas trop fort, qu’il faut croire…, que Dieu l’a dit, l’a écrit et que tout doute est un blasphème… Il y a peu, l’église catholique brulait comme sorciers ceux qui affirmaient que la terre était ronde et tournait autour du soleil… L’Islamisme de son coté continue à considérer la femme comme “sale” avilissante pour l’homme… Si ce ne sont pas des moyens pour asservir les gens au profit d’autres, je ne sais que dire…. Ce n’est pas le cas partout, bien sûr. Il existe encore des sociétés pire, de type préhistorique, qui sont esclaves de la peur… Mais une partie du monde a quand même progressé. Le Paradis, c’est le principe d’un idéal… Vouloir y arriver, s’en rapprocher, est ce qui nous distingue théoriquement des animaux. Les animaux ne veulent pas d’amélioration de leur condition. Ils ne rêvent pas d’autre chose. Nous, par contre, avons des désirs irréalistes, des appétits jamais exhaussés… Et ça nous tient vivants ! Le Paradis en fait, c’est nous, il est sur notre terre commune, et cela fait bouger la vie de le chercher ! Mais l’enfer c’est aussi nous et les autres….Le monde des religions est un ensemble de dictatures. Avec les religions il n’y a pas de dialogue. Vous êtes priés (double sens humoristique) de croire aux dogmes religieux, faute de quoi “on” vous excomunie, “on” vous promet l’enfer éternel, “on” vous persécute, “on” vous marginalise… Il y a peu, “on” vous brulait vivant après une multitude de tortures… Dans le domaine civil, il y a encore beaucoup de dictatures dans le monde, malheureusement. Mais il y a un mieux. Il suffit de se souvenir qu’il n’y a pas si longtemps, rien qu’en Europe, il y avait Hilter, Mussolini et Staline, sans compter les petites dictatures subordonnées d’Europe centrale. Je ne fais pas partie des catastrophistes qui renvoient dos à dos dictatures, démocraties et religions. On dit ça quand on ne sait pas ce que c’est, une vraie dictature ! Que les démocraties aient le conformisme pour ennemi n’en fait pas pour autant des dictatures, quoique, ayant plusieurs fois vécu les arbitraires administratifs, je suis devenu amer et désabusé… Le monde est gouverné par la bêtise et la crétinerie humaine est son socle… ! En politique par exemple, il est sidérant de voir les partis politiques dits traditionnels hurler au loup concernant leurs confrères politiques dits d’extrème-droite, alors que les partis socialistes, et communistes, dans lesquels je range les écologistes, viennent des idées de Lenine et de Staline, celui-ci étant un dictateur pire qu’Hitler…. Lorque les socialistes chantent l’Internationale le poing tendu, je suis sidéré et outré… Sous Staline les communistes chantaient pareil en torturant des millions de gens et en envoyant les dissidents au goulag. On devrait interdire l’Internationale au nom du souvenir et de la morale, on devrait même créer un cordon sanitaire autour des partis de gauche comme ils le font pour l’extrème droite, ils se ressemblent tant les uns les autres…. Ne croyez pas que tout aille pour le mieux en Europe “démocratique”, car si vous critiquez les gens qui y détiennent le pouvoir, on vous torture et on vous dépossède de vos biens via un contrôle fiscal…. La démocratie n’est qu’un leurre, les dictateurs sont moins sanguinaires, restent un peu moins longtemps au pouvoir, quoique…, mais rien n’est vraiment différent. Le jour ou les gens pourront élire l’un des leurs, une personne compétente, pas un politicard de parti qui fait perdurer le système, alors oui, on sera en démocratie. Réfléchissez…, si vous avez quelque chose à dire ou à apporter à la société, dites moi comment vous allez faire pour vous faire élire… Vous n’irez nulle part. Vous ne parviendrez même pas à créer votre parti. Et quand bien même, les abrutis ne voteront jamais pour vous. Ils voteront comme d’habitude. Et ce seront inévitablement les mêmes têtes qui nous pompent l’air depuis des lustres qui repasseront…. Est-ce de la démocratie ? Pas du tout, c’est de la dictature de parti. Souvenez-vous de ce qui s’est passé en France lorsque LePen a envoyé Jospin dans les orties… Les hommes politiques traditionnels se sont tous regroupés pour éviter un réel changement du système qui aurait finit par faire tache d’huile dans toute l’Europe… Ce ne fut pas démocratique… Nazisme, oui, mais dans l’autre sens, on a utilisé les arguments les plus vils et les plus faux pour faire faussement peur au public… Lamentable… Quant aux écologistes, les nouveaux communistes verts, c’est un parti de concierges, délateurs, soucieux de leur petit confort, capable de détruire peu à peu l’industrie et le commerce pour pouvoir rouler en vélo sans être incommodés par les autres pas écolos… L’atome fait peur aux écolos, alors on supprime les centrales atomiques, même s’il n’y a aucune alternative à ce jour pour produire de l’électricité sans dépendance… Les camions et les voitures produisent des gaz d’échappement qui font tousser les très rares cyclistes, alors on taxe pour décourager les automobilistes, on lance des plans pour obliger les gens à s’astreindre aux transports en commun…. qui sont archi mal gérés, déficitaires en milliard d’€uros, souvent en grève en prenant les usagers en otage… Ce n’est pas une avancée humaine, ce n’est pas un bond en avant de la technologie ni un progrès…, les partis écolos sont un retour au préhistorisme, un frein à l’intelligence humaine, le retour aux peurs une catastrophe sociale… Normal qu’un parti de concierges s’entende
avec un parti tirant ses racismes dans le Stalinisme….-Que vous inspire aujourd’hui cette masse d’expériences malheureuses ?Ce fut pénible à vivre, mais ces expériences transitoires, circonstancielles… furent enrichissantes. Elle n’ont pas été agréables du tout mais m’ont beaucoup appris. Je ne suis normallement pas encore à l’âge de la mort, mais je crois qu’en finale la mort est une sorte de délivrance de la bêtise humaine…., comme un moment ou on s’endort après une journée fatiguante ou on en a marre de tout et des autres…-Mais revenons à votre livre “Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens”. Il est notamment épatant en cela qu’il nous fait entendre la voix intérieure de vos vous-mêmes, mais surtout parce que vous passez habilement
du récit au dialogue intérieur…J’ai pensé qu’il fallait que ce livre soit écrit sur deux plans, deux niveaux. De l’extérieur, par un narrateur neutre, ayant une vision du contexte, une perspective d’ensemble sur la vie de Quelqu’un. Mais aussi de l’intérieur via Quelqu’un d’autre que moi-même…. On passe du récit d’un narrateur extérieur impersonnel au récit plus intime de personnages se parlant à eux-mêmes, en se dédoublant, comme on fait quand on réfléchit. Mettre au point ce procédé narratif m’a demandé pas mal de travail.-La manière dont les interviews de Quelqu’un et Quelqu’un d’autre se répondent au fil de votre livre est aussi une réussite. Aux espoirs et désenchantements de Quelqu’un répondent ceux de l’autre Quelqu’un, de chapitre en chapitre. Même la mort virtuelle de Quelqu’un est racontée au début, plutôt qu’à la fin….. Avez-vous commencé par écrire les histoires séparément, ou cette construction en parallèle
est-elle à la base du livre ?En fait, l’idée me trotte en tête depuis le début, en écrivant, j’ai eu l’idée de ce contrepoint entre Quelqu’un et Quelqu’un d’autre. Ça permettait de montrer la complémentarité
de leurs utopies !
Patrice De Bruyne
C’est un interview philosophique, sérieux mais humoristique, parfois hallucinatoire, souvent caustique, un tantinet déjanté, mais profondément émouvant et vrai, le tout de moi-même par un autre moi-même, Quelqu’un et Quelqu’un d’autre, réalisé en multiples clins d’œils et double-sens, parfois triple, au hasard du temps qui passe, dans un texte qui est en même temps le livre, son contenu et sa critique…Un livre différent, qui parle de Quelqu’un en parlant de moi-même, tandis que je discoure d’humeurs et sur le monde peuplé de gens…
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