250GTO McBurnie Coachcraft

Tout faux, tout flammes, toute fausse, toute inflammable, cette Datsun 280Z 1979 a été recarrossée “à-la-va-vite” aux USA par McBurnie-Coachcraft, pour lui donner l’aspect approximatif d’une Ferrari 250 GTO de 1962 ! Cette très moche réplique très mal construite, sans aucun respect des proportions, à très mal vieilli, elle craquelle, se “démantibule” d’elle-même et comme elle n’a fait l’objet d’aucune finition, tout ressort, les fils de fer, les clips et claps, des boulons et une infinité de câbles électriques qui pendouillent lamentablement. Cette abomination date de la grande époque du “Post-Disco” en vogue dans les eighties où tout se jouait alors dans le crétinisme général et dans la soif de paraître, d’où, pour se faire une bagnole façon millionnaire, les bricoleurs du dimanche auto-nommé “carrossiers-designers” utilisaient n’importe quel véhicule de récupération (volé où obtenu dans une casse) disposant d’un vrai châssis (quel qu’en soit l’état de corrosion) pourvu d’un moteur en relatif état de marche si possible légèrement plus puissant qu’un Flat-Four VW. C’est donc une merderie apocalyptique dans l’absolu du terme, destinée aux “m’as-tu-vu raminagribiques”,  dragueurs de minettes !

La soif de paraître est une attitude-passion terrible qui détruit l’humanité dans l’homme, elle est insatiable, elle assèche la source intérieure et toute intellectualité laissant libre-court à une variante modernisée du nihilisme. Dans les Œuvres de François Rabelais je relève en page 320 de Pantagruel, la phrase “Faire du raminagrobis”, qui signifie “prendre l’air d’un grand seigneur d’une richesse incalculable”, expression reprise d’une formulette calligraphique du xve siècle définissant les gros vautours charognards qui se croient tout droit sortis de la cuisse de Jupiter… C’est le sens de ces formules qui a causé la perte des répliques automobiles, car les “fiscards” du monde entier, toujours obséquieux envers “les papes gouvernementaux de l’impôt” sont payés pour traquer les signes extérieurs de richesse des “ceusses” qui donnent l’air de posséder tout l’or du monde…

Le “fiscard-type” ne voit pas une Excalibur SV de 50.000 euros, mais une Mercedes 540K de 20.000.000 d’euros… et pour lui une automobile badgée Ferrari-250GTO vaut 60.000.000 d’€uros… Que ce soit une Datsun récupérée “à-la-casse” et affublée d’une carrosserie plastique ressemblant à une Ferrari 250GTO, sort de ses capacités cognitives… Il impose donc derechef une indiciaire au propriétaire de “la chose” et le “Raminagrobis” de pacotille peut “aller se faire foutre bien profond” ! En sus, comme les modifications d’automobiles-répliques-amateurs ne concordent en rien aux certifications “usine”, les “bitzas” sont catalogués sans appel possible comme étant “des choses impropres à la consommation, illégales et dangereuses”, donc interdites, saisissables et donnant lieu à confiscation, amendes voire prison si “la chose” a causé un accident…

De plus, l’informatique utilisée dans les Contrôles Techniques et par les Forces de l’ordre, a achevé toute possibilité (toute fraude avec substitution de documents d’immatriculation est très durement réprimée car elle va de pair avec la frappe d’un autre numéro de châssis correspondant aux faux documents) d’immatriculer et d’utiliser des répliques “amateurs” et autres véhicules modifiés (sans certification d’usine agréée). Certains continuent malgré-tout à rouler “répliques” en Excalibur car c’est une “vraie marque” dont les plus récents modèles ont maintenant plus de 30 ans et donc considérés comme “Ancêtres” disposant de documents validés (https://www.ecologie.gouv.fr/homologation-des-vehicules). Les Kustoms, Hot-Rods et traficotages “maison” sont prohibés si pas munis d’un certificat de conformité…

Dans les années ’80 j’avais proposé aux clubs et aux “confrères” de la presse automobile de nous regrouper en une association afin de permettre la circulation des Kit-Cars, répliques, Hot-Rods et Kustom-Cars. Mon action n’a pu aboutir parce que mes confrères (Nitro du Groupe Michel Hommel en tête) se sont décrétés comme étant autonomes et concurrents en guerre contre Chromes&Flammes… Pour m’évincer j’ai fait l’objet d’une délation fiscale qui a amené à une imposition d’office de 117 millions. J’ai mis 8 ans à m’en remettre… En finale, retour de balancier, le Groupe Michel Hommel a fait une faillite retentissante de plusieurs millions. La totalité des journaleux-scribouilleurs n’ont pas été payés des derniers mois prestés ! C’est mort…

La Datsun 240Z originale est entrée en production en octobre 1969. Produite comme une réponse meilleure marché à la Toyota 2000GT, la 240Z a été fabriquée à 160.000 exemplaires entre 1969 et 1973. Elle était motorisée d’un six cylindres en ligne 2L4 de 151 chevaux associé à une transmission à quatre vitesses, une suspension entièrement indépendante, vendue 3.500 €, une bonne affaire capable de bonnes performances. La 260Z a été lancée en 1974 équipée d’un 2L6 de 140 chevaux (marché US) où 165 chevaux (reste du monde). La 280Z sortie en 1977 disposait du même bloc moteur (mais à injection électronique) réalésé à 2L8 litres et 170 chevaux. La 280Z a été proposée en empattement court où long jusqu’en 1978. Au total, au moment où la production des modèles Z de première génération a pris fin, Nissan et Datsun en avaient vendu plus de 520.000 exemplaires dans le monde. Une toute nouvelle 280ZX est entrée en production en 1979 dans le but d’être plus une voiture de grand tourisme qu’une voiture de sport ciblée. En tant que telle, la 280ZX était plus grande, plus luxueusement aménagée et intrinsèquement plus lourde que les “Z” initiales qu’elle remplaçait.

La société McBurnie Coachcraft a été fondée aux États-Unis par Tom McBurnie pour construire des répliques de Ferrari Daytona et 250 GTO. Ces voitures construites par McBurnie étaient dans un premier temps des répliques destinées à de la figuration dans des séries télévisées (comme “Miami-Vice” et “Baywatch” pour la réplique “Daytona”) ainsi que dans des longs métrages (comme “The Italian Job”, “Ford v Ferrari” et “Overdrive” pour la réplique “250GTO”). L’utilisation de répliques dans les films et séries TV étant généralement beaucoup moins coûteuse et plus facile à assurer. Ces films ont créé une demande qui a été “assurée” par une quantité ahurissante de “répliqueurs” s’auto-sacrant “auto-spécialistes” alors qu’une grande part étaient des filous, des arnaqueurs, des fabricants de baignoires de salle de bain, de kits pour VW-Buggy’s et divers garagistes illuminés par l’appât de gains faciles et surréalistes.

C’est la Cobra 427s/c qui a été la réplique la plus produite par quelques centaines de répliqueurs dans le monde (y compris en Franchouille sur base VWCox par Scobra), tous utilisant divers stratagèmes semi-légaux jusqu’à ce que les plus fortunés et futés parviennent à devenir des marques à part-entière avec certificat de conformité et Tutti Quanti amenant leurs engins à être proposés à des montants stratosphériques car pouvant circuler “légalement”, leur clientèle de “Raminagrobis” payant plein pot leur engin ainsi que les taxes y afférentes… La clientèle a donc totalement changé !

La réplique/évocation Ferrari 250 GTO 1962 que vous voyez ici est une Datsun 280Z reconstruite avec une moche carrosserie en fibre de verre, d’autres jantes et un couvercle cache-soupape marqué (illégalement) Ferrari sur le six cylindres en ligne… C’est cucul à donf mais qu’importe la taille du pénis avant que la femelle le voit avant pénétration… Cette voiture est apparue dans un certain nombre de longs métrages majeurs ainsi que dans une séance photo pour Gucci. Elle va être mise en vente aux enchères avec des scripts de films, des storyboards, ainsi qu’une abondante documentation cinématographique incluant une affiche du film “Ford v Ferrari au Mans” signée par Bob Bondurant… prouvant que c’est une vraie réplique avec pédigree Hollywoodien.

En réalité tout ce barnum ne prouve strictement rien, mais comme en automobile rares et uniques il suffit d’un seul dans le monde pour que la vente se fasse… C’est basiquement crétin, et c’est sur cela que fonctionnent les sociétés de ventes aux enchères… Les deux voitures les plus célèbres développées par McBurnie Coachcraft étaient la fausse Ferrari 365GTB/4 “Daytona” basée sur l’abominable C3 Corvette, et la voiture que vous voyez ici, une moche réplique de Ferrari 250 GTO basée sur la famille des véhicules Datsun 240/260 et 280Z.

Ces deux réplicas étaient raisonnablement de bons fac-similés selon les normes approximatives et laxistes de l’industrie des répliques de voitures des années ’80, et elles ont été considérées comme assez bonnes pour apparaître dans la série télévisée “Miami-Vice” et dans quelques longs métrages, à la place des voitures originales trop chères. Ces apparitions à l’écran finiront par conduire à la chute de la société, car la réplique noire de la Ferrari Daytona qui apparaissait dans Miami Vice dans les années 1980 a attiré l’attention de Ferrari.

Le constructeur automobile italien a intenté une action en justice contre McBurnie Coachcraft qui a été lourdement condamné. Comme il ne pouvait pas payer, un accord a été trouvé entre Ferrari et les propriétaires des studios TV et la prochaine saison de la série télévisée a mis en vedette une authentique Ferrari Testarossa blanche qui avait été réellement “offerte” par Ferrari. Peu de temps après le procès Ferrari, la carrosserie McBurnie Coachcraft toujours dans l’incapacité de dédommager Ferrari, a été réduite en cendres tard dans la nuit dans un acte d’incendie criminel !

Personne n’a jamais été traduit en justice pour ce crime, cela a stoppé les tentatives de récupération des dédommagements financiers envers Ferrari et a empêché la société de produire d’autres répliques car les moules de carrosserie en fibre de verre étaient détruits de même que la comptabilité pour connaitre le nombre de fausses Ferrari fabriquées et donc quel coefficient multiplicateur à calculer pour dédommager Ferrari. La société se réformera plus tard sous le nom de Thunder-Ranch, vendant des répliques de Porsche 550 et Porsche 356 Speedster, ainsi qu’un kit de Hot-Rod appelé “34’Lightning”. “McBurnie a finalement vendu la société à Carrera Coachwerks en 2012 et a disparu des écrans-radar !

C’est Mecum-Auctions qui a été chargé de la vente aux enchères à Indy de cette fausse Ferrari 250GTO le samedi 20 mai 2022, Lot R533 sans prix de réserve. Je reviendrais corriger la fin de l’article en mentionnant le prix obtenu.