GTO Engineering 250 GT Lusso 2022
Qu’est ce qui fait le talent des gourous, des prestidigitateurs, des mentalistes, des “réplicateurs” ? Ce n’est pas tellement leurs discours, leurs brochures et leurs sur-snobismes d’affaires à faire, façon milliardaires, comme s’ils avaient hérités de la science infuse du réel constructeur qu’ils singent en copies, car ils n’ont souvent rien de réellement nouveau ni même de crédible à présenter pour vendre. La force de persuasion des embobineurs de haut vol repose sans aucun doute sur leur charisme et leur manière de se présenter en “continuateurs-experts”, cette aura naturelle qu’ils dégagent, née quelque part entre l’audace, l’aplomb et bien sûr un ego surdimensionné. En cherchant bien, il doit bien y avoir un tuto quelque part, qui donne des leçons de charisme !
Toutes leurs promesses et histoires débitées en grosses tranches de lard pour les cochons payants via les merdias qui y voient matières fécales à grands profits si associées au “sport” automobile par exemple, font partie d’un schéma-type bien rodé : l’art de vendre du vent ! Il faut en effet un certain talent (inné ?) pour vendre de telles “œuvres” dans l’univers des bibeloteries de masse, à des prix insensés, et faire croire à une démarche quasi artistique.
Qui plus est… Ferrari n’est plus propriétaire des lignes mythiques et du nom de la 250 GTO, à la suite d’un procès opposant Ferrari au carrossier italien Ares Design il y a quelques années.
Ferrari n’a pas réussi à sauver ni l’appellation ni le design de la Ferrari 250 GTO et toute autre Ferrari dont le design et l’appellation ne sont plus utilisé, ne sont plus couverts par un dépôt/brevet/titre/marque. Tout a commencé par une action de Ferrari voulant interdire les répliques des voitures qu’elle a construit. Une plainte reconventionnelle déposée par le carrossier italien Ares, qui transformait une 812 Super-Fast en 250 GTO des temps modernes, une initiative interdite par Ferrari, contre lequel l’entreprise Ares Design a porté plainte, contestant cette décision. C’est au terme d’une vraie bataille judiciaire que le carrossier Ares Design a finalement obtenu gain de cause, grâce à une décision de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle.
L’EUIPO s’est basée sur le principe du “use it or loose it”, qui stipule que la marque déposée doit être utilisée dans les cinq ans, sous peine de devenir caduque et donc d’être perdue par l’entité qui la possède. Or, Ferrari n’avait non seulement pas utilisé l’appellation ni le design de sa 250 GTO ni d’autres modèles après la cessation de leur fabrication, ce qui a permis donc à Ares de sortir triomphant de cette affaire, le verdict l’autorisant donc à utiliser le style de la sportive comme bon lui semblait. Il en est de même des modèles non déposés et cela a créé une jurisprudence, quiconque peut réaliser une copie et son appellation si il n’y a pas dépôt renouvelé à chaque échéance !
Cette décision aurait du encourager les autres entreprises à créer leurs propres répliques de Ferrari et autres puisque l’Union Européenne a érigé un ensemble de mesures contraignantes pour empêcher que les répliques soient autorisées à circuler… La Grande-Bretagne s’en moque puisqu’après “Brexit” elle n’est plus sous le joug des directives Européennes ! Et la totalité des autres pays du monde s’en moquent tout autant ! Autre ironie, le concept de “use it or loose it” qui a permis à Ares de gagner face à Ferrari avait déjà été utilisé par la marque italienne il y a quelques mois. Celle-ci avait en effet poursuivi l’association caricative Purosangue Foundation, afin d’avoir la jouissance exclusive du nom signifiant “pur-sang” pour son futur SUV.
Le spécialiste et courtier Ferrari GTO Engineering s’est donc rendu célèbre pour utiliser sans vergogne le design et l’appellation de diverses Ferrari mythiques, toutes y passent, en suite de la 250GTO, et la 250GT-Lusso carrossée par Fantuzzi n’est donc pas exemplaire, étant la 16ième 250 GT Lusso fabriquée en copie de la carrosserie Fantuzzi d’époque, disponible à la vente exclusivement au siège de GTO Engineering au Royaume-Uni qui peut s’occuper de vous fournir une immatriculation Britannique avec un contrat de location. Dans le monde entier, y compris dans les événements de concours, les tournées et les rallyes routiers les plus intimes et les plus médiatisés, des fausses Ferrari circulent et sont entretenues par GTO Engineering !
Cette firme fournit (vend) même des expertises et certificats d’authenticité documentés. Tentez d’imaginer 161 histoires identiques (le nombre de fausses Ferrari fabriquées et vendues par GTO Engineering attestant que le propriétaire précédent a passé plus de trois ans et beaucoup d’efforts à documenter l’histoire réelle du modèle original, y compris un voyage en Italie pour rencontrer le propriétaire d’origine Gianfranco Pederzani et une visite à l’usine Ferrari, avec une attestation qu’il a personnellement rencontré et parlé Enzo Ferrari et à la plupart des personnes qui ont possédé cette voiture, afin d’obtenir des informations fiables et de première main ! La totale !
L’attestation historique ainsi répétée pour chaque réplique vendue est que son illustre histoire commence en 1966 lorsque les frères Pederzani ont vendu la voiture au Venezuela, mais à l’été 1968, cette Ferrari spéciale avait déménagé à New York et appartenait à Richard Trask. Vers 1977, Terry Kramer a acheté la voiture, et on pense que c’est à ce moment-là que d’autres modifications ont été apportées (peut-être par Tom Meade), y compris un aileron de couvercle de coffre plus prononcé et quelques évents inspirés de la 250 GTO dans les ailes et sur le nez. Peu de temps après, la voiture a été expédiée à Honolulu où elle a été ré-immatriculée. La voiture est passée ensuite entre les mains de Collier Thelian en 1978 et a été vendue à Gerald O’Conner en 1979 !
Ce n’est pas tout, ce loustic a mis la voiture en réserve en 1981 où elle restera inerte pendant les 24 années suivantes ! À l’automne 2011, la Ferrari 250 GT Lusso de 1963 carrossée par Fantuzzi est allée chez DK-Engineering pour une nouvelle restauration complète ” concours” et, en tant que tel, la voiture a été dépouillée d’un châssis et d’une carrosserie nus. Les moules, dessins et diagrammes ont été réalisés à partir d’une véritable Ferrari 250 GTO et mis à l’échelle avec précision à la taille Lusso pour les différentes persiennes et évents. La voiture a ensuite été apprêtée et peinte en Rosso Corsa et est revenue de peinture au début du mois de novembre 2012, date à laquelle la reconstruction mécanique a commencé.
Après son passage chez DK-Engineering, la voiture a été transférée à GTO Engineering pour être son dernier gardien mécanique et de stockage, qui a supervisé son entretien et sa maintenance pendant près d’une décennie (fin 2012 à aujourd’hui). Pendant tout ce temps, le propriétaire et les équipes de GTO Engineering ont veillé à ce que la voiture reste en mouvement, en prenant soin de la voiture comme si elle était la leur chez GTO Engineering. Et sont joints en preuve (sic !) des copies d’importants dossiers de service et de facturation pour les travaux, y compris une mise à niveau des ceintures de sécurité, des sangles à bagages et des rétroviseurs. 161 dossiers identiques, ça donne l’ampleur du business…
Aujourd’hui vous pouvez donc devenir le 162 ième propriétaire d’une même fausse authentifiée Ferrari spéciale par le garage qui l’a fabriquée (sic !) qui est proposée à un prix sur demande. Le département vente est dirigée par Louis Scott, nommé pour tenir le rôle de vendeur senior, disposant d’une expérience significative du commerce d’hypercars de mèche avec le distributeur britannique de Koenigsegg, et avant cela avec la marque Ferrari elle-même. Dans quelques années plus personne ne s’y retrouvera d’autant plus que ces voitures sont des objets de prétention dans le culte d’égos surdimensionnés. VW n’avait pas hésité à agir de même façon avec la “Bugatti noire” de plus de 10 millions qui s’articulait sur le faux mythe inventé de la Bugatti Atlantic.
Elle avait prétendument disparue alors qu’en réalité elle n’a jamais existé… Ce manège ayant été mal géré et dénoncé par GatsbyOnline, VW a hâté la vente de sa fabrique de fausse Bugatti à des Slaves qui n’en ont “rien à foutre des convenances”... Nous vivons dans une époque formidable ! Je termine avec les sanctions envers la Russie incluant les “gels” conservatoires (comme la guerre en Ukraine n’en est pas une, mais une opération spéciale) les autorités ukrainiennes ont annulé la taxe sur l’importation de voitures. Depuis lors, environ 80.000 voitures, depuis juin, ont été introduites sans taxes en Ukraine pour un usage militaire personnel, dont 30 % (24.000) de voitures de luxe : RollsRoyce, Bentley, Aston Martin, Ferrari, Maserati !
Le Directeur des Douanes Mr Shchutsky a expliqué que les semi-remorques chargés de voitures de 150.000 euros minimum créent des embouteillages d’un kilomètre à la frontière occidentale de l’Ukraine, empêchant l’acheminement des fournitures humanitaires et militaires, ainsi que du carburant… Un grand nombre partent en Bielorussie puis en Russie ce qui permet à Volodymyr Zeelinsky de percevoir un important pourcentage… Ce système, plus les rétrocommissions des dons de charité à l’Ukraine (par milliards) et la vente aux groupes terroristes d’une grosse partie des armes “offertes” amènent Zeelinsky à devenir l’homme le plus riche de l’univers…