Baptista Nino Farina pro stultis obedientibus
“Oboedientia Battista Nino Farina Stultis obedientibus perfecta est-ne oboedientia stricte dicta”… Bien sûr… Absolument… Sans aucun doute… C’est l’évidence absolue… Un hommage à Brigitte Birkin sans… Euh… Jane… Ah non, Nino Ferrer ? Ninio Farina ? Pourquoi un hommage ? Nino, c’est un surnom… Il est mort ? Emilio Giuseppe Farina, surnommé Nino Farina, est né le 30 octobre 1906 à Turin. Puis il est mort ! Quand vous dites ? Le 30 juin 1966, alors qu’il fait route vers le circuit de Reims-Gueux pour assister au Grand Prix de France, il perd le contrôle de sa Ford Cortina Lotus aux environs du village d’Aiguebelle, en Savoie. S’écrasant contre un arbre, il est tué sur le coup… Oui… Il y a 57 ans de ça… J’avais 17 ans… Notez qu’on en a toutes et tous des morts, si on doit rendre hommage à tous les morts, quel sacerdoce… Quand mon Popa et ma Moma sont morts, personne ne leur a rendu hommage, tout le monde s’en f… Alors quoi décrypter ce cet hommage italien avec une bagnole électrique qui n’existe que par cet hommage qui n’a aucun lien avec quelconque fait y lié…
Une Nième embrouille… Pas même de funérailles. Je ne ressens aucune responsabilité dans la mort de cet inconnu, aucune émotion, pas de larmes, aucun apaisement. Ai-je “des choses” précises à écrire de plus ? Mon lectorat veut-il sentir que j’ai capté l’essence de la personne décédée. Alors je me dois d’être honnête… Je ne joue pas ce jeu de faux-culs qui n’est que prétexte à du consumérisme larvé. Ce n’est pas de l’arnaque telle qu’elle est définie dans le Code Pénal, mais c’est en frontière et c’est détestable. La tâche plus difficile dans la rédaction, n’est pas tellement de décider ce que vous allez dire, mais de décider comment structurer le tout, avec un début, un milieu et une fin. Mais par où commencer ? En fait c’est déjà commencé, l’essentiel est déjà écrit, droit au but. Un éloge funèbre rejoint deux objectifs, réconforter mon lectorat en adoucissant ses pensées, le consoler d’avance qu’il sait qu’il va aussi mourir un jour… où une nuit comme Jane Birkin dont la voix énervante via ses enregistrements continuera à m’exaspérer, l’hommage ramenant à nos destinées.
Et pour Nino Farina, finalement je penche vers une récupération consumériste. Cette Hyper GT “époustouflante” badgée Automobili Pininfarina présente la “Battista Edizione Nino Farina”, comme inspirée de l’héritage familial de la marque. C’est totalement faux, Cette édition design en édition limitée est 100% électrique ce qui permet de ne plus avoir de lien avec les motoristes habituels, dont Ferrari, afin de présenter un produit “maison” qui occulte le fabricant des moteurs. Mais pour attirer l’attention, l’hommage crée un lien fictif avec Nino Farina, le premier Champion du monde de F1 et neveu de Battista PininFarina, dont on oublie le “Pinin” et son rôle chez Ferrari pour concevoir une histoire alternative… Le nombre d’exemplaires réalisés étant la conséquence d’une étude de marché : “Combien d’abrutis richissimes existent-ils pouvant acquérir notre bagnole électrique ?” : L’inscrire au Festival de vitesse de Goodwood, piloté par la légende de la course automobile Nick Heidfeld, permettant de faire mousser les crétins de journalistes en quête d’un évènement…
C’est bouclé ! Le reste c’est de la popotte bien mijotée à feu doux… Cette édition “design” (terme choisi pour ne pas la confondre avec les autos du “Vulgus Pecus”) présente un design extérieur distinctif, mettant en vedette la peinture Rosso Nino avec des finitions contrastantes Bianco Sestriere et Iconica Blu, ainsi que des jantes Glorioso Gold et un graphique latéral captivant “01”. Jusque là, l’hilarité est contingentée par l’ahurissement d’oser publier cela… La suite est typiquement publicitaire…L’intérieur sur mesure comprend un siège conducteur en cuir “durable” (gag écologiste) noir et un siège passager contrastant en cuir beige, tous deux ornés de garnitures en Alcantara noir et d’inscriptions exclusives “Nino Farina” (il faut en rajouter un max). Chaque voiture de la série aura une plaque en aluminium unique commémorant une étape importante dans la carrière de course de Nino Farina (imaginez-vous une plaquette en plastique voire un autocolant ?) qui n’a, je le rappelle rien à voir avec cette bagnole électrique !
Avoir débauché (contre rémunération) Nick Heidfeld, un ancien de la Formule Un qui n’y a rien glané mais qui est détenteur d’un record de course de côte local (gag), pour piloter la Battista “Edizione Nino Farina” au Goodwood Festival of Speed. fut évidement une pitrerie… Après la précédente entourloupe affichée comme un succès de la Battista Anniversario en édition limitée (gag !), la nouvelle entourloupe qui rend hommage au parcours de Nino Farina en tant que prétendue légende de la F1 et à son lien avec Battista ‘Pinin’ Farina, permet de créer un “évènement” destiné à aider à la vente des cinq unités produites d’une “édition design” combinant des caractéristiques sur mesure (gag), mettant en valeur ce chef-d’œuvre du design italien que chaque collectionneur digne de ce nom doit possèder. L’art de prendre les gens pour des imbéciles ahuris est extraordinaire etlaisse pantois… Dans ce plan de campagne bâti sur une histoire alternative (donc fausse) il est nécessaire d’y ajouter du “Testimonial” pour rendre le tout “Street Crédble”...
C’est l’infortuné Paolo Dellachà, PDG d’Automobili Pininfarina, qui prend la posture du clown de service en déclarant que la Battista Edizione Nino Farina est un hommage à l’héritage et à l’esprit de la famille Pininfarina, discourant que Nino Farina, était animé par une passion de course inégalée, que l’édition design incarne la rareté, l’exclusivité et un savoir-faire exceptionnel qui est l’essence des conceptions historiques de Pininfarina : “La Battista Edizione Nino Farina représente non seulement une voiture italienne puissante, mais imagine également le rêve de Nino Farina aux côtés de son oncle Battista, repoussant les limites de la voiture, comme il l’a fait pendant sa carrière de pilote”… Très fort cet aspect du fantôme revenant, l’esprit saint en quelque sorte…Il a ajouté : “Battista ‘Pinin’ Farina, le fondateur de Carrozzeria Pininfarina, a inspiré la création du véhicule inaugural d’Automobili Pininfarina, la Battista. Ce véhicule rend hommage à la vision de Battista de produire une voiture de marque Pininfarina qui honorerait les routes”.
En tant qu’oncle de Nino Farina, Battista a donc joué un rôle central dans le développement de la passion de son neveu pour le sport automobile. Bien, c’est comme cela qu’on écrit l’histoire… Paolo Dellachà a continué : “À l’âge de 16 ans, Nino a vécu sa première course en tant que passager, grâce à Battista. Cela a enflammé le désir de compétition de Nino, l’amenant à participer à de nombreuses courses et championnats à travers l’Italie au cours des années 1930. En 1950, Nino Farina a joué un rôle important dans le premier championnat du monde de Formule Un, organisé par la FIA. Il a dirigé une équipe de trois voitures et, lors de sa première année, il est sorti victorieux de la course britannique, la première à se dérouler à Silverstone, de la course suisse et de la course italienne, remportant finalement le titre de champion du monde. Les pilotes le tenaient en haute estime, reconnaissant son style de conduite intrépide et sa passion inébranlable pour le sport. Ces attributs ont joué un rôle crucial dans ses premiers succès en Formule Un lors de sa première année”...
Emporté par une passion toute latine, Paolo Dellachà a surrajouté : ” Nino a mené ses coéquipiers à une remarquable 1-2-3 lors de la première course de la saison 1950 à Silverstone et a conclu la saison en triomphant au Grand Prix d’Italie en septembre. Des détails subtils distinguent chaque Edizione Nino Farina avec la plaque en aluminium sur mesure anodisée en noir avec l’un des cinq designs uniques, garantissant à chaque client un véhicule unique. Chaque modèle célébrera une étape différente de la vie de Nino Farina : Le design extraordinaire de Battista établit un équilibre harmonieux entre l’innovation technologique et un hommage respectueux à l’héritage intemporel de Pininfarina. Cette conception a atteint de nouveaux sommets avec l’introduction du Edizione Nino Farina, mettant en valeur une livrée inspirée de l’héritage de la marque”... Je vous avoue, chers tousses, mes Popus, que j’ai éprouvé beaucoup de difficultés à continuer d’écouter ces discours de type Mussollinien sans réagir..
Dave Amantea, Chief Design Officer chez Automobili Pininfarina, a ensuite déclaré : “Ce modèle exclusif est un hommage au caractère courageux et intrépide de Nino Farina, ainsi qu’à ses réalisations remarquables dans le monde du sport automobile. C’est un hommage à une dynastie familiale, à l’homme qui détient à jamais le titre de premier champion du monde de Formule Un et à notre fondateur, le visionnaire derrière sa passion pour la course. Le design extérieur distinctif du véhicule présente une teinte sur mesure appelée Rosso Nino, une couleur rouge profonde et opulente qui rend hommage aux voitures que Nino Farina a conduites au cours de son illustre carrière de coureur. La carrosserie complexe, ornée de peinture Rosso Nino, est encore renforcée par une livrée unique sur le bas, mettant en valeur le Bianco Sestriere et l’Iconica Blu. Ces détails s’étendent aux rayures personnalisées sur les rétroviseurs extérieurs et le dessous de l’aile arrière, accompagnées de graphiques sur mesure qui incluent une couronne de laurier”.
L’auditoire était transfiguré et Dave Amantea s’est laissé aller dans le grandiose : “Le chiffre ’01’ dans le Bianco Sestrières est affiché bien en évidence dans un grand graphique sur le panneau arrière, juste derrière la porte. L’extérieur du véhicule se distingue par l’inclusion du Furiosa Pack, qui se compose d’un séparateur avant en fibre de carbone révisé, de lames latérales et d’un diffuseur arrière, accentué par une bande Bianco Sestrière. De plus, le “Carbon Accent Pack”, fini en carbone noir apparent, ajoute une touche supplémentaire d’élégance. Des détails extérieurs subtils rendant hommage à Nino Farina peuvent être observés dans tout le véhicule. L’unité de phare présente une gravure sur mesure « Nino Farina » en aluminium brossé avec une finition anodisée noire, tandis que l’aile latérale en carbone du côté conducteur présente une signature graphique améliorée “Nino Farina”… L’intérieur de la Battista Edizione Nino Farina présente un thème bicolore méticuleusement conçu, où le siège du conducteur est recouvert de cuir de luxe durable noir, tandis que le siège passager présente une combinaison contrastée d’Alcantara beige et noir”.
Intarissable, Dave Amantea a continué : “Les sièges Pilota de cette édition arborent un design distinctif, avec les sièges conducteur et passager ornés d’un motif de matelassage sur mesure et le nom « Nino Farina » brodé sur le dossier. Le siège du conducteur, en noir, est encore rehaussé d’un appuie-tête personnalisé avec une couronne de laurier brodée et un graphique « 01 » en or, tandis que le logo Pininfarina sur le siège passager beige est fini en rouge. Pour s’aligner sur l’esthétique extérieure, les dossiers des deux sièges sont peints en Rosso Nino, reflétant la couleur de la carrosserie. Poursuivant le thème, la sellerie est complétée par des ceintures de sécurité Iconica Blu, et le tunnel central, le tableau de bord et les sièges sont dotés d’un point de contraste bichrome sur mesure en beige et rouge. Le volant, enveloppé d’Alcantara noir avec carbone apparent, intègre un anneau en aluminium brossé distinctif à la position 12 heures, anodisé en rouge. L’attention portée aux détails s’étend à la plaque de volant, finie en aluminium brossé et noir anodisé, arborant fièrement la signature « Nino Farina »”…
Fin des discours… Quoi ajouter ? C’est Dave Amantea qui a repris le micro pour le final : “Comme la Battista et la Battista Anniversario, l’Edizione Nino Farina est électrique, utilisant une batterie lithium-ion haute capacité de 120 kWh contenue dans un boîtier en fibre de carbone. Quatre moteurs électriques indépendants, un entraînant chaque roue, se combinent à la vectorisation complète du couple, au contrôle électronique de la stabilité et à un différentiel logiciel qui calcule l’adaptation et les réponses de conduite, tandis que sa batterie refroidie par liquide est montée au centre derrière les sièges pour assurer un meilleur centre de gravité. Cette technologie de contrôle de lancement de la Battista contribue à de bonnes accélérations : 0-60 mph atteint en 1,79 s, 0-100 km/h complété en 1,86 s, 0-120 mph exécuté en 4,49 s et 0-200 km/h couvert en 4,75 secondes. Le freinage étant à la hauteur 100-0 km/h en seulement 31 mètres. 900cv (1.400 kW) – 2.340 Nm de couple – 0-100 km/h (0-62 mph) en 1,86 secondes et 350 km/h (217 mph) en vitesse maximale – Jusqu’à 476 km d’autonomie (296 miles, WLTP combiné), US EPA: 300 miles. La transmission intégrale et un choix de cinq modes de conduite pour adapter la dynamique de conduite : Calma, Pura, Energica, Furiosa et Carattere”… Voilà, voilou… C’est terminé…