L’affaire Bardinon…
Ferrari 250 GTO… Deuxième partie
Lorsque les Bardinon’s “posent un lapin”…
Au mois de juin 2018, le tribunal correctionnel de Guéret, dans la Creuse, n’avait jamais eu à traiter un tel dossier : huit avocats, quinze témoins, un prévenu : Patrick Bardinon…, deux plaignants : Anne et Jean-François Bardinon (tous les trois enfants de Pierre Bardinon, considéré comme un “grand” collectionneur de Ferrari antiques)… et le Fisc, à l’affut pour percevoir les droits de succession et obtenir une amende plus salée que la mer du nord…, tout ce monde voulant une part d’un enjeu sordide, l’héritage de Pierre Bardinon dont sa Ferrari 250 GTO que Patrick Bardinon s’est accaparée (à tort ou à raison tranchera ultérieurement le tribunal) et a vendu 50 millions d’euros…, mais bien plus d’euros sont en jeu, plus de 200 millions d’autres Ferrailleries… auxquelles s’ajoutent les usines, les immeubles, dont le château et ses dépendances… ainsi que les trésors automobiles…
Les deux jours d’audience devaient se pencher principalement sur l’histoire d’une Ferrari 250 GTO 1964 vendue sous une table (sic !) pour 38 millions d’euros… qui deviennent ensuite 50 millions s’euros (on s’y perd)…, et déterminer à qui elle avait appartenu réellement, les trois enfants du défunt Pierre Bardinon se disputant en effet la propriété de “ce joyau” de la collection de voitures de leur père qui a été pourtant partiellement vendue sans bruit, au point que des 50 Ferrari, n’en restent que 12… dont une qui devait figurer dans la vente Artcurial de Rétromobile 2018 et qui avait été annoncée avec grand tapage, alors qu’un des héritiers (Patrick Bardinon) l’avait vendue en gré-à-gré à son seul profit…
Elle faisait partie des 12 Ferrari de la collection restante, pré-acquises pour 300 millions par un acquéreur masqué qui n’a pas digéré qu’une de “ses” futures 12 (celle annoncée par Artcurial) soit réservée à cette vente de prestige programmée pour le Rétromobile 2018…, d’où plainte et procès qui bloquent la mascarade générale…
Ce n’est pas une simple et habituelle querelle d’héritage, ourdie de jalousies et de malentendus, de rancœurs et de non-dits, l’objet de la dispute est une Ferrari 250 GTO de 1964 qui a été achetée 750 dollars il y a une quinzaine d’année par Pierre Bardinon, montant ridicule auquel il a ajouté 1.500 dollars de réparations…, ce bijou qui a couté en tout 2.250 dollars a été vendu 50 millions d’euros en 2014 par Patrick Bardinon (61 ans), à un riche taïwanais ayant fait fortune aux Etats-Unis, échappant à Anne (64 ans) et Jean-François (59 ans)…, ainsi qu’à leur acheteur masqué… (un montant de 38 millions avait été annoncé pour minimiser les ardeurs assassines, qui est ensuite passé à 50 millions, sans qu’on sache réellement si ce ne serait pas plus, car en 2018 une autre Ferrari 250GTO a été vendue 70 millions)…
Cette histoire glauque qui se déroule dans un univers hors norme mettant en scène les enfants de Pierre Bardinon, ne concerne pas que ces babioles dont on ne sait pas (mais j’ai des éléments…) si certaines ne sont pas des reconstruites au départ d’une plaquette de “non-identification” avec l’assistance-complice d’amis journaleux qui, avec leurs articles semblables à des Publi-reportages, ont toujours léchés les fonds de casseroles, en extase devant “le château Bardinon” qui en jette, certes, mais qui, perdu dans la Creuse en bordure d’un circuit de “coursiflettes-vaniteuses”, interdit d’usage par la Loi…, ne vaut guère plus qu’une maison Tropézienne…, pas de quoi se gargariser et/ou tomber en “amoures”… (dans l’immobilier du “Figaro”, un château vaut en moyenne 600.000 euros, pas de quoi tomber à la renverse)…
Il faut y ajouter la Ferrari vendue lors du Rétromobile 2014 par Artcurial comme à un chien via un téléphone non raccordé… dans une vente “aux enchères” qui n’en était pas une, car programmée d’avance au profit du seul illuminé milliardaire capable de payer le montant stratosphérique de 32 millions d’Euros qu’il avait lui même proposé en gré-à-gré bien avant…
Ce fait, remet en cause le battage médiatique de la vente Artcurial des 5 et 6 février 2016, car une enquête révèle que la Ferrari 1957 type 335 Scaglietti, lot 170) adjugée à 32 millions était déjà vendue au client Américain Mr Ross, AVANT la vente aux enchères Artcurial de 2016… et que pour des raisons de “crédibilité” il avait été décidé (par les héritiers Bardinon) de la présenter à la vente aux enchères Artcurial pour “faire du cinéma” et créer un évènement pour une vente à venir ou serait présentée les 12 Ferrari restantes de la Collection-Bardinon…, valeur 300 millions d’€uros…, prévendues avec promesse à l’acquéreur masqué…, la vente du joyau (la Ferrari 250 GTO pour 50 millions) par Patrick Bardinon, remettant tout en questions…
Les enchères fictives, appelées aussi “bourrages”, sont une atteinte au droit des acquéreurs, elles consistent pour un commissaire priseur à faire monter le prix d’un bien entre un acheteur réel et un ou plusieurs acheteurs fictifs, ou à faire monter le prix entre uniquement des personnes fictives…, cette pratique ancienne trouve différentes justifications.
L’expression “j’ai une enchère (à gauche, à droite, au fond, au téléphone) de XXX €, en voulez-vous”, signifiant que le commissaire priseur joue à la fois le rôle d’adjudicateur et de commissionnaire disposant d’une offre d’achat faite avant la vente par un acheteur…, et devant créer un ou plusieurs acheteurs fictifs afin d’atteindre ce prix (par exemple, un acquéreur se positionne AVANT la vente sur un prix alors qu’il n’y a aucun autre enchérisseur au delà de (par exemple) 20 millions…
Le commissaire priseur crée donc des enchérisseurs fictifs qu’il invente se battre (faire semblant d’observer des signes dans la salle) pour indiquer à l’acquéreur que “tout se passe bien”…, jusqu’à arriver à une seule enchère pré-obtenue…, cela signifiant que cette joute homérique “en voulez-vous ?” n’est que du théâtre-trompeur… !
Artcurial a vraisemblablement accepté de se prêter à cette mascarade (une tromperie vis à vis du monde entier) car cela lui offrait un retour publicitaire énorme… et en cette suite, a été obtenu (par convention) de recommencer le cirque avec une autre Ferrari (la 250 GTO) qui pouvait atteindre le même chiffre…, mais comme un acquéreur, pressenti par un des héritiers, achetait le lot des 12 Ferrari restantes pour 300,000.000 millions d’€uros ca$h, y compris la 250 GTO, il n’a pas accepté de se prêter à cette fumisterie…, d’où annulation de la vente et l’envoi aux amis journaleux d’un communiqué de presse hilarant pour qui connaît le dessous de cette (triste) affaire.
Toute cette histoire est TRES dérangeante, car diverses mauvaises langues sont tentées de faire un parallèle avec le marché des œuvres d’art qui est considéré comme idéal pour des opérations de tromperies, de faux, usage de faux, d’escroqueries et de blanchiment…
Le principe est simplissime : l’argent qui a été “gagné” ailleurs qu’en Europe et qui stagne dans un paradis fiscal, voire une société Off-Shore…, ne peut revenir dans un pays libre et civilisé (sic !) comme la France (par exemple), sans que des questions se posent et que des taxes soient perçues… (pour plus d’infos : cliquez ICI)
Donc, certains inciviques montent une stratégie qui peut (voire qui doit) se construire sur un long terme (pour éviter les soupçons et les enquêtes, généralement ce type d’affaire est prescrit après dix ans).
Ces gens “hors-la-loi” achètent un maximum d’objets qui sont susceptibles de prendre de la valeur, au moment ou ces objets ne valent quasi-rien…, par exemple des cochons tatoués, des peinturlurations diverses, du caca sur toile, des “choses” sans grande valeur… ainsi que des copies de tout cela (sic !) qui pourront être authentifiées par un expert (il n’existe pas de diplôme d’expert, de même qu’il n’existe aucune école d’expertise, en matière de peinturlurations débiles, de cochons tatoués, de copies, ni surtout concernant les cacas sur toile et autres folies…, c’est donc un milieu propice)…
Dès que les croûtes infâââmes, divers faux plus ou moins authentifiés par des moyens grotesques par des “experts hurluberlus” à grand renfort de pépettes… il est temps d’abord d’en réaliser un article (avec photos) dans “les merdias sous contrôle” afin de préparer la lobotomisation générale…et, après “un certain temps” d’en placer divers dans une vente aux enchères d’envergure pour assurer un maximum de crédibilité…, et ce avec un autre battage merdiatique d’envergure, du genre : “On a retrouvé un Van Gogh surpeint sur une toile de Picasso qui était elle même peinte au verso d’une esquisse de Léonard de Vinci”, valeur basse estimée par la célèbre maison “Gagaga&co” pour 1.000.000 d’euros…, l’œuvre ayant été acquise 50 anciens Francs, 30 ans plus tôt par un collectionneur dans une brocante de Mesnil-Montant auprès d’une pute de Barbés qui l’avait retrouvée dans le grenier de sa Grand-mère…, c’est le genre d’histoire hyper crédible (gag !) que les beaufs lisent dans divers merdias…, elle est duplicable en toutes matières, tout le monde crie au miracle… et la vente à lieu de manière hyper merdiatisée…
Paf !
L’œuvre se vend PAR TELEPHONE (qui est-ce donc ?) ou via un intermédiaire qui ne peut dévoiler le nom de son client… le montant dépasse bien évidemment l’estimation de l’expert (profession je le rappelle qui ne nécessite aucun diplôme), information relayée par la maison de ventes aux enchères elle-même (d’autant plus facilement qu’elle fait partie d’un groupe de presse, qui fait lui même partie de la galaxie d’un milliardaire intouchable)… et par les journaleux et leurs merdias (itou)…
C’est “énaurme”…
Goebbels disait que au plus c’est gros au plus les gens l’avalent…
Et puis, c’est fini…
Qui vérifie ?
On se pose des questions… quand même…
Mais comment vérifier ?
Surtout l’identité de l’acquéreur au téléphone…
C’est quand une affaire quasi identique se représente avec les mêmes personnes et sociétés, toujours avec une œuvre de même style, avec une histoire encore plus rocambolesque, que les pandores et fiscards se disent que des moyens devraient être déployés pour tenter de comprendre… !
De plus, dans l’univers des bagnoles “de collection” il s’en découvre de plus en plus avec des doublettes de numéros de châssis…, comme la Bugatti retrouvée dans le fond du lac de Cuomo dont “la doublette” avait été vendue quelques années auparavant à un Japonais par la même maison de vente aux enchères qui vendra l’épave du Lac de Cuomo)…, et comme l’Alfa Roméo 8 bleue faisant partie du patrimoine Français, vendue “à la sauvette” en Angleterre, alors qu’existe une autre même Alfa Roméo 8C noire en Allemagne…, et comme la Ferrari Super America, 100% fausse authentifiée par Ferrari, alors que la vraie, volée, a été vendue avec le N° de châssis d’une 330…, alors ça commence à remuer…, mais avec calme et discernement, car l’Etat Français possède lui-même des “œuvres” du même tonneau qui contribuent à augmenter artificiellement la valeur du Patrimoine national…
Les exemples sont légions (voir un petit listing de liens en fin de cette chronique) :
Comme le fisc (Bercy) commence à s’en inquiéter, les fiscards commencent (enfin) à surveiller le grouillement des crabes dans le panier… et, pour ne pas qu’on découvre le filon, les avocats leur conseillent “de “la mettre en sourdine”…, voilà… pourquoi certaines œuvres d’art sont retirées de diverses ventes…
Cette chronique, bien évidement, qui est “une œuvre” satirique, humoristique et loufoque…, ne vise personne en particulier ni en général, toute confusion est accidentelle, si vous croyez y voir plus, c’est une erreur de votre part…
Quittons ce monde totalement ridicule, ou la soif de paraître et de briller de mille vanités phosphorantes et phosphorescentes (sic !)… finit très souvent par attirer le Fisc qui fait saisir les restes… avant leur dispersion…
Ce que l’on regarde actuellement, ce n’est pas toute cette digression, mais une famille d’industriels très fortunés de la Creuse…, la fortune que Pierre Bardinon a amassée n’est que de 400 millions d’euros, ce qui n’est pas grand chose en comparaison de la réelle fortune des oligarques Russes et des géants propriétaires de Facebook, Microsoft et Apple !
Pierre Bardinon n’a pas joué la même carte que Bernard Arnaud et n’a pas eu crainte d’afficher sa fortune avec des Ferrari dont il était passionné… et a exposé le tout dans “son” musée-château privé, autour duquel il s’est fait construire un circuit automobile ou il pouvait les faire rouler…, circuit qui a fini par être déclassé, par le biais de politiciens désireux de paraitre “civiques” compte-tenu des crises et des réels problèmes “civilationnels” des populations devant vivre avec moins de 1000 euros/mois…
Aujourd’hui, ce musée-château est sous séquestre à la demande de l’avocat de Jean-François Bardinon…. et une autre procédure a été engagée devant la justice civile concernant le circuit du Mas du Clos que Pierre Bardinon (décédé en 2012) avait légué par testament à son fils Patrick, déclenchant là encore une bagarre successorale entre les trois héritiers.
Patrick Bardinon est donc poursuivi pour abus de confiance après une plainte de son frère Jean-François qui le soupçonne d’avoir vendu à son profit personnel le joyau familial (sic !) qu’est la Ferrari 250 GTO , Jean-François et Anne se sont ensuite portés partie civile, affirmant que la 250 GTO appartenait à l’héritage commun… et réclamant leur part.
En Creuse, la famille Bardinon est de celles qui ont longtemps assuré la prospérité du département…, en 1832, elle se spécialise dans le tannage des peaux de lapin à quelques kilomètres d’Aubusson…, dans les années 1930, leur société Chapal compte sept usines, 3.000 employés en France et aux Etats-Unis.
Au début de la décennie 1980, l’entreprise produit 80 % du vison français, elle fabrique le prêt-à-porter de Christian Dior et fournit des peaux à Rank Xerox qui s’en sert pour nettoyer les rouleaux d’encre de ses premiers photocopieurs.
Pierre Bardinon prend la tête de l’entreprise Chapal dans les années 1960, mais il attrape le virus de la “collectionnite” en ce compris “la course automobile”… et constitue une collection de Ferrari de course, uniquement celles qui ont gagné les compétitions les plus prestigieuses, comme les 24 Heures du Mans.
Il rachète pour une bouchée de pain les voitures dont les écuries ne veulent plus, des véhicules jugés bons pour la casse… et il se construit un circuit privé sur la propriété familiale : “le Mas du Clos”…, trois kilomètres de montées et de descentes dans la forêt, invitant les weeks-end, divers passionnés qui viennent à Saint-Avit-de-Tardes comme les pélerins à Compostelle…
Les Messieurs tournent sur le circuit, les dames déjeunent à Aubusson pour y “faire” les boutiques…, tandis que sur les bords de la piste, on croise Albert Uderzo, Johnny Hallyday, Pierre Perret ou des pilotes mythiques comme Jim Clark ou Jackie Stewart.
A la table de Pierre Bardinon et de sa femme, Yanne, se côtoient des stars du showbiz et de la course automobile ou de “simples” amoureux fortunés de Ferrari…, ces privilégiés ont droit à une visite du musée privé, où même les carreaux jaunes du sol sont frappés du cheval cabré, emblème du constructeur.
– “Quand vous étiez bien sage et que Pierre Bardinon vous avait à la bonne, vous aviez la chance de le voir sortir une ou deux voitures et rouler sur le circuit. Ensuite on était admis à nous émerveiller de sa collection parfaite, du niveau d’une collection d’art, où la qualité était sensée être privilégiée sur la quantité”, se souvient un des admirateurs qui a visité le lieu pour la première fois à l’âge de 6 ans.
A son apogée, le musée comptait une soixantaine de Ferrari, dont une 250 châssis court en aluminium, victorieuse du Tour de France en 1961, trois 250 GTO sur les 36 produites, une 275 P et bien d’autres encore.
Les enfants, Patrick, Jean-François et Anne, grandissent dans cette atmosphère…, Patrick colle particulièrement à la passion paternelle en devenant pilote et hérite du Mas du Clos, le domaine familial…, du coup (du coût ?), au sein de la fratrie, les rancœurs grandissent…, longtemps contenues, elles apparaissent au grand jour à la mort de Pierre, en 2012, suivie quelques mois plus tard de celle de son épouse aimante Yanne…, alors qu’à l’inverse des biens immobiliers et industriels, la collection de Ferrari n’a pas fait l’objet d’un partage du vivant des parents.
Au fil des années, elle a pris une valeur considérable…, le calcul de Pierre Bardinon était “simplissime” : acheter le moins cher possible ces autos qui ne valaient pas grand chose… et attendre le temps nécessaire pour qu’elles valent 40 fois plus sans risquer de devoir payer des plus-values taxables…, Pierre Bardinon démontrant légalement au fisc que ce sont des œuvres d’art, mais surtout des automobiles non taxables qui, en finale , ne sont même plus incorporées par les gabelous de la République, comme faisant partie des biens constituant prétexte à l’ISF…, que du bonheur à très bon compte !
– “Les amateurs s’arrachent ces Ferrari, produites à quelques exemplaires seulement, car le palmarès d’un véhicule peut déjà faire varier son prix du simple au double…, or la collection de Pierre Bardinon comprend des pièces rarissimes, voire uniques au regard de leurs résultats”, précise Matthieu Lamoure, directeur d’Artcurial Motorcars, le département véhicules de la maison de ventes aux enchères.
En 2014, une pièce de la collection, la Ferrari 335 S, s’est vendue chez Artcurial pour 32 millions d’euros…., la Ferrari GTO 250, à l’origine du différend entre Patrick, Anne et Jean-François a été vendue 50 millions d’Euros par Patrick sans avoir reçu un quelconque accord d’Anne et Jean-François…, ce qui a eu également pour conséquence qu’un acquéreur qui avait marqué son accord pour acquérir pour 300 millions TOUTE la collection restante (y compris la 250 GTO), s’est désisté…
Au mois de juin 2018, l’audience a dû être interrompue après le malaise d’un magistrat (on dit que c’est parce que les chiffres lui ont donné le tournis ; devant une salle comble, Patrick Bardinon, le prévenu, avait expliqué pourquoi il s’était senti en droit de vendre cette 250 GTO 50 millions)…, tout ce mic-mac devant être re-déballé, deux mois pet demi plus tard, les jeudi 13 et vendredi 14 septembre 2018…, pour la seconde fois…, mais on n’a plus entendu parler de rien…
A la fin des années 1970, Patrick Bardinon a été victime d’un grave accident lors d’une course en Allemagne…, pendant quelques heures, il est donné pour mort…, lorsqu’il se remet, selon-lui, son père lui a offert cette voiture.
– “D’ailleurs”, ont argumenté ses conseils : “la carte grise est à son nom et il est clairement indiqué qu’il en est le propriétaire”…, ils ont produit aussi des listes de véhicules où la mention “Patrick” écrite de la main de Pierre ou Yanne figurait à côté de la 250 GTO…. et, la secrétaire particulière de Pierre, la comptable, et son infirmière, sont venues témoigner du don :
– “Patrick avait une relation privilégiée avec son père, il était pilote, c’est lui qui a été choisi pour reprendre le Mas du Clos”, ont insisté Pascal Rouiller et Vincent Jamoteau, les avocats de Patrick.
Jean-François et Anne, prenant à leur tour la parole devant les juges ont rétorqué que jamais leur père ne se serait séparé de ce joyau de la collection…, que d’ailleurs, une carte grise ne signifie pas que c’est un acte de propriété.
Ils ont également abordé les difficultés nées dans la famille au moment de la succession…, et…, racontant sa relation avec ses parents, Jean-François s’est mis à pleurer à la barre…
Jean-François et Anne demandent que 50 millions d’euros (le produit de la vente, augmenté des intérêts) soient restitués à l’héritage commun… et s’ils restent en apparence courtois l’un envers l’autre, les frères Bardinon ne se fréquentent plus…, Patrick vit dans la Creuse au Mas du Clos, il mène une existence discrète, loin des mondanités…, en 2011, il a fermé le circuit, faute de pouvoir financer des travaux de mise aux normes liés à l’évolution de la législation…
Jean-François a, lui, repris depuis 1982 la société Chapal, dont il a fait une marque de vêtements de luxe inspirés des univers de l’aviation et de l’automobile, avec une petite équipe d’une quinzaine de personnes à la fabrication…, il a un projet de musée à Crocq, où se mêleraient histoire industrielle et histoire familiale, atelier de restauration de voitures anciennes et exposition d’une partie des Ferrari de son père…
Cette dernière partie est en suspens…, depuis l’affaire de la 250 GTO, la collection privée de Pierre Bardinon a été placée sous scellés…, seule une voiture, la 275 P, est, avec l’autorisation de la justice, proposée à la vente aux Etats-Unis afin de payer les droits liés à la succession.
Une vingtaine de pièces, dont dix considérées comme majeures, pour une valeur estimée à 200 millions d’euros, attendent encore sagement au Mas du Clos…
Le tribunal correctionnel de Guéret chef-lieu du département de la Creuse où se situe le Mas Du Clos, a rendu un jugement de première instance le 7 mars 2019, donnant raison à Patrick Bardinon qui s’estimait seul propriétaire de cette GTO qui selon lui ne faisait pas partie de la succession, il a ainsi gagné la première manche…, relaxé Patrick Bardinon de ce fait, voyait avec satisfaction son frère Jean-François et sa sœur Anne déboutés de leur demande d’indemnisation concernant la vente de cette Ferrari 250 GTO.
Mais nullement abattus par cette décision, ils avaient alors conjointement choisi et décidé de faire appel, réclamant la réintégration du montant de la vente de la 250 GTO, dans la succession de leur père, continuant d’accuser leur frère Patrick de s’être frauduleusement approprié cette Ferrari 250 GTO après le décès de leur père Pierre Bardinon !
Mais…, le 9 janvier 2020, en appel, Patrick Bardinon a perdu et a été condamné à verser 53,5 millions d’€ aux co-héritiers…, surprise totale donc avec ce retournement de situation moins d’un an plus tard, la cour d’appel de Limoges, saisie sur les intérêts civils, leur donnant raison estimant que Patrick Bardinon avait commis une faute civile au préjudice de ses cohéritiers en vendant ce véhicule qui faisait partie de la succession de leurs parents, Pierre et Yanne.
Du coup, Patrick Bardinon qui vit toujours dans la propriété du Mas du Clos, alors que son frère et sa sœur vivent eux à Paris, se voit condamné à remettre dans la succession la valeur du véhicule détourné de l’actif successoral, soit la somme de 46,5 millions de dollars, augmentée de la commission de 1,5 million de dollars, soit au total 48 millions de dollars…, somme à laquelle, il lui faut également ajouter le montant des intérêts depuis la vente en avril 2014, estimé à environ 10 millions de dollars…, c’est du moins ce qu’indique, Maitre Julien Dami Le Coz, l’avocat d’Anne Bardinon.
Néanmoins, Patrick ne va pas pour autant malgré la somme colossale qu’il va devoir rembourser… se retrouver à la rue. Il reste encore bon nombre de sublimes Ferrari dans la succession Bardinon, pour une valeur totale, avoisinant les 200 millions d’€, selon les estimations des plus réputés des commissaire priseurs du milieu automobile
La fin de la collection originelle de Pierre Bardinon… est à la fois une mascarade, une pitrerie et la fin d’une époque aussi, celle où des dizaines de Ferrari s’arrêtaient à la petite station-service de Saint-Avit-de-Tardes pour s’approvisionner en essence…, celle où les moteurs de la Scuderia ronflaient (et parfois explosaient) au cœur de la forêt creusoise.
Celle aussi où l’on jetait les Ferrari à la casse.
Bien avant que les Bardinon s’occupent de lapins…, au XIIe siècle, le lapin portait déjà à confusion, l’ambiguïté lui vaudra toutefois d’être très souvent associé à d’autres images, pas toujours flatteuses…, telle l’expression “chaud lapin” pour désigner un homme très porté “sur la chose”…, tandis que “poser un lapin” remonte au XIXe siècle, l’expression porte un sens bien différent du nôtre…, elle signifie “ne pas rétribuer les faveurs d’une femme”…, le verbe “poser” désignant argotiquement “faire attendre” et le terme “lapin” ciblant un libertin en herbe laissant les filles de petite vertu sans payer le prix convenu…, sens, que l’on retrouvait déjà par ailleurs en 1878 dans “faire cadeau d’un lapin à une fille” ou “ne pas payer ses faveurs”…
Au XIXe siècle, l’accolement des deux mots fait naître l’expression “poser un lapin”…, ou du moins, dans un premier temps, “poseur de lapin”…, une formule créée par allusion au lapin posé sur les tourniquets des jeux de foire, que l’on pense facile à gagner et qu’on ne gagne jamais….
Une autre origine ferait remonter l’expression “poser un lapin” au XVIIe siècle, période durant laquelle le lapin pouvait s’employer pour faire référence à une histoire inventée et invraisemblable…, quoi qu’il en soit, lorsque l’on se fait “poser un lapin” aujourd’hui, on est bien le dindon de la farce dans l’histoire !
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