Ferraplicari 330 P4 Noble Motorsport /305.000$
Shootée en une prise avec un biplan Waco à l’atterrissage, cette Ferraplicari 330 P4 est aussi belle que l’authentique Ferrari 330 P4. De plus elle est apparemment facile à conduire rapidement… Waouhhhh ! C’est le genre d’information inutile conçue pour provoquer une convoitise automobile non partagée. Il y a en effet des faits et vérités qui sont difficiles à connaître.
La Ferrari 1967 330 P4 est une voiture magnifique, même à mes yeux qui ne sont pas ceux d’un Tiffosi, c’est l’une des plus belles formes de compétition de tous les temps,… aux dires et divagations de divers Tiffosi. Elle est née de l’animosité d’Enzo Ferrari lui-même, en personne, pour riposter aux Ford GT40, car il avait la rancune tenace.
Peut-être que c’était juste pour lui un mécanisme d’adaptation pour se protéger des vérités brutales, d’avoir par exemple perdu LeMans contre les Ford GT40… Mais j’ai toujours pensé que tant la Ferrari que sa réplique par Lee Noble, la P4 étaient des choses détestables à conduire. Pourtant, selon l’instructore Ferrari Corso Pilota, la 330 P4 est restée une voiture dans laquelle presque tout le monde peut sauter et conduire vite, tout de suite.
Pffffffff ! Intox… C’est une information que je ne voulais pas entendre, ni n’avais besoin de connaître. Sans au moins 1O millions de dollars ou d’euros a jeter pour en posséder une authentique ou moins de 100.000 pour une réplica Sbarro ou Lee Noble, et des compétences démontrables en matière de conduite de voitures de course anciennes, personne n’est à portée de crachat d’une 330 P4…
Et le savoir c’est comme se tordre un couteau dans la plaie béante du crétin lambda. Au moins, celle qui est en vedette de cet article, n’a pas été dénichée quelque part dans une bulle souterraine climatisée d’un blockhaus Off-Shore, à l’abri du fisc… Cela me ferait une belle jambe (honorée) d’avoir le privilège de conduire la voiture qui s’est classée en limite lors du balayage 1-2-3 à Daytona en 1967, le salut à trois doigts d’Enzo à la vanité des Ford.
La majorité d’entre vous connaissent de nom pépère Enzo Ferrari, mais ne connaissent pas Lee Noble et ses répliques de supercars, dont la M12 GTO-3R qui s’est de suite caractérisée par ses chronos retentissants, car avec 352 chevaux (un petit V6 Ford monté en biturbo) pour une auto d’une tonne, elle offrait des accélérations et un freinage remarquables. Bien, on s’en tape, nous sommes ici réunis pour la Lee Noble P4 et c’est bien assez…
L’activité première de cette structure artisanale anglo-saxonne était la réplique d’automobiles légendaires. La Ferrari P4 ayant une côte d’amour incroyable fut d’ailleurs l’un des best-sellers de Lee Noble, qui se targuait de pouvoir offrir des autos de qualité, selon un cahier des charges déterminés par le client… Baratin habituel…
Il y eu par conséquent de nombreuses variantes équipées de motorisations forcément moins glorieuses que le V12 4 l 36 soupapes de la version originale, mais pas pour autant inintéressantes. Bien évidemment du V8 Rover en pagaille, d’origine ou préparé, jusqu’au bloc Ford Cosworth turbo préparé par Graham Goode Racing, mais sans oublier que certains ont osé du 4 cylindres diesel…
Loin d’êtres des autos au rabais, certaines stars comme Peter John Van Hooke le batteur du groupe Génésis se laissèrent tenter par le doux chant des sirènes crachoté par les échappements de la Lee Noble 330 P4… Plus qu’une suite, un chef-d’œuvre destiné à une clientèle assez particulière au style de vie décalé, plein d’excrétions gluantes, de démons difformes et de bricolages 100% hallucinatoires.
La clientèle type, n’existe pas, c’est un amalgame de gens élégants, délabrés, sensuels, putrescents, copulateurs, extatiques, crispants, lubriques, alourdis d’éléphantiasis, cannibales, et péremptoires, une mixture “Glutineuse”... La vie de Lee Noble a en conséquence, été une saga exclusivement barbare traversant corps, époques et incarnations aux looks de super-loubards désossés et éparpillés…
Là ou certains amateurs de bagnoles pas chères en jettent un max, gardant leurs souvenirs et obsessions derrière des vitrines de modèles réduits qu’ils astiquent soigneusement, louant leur valeur et leur authenticité, mais n’osant plus jouer avec elles, de peur de les abimer… il existe quelques clients qui les concassent, les mélangent, dans une de ces mixtures glutineuses dont ils ont le secret.
Ils en tirent une sève nouvelle, vivante qui se complais sauvagement à l’écoute des vieux airs de clips heavy metal, qui tiennent de la douleur d’une vie qu’ils ont voulue trop intense, où les regrets, comme les cadavres, se ramassent à la pelle dans l’espace saturé d’autos pachydermiques capables pourtant de créer une hyper-émotion aux bizarres, aux tordus, aux dissonants, et aux chelous, pas sûrs et pas nets…
Lee Noble était là pour les guider vers un refuge secret et souterrain, une dimension trouble, où l’on célébrait le retour d’une époque où l’on croyait aux monstres et merveilles. Un endroit loin de tout, où les murs suintaient, où le sol glissait et collait à la fois, où les tordus étaient les bienvenus, et où on leur servait des Cuba libre, où l’on jouait à plein volume du Rock and Roll, et où les rêves étaient projetés contre les murs, en boucle, pour l’éternité…
C’est loin tout ça… C’est même terminé… Fondée par l’ingénieur et designer Lee Noble à Leicester, en Angleterre, Noble Motorsport a commencé à proposer des recréations de la P4 basées sur le châssis tubulaire de l’Ultima conçue par Noble plus tôt dans la décennie. La Noble P4 a été proposée sous forme de kit par l’intermédiaire de la société Kitdeal, jusqu’à ce que la société et les droits de conception soient vendus en 1990.
La Noble P4 qui est vedette de cet article est donc une des recréations de la Ferrari 330 P4 qui a été réassemblée en 1990 par le distributeur américain de Lee Noble : Billy Andrews, de HRE Motorcars à New York, en 1990. La voiture a été achetée par son propriétaire actuel en 2020, et en 2023, elle a reçu un rafraîchissement esthétique et mécanique.
Le V8 provient d’une Ferrari 308GTB 1975 disposant de quatre carburateurs Weber 40 DCNF. Les culasses ont été reconstruites par Louthan Competition à Salem, dans l’Oregon, en 2023, lors d’une révision qui comprenait également l’installation de pistons CP, le reconditionnement des bielles, le resurfaçage du volant moteur et le remplacement des roulements, des courroies de distribution, de la pompe à eau et des joints.
Les travaux effectués pendant cette période comprenaient également la reconstruction des carburateurs, le resurfaçage des collecteurs d’admission et l’installation d’une pompe à huile à grand volume, d’une pompe à carburant, d’un alternateur, de filtres à air K&N, de bougies d’allumage et d’une batterie de remplacement.
Les caractéristiques supplémentaires comprenaient des collecteurs d’échappement quatre en un menant à deux sorties, un refroidisseur d’huile et deux réservoirs de carburant. Dotée d’une carrosserie en fibre de verre finie en rouge sur un châssis en tubes d’acier, la voiture est équipée d’une boîte-pont manuelle Porsche Type 915 à cinq vitesses, de freins à disque aux quatre roues, d’une suspension indépendante à ressorts hélicoïdaux…
Ce n’est pas tout, il y a aussi un refroidisseur d’huile, de deux réservoirs de carburant, de collecteurs d’échappement quatre en un, de vitres latérales en Lexan. Les jantes en alliage Compomotive en plusieurs parties sont fixées par des imitations à trois oreilles et portent des pneus BFGoodrich Comp T/A mesurant 225/50ZR16 à l’avant et 255/50ZR16 à l’arrière.
Le freinage est assuré par des freins à disque hydrauliques aux quatre roues, et l’entretien en 2023 comprenait le remplacement des deux maîtres-cylindres. La suspension intègre des amortisseurs à ressorts hélicoïdaux à chaque coin, tandis que la direction se fait par crémaillère. L’habitacle abrite des sièges pour deux personnes garnis d’une sellerie noire cannelée avec un passepoil rouge.
Les garnitures assorties couvrent les panneaux de porte, le tunnel central, le tableau de bord et la cloison arrière. Les caractéristiques supplémentaires comprennent de la moquette grise sur les planchers et les seuils, un pommeau de levier de vitesses en bois et des ceintures abdominales. Le volant à trois branches se trouve devant l’instrumentation Veglia Borletti.
Elle comprend un tachymètre électronique de 10 km/min de marque Dino flanqué de jauges surveillant le niveau de carburant et la température de l’huile. Les instruments Veglia Borletti à la droite du conducteur comprennent une horloge et des jauges surveillant la température du liquide de refroidissement et la pression d’huile,.
Un compteur de vitesse de 140 mph est situé au sommet du tableau de bord. Le compteur kilométrique numérique indique 530 miles. L’immatriculation américaine d’Arizona la décrit comme étant une “authentique” Ferrari 308GTB 1985 recréée par Noble Motorsport… Voilà, j’en ai terminé, je ne trouve pas d’autres mots et phrases à tapoter…
Je vais malgré tout m’employer à être le plus complet possible concernant Lee Noble… L’entreprise a été créée en 1999 par Lee Noble à Leeds, dans le West Yorkshire pour la fabrication de voitures de sport à propulsion et à moteurs en position centrale arrière. Lee Noble a été à la fois le concepteur en chef et le propriétaire de Noble.
Après avoir vendu l’entreprise en août 2006, il a fini par en démissionner en février 2008. En 2009, il a annoncé la création de sa nouvelle entreprise, Fenix Automotive. La compagnie a depuis déménagé pour de plus grands locaux à Meridian Business Park, près de Leicester. Noble est un constructeur britannique de voitures de sport à faible volume de production ; ses produits incluent les GTO M12, M12 GTO-3, M12 GTO-3R et Noble M400.
Les modèles M12 GTO-3R et M400 partagent les mêmes châssis et carrosseries, et présentent des différences mineures dans les motorisations et les suspensions. Le corps et le châssis de la Noble sont construits par Hi-Tech Automotive à Port Elizabeth (Afrique du Sud), sur les mêmes chaînes que les voitures Superformance Cobra. Une fois l’ensemble châssis-carrosserie prêt, il est envoyé à l’usine Noble où le moteur, la transmission, etc. sont ajoutés.
En 2009, Noble signe son entrée dans la catégorie des hypervoitures en dévoilant la M600. Avec les 650 cv développés par son moteur V8 4.4 L biturbo spécialement construit par Yamaha et sa structure légère en fibre de carbone, la voiture vise clairement à concurrencer les modèles de Ferrari et de Porsche. Seulement 220 Noble GTO-3R et M400s ont été importées aux États-Unis.
Ce sont les seuls modèles de la marque disponibles sur le marché américain. Les droits de distribution aux États-Unis de la M12S et M400s ont été vendus en février 2007 à 1G Racing dans l’Ohio. En raison de la forte demande pour ces voitures, 1G a sorti sa propre copie, appelé Q1 Rossion… Voilà, sur j’en termine (enfin) car il est 4h38 de ce samedi 2 décembre 2023… Ron, ron, ron…
2 commentaires
Maître, je souhaite souligner à nouveau votre expertise inégalée dans le domaine des automobiles qui ne figurent pas dans les ouvrages de la famille Bellu. En ce qui concerne le reste, votre article excellent résonne harmonieusement avec vos précédents écrits. En synthétisant les connaissances acquises à travers mes lectures sur gatsbyonline, j’ai compris que le Livre X de La République de Platon offre une critique philosophique de l’imitation artistique, dévoilant le mépris de Platon envers la copie. Il met en lumière le fait que l’artisan, guidé par l’archétype, reconnaît la nature imitative de son travail, contrairement à l’artiste qui prétend à la vérité. Selon Platon, cette substitution sophistique entraîne une déperdition ontologique et morale, éloignant l’œuvre artistique de la vérité.
Plus tard, Hegel critique également l’imitation, arguant qu’elle trahit la liberté artistique au profit du donné empirique. Toutefois, il reconnaît les vertus de l’imitation en tant qu’instrument d’enrichissement technique, mettant en avant une dialectique entre l’intérieur et l’extérieur.
Rousseau, dans son examen du copiste musical, illustre que la copie peut contribuer à la désaliénation en dévoilant les erreurs de l’original. Cette perspective s’étend à l’art, où l’imitation peut permettre à l’artiste d’assimiler la technique des maîtres et de découvrir sa propre originalité. De même, le mensonge du faussaire, en atteignant une vérité de l’œuvre contrefaite, conduit à un moment créatif où l’auteur, par le biais de l’imitation des maîtres, accède à un principe actif, évoquant ainsi la notion de génie chez Kant. En conclusion, l’imitation apparaît comme une forme de liberté artistique, fusionnant la recherche de l’idée vraie avec la recréation d’une force de production, offrant une perspective ontologique enrichissante dans la lecture de Gatsbyonline.
Cher lectorat… J’avais longuement dialogué des répliques Ferrari avec Platon lors d’une réunion où étaient également venus Hegel, Rousseau et Kant. Outre que tous étaient heureux d’être cités à maintes reprises dans GatsbyOnline, la soirée bien arrosée s’est attachée à disserter sur la possibilité que dans un monde à reculons, les copies précèdent les originaux dans la même idée Buchienne (reprise par notre Président Sarkozy envers Kadhafi) des assassinats préventifs ainsi que les guerres préventives, ouvrant les législateurs à considérer que les assassinats inversés étaient semblables à des copies d’œuvres non encore créées. Cette inversion est d’ailleurs de plus en plus utilisée par le fisc qui taxe d’avance les populations préalablement lobotomisées sur des revenus supposés… Cette pratique est également devenue la norme en médecine ou on a obligé les populations (sous peine de sanctions) à se soumettre à l’acceptation de l’inoculation d’un virus renommé vaccin qui crée plus de problèmes que le virus inexistant… Psychologiquement c’est comme les gens qui se suicident par peur de mourir…
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