Ferrari P80/C 2015
Achevée en 2015, la Ferrari P80/C, basée sur la Ferrari 488GT3 est la première Ferrari de piste qui ne respecte aucun règlement de course, qui a été achetée pour un usage routier sans aucune homologation pour aucun pays de la planète terre… C’est pour satisfaire les caprices d’un milliardaire Hongkongais qui a payé quelques millions d’euros tout en satisfaisant sa soif inextinguible d’argent, d’or, d’actions, d’actifs, et toutes valeurs, que Ferrari a réalisé la P80/C. Cette affaire incluait un accès “collectionneur Ferrariste de premier plan” au studio de design secret de l’entreprise.
Mais aussi à toutes les réunions du conseil d’administration pendant quatre ans, ainsi qu’un film de même facture que réalisé par un studio cinématographique Hollywoodien, 100% gratuit. Une telle papale enculade de l’auto-déclaré saigneur des supercars de Maranello, réalisée de main de Maître par un Chinois de la Chine de Xi Jinping, pourraient en fait poser pires questions que pour la Ferrari P80/C elle-même. L’argent, l’or et les compromissions achètent tout. J’en sais à ce sujet beaucoup trop dans diverses affaires dont une concernant la Cour Européenne des Droits de l’Homme…
La CEDH a en effet créé un système permettant de refuser les plaintes relatives aux dysfonctionnement judiciaires des pays Européens (qui est sa mission première), sans recours possible, le juge décisionnaire unique étant “Souverain”, comme une justice comme de “Droit Divin”, moyenâgeuse, permettant de ne pas poursuivre les fautes et erreurs manifestes juridictionnelles, ce qui est une porte grande ouverte pour la corruption. Lorsque les instances suprêmes utilisent des procédés maffieux qui incluent la corruption qu’ils rendent possibles par des règles iniques, la confiance disparait.
Pour en revenir à Ferrari, au départ d’un châssis Ferrari de course type 488GT3, l’équipe de conception et d’ingénierie Ferrari a été libérée des contraintes et restrictions de la FIA, mais aussi des règlements concernant la construction des automobiles. Ferrari ne s’en cache pas, affirmant que les conventions entre parties faisant la loi des parties, l’autorise à créer et fabriquer une voiture “de salon” destinée à être exposée mais à ne pas rouler ni sur piste ni sur route… Mais que l’acquéreur l’utilise, ne concerne pas Ferrari, couvert par la Convention signée.
Bien que la Ferrari P80/C n’atteigne pas les mêmes extrêmes que la FXX/K, ce qu’elle offre, cependant, officiellement, c’est le droit de rester dans la propriété de l’acquéreur quelque part… Reste à évaluer juridiquement qu’elles sont les limites de la propriété de l’acquéreur et considérer que l’acquéreur pouvant modifier son bien (comme vous pouvez modifiez les caractéristiques de votre tondeuse à gazon) cette modification annulant la garantie mais pas l’achat, modifie le bien acheté, chaque achat étant inaliénable et sa propriété non annulable…
Donc, doigt d’honneur à Ferrari, le client peut rouler partout dans le monde avec son immatriculation chinoise en respectant les obligations fiscales, sauf s’il est “consulaire” de son pays, dans d’autres… Sans les spécifications détaillées qui accompagnent normalement une nouvelle Ferrari, tout ce que nous pouvons faire est de regarder la carrosserie en fibre de carbone avec admiration… On ne sait rien en raconter, sauf discourir du design en pure perte de temps. Il est évident que les gens de Ferrari ont re-visualisé leurs voitures de course 330/P3 et /P4, tout en réalisant cette P80/C.
Parmi les Ferrari “modernes”, la P80/C est presque une version sur piste de la SP38 qui était elle aussi extrapolée de la , 488GT3 achetée par un jeune milliardaire Suisse. Notez aussi le T-wing, l’aileron miniature juste à l’arrière du toit, que Ferrari a emprunté à ses F1 et est censé réduire les turbulences en créant une bulle de séparation extrêmement limitée avant que l’air ne glisse à travers l’aile inférieure et l’aile supérieure. Le diffuseur dépasse de plusieurs centimètres derrière la carrosserie de la voiture, qui intègre deux arcs-boutants qui ne sont toutefois pas aussi spectaculaires que ceux de la Ford GT.
Pourtant, chaque fois qu’un panneau de carrosserie est fusionné de l’aile au toit tout en créant les cavités d’air les plus délicates, il y a lieu de célébrer l’évènement. Le plus intéressant est ce que Ferrari ne montre pas. Le propriétaire ne peut pas pousser la voiture à la limite tout le temps, même si le moteur n’est pas limité par rapport à ses spécifications de course de 710cv (comme sur la 488 Pista) dont les jantes de 18po à verrouillage central ont été remplacées par des 21po personnalisées. Pour en profiter il faut allumer un interrupteur dans le garage et admirer.
Il y a un prix pour tout, cela en vaut-il la peine ? Non… Il n’a aucun confort au très bizarre volant coupé en 2 parties de cette chose, sauf la climatisation. Conduire la P80/C est, en un mot, intimidant. Pas seulement parce que c’est une Ferrari unique, irremplaçable et qui a été vendue plusieurs millions. L’ouverture de la porte est si petite que vous ne pouvez pas entrer ni sortir facilement, c’est une Ferrari pour milliardaire contorsionniste. Si quoique ce soit tourne vinaigre, cette Ferrari vous servira de cercueil rouge. Le toit n’est pas assez haut, la tête est donc obligatoirement penchée.
Si vous vous voulez mettre un casque par sécurité, c’est impossible. Tout est très difficile, complexe, c’est même impossible d’utiliser quoique ce soit correctement sans erreur. Le moteur produit tellement de vibrations (surtout au ralenti) et de bruits parasites (dès qu’on roule) qu’on en devient fou, de plus la cabine “nue” amplifie le vacarme suffisamment pour vous rendre dingue. Vous vous asseyez sur ce siège inconfortable et commencez directement à vous demander comment tout cela va rester ensemble tant tout semble bricolé. Ensuite, vous vous demandez comment vous allez réussir à survivre…
Grâce à une astuce visuelle ingénieuse (gag !) Ferrari a peint les beaux morceaux de la voiture en rouge mais a peint les moches pièces en noir, généralement las appendices aérodynamiques. – la P80/C combine la courbure des Ferrari anciennes avec une référence subtile aux modèles agressifs d’aujourd’hui, quoique à bien tout examiner, les panneaux de carrosserie en fibre de carbone ont été inspirés par les voitures de course sportives de l’âge d’or de la marque, en particulier les 330/P3/P4 et Dino 206S… C’est du design consumériste…
Le volant (j’y reviens) est férocement lourd à manoeuvrer, ce n’est pas un volant mais quelque chose… Le moteur tourne comme s’il n’avait pas d’inertie, le moteur n’a aucune progressivité, les vibrations se multiplient à mesure qu’on accélère, excitant seulement la cabine (pas vous) à des fréquences de résonance insupportables. Il faut choisir la bonne pagaie pour un changement de rapport manuel et les griffes d’un chien claquent instantanément vous laissant supposer que vous allez être lacéré. La transmission séquentielle est ce que chaque boîte veut être quand elle grandit…
Mais ici, lorsque vous appuyez sur l’accélérateur à long débattement et boostez progressivement ça hoquète… Grâce à (c’est à cause de) la carte moteur personnalisable de Michelotto, le spécialiste qui prépare les voitures de course Ferrari depuis des décennies. Mais la chose est rapide et aussi puissante qu’une 488 Pista, ce qui la place en tête de la course imaginaire pour la Ferrari moderne la plus rapide. Pas plus, donc inutile. Point final ? Pas encore ! Au premier virage, il faut comme se mettre debout sur la pédale des freins non assistés… Un calvaire !
Mais la chose qui sert de direction ne nécessite qu’un toucher délicat, avec trois quarts de tour d’arrêt à butée, de petits mouvements du volant à deux branches en forme de papillon font donc un long chemin… C’est ici que la Ferrari P80/C se distingue des tramways scandaleux d’aujourd’hui : la puissance va contre l’adhérence. L’expression “non-équilibre des performances” me vient à l’esprit, mais pas en termes de réglementation utilisée pour égaliser le terrain de jeu dans le sport automobile moderne.
Les ingénieurs Ferrari m’ont affirmé que la P80/C avait une moyenne de 1,9 g d’adhérence latérale dans les dérives avant de partir en enfer. Lugubre. La voiture est instable et pas facile à gérer, son manque de stabilité pourrait sûrement être réduit en faveur d’un peu plus de relâchement pour les mains, dans l’intérêt de tours plus rapides. Lorsque vous en ajoutez finalement trop, l’échappée est gluante, le survirage est instantané. La P80/C est aussi contrôlable qu’une Cadillac sur route verglacée…
Et c’est précisément à ce moment-là que vous réalisez que baser une voiture comme celle-ci sur une vraie voiture de course a produit exactement le contraire de la 488 Pista de Ferrari. La Pista attire avec son raffinement, son accessibilité et son contrôle de la stabilité, la P80/C submerge tous les sens, une balade à sensations fortes qui est aussi exaltante à regarder qu’à conduire en direction de l’enfer, voie sans retour… En conclusion, comme c’est une voiture unique, on ne peut que constater sans porter plainte…