Sbarro Super Eight 1984
Francesco Zefferino Sbarro, plus connu sous le nom de Franco Sbarro (né le 27 février 1939 à Presicce, dans les Pouilles, sud de l’Italie), est un dessinateur et constructeur de voitures pour rêveurs adultes ayant de bons moyens financiers.Fils de fermier, le jeune italien va très vite s’intéresser à tout ce qui touche à la mécanique. Notamment les vélomoteurs et scooters de ses connaissances. Après ses études de latin-grec à Lecce, Franco Sbarro s’installe en novembre 1957 à Neuchâtel (Suisse) où il travaille comme mécanicien.
Deux ans plus tard, il achète un petit garage à Grandson et se met à son compte. Il travaille notamment en relation avec Borgward, petit constructeur allemand aujourd’hui disparu. Sa rencontre avec Georges Filipinetti le conduira au poste de chef mécanicien de la célèbre Scuderia Filipinetti. Non content de mettre au point et d’entretenir les voitures de course de l’écurie, il peut suivre la restauration des AC Cobra, Ferrari P3 et Ford GT40. Sbarro construit à cette époque sa première voiture, le coupé Filipinetti, à partir d’une VW Karmann Ghia à moteur 1600cc.
Le 25 mars 1968 marque un tournant dans la vie de Sbarro. Quittant définitivement l’écurie Filipinetti, il crée l’ACA – Atelier de Construction Automobile, dans une ancienne usine de cigarettes. Sa première création est la Dominique III, une petite sportive munie d’un énorme aileron arrière. Ce modèle unique vendu, Sbarro s’attaque à la reconversion des Ford GT40 de compétition en modèle routiers plus civilisés. Sbarro a construit par la suite de nombreuses répliques qui le rendirent célèbre dans le milieu automobile.
Entre autres répliques, on notera la BMW 328, la Lola T70, la Ferrari P4 ou même une évocation très personnelle de la Bugatti Royale. Rien n’arrête Sbarro. La qualité de son travail artisanal sera confirmé par les nombreux modèles, uniques ou fabriqués en petites série, qu’il mettra au point jusqu’en 1992. Sbarro, non content de dessiner et construire des voitures, est aussi un inventeur qui présente en 1989 un nouveau type de roue (orbitale sans moyeu) et plus tard un nouveau concept de châssis, le dual frame.
Ces idées et ses concepts sont même utilisés dans l’aviation par une petite société suisse fabriquant des hélicoptères. La Mercedes 4 portes papillon, La Mandarine, l’Alcad’or, Issima, ou la mini-électrique, c’est également lui. Chromes&Flammes va contribuer à le faire connaitre en l’invitant dans le premier Show Chromes&Flammes qui se tient au Parc des expositions de Paris, contribuant à lui apporter une importante notoriété dans le milieu automobile Français, diverses répliques dont avec entre autres des répliques BMW 328, Mercedes-Benz 500K, et Bugatti Royale…
Il y a aussi diverses créations de nombreux prototype et concept-car commercialisés en petites séries, qui seront régulièrement exposés par la suite entre autres dans d’autres salons internationaux automobiles… À partir de 1992, il fonde plusieurs écoles Espace Sbarro aux Tuileries de Grandson, non loin de son atelier de Grandson (écoles de designer), à Casablanca au Maroc, puis à Pontarlier en Bourgogne-Franche-Comté (déménagée à Étupes, puis à Montbéliard dans les locaux du lycée Jules Viette, voisin de l’Usine PSA de Sochaux et de l’Université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM))…
N’ayant plus rien à prouver et voulant faire profiter de son savoir, Franco Sbarro fonde l’Espace Sbarro, une fondation à but non lucratif, une école particulière où les élèves, en plus de travaux de bureau (études, conception, design), doivent obligatoirement mettre les mains à la pâte pour la construction de A à Z, des modèles qu’ils doivent créer selon un cahier des charges précis, parfois imposé par un constructeur comme Alfa Romeo en 1995 et Seat en 2001. L’école fut ouverte en 1992, le prix d’une année d’études se montant à 160 000 francs Suisses.
Une deuxième école ouvrira à Casablanca (Maroc) en 1994, puis en France en 1995, dans le Doubs, (Centre Espera). Le cycle d’étude était d’un an et les travaux présentés chaque année au salon de Genève en mars. En juin 2007, la société Espera Sbarro a quitté définitivement Pontarlier, ville dans laquelle elle était installée depuis 1994, pour s’installer à Montbéliard, en lien avec le pôle de compétitivité Véhicule du futur. Montbéliard présentait l’avantage de rassembler plusieurs acteurs automobiles dans ce pôle et d’être près de Grandson où vit Sbarro.
En illustration, est présentée une berlinette unique conçue par Franco Sbarro avec le soutien de l’industriel Bernd Grohe, à qui elle a été livrée après avoir été exposée au Salon de l’automobile de Genève 1984. La voiture a ensuite été rachetée par le musée Sbarro et a ensuite fait partie d’une collection suisse avant d’être achetée par un industriel Hollandais il y a quatre ans. Basée sur le châssis, la transmission et les trains roulants d’une Ferrari 308GTB, la voiture est dotée d’une carrosserie en fibre de verre peinte en rouge avec un carénage à persiennes, des ailes évasées et des bouches d’admission striées.
La puissance est fournie par un V8 Ferrari Quattrovalvole de 2927cc à injection couplé à une boîte-pont manuelle à cinq vitesses, et les caractéristiques supplémentaires comprennent des freins à disques aux quatre roues, des jantes BBS vannelle à largeur décalée, une sellerie intérieure en cuir marron avec des inserts en tissu sur les sièges à deux places, des vitres électriques et un système audio à composants Clarion. Cette Sbarro Super Eight est maintenant proposée en consignation chez un concessionnaire à Paris/France.
Elle dispose d’une immatriculation néerlandaise qui répertorie la voiture comme étant une Sbarro de 1980. Franco Sbarro a commencé à concevoir ses propres voitures alors qu’il travaillait comme chef mécanicien pour la Scuderia Filipinetti, qu’il a quittée en 1968 pour ouvrir son “Atelier de Construction Automobile”, à Grandson, en Suisse. Les projets de Sbarro comprenaient la conversion de voitures de course Ford GT40 et Lola T70 en voitures de route et la construction de diverses répliques ainsi que plusieurs créations personnalisées et études de design.
La Sbarro Super Eight était une extension de la Sbarro Super Twelve de 1982 et était basée sur une Ferrari 308 au lieu de la disposition plus excentrique de la Super Twelve comprenant un châssis tubulaire équipé d’un moteur 12 cylindres en ligne basé sur deux moteurs Kawasaki et deux transmissions. Le châssis de la Ferrari 308 GTB a été raccourci avant d’être équipé d’une carrosserie en fibre de verre à deux portes, reprenant une grande partie du style de la fameuse Super Twelve Ferrari.
Les éléments de conception comprennent un panneau de nez à persiennes qui s’étend sur les phares, un becquet de menton, une bouche d’aération de capot décalée, des ailes évasées, des bouches d’admission devant chaque roue arrière, des bandes horizontales fantômes le long de chaque montant B, des bouches d’aération simulées derrière les vitres avec un profil arrière arrondi avec une “heckblende” peinte et des sorties d’échappement quadruples retournées. Le carrosserie est finie en rouge.
Les jantes BBS multipièces de 15 pouces à largeur décalée sont dotées d’un centre en tressage peint en or et sont enveloppées de pneus Yokohama AVS AV1-40, tandis qu’une roue de secours peinte en rouge est sécurisée par des sangles en cuir dans le compartiment arrière. Les trains roulants sont repris de la Ferrari 308 et comprennent des freins à disques ventilés et une suspension indépendante à double triangulation avec amortisseurs à ressorts hélicoïdaux et barres antiroulis à l’avant et à l’arrière.
L’habitacle est garni de cuir brun avec des inserts en tissu sur les sièges à deux places et les panneaux de porte. Les caractéristiques supplémentaires comprennent une moquette de couleur assortie, des capuchons de porte et des accents de tableau de bord en bois, des ceintures diagonales, un compartiment de rangement de console verrouillable, un levier de vitesses à grille, des vitres électriques et un système stéréo à composants Clarion avec lecteur de cassettes et égaliseur.
Le volant MOMO à trois branches est enveloppé de cuir marron et se trouve devant l’instrumentation Veglia Borletti, notamment un compteur de vitesse de 280 km/h, un tachymètre à 10 km par minute et des jauges surveillant le niveau de carburant, la température du liquide de refroidissement et la pression d’huile. Le compteur kilométrique à cinq chiffres indique 30.000 kilomètres (19.000 miles). Le moteur Ferrari F106 V8 de 2.927 cm³ est équipé de deux arbres à cames en tête sur chaque rangée de cylindres, de quatre soupapes par cylindre et d’une injection de carburant Bosch.
La puissance de sortie a été évaluée en usine par Ferrari à 240 chevaux. La puissance est envoyée aux roues arrière via une boîte-pont manuelle à cinq vitesses. Le véhicule est vendu sur son immatriculation néerlandaise, qui sert de document de propriété. L’immatriculation indique le numéro de moteur F106AB31465 comme le VIN, et les cinq derniers chiffres sont indiqués sur la colonne de direction au-dessus. La valeur de cette Auto-jouet-objet pourrait dépasser le quart de million d’euros pour les inconditionnels, je gage qu’à 125.000 euros elle trouvera réellement acquéreur.