“Ils” sont derrière le coup d’État en Ukraine…
Les USA n’entendent plus être pris dans de grandes, et prolongées, opérations de stabilité outre-mer, à l’échelle de celles d’Irak et d’Afghanistan…, c’est la nouvelle façon de faire la guerre, menée de façon couverte à travers des forces spéciales infiltrées, des drones armés, des groupes (y compris extérieurs) financés et armés pour déstabiliser le pays, qui préparent le terrain pour l’attaque conduite par des forces aériennes et navales…, mais la nouvelle stratégie, mise au point avec la guerre en Libye, implique un plus grand engagement des alliés.
L’Europe et les États-Unis ont ouvert la boîte de Pandore !
Après avoir tenté en vain de faire tomber le régime de Bachar al-Assad à grands renforts de campagnes médiatiques mensongères et de livraisons d’armes aux rebelles, ils ont réussi à écarter l’Iran de la conférence de Genève 2 destinée à trouver une issue politique à la guerre en Syrie.
Au Venezuela, la tentative de coup d’État qu’ils orchestrent via la CIA, se poursuit dans un silence diplomatique assourdissant.
Autre front ou ils œuvrent : l’Ukraine, pivot géostratégique entre l’Ouest et l’Est, repassée depuis 3 ans dans le giron russe après la période calamiteuse de la gouvernance orange…, la tactique est la même : aide financière à une opposition factice et diffusion massive de contrevérités médiatiques à propos de la répression menée par le pouvoir…, le but étant d’affaiblir la Russie en la privant de ses partenaires commerciaux et en l’isolant diplomatiquement.
Acte 1…
Souvenez-vous de la “Révolution orange”, largement sur-médiatisée à l’Ouest :
Viktor Lanoukovitch, le candidat proche de Vladimir Poutine, est élu président de l’Ukraine le 21 novembre 2004.
Une série de manifestations suivent la proclamation des résultats, organisées par Viktor Louchtchenko, le candidat malheureux… et financées par des milliardaires ukrainiens et des organisations américaines (à hauteur de 65 millions de dollars par l’administration Bush), elles prennent rapidement de l’ampleur et forcent le gouvernement à organiser un nouveau scrutin un mois plus tard.
Entaché de nombreuses fraudes, il verra la victoire de Viktor Iouchtchenko et ouvre une période marquée par un rapprochement avec le camps occidental et l’OTAN, mais aussi par une gouvernance calamiteuse gangrenée par la corruption.
Les multiples malversations du “clan orange” (délits financiers, détournements de fonds, évasion fiscale, favoritisme) conduiront notamment Ioulia Timochenko, l’ex-Première ministre ukrainienne, derrière les barreaux.
Le président sortant ne recueillera que 5,45 % des voix lors du scrutin de 2010…, rideau sur le premier acte de la Révolution orange.
Acte 2…
Des milliers d’opposants pro-européens manifestent violemment suite au refus du président ukrainien en novembre dernier de signer un accord d’intégration avec l’UE, décision motivée par la lourdeur des “réformes structurelles” exigées en contrepartie par les européens (privatisations massives, réduction drastique des dépenses de l’État et de l’emploi public, remise en cause de la protection sociale et du droit du travail)…, alors que le pays est économiquement affaibli…, ainsi que, paradoxalement, par le souhait de donner la priorité aux relations économiques avec la Russie (alors que c’est sur la base de ce rapprochement avec la Russie que le président ukrainien avait été élu)…
Loin d’être pacifiques, ces manifestations apparaissent comme des tentatives de déstabiliser le gouvernement, voire de le renverser, des snipers israéliens sont même présents.
Elles sont soutenues par Ioulia Timochenko, égérie de la révolution orange, par la quasi-totalité des classes politiques occidentales et surtout par les USA…
Victoria Nuland, la secrétaire d’Etat adjointe américaine pour l’Europe, a dit : “Fuck the EUROPE !”… lors d’une discussion avec Geoffrey Pyatt, l’ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine : “Ce serait bien je pense de contribuer à rassembler et d’amener l’ONU à contribuer et financer ce rassemblement… et puis tu sais, que l’EUROPE aille se faire foutre !”…
Ce à quoi l’ambassadeur Pyatt a répondu : “Absolument. Et je pense que nous devons faire quelque chose pour maintenir cette cohésion, parce que tu peux être sûre que si cela ne prend pas, les Russes s’activeront en coulisse pour le torpiller”….
Victoria Nuland, l’assistante du Secrétaire d’État US, avait expliqué en décembre 2013, devant le National Club Press de Washington : “Les États-Unis ont investi cinq milliards de dollars afin de donner à l’Ukraine l’avenir qu’elle mérite, un avenir américain”…, c’est ce qu’écrivait, en janvier 2014, Paul Craig Roberts, ancien Secrétaire au Trésor des USA (et en général il ne raconte pas n’importe quoi)…, ajoutant : “Mme Nuland a déjà choisi les membres du futur gouvernement ukrainien, une fois que Yanukovic aura été destitué (ou assassiné). L’Ukraine pourra ainsi avoir l’avenir qu’elle mérite”…
Mais quel avenir l’Ukraine et les Ukrainiens méritent-ils ?
Au train où vont les choses, aucun : il n’y aura plus d’Ukraine…, dans le fracas indescriptible des mensonges qui émanent des médias mainstream, la chose essentielle qui manque est la simple constatation que Yanukovic, ce énième dictateur sanguinaire, a été élu par une large majorité des Ukrainiens.
Personne n’avait alors contesté les élections après sa victoire contre Viktor Yushenko, même si la pilule avait été dure à avaler pour ceux qui en avaient financé l’ascension… et qui lui avaient même trouvé une femme.
Peu de monde sait en effet que la deuxième épouse de Yushenko s’appelle Katerina Chumachencko… et qu’elle arrive directement du Département d’État américain (en charge des droits de l’Homme).
Encore moins nombreux sont ceux qui savent que Katerina, avant de faire carrière à Washington, avait été l’une des membres les plus actives et influentes de l’organisation néonazie OUN-B dans sa ville natale : Chicago.
OUN-B signifie Organisation des nationalistes ukrainiens de Stepan Bandera…
L’OUN-B, loin d’avoir disparu, a donné naissance au parti Svoboda, dont le slogan est “l’Ukraine aux Ukrainiens”, le même que celui utilisé par Bandera lorsqu’il collabora avec Hitler durant la Seconde Guerre mondiale.
Du reste, Katerina a dirigé le Comité du Congrès ukrainien, dont l’inspirateur est Jarolav Stetsko, le bras droit de Stepan Bandera…, ce qui revient à dire que le gouvernement américain s’est acoquiné avec les nazis ukrainiens émigrés aux USA avant de placer Katerina dans le lit de Yushenko !
De tout cela, les médias mainstream ne parlent pas.
Certes, les Ukrainiens ont parfaitement le droit d’être mécontents de Yanukovic… et d’avoir changé d’idée…, nous aussi, nous avons le droit d’être mécontents de François Hollande, mais cela ne signifie pas pour autant que nous trouvions juste d’assaillir l’Elysée à coups de cocktails Molotov d’abord… et de fusils-mitrailleurs ensuite.
Il est pourtant essentiel de tenir compte de ces faits, car le plan (qui ne date pas d’hier), pensé par les États-Unis consiste à faire absorber l’Ukraine (si possible toute entière), par l’Occident.
Ainsi, en 1997, le polonais Zbignew Brzezinski, écrivait : “Si Moscou récupère le contrôle de l’Ukraine, avec ses 52 millions d’habitants et ses immenses ressources énergétiques, la Russie contrôlera à nouveau la Mer noire et ce faisant, retrouvera automatiquement les moyens de redevenir un État impérial”…
Voilà donc la VRAIE ET SEULE raison des cinq milliards de dollars dont parle Mme Nuland.
Ces dernières années, après la chute de Yushenko, des dizaines d’ONG, de fondations, d’instituts de recherche européens, américains et canadiens, ont envahi la vie politique ukrainienne.
Des noms ?
National Democratic Institute…, International Foundation for Electoral Systems…, International Research and Exchanges Board… et pendant qu’on travaillait à la culture (sic !)… et que l’on achetait toutes les principales chaines de télévision et de radio du pays (re-sic !), une partie des fonds servait aussi à financer les cellules paramilitaires que nous voyons aujourd’hui place Maidan, des milices qui grâce à ces aides, se sont multipliées !
A 39 ans, Arseni Iatseniouk ouvertement néo-nazi (on le voit faire le salut nazi en signe de victoire) prend la tête du gouvernement d’union nationale qui a pris le pouvoir en Ukraine, avant l’élection présidentielle anticipée prévue le 25 mai.
Membre du parti de l’égérie de la Révolution orange Ioulia Timochenko, il a déjà été ministre de l’Économie et des Affaires étrangères.
On voit aujourd’hui l’émergence du Pravij Sector (Secteur de droite… et Spilna Prava), mais le journal polonais Gazeta Wiborcza parle de groupes paramilitaires polonais qui agissent place Maidan.
La place pullule également d’agents des services secrets occidentaux : ils l’ont fait en Syrie, pourquoi devraient-ils s’en priver à Kiev ?
C’est même bien plus facile : Yanukovic, dictateur sanguinaire, apparait comme bien plus mou que Milosevic, un autre dictateur sanguinaire qui perdit la bataille des urnes au profit d’Otpor (parti fondé et amplement financé par les USA).
Tout cela est du déjà-vu…, il reste un seul problème : Poutine n’est pas le premier venu (raison pour laquelle les médias occidentaux le traitent de dictateur et pourquoi les USA payent des groupes dissidents et s’infiltrent avec leurs forces spéciales, pour fomenter des attentats)…
Ce que nous avons devant les yeux, est-ce vraiment le “peuple ukrainien” ?
Certes, ils sont des milliers, et même des dizaines de milliers à montrer leur rage populaire contre un régime inepte (pas plus inepte, toutefois, que certains anciens amis de l’Occident, comme Kravchuk, Kuchma, Yushenko, ou encore Tymoshenko)…, mais ceux qui tirent les ficelles sont facilement identifiables, même au travers des images télévisées, il s’agit de la Galice, auparavant polonaise… et de la Transcarpacie.
Yanukovic tombé (c’est fait)… et que ces gens prennent le pouvoir (c’est fait), ce sera une diaspora sanguinaire…, les premiers à fuir seront les russophones de l’est et du nord…, les mineurs du Donbass, qui mettent déjà en place leurs défenses… et immédiatement après, il y aura la Crimée, qui a déjà déclaré de façon pratiquement unanime vouloir rester partie intégrante de la Russie, sans doute aussi pour tenter d’échapper à la furie anti-russe de ceux qui prendront le pouvoir.
C’est le début des sécessions, encore difficiles à deviner aujourd’hui, d’où découleront non pas des fronts militaires, mais des représailles sauvages à l’intérieur même de la communauté désormais privée de la solidarité…, l’Europe, en fidèle exécutrice des plans de Washington, a ouvert la Boite de Pandore… et celle-ci lui explosera bientôt à la figure.
Les nouveaux décideurs sont d’ores et déjà désignés (à condition que Poutine ait la garantie que ne soit pas franchi le Rubicon de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN), mais ceux qui sont descendus dans la rue avec les armes ont une idée de l’Europe bien différente de celle que l’on imagine à Bruxelles.
Et les personnes de bonne foi qui ont suivi les néonazis (et ils sont très nombreux), s’ils s’attendent à entrer dans l’Europe dès demain…, seront terriblement déçus lorsqu’il faudra commencer à payer… et qu’ils ne pourront toujours pas y entrer, car cela n’est absolument pas prévu par les accords de Vilnius.
Le seul commentateur qui ait écrit quelque chose de sensé est Romano Prodi, mais il l’a fait dans le New York Times…, s’adressant aux Européens, il les a invités à ne pas s’en prendre seulement à Yanukovic, mais à condamner également les rebelles… et il a ajouté : “Impliquez Poutine dans les négociations puisque toutes les parties ont beaucoup à perdre et rien à gagner à de nouvelles violences”.
C’est juste, mais aussi, très optimiste…, ceux qui ont préparé le festin veulent maintenant passer à table et ils ne s’arrêteront pas… et l’hystérie anti-russe est le meilleur plat pour préparer de nouvelles aventures !
Certains manifestants sont affiliés à l’organisation d’extrême-droite Svoboda, violemment anti-russe, dont la plupart des membres sont armés.
Des saccages, de nombreuses déprédations sont commis dont la destruction d’une statue de Lénine…, des catapultes géantes sont même montées pour l’occasion et utilisées contre les forces de l’ordre qui comptent déjà de nombreuses victimes dans leurs rangs.
L’opposition, qui n’a pas la majorité au parlement, ne peut en effet compter que sur la pression (la manipulation) de la rue, autrement dit la violence, pour faire plier le gouvernement et tenter remettre sur les rails l’accord avec l’UE, d’autant plus que les ukrainiens dans leur majorité ne soutiennent pas les pro-européens, comme le montre un récent sondage.
Après l’échec de l’ultimatum fixé au Président, les violences on repris de plus belle : nouvelles barricades et Ministère de l’Agriculture pris d’assaut par les manifestants en armes.
Le 19 février (2014), les forces de sécurité ukrainiennes ont repris une partie de la place de l’Indépendance à Kiev après une nuit d’affrontements avec les manifestants antigouvernementaux, tandis que les États-Unis et l’Union Européenne, qui appuient les revendications de l’opposition, continuent de maintenir la pression et envisagent des sanctions contre Kiev en réponse à la répression des manifestations.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, brandit la menace de représailles contre les dirigeants ukrainiens, pourtant totalement légitimes… et le vice-président américain Joe Biden, pour sa part, a un entretien téléphonique avec le Président ukrainien et l’avertit que si les autorités ne calment pas la situation, cela aura “des conséquences”…
Comme au temps de la Révolution orange, les medias occidentaux présentent unanimement les manifestations anti-russes comme un mouvement spontané regroupant des “combattants de la liberté” épris d’Europe, en butte à un pouvoir autocratique.
L’inénarrable Bernard-Henri Lévy, de tous les mauvais coups contre les pouvoirs hostiles à l’atlantisme, n’a évidemment pas fait défection en appelant même l’UE à suspendre sa participation aux jeux de Sotchi.
En réalité, il s’agit d’une manipulation bien rodée et qui a déjà fait ses preuves lors de la Révolution orange dont la logistique avait été assurée par les organisations pro-occidentales Pora et Znayuliées au mouvement Otpor.
Celui-ci avait déjà joué un rôle actif dans la chute de l’ex-président Slobodan Milosevic en juillet 2000, dans la “Révolution des roses” georgienne de décembre 2002 ainsi que dans les tentatives de putsch contre le président biélorusse en 2001 et 2004.
Toutes ces organisations sont généreusement financées par des officines occidentales : le Konrad Adenauer Institute, proche de la CDU…, l’Open Society Institute de Georges Soros…, le National Democratic Institute et la Freedom House, proches du gouvernement américain…, entre autres.
Les manifestants d’Ukraine bénéficient à nouveau des mêmes largesses dans le financement de mouvements dont l’objectif est in fine de déstabiliser des pays souverains afin de les soumettre aux intérêts occidentaux.
En réalité, cela fait déjà longtemps que les USA s’intéressent à l’Ukraine…, la volonté des américains de renverser le gouvernement ukrainien, pourtant totalement légitime, répond à trois objectifs, de nature économique et géostratégique :
– renforcer l’OTAN par l’intégration d’un nouveau pays (le plus grand d’Europe),
– affaiblir la Russie en l’isolant diplomatiquement,
– s’approprier un marché jugé trop protectionniste en créant un climat d’investissement favorable aux entreprises étrangères…, en clair : en privatisant ce qui ne l’est pas encore et en faisant prévaloir les intérêts des investisseurs étrangers sur ceux de la population nationale.
Ils justifient les financements faramineux investis dans l’aide logistique aux groupes anti-russes ainsi que l’effort déployé par les medias occidentaux, pour tenter de faire passer pour une révolution populaire et pacifique ce qui n’est ni plus ni moins qu’un coup d’État !
Affirmer que le peuple ukrainien souhaite signer un Accord d’association (AA) avec l’UE est un mensonge pur et simple.
En vérité, les Ukrainiens n’en veulent pas, quiconque affirme que les événements “du Maidan” seraient pacifiques, est un menteur…, en réalité, ce sont des émeutiers qui ont pris le contrôle du Maidan, des néo-nazis.
La volonté de la majorité des Ukrainiens, qui souhaitent une intégration plus étroite avec la Russie et rejettent le nazisme en Ukraine, est grossièrement bafouée.
L’Ukraine ne s’est jamais vu offrir d’adhérer à l’UE, on n’est pas en train de lui offrir… et jamais on ne le fera, car l’UE se désintégrerait plutôt que d’admettre l’Ukraine en tant que membre.
Les membres de l’Union douanière : la Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie, sont les partenaires à long-terme de l’Ukraine, seule l’intégration de l’Ukraine dans l’Union douanière, et nulle autre, peut donner l’impulsion d’une relance économique ukrainienne.
Or, les oligarques ukrainiens (et ce sont eux qui déterminent la politique de ce pays), se sont intégrés depuis fort longtemps dans l’UE…, un exemple en est l’homme le plus riche d’Ukraine, le milliardaire Rinat Akhmetov qui s’est acheté une villa luxueuse à Londres pour 40 millions de livres sterling et possède une myriade de sociétés, tant aux Etats-Unis qu’en Europe.
Les enfants des oligarques ukrainiens étudient dans les pays européens, ils s’y rendent pour se faire soigner et y passent leurs vacances… et surtout, ils ont placé leur fortune dans les banques de la City de Londres et autres zones offshore…, ainsi, ils sont orientés vers l’Europe et l’Occident…, c’est pour défendre leurs intérêts qu’ils voulaient signer l’AA… alors que cet accord d’association et de libre-échange avec l’UE aurait ruiné l’Ukraine
Cet Accord aurait complètement ruiné le secteur de la machine-outil en Ukraine et porté un coup fatal à toute la production industrielle et à l’agriculture.
L’AA exigeait que l’Ukraine ouvre immédiatement ses marchés domestiques, éliminant immédiatement tous droits de douane sur les importations pour 72 % des produits.
La production des sociétés industrielles ukrainiennes n’est pas compétitive par rapport à l’actuel marché européen, l’académie des sciences d’Ukraine a calculé qu’il lui en coûterait 160 milliards d’euros pour se mettre aux normes de l’UE…, ceci équivaut à quatre fois le budget annuel du pays qui ne dispose pas de telles sommes.
En d’autres termes, l’Ukraine aurait vu ses entreprises industrielles condamnées à la faillite, son économie en proie à un effondrement total et au chômage de masse.
De plus, l’AA ordonne que tout ce processus soit présidé par des organisations supranationales : le Conseil d’association et la Commission du commerce…, l’Ukraine aurait ainsi perdu sa souveraineté nationale autant qu’économique.
En plus, l’AA stipule que l’Ukraine aurait dû, après l’avoir signé, intégrer le Système commun de sécurité et de défense, ce qui signifie la convergence politique…, ceci signifie tirer l’Ukraine dans l’OTAN.
Tant du point de vue économique que militaire, ceci aurait porté un coup dur aux intérêts de la Russie !
A l’opposé, des calculs effectués par une équipe conjointe des Académies des sciences d’Ukraine et de Russie, ont montré que l’intégration dans l’Union douanière aurait été très bénéfique, d’un point de vue économique, pour l’Ukraine.
Par ailleurs, il est incontestable qu’historiquement et dans sa vision, l’Ukraine est orientée vers la Russie.
Jadis, un Etat russe s’était formé, il y a 1.150 ans…, sa capitale initiale était Novgorod, puis ce fut Kiev.
Après l’occupation tatare-mongole, la capitale fut transférée à Moscou….
Il y avait la petite Russie, la Russie blanche, la Russie du Sud et la Grande Russie…, l’Ukraine a été créée artificiellement par l’Empire austro-hongrois, dans le but d’arracher à la Russie un morceau de territoire.
En effet, il y a 336 ans, il y avait eu une unification entre la Grande et la Petite Russie [Russie et Ukraine]… et c’est seulement en 1922 que l’Ukraine est apparue comme État-nation.
Voici quelques chiffres, publiés dans le journal Obozreniye par Nikolai Choulga, directeur de l’Institut de sociologie de l’Académie ukrainienne des sciences…, ce sont là les travaux les plus respectés en Ukraine dans ce domaine.
A la question : “Quelle orientation politique étrangère préférez-vous pour l’Ukraine ?”, 54 % de la population s’est dite favorable au développement des relations avec la Russie et à la construction d’une alliance orientale…, alors que seulement 15% préféraient des relations avec les pays développés de l’Ouest.
A la question : “Approuvez-vous l’union avec la Russie et la Biélorussie ?”, 59 % ont répondu oui…, 21 % non.
Évidemment, ces chiffres diffèrent clairement d’une région à l’autre, en Ukraine occidentale, 16 % se déclarent favorables à l’idée d’une union avec la Russie et la Biélorussie…, en Ukraine orientale, ils sont 84 %…, la moyenne nationale est cependant de 59 % !
Ce sondage date de 2011, après l’arrivée de Ianoukovitch au pouvoir en 2010, une campagne fut menée du matin au soir à travers tout le pays pour promouvoir l’intégration avec l’UE, martelant dans l’esprit des gens qu’une fois signé l’AA, il y aurait des emplois pour tout le monde, des salaires comme en France, des retraites comme en Allemagne… et que tout serait comme dans un pays de rêve !
Par conséquent, deux années plus tard, en mai 2013, les chiffres sur l’orientation de la population Ukrainienne ont changé de manière significative : 49 % étaient désormais favorables à l’union avec la Russie et la Biélorussie…, 28 % contre… et 22 % indécis.
Si on divise les indécis en deux, le résultat donne encore 60 % de la population ukrainienne orientée vers l’union avec la Russie et la Biélorussie.
Les oligarques ukrainiens, menés par Ianoukovitch, étaient prêts à signer l’AA le 29 novembre à Vilnius.
Soudain, une semaine avant, le gouvernement ukrainien a décidé d’interrompre le processus et en effet, le 29 novembre 2013 à Vilnius, Ianoukovitch s’est abstenu de signer l’AA.
A la minute où la rumeur a commencé à se répandre, l’opposition parlementaire, pour faire monter la pression, a appelé la population à descendre dans la rue pour un “EuroMaidan”…, les gens (plusieurs dizaines de milliers), se sont massés sur la place de l’Indépendance (Maidan Nezalezhnosti) à Kiev, en exigeant qu’on signe l’AA.
La majorité d’entre eux n’avait pas la moindre idée de ce qui attendait l’Ukraine si elle signait l’accord.
Si l’Ukraine avait signé l’AA avec l’UE, elle aurait perdu 36,9 milliards de dollars rien qu’en 2014, alors que si elle ne le signait pas et privilégiait le développement de ses relations avec la Russie, elle gagnerait 5,1 milliards de dollars en 2014.
Mais à ce moment-là, plus personne n’écoutait.
Ce qui est fondamental à comprendre, c’est que durant la nuit du 29 au 30 novembre 2013, les organisateurs du Maidan ont annoncé que la manifestation était terminée, ils ont commencé à démonter la scène et le matériel sonore, seules 300 à 400 personnes sont restées sur place, surtout des jeunes…, à 4h du matin, ils ont attaqués les policiers qui se sont défendus, or, l’ambassade des USA avait demandé que certaines chaînes télévisées gardent encore des équipes sur place…
Les images qu’elles ont prises ont fait rapidement le tour de l’Ukraine et du monde entier montrant : “comment les autorités ukrainiennes traitent une manifestation pacifique”.
Le lendemain, des dizaines de milliers de personnes, membres de groupes néo-nazis, en provenance de toutes les régions d’Ukraine, principalement de l’ouest, ont déboulé à Kiev… et dès le 1er décembre 2013, ces néo-nazis bien entraînés ont pris la tête de la manifestation, et ont recommencé à en découdre avec les forces de l’ordre.
Évidemment, ces néo-nazis ne sont pas apparus subitement en Ukraine le 1er décembre, mais bien avant.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), ces anciens collaborateurs avec le régime nazi allemand, ont été récupérés par la CIA américaine…, dès que l’Ukraine est devenue indépendante (en 1991), leurs organisations ont été légalisées dans le pays !
Le président Iouchtchenko, en particulier, a beaucoup fait pour promouvoir le mouvement néo-nazi en Ukraine.
Le président Ianoukovitch non seulement n’a pas annulé les décrets nazis de son prédécesseur, mais a maintenu cette ligne.
La question se pose : pourquoi Ianoukovitch a-t-il fait cela ?
Le Parti des régions, que dirige Ianoukovitch, n’est pas un parti défendant telle ou telle idéologie, c’est une entreprise commerciale, qui utilise les méthodes du banditisme pour accroître sa propre richesse.
Le soutien américain leur a été très important…, sous Iouchtchenko comme sous Ianoukovitch, les Etats-Unis ont tout fait pour développer le mouvement néo-nazi en Ukraine.
Contrairement aux critères établis par les tribunaux de Nuremberg, les résolutions de l’ONU, la résolution de Durban et diverses conventions européennes, ont approuvé les collaborateurs nazis en tant que héros de l’Ukraine qui auraient combattu pour libérer le pays !
L’idéologie nationale-socialiste et ses idoles, comme Bandera, Choukhevitch et Konovalets, ont tous refait surface au Maidan.
Quel intérêt pour l’UE d’avoir des néo-nazis au pouvoir en Ukraine ?
L’UE ne comprend-elle pas que la guerre civile va se propager de plus en plus largement en Ukraine ?
Il y a quinze centrales nucléaires en Ukraine, ce pays a le réseau de gazoducs le plus grand d’Europe… et des douzaines de grandes usines chimiques. Qu’est-ce que cela signifie d’avoir une guerre civile au milieu d’installations industrielles de ce type ?
La flotte de la mer Noire de la Fédération de Russie est basée à Sébastopol…, la Russie avait fait cadeau de la Crimée à l’Ukraine il y a 60 ans, en gage d’amitié…, Catherine Ashton, Fuele et les autres ne réalisent-ils vraiment pas que ce régime néo-nazi cherchera à provoquer un nouveau conflit avec la Russie ?
Les responsables européens ne comprennent-ils vraiment pas ce sont les USA qui tirent les ficelles pour ruiner l’Europe et la mettre sous sa coupe, avec en sus la volonté de détruire la Russie… et que l’Ukraine sera complètement en faillite et que des millions d’Ukrainiens devront chercher refuge, arrivant en masse en Europe à la recherche de travail ?
Que faut-il faire ?
Moscou, Berlin et Paris devraient immédiatement unir leurs efforts pour enrayer le néonazisme en Ukraine… et devraient décider, sans Washington (qui en est la cause), la tenue d’élections parlementaires anticipées en Ukraine.
Mais auparavant, il faut disperser le Maidan et désarmer toutes les milices paramilitaires…, c’est seulement lorsque cela aura été accompli que les citoyens ukrainiens pourront retrouver la liberté d’expression et qu’un Parlement normal pourra être formé.
Il ne fait aucun doute que de nouvelles élections présidentielles sont nécessaires, car Ianoukovitch est un voyou qui n’a aucunement le droit d’occuper un poste officiel en Ukraine…, mais si des élections présidentielles ont lieu dans les conditions décidées par le Maidan et sous la dictature de Secteur droit…, l’Ukraine va finir avec un führer.
C’est ainsi qu’avec un Parlement néo-nazi et un gouvernement néo-nazi, sera parachevée la formation d’un Etat néo-nazi au cœur de l’Europe.
Maintenant…, qu’est-ce-qu’Israël vient faire là-dedans à l’appui des USA ?
Réponse : le Gaz…, c’est une guerre économique, visant à s’emparer des ressources énergétiques de la région : Algérie, Libye, Egypte, Gaza, Liban, Syrie, Georgie, Ukraine, Irak, Iran, Afghanistan…
Lorsque Zeus créa le monde, seuls les hommes peuplaient la Terre.
Ils étaient protégés par Prométhée, un Titan farouchement opposé au pouvoir suprême du père des dieux.
Dans la guerre qui opposait Zeus aux Titans, le rusé Prométhée parvint à dérober le feu aux divinités de l’Olympe et le donna aussitôt aux hommes.
C’est ainsi qu’il subit le terrible châtiment qui l’enchaînait au Caucase.
Mais Zeus ne pouvait en rester là et voulut se venger des êtres humains en leur offrant le plus bel objet de leur désir, afin de leur inspirer passions et tourments.
Il créa la première femme, aussi fascinante que capricieuse.
Pandore, c’était son nom, fut façonnée à partir de l’argile.
Zeus dut demander à Héphaïstos de l’aider, et ils mirent au jour la créature la plus parfaite au monde.
Ainsi, après des jours et des jours de labeur, les dieux, impatients, se pressèrent pour admirer enfin la ravissante jeune femme.
Zeus avait intimé l’ordre à Athéna de lui insuffler la vie, et Pandore s’anima, gracieuse et sublime.
Mais elle ne pouvait se présenter ainsi aux hommes, et la déesse dut dissimuler sa nudité sous un voile vermeil et étincelant, alors qu’Aphrodite la parait de somptueux atours et donnait à ses traits le privilège de la beauté, auquel nul être ne saurait résister.
Tous les dieux ajoutèrent à la nouvelle égérie un de leurs agréments pour atteindre à la perfection.
Ainsi douée de tous les talents, elle excellait aussi dans l’art du mensonge, telle que l’avait voulu Hermès.
Zeus n’était que trop fier de son admirable créature dont la tendresse n’avait pas d’égal, et il décida de la présenter à l’homme.
Or, Prométhée avait un frère, Épiméthée, connu pour être quelque peu déraisonnable.
Zeus décida de lui offrir la main de la douce Pandore.
À sa vue, Épiméthée fut aussitôt envoûté par le charme de cette créature.
Un sentiment jusque-là inconnu l’étreignit.
L’éclat du regard de la jeune femme suffisait à inspirer la passion et l’émerveillement.
Elle était si somptueuse qu’il en oublia la promesse faite à son frère : il avait fait le serment à Prométhée de ne jamais accepter de présents provenant de Zeus.
Mais il avait été foudroyé par l’amour et aurait donné sa vie pour passer le restant de ses jours auprès de la belle Pandore, qu’il gardait alors jalousement près de lui, loin des regards envieux des autres hommes, s’évertuant à satisfaire le moindre de ses désirs.
Avant d’envoyer Pandore sur Terre, les dieux lui avaient remis une boîte, sans lui dire ce qu’elle contenait, et ils lui ordonnèrent de ne jamais l’ouvrir.
Aux côtés de son époux, Pandore jouissait de la vie et savourait son bonheur.
Elle avait dissimulé la cassette des dieux, mais ses regards intrigués se portaient souvent sur elle, et comme celle-ci n’avait pas de serrure, il lui était difficile de réprimer son désir de connaître son contenu.
Elle passait et repassait devant le coffret sans oser y porter la main, attirée par l’envie de lui ôter son couvercle, mais aussitôt arrêtée par le souvenir de l’interdiction formelle des dieux.
Un jour, n’y tenant plus, elle s’approcha irrésistiblement de la boîte, et piquée par une trop vive curiosité, Pandore sentit grincer le délicat objet sous sa main.
À peine eut-elle entrouvert la mystérieuse boîte que tous les maux de l’humanité qu’elle renfermait s’échappèrent.
Ainsi, la guerre, la maladie, le vice, la vieillesse, la perfidie, la misère et tant d’autres fléaux encore se répandirent.
Figée par l’effroi, consciente de son impardonnable faute, Pandore se décida à refermer le funeste coffret, mais en vain, car tout s’était envolé…
Tout, à l’exception de l’espérance qui s’éveillait lentement au fond de la boîte, fragile et solitaire.
Ainsi l’espérance peut être perçue comme un terrible mal, le plus atroce tourment que l’homme garde au fond de lui-même.
Pour certains, au contraire, elle suggère que l’homme, lorsqu’il se voit frappé par le malheur, ne doit jamais perdre espoir…
– “Ils” sont derrière le coup d’État en Ukraine…
– Ukraine : Ou va-t-on là ?
– L’Ukraine rend fou… Bernard Henry Levy est-il devenu Nazi ? Ou l’est-il depuis toujours ?