2017 Donkervoort D8 GTO RS…
302.000 euros pour un Kit-Car de luxe d’usine full-op’ !
Le joujou extra dans toute sa splendeur…
Rouler en Lotus Seven réplica, c’est sympa, les gens lèvent le pouce, pas l’index…, c’est un peu comme une Morgan “moins chic”, la Donkervoort qui a tout repris de la Seven en mieux et pire, attire à elle tous les regards et, sans la jalousie parfois malsaine que suscitent les super cars aux blasons prestigieux, les “connaisseurs” affirment d’ailleurs qu’elle n’en offre pas moins son lot de sensations “débousolantes”.
En 2008, à l’heure où l’on commençait à envisager un futur sans pétrole, la Donkervoort D8 GT voulait même prouver qu’elle consommait à peine plus qu’une berline compacte…, ce qui faisait “une belle jambe” à “ceusses” qui se pâmaient devant, convaincu qu’elle coutait moins qu’une Morgan…
Ce n’est pas cet effort ridicule et grotesque de consommation qui a permis à cette société de pouvoir continuer son petit bonhomme de chemin, mais sa finition extrême, ses qualités de fabrication… et ses performances.
Mais, est venu le temps du moment du temps ou le rêve s’est estompé et a fait place à une réalité stupéfiante, la Donkervoort était vendue au prix du poids de l’or, largement plus de 100.000 euros, un montant hallucinant pour qui peut voir à quoi se résume cette voiture très basique…
L’interrogation ultime étant : “Mais qui peut être assez fou pour payer 100.00 euros un kit-car Hollandais pompé avec amélioration nécessaire en regard des lois en matière sécuritaires, sur une basique Lotus Seven qu’on peut acheter en version aussi finie qu’une Rolls chez des “kiteurs” britanniques ?”…
L’homme est traditionnellement con… et reste confronté avec ce terrible dilemme : il ne peut vivre sans utopie et, quand il en a une, elle s’écroule et ses briques lui tombent sur la tête…
Et l’utopie, bordel ?
L’utopie est un rêve et l’utopie est aussi un cauchemar.
Que faire, vingt dieux, d’autant que la manipulation et les manipulateurs sont bien présents et que les puissants nous mentent, nous roulent, nous transforment en fumier qui fera pousser des billets de banque sur leurs champs ?
Et c’est dur à supporter…
Je vous fais une métaphore : Comment ne pas attraper le cancer ?
D’abord en ne fumant pas…, ensuite, en ne s’exposant pas au soleil.
Mais tout notre siècle nous a reliés aux industries, telles celles de la cigarette et il y en a de pires, qui nous empoisonnent et qui, en même temps, fournissent du travail aux gens…
Et comment échapper au soleil ?
Le soleil n’est-il pas le plus merveilleux don de la nature ?
Que faire ?
Personne n’a de solutions, alors, l’homme traditionnellement con (et abruti) accepte l’utopie, elle le fait rêver, elle gonfle son âme…, c’est déjà ça, même si elle peut être dangereuse, l’utopie…, la vie est si complexe.
Quant à la manipulation…, nous la pratiquons tous…, nous nous tuons les uns les autres avec elle !
Il faudrait réorganiser la société avec des sources d’informations fiables pour que nous soyons capables de juger ce qui est bon ou mauvais pour notre destin.
Là, je retombe dans l’utopie…, car les puissants se servent des fausses informations sur le monde pour nous perdre dans un labyrinthe à la Kafka et pour que nous ne puissions plus rien décider par nous-mêmes.
Et bien c’est là-dedans qu’à germé la Donkervoort, elle est une utopie à destination des utopistes rêveurs, traditionnellement cons et abrutis qui disposent toutefois d’un montant à dépenser sans compter qui est au-delà de la moyenne…
Vous vous souviendrez qu’il y a à peine 10 ans, une voiture de rêve hors-normes, comme une Lamborghini Countach se vendait à peine neuve pour 200.000 euros…, d’occasion elles restaient des merdes invendables à 100.000…
Puis, avec l’arrivée de la Bugatti, cette barre psychologique est passée à 700.000 puis à 900.000 et quand on a atteint 1 million d’euros, le monde entier s’est senti mal…, mais comme il y avait toujours des acheteurs, les prix ont continué de grimper, c’était à celui qui sortirait la plus folle folie… et on est arrivé à 2, 3 puis 4 et 5 millions… tandis que des Ferrailleries qu’on achetait 5.000 euros dans des foires, commençaient à s’afficher 5, 10 et 15 millions… et sont arrivées les arnaques à 30 millions et plus…
Ces pitreries attiraient tellement les beaufs, les merdias et les hyper-spéculateurs, qu’on n’a pas vu que dans les granges de fermes abandonnées renaissaient des Porscheries basiques, des 911T parfois en 4 cylindres, que des opportunistes prétendaient valoir 100.000 euros… et comme il s’en vendait, “ceusses” qui possédaient encore une Porscherie kitée Turbo sur base 911T, se sont mis à les démonter pour en refaire des VW-Cox-Porcheries basiques en des bricoles du genre qu’elle donnaient la honte, car archi-datées…
Les bricoles ont suivi le mouvement, des MGB nez et cul plastique s’affichent à 40.000 euros, une Dauphine a été vendue 30.000 euros chez Artcurial, une 4L de même et les ID et DS grimpent vers les 60.000, 200.000 en version cabrio…, quant aux Kit-Cars, c’est la démence…
Joop Donkervoort a donc “amélioré” ses répliques modernes de Lotus Seven… question prix…, passant de 40.000 à plus de 100.000… et comme il y avait toujours des illuminés qui faisaient la file d’attente, il a eu la lumineuse idée de suivre les exemples “d’en haut” et avec quelques modifs en Kevlar, des textes ronflants d’affirmations débilitantes… il en est arrivé à commercialiser quasi toujours la même bricole (mais très bien finie) pour plus de 300.000 euros…
Je vous refais une métaphore : Comment ne pas se ruiner dans des conneries ?
D’abord en n’achetant pas de conneries…, ensuite, particulièrement, en n’achetant pas de Donkervoort à 302.000 euros full-op’.
Mais tout notre siècle nous a reliés aux automobiles de rêves, telle la Lotus Seven, la Caterham et il y en a de pires, qui empoisonnent la vie de qui les achètent…et qui, en même temps, fournissent du travail à des gens…
Et comment échapper à ce foutoir ?
La connerie humaine n’est-elle pas le plus merveilleux don de la nature pour qui peut en tirer profit ?
Que faire ?
Personne n’a de solutions, alors, l’homme traditionnellement con (et abruti) accepte l’utopie, elle le fait rêver, elle gonfle son âme…, c’est déjà ça, même si elle peut être dangereuse, l’utopie…, la vie est si complexe.
Quant à la manipulation…, les constructeurs de conneries savent y faire…, ils savent que les beaufs sont tellement abrutis qu’ils sont capable de s’entretuer pour en posséder une… de connerie…, sans oublier de tuer les autres pour avoir de l’essence pour circuler avec elle !
Il faudrait réorganiser la société avec des sources d’informations fiables pour que nous soyons capables de juger ce qui est bon ou mauvais pour notre destin.
Là, je retombe dans l’utopie…, car les puissants se servent des fausses informations sur le monde pour nous perdre dans un labyrinthe à la Kafka et pour que nous ne puissions plus rien décider par nous-mêmes…
Une Donkervoort D8 GTO RS “jaune-verdâche-pissouli” sur les routes de Monaco-Monte Carlo…
En ce début d’année 2017, vous auriez pu être dépassé (ou croiser) cette horreur…
C’est de plus en plus fréquent de voir (de croiser)…, des super cars “à-chier” s’affichant dans des couleurs “à vomir”…, effet d’une mode inconnue du Vulgum-Pécus; ou choix délibéré de choquer les beaufs… ?
A moins que…, ouiiiiiii, c’est pour que leurs proprios retrouvent “leurs biens” au milieu des banalités de supermarchés, au cas ou ils d’en servent pour des courses autres que celles qui se déroulent sur circuits…
Basé à Lelystad, Donkervoort est le seul développeur et fabricant néerlandais de voitures de sport dans la manière dont elles sont censées être depuis plus de quarante ans : pas de bêtises et sans compromis”…
Voilà l’argumentaire de ce fabricant Hollandais !
En période morose, il est toujours doux de ressasser les souvenirs du “bon vieux temps”… (pour ceux qui l’ont connu ou, pour les plus jeunes, de s’y plonger), fasciné par des modes de vie estimés plus “cool” des années dites de l’âge d’or, soit “les Trente Glorieuses” (1945-1975).
Dans le désordre : les yéyés, les babas cool, le début du Club’Med, l’arrivée de l’hypermarché et des produits ménagers, la DS de Citroën, ou encore les prouesses de Jean-Claude Killy (je ne me souviens pas de la Donkervoort)…
Si le bonheur, la prospérité, la réussite, le plein emploi et le progrès sont mis en avant dans “les Trente Glorieuses”, ce sont aussi les guerres d’Indochine et d’Algérie, l’angoisse liée à la guerre froide, la crise du pétrole ou encore les droits minimes des femmes.
Entre sociologie, caricature et bienveillance, ça témoigne surtout de l’évolution de la société : la place des jeunes avec Mai 68 et la révolution sexuelle, celle des femmes avec le droit au divorce, à la pilule et à l’avortement, ou encore le développement des loisirs, symbolisé par la danse et le suivi du Tour de France.
Avec la Donkervoort D8 GTO RS, issue de “la gamme des GTO”…, déclinée en plusieurs versions : Normal, Touring, Performance et Premium…, la firme néerlandaise passe un cap et entre dans le club très restreint des arnaqueurs patentés constructeurs de super cars…, les 65 exemplaires de cette série limitée seraient déjà vendus dont 6 déjà livrés (A qui ? Je veux des noms !)…, ce à quoi j’ai rétorqué que si c’était le cas, il n’y avait pas de raisons objectives de confier une Donkervoort GTO “jaune-verdâche-pissouli” à quelques abrutis journaleux pour faire les zouaves et les cons à l’aube quand Monaco dort encore..
Notez que hors saison c’est désert jours et nuits…, tout est fermé, même le Casino (celui ou on joue l’argent du ménage pour épater ses maîtresses, pas celui ou le ménage se ravitaille)…, c’est mort, les fortunés sont ailleurs…
Mais ce n’est pas le genre de choses que l’on va chercher lorsqu’on fait un appel du pied au passé…, la nostalgie étant souvent la plus forte…, aux Pays-Bas, le pays des moulins, des vélos, des tulipes, du Gouda et des voitures de sport extrêmes, depuis 40 ans, Joop Donkervoort vit sa passion pour l’automobile (et les euros) en prétextant se mouvoir au travers de la philosophie lancée par Colin Chapman : Light is Right.
C’est bidon, c’est du pipeau…, mais ça marche…
L’appellation GTO n’est ni un pied de nez, ni un hommage à Ferrari, ici, le O signifie simplement Open, en opposition à la D8 GT qui était fermée (c’est gag ! ), cependant, l’adjectif Omologato irait très bien à la D8 GTO puisqu’il s’agit de la première Donkervoort à recevoir une homologation européenne, en clair, cela signifie qu’il n’y a pas besoin d’effectuer de réception à titre isolé pour les heureux clients français qui ont d’ores et déjà signé leur bon de commande.
Quant au sigle RS, c’est “Rien à Signaler”, car esthétiquement, la GTO RS reprend les codes stylistiques lancés sur la D8 Wide Track et prolongés sur la GT, re-prolongés sur la GTO, notamment l’énorme échappement latéral et les optiques avant étirées…, l’avant reçoit aussi quelques modifications afin “de répondre aux normes de sécurité active et passive”… et, plus particulièrement, aux crash-tests piétons (on ne m’a pas vraiment montré ce dont il s’agissait, j’ai eu envie de démonter ces pièces pour en savoir plus, mais de me voir “chipoter” avec un tournevis, m’a valu un sermon)… !
Pour passer de la GT à la GTO puis à la GTO RS, Donkervoort, pour attirer leur clientèle, a dû faire quelques concessions à destination d’une clientèle plus âgée comportant des cacochymes “volumineux”, plus larges et épais (et moins souples) que les petits gringalets maigrelets qui roulaient en Lotus Seven… et cette “avancée technologique” n’a pas plu à tout le monde…, en effet, la “nouvelle RS” est plus longue de 35 cm, plus large de 15 cm et aussi plus haute, pour donner de l’assise à la voiture et éviter de la rendre inconduisible aux gens “plus murs”…, l’empattement a donc été rallongé (de 50 mm)…, mais c’est principalement à l’arrière que la rupture (dans l’habitacle) à été consommée (et se consomme) !
Pas de changement en ce qui concerne l’ouverture des portières (chacune ne pèse que 980 grammes) ce qui présente deux utilités “nouvelles” : une meilleure accessibilité dans l’habitacle (gag !) qui reste minimaliste (re-gag !), tout en épargnant les kilos superflus (comme les occupants sont plus gros et lourds, il faut donc applaudir à cet effort qui démontre par l’absurde que le choix a été fait de se porter vers l’essentiel (sic !)…
Pour qui arrive à y entrer (en sortir est bien pire, limite mission impossible), toutes les informations nécessaires à l’utilisation d’une voiture de sport sont présentes : à commencer par les témoins de températures d’eau et d’huile ou bien encore les pressions d’huile et de turbo…, il y a même un coupe-circuit pour se parer de toute mauvaise surprise “à l’anglaise”… ce qui en réalité est très ingénieux pour sauvegarder un espoir de continuation de vie (même gravement brûlé) si un court-circuit arrivait…, il suffit d’actionner le dit coupe-circuit et d’appeler au secours…
Le compteur digital est dépourvu de zone rouge, remplacée par des LEDs qui s’allument au moment opportun, dans mon cas “tout le temps”…, simple… mais bien fini comme un arbre de Noël avec guirlandes clignotantes… et efficacement énervant…, à 180.000 € HT le ticket d’entrée (sans les options), on serait moins enclin à pardonner les erreurs (quoiqu’une nouvelle Mercedes AMG GTR coute moins cher et est beaucoup plus fiable et puissante)…, et…, à propos des options, tout est à peu près personnalisable…, ce qui fait qu’il est difficile de donner un prix réel, la différence de prix entre la D8 GTO normale (ou Standard) et la Performance tourne autour de 40.000 €…, mais, là aussi, cela dépend des options choisies…, la note peut atteindre plus de 300.000 €euros si on opte pour la personnalisation maximale, à laquelle s’ajoute les frais de livraison (le bon de commande comporte bizarrement une quantité inusitée de notifications secrètes), permettant à l’acquéreur de se gargariser d’avoir acheté une sorte de “pédal-car” pour un tiers de million d’euros…
Enfin…, je médis…, oui…, pas vraiment…, car je reconnais même sans preuve flagrantes que Bosch a certainement retravaillé la gestion moteur afin d’en proposer diverses variantes : une de 340 chevaux et 450 Nm (version de base), une de 380 chevaux et 475 Nm (version GTO Performance) et une de 450 chevaux (fantômes) en version GTO RS…, dans tous les cas, le couple maximal est identique, atteint sous 2000 tr/min seulement…, souplesse et reprises Audi sont au rendez-vous.
La Donkervoort D8 GTO et la version RS sont motorisées par le même 2.5 TFSI Audi vu sur les TT RS et RS3, monté “à la main” en Hongrie (sic !)… et ici installé en longitudinal comme sur le vieux concept Audi Quattro de 2010…, une base mécanique semble-t-il perfectible pour Donkervoort puisque le collecteur d’admission et le volant moteur ont été modifiés pour alléger le bloc de 25 kg (pour un total de 165 kg).
Le “petit plus” des versions 380 et surtout 450 chevaux (fantômes) est le même regain de vitalité ressenti après 4.500 tr/min sur la version basique de 340 chevaux… étrange, non ?…, à partir de ce cap, on prend franchement peur devant tant de hargne…, déjà fantastique sur les Audi, la sonorité obtenue grâce à l’échappement libéré est tout bonnement jouissive sur 20 km maxi…, dès le démarrage, le moteur vous crache sa colère aux oreilles et on en a vite assez…
De l’extérieur, c’est encore mieux, surtout en souscrivant à l’échappement sport et à la couleur “jaune-verdâche-pissouli”…, à se demander comment Donkervoort a fait pour homologuer un tel barouf sans passer par l’option des clapets actifs…
Un mode Sport, non opérationnel (gag !), est disponible au prix de 800 €…, conçu par Bosch, il permet de rester avec le pied sur l’accélérateur lors des changements de rapports sans aucune rupture de puissance…, un mode pas indispensable puisque les performances sont les mêmes qu’avec l’Audi TT…, sauf que Donkervoort écrit que le temps est de 2.8 secondes pour le 0 à 100 km/h et de 8.6 secondes sur le 0 à 200…
La boîte 5 est la Borg-Warner de la D8 GT, renforcée pour résister au couple du 5 cylindres…, la commande de boîte est très très très très dure et les passages ont besoin d’être très décomposés…, en particulier lorsqu’on passe de la 2ème à la 3ème…, pas de boîte 6 ou robotisée, toutes deux trop lourdes…, le bilan énergétique avec un rejet de CO2 qui s’élève à 176 g au km et une consommation mixte de 7.7L/100 prouve que la chasse aux bourrelets (je ne cause pas de la chasse aux clients ayant des bourrelets)… a du bon, le réservoir de 48L permet donc une autonomie respectable, voire respectueuse (ceux qui ont eu l’occasion de rouler en voiture électrique, comprendront ce qu’est l’anxiété de la jauge)…
Mon essai…
Je précise qu’il est très dangereux d’utiliser la voiture plus de 20 kms si vous mesurez au delà d’1m75 et si vous pesez plus de 85kgs…, autant dire que mon mètre quatre-vingt-dix et mes (légèrement) plus de 100 kgs étaient forts à l’étroit…
La souplesse du moteur, plein comme un œuf dès le ralenti… et le souffle du turbo omniprésent ont direct suffit de toutes façons à me mouvoir à la vitesse de la lumière (gag !)… et, une fois le moteur presque à bonne température, la pédale de droite est devenue une maîtresse offrant ses charmes, à qui il m’était impossible de dire non… et la tentation fut trop grande pour y résister.
Le rapport poids-puissance de 1,8 kg/ch…, les performances annoncées et l’absence d’aide électronique m’ont refroidit au moment de mettre l’engin en route…, ajoutez à cela que les premiers tours de roues ne furent pas aisés, la direction non assistée étant particulièrement lourde (bien plus que sur une Lotus Elise), avec un volant à jante épaisse minuscule, n’aidant pas à se familiariser au rayon de braquage digne d’un camion…
Pas grave, inconscient du potentiel hors normes de la bête, j’ai accéléré à tâtons, laissant toujours une retenue par peur des représailles qu’exerceraient les roues arrière.
Une fois le fruit défendu croqué, le plaisir était bien là, l’orgasme tout proche…, les sensations procurées par cette machine s’avérant tout bonnement uniques et se devant d’être vécues une (seule) fois dans sa vie.
La plupart des grosses GT, aussi puissantes soient-elles, rivalisent avec la GTO RS…, elles n’ont rien de moins, elles en offrent même plus puisqu’elles coutent beaucoup moins…, toutes les versions de la Donkervoort délivrant des coups de butoir incessants encaissés dans le dos… alors que le vent ravage la figure.
Le comportement routier est de premier plan (si, si, c’est vrai !), bien aidé il est vrai par les pneus semi-slicks Toyo R888 sur le sec (4.000 euros en option), mais la conduite sur le mouillé de la rosée de grand matin m’a distillé quelques sueurs froides…, c’est pourquoi le choix d’un antipatinage activable est primordial (en option)…, notez bien la nuance avec un contrôle de traction “désactivable” (option également) puisque dans le cas présent, c’est au conducteur de l’activer…, à condition d’avoir préalablement déboursé 3.100 € pour s’offrir cette fonction.
Pour en revenir aux pneumatiques, le choix de ceux utilisés reste à la convenance de l’acheteur, comme à peu près tout le reste.., l’amortissement peut être réglable à sa guise moyennant un supplément de 3.250 € (les suspensions Hytrac sont à deux chambres, une pour les petits chocs et une autre pour les gros) !
Le châssis ne pèse que 52 kg et seulement 35 kg pour la carrosserie en mélange de fibre de carbone et de kevlar (moins cher à fabriquer qu’une carrosserie aluminium faite-main)…, et l’acheteur a la possibilité de faire rajouter du carbone à des endroits (3.000 euros) supplémentaires ce qui fait que le poids de la voiture oscille entre 695 et 760 kg selon la configuration.
L’équilibre de la voiture est aussi dû à la répartition des masses d’environ 50/50 entre les essieux…, le moteur a été reculé au maximum tandis que la boîte est montée entre les passagers…, pour gagner en légèreté, une bonne partie de l’aluminium de la GT a été remplacée par du carbone.
Les freins céramique (option) se sont montrés inutiles…, les freins avaient du mal à chauffer…
Le châssis repose sur quatre roues indépendantes à doubles triangles superposés, la barre stabilisatrice avant ayant été agrandie…, j’avais sur cette voiture d’essai, des gros freins à six pistons montés à l’avant et à l’arrière…, là où les autres constructeurs ont du mal à refroidir leurs freins, Donkervoort a la problématique inverse…, comment les faire monter en température et les y maintenir ?
Pour ce qui est des finances, c’est la totale, la GTO RS est affichée en version basique à 182.000 euros… plus cher que la toute dernière Mercedes AMG GTR de 585 chevaux… et si on commande toutes les options utiles proposées au catalogue, là ou cette Mercedes GTR en version cabrio full option est “donnée” pour 250.000 euros, le prix final de la Donkervoort GTO RS dépasse les 302.000 euros !!!
http://www.donkervoort.com/media/Donkervoort_Liste_des_Prix_2017_GTO_RS__F.pdf
Avec la D8 GTO RS, Donkervoort réussit le coup de génie de proposer un Kit-Car d’usine monté de manière irréprochable, pour 40% plus cher qu’une Mercedes Coupé AMG… la GTO étant équipée d’un moteur explosif (un double sens percutant) à la sonorité diabolique, le crime est parfait, la concurrence à genoux…
C’est l’argument le plus précieux (oui, précieux, pas spécieux, bien qu’il le soit !) en rapport avec le peuple qui est con de toutes façons, il gobe tout, est dupe de tout, ne pense qu’à être riche, c’est bien lui qui les veut les écrans plats et tous les gadgets…, qui rêve de rouler en Donkervoort D8 GTO RS… il faut laisser les beaufs et leurs rêves…, pendant ce temps-là ça donne du boulot à certains… et patati et patata. (c’est vrai qu’il y a des bobos qui n’ont pas la télé à écran plat ou pas de Donkervoort D8 GTO RS)…, le peuple rêve, la finance exauce, c’est pour ça que le monde est tellement mieux aujourd’hui.
La présentation et mes commentaires concernant le GT 2008 et la 2013 Donkervoort GTO se trouvent ICI :
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